L’après-midi de ce samedi au festival international de la bande dessinée d’Angoulême ne se déroule pas tout à fait comme prévu mais finalement l’essentiel sera fait sans trop de difficultés…
J’aurais, bien sûr, apprécié que pour l’entretien avec Zelba, il y ait un maximum d’étudiants mais avec le malaise et le passage à la case urgences, avec trois interviews décalées dans la journée, nous nous sommes surtout tous concentrés sur les interviews… Une seule ne sera finalement pas honorée, une performance compte tenu de la situation…
Je fus donc seul pour rencontrer Zelba et parler de son dernier album, Dans le même bateau. Oui, peu le savaient mais Zelba, de son véritable nom Wiebke Petersen, a été une championne de haut niveau, en aviron… Je vous passe tous les détails mais si vous lisez ce dernier album, justement, vous saurez tout sur l’aviron et son titre de championne du monde junior… et pas que ! En effet, elle parle aussi des garçons, de la réunification de l’Allemagne, des garçons, du dopage, des garçons… Que voulez-vous, il fallait bien que jeunesse se passe !
Pendant ce temps-là, Tom réalise seul l’interview de Sylvain Ferret, le dessinateur de l’histoire Les Métamorphoses 1858, un très beau triptyque. J’aurais aimé être avec lui d’autant plus qu’il a eu du mal à bien comprendre la fin du troisième album… C’est ainsi, il a fait de son mieux et je ne peux que le féliciter car ce n’était pas si simple !
Aussitôt ces deux mises en bouche terminées, Il nous faut travailler sur trois rencontres simultanées : Aurélie Neyret, Arthur de Pins et Sobral. Personnellement, c’est avec Sobral que je me retrouve. Il faut dire que depuis la création de la série Les légendaires, en 2003, nous nous sommes rencontrés de très nombreuses fois, je suis son travail et j’admire sa constance, sa persévérance, sa réussite aussi. A la sortie du premier tome, peu croyaient en lui et maintenant, il est devenu un auteur dont les tirages en font rêver plus d’un…
Par la suite, je rencontre Alessandro Pignocchi pour son troisième volume du Petit traité d’écologie sauvage mais je dois avouer que je n’ai pas senti un bon tempo entre nous… Pourtant, j’ai bien aimé son travail mais je ne suis peut-être pas assez radical dans ma vision du monde, dans mes idées politiques… Pas assez zadiste en quelque sorte… Pourtant…
C’est avec beaucoup de plaisir que je rencontre ensuite Nicolas Otéro, un auteur que j’aime beaucoup. Nous parlons ensemble de trois ouvrages, la série Le réseau Papillon, 24 heures de la vie d’une femme et On est chez nous… Donc, on parle bande dessinée pour la jeunesse, adaptation d’une grande œuvre classique et engagement politique… Pas mal en une seule rencontre !
Après, l’équipe se reforme un peu, les urgences sont quittées, et le rendez-vous avec Patrick Prugne est tout simplement abandonné… On se rattrapera une prochaine fois car son album Vanikoro est de très grande qualité… D’ailleurs, tout est tellement chamboulé que j’oublie mon ordinateur en salle de presse et que quelqu’un doit courir me le récupérer… Décidément, une sacrée journée !
On finit en rafale et dans la tension car successivement, on va rencontrer Zidrou et Gobi (Ducobu), Fabien Toulmé (L’odyssée d’Hakim), Philippe Buchet (Sillage)… Pour moi, aucun problème, je suis avec Philippe Buchet et je parle d’une série que j’aime beaucoup… La série est née en 1998 mais je pense l’avoir lue et suivie qu’à partir du tome 4… C’était en 2001… Aujourd’hui, nous en sommes au tome 20 !
Enfin, pour clore la journée, j’ai rendez-vous avec deux amis de longue date, Maryse et Jean-François Charles. Nous ne nous sommes pas vus depuis quatre ans si j’ai bien compté mais j’ai le sentiment de reprendre la discussion là où on l’avait laissée… Il parait que c’est cela l’amitié !











Ce sera une belle expérience d’autant plus qu’un auteur, Stéphane Gess, les accompagne et répond à leurs questions…


Pierre-Denis Goux,
Timothé Le Boucher, Claude Guth, Jean-Louis Mourier…
Mais je ne suis pas en reste car dès que je les sens bien embarqués, je vais réaliser mes interviews aussi avec Marc Jailloux, Alain Dodier, Philippe Aymond, Van Liemt, Hub et Jérôme Lereculey… J’apprécie de me garder les auteurs que j’aime lire et rencontrer… Ce sont mes petits plaisirs du festival, on n’est pas obligé de tout partager avec ses étudiants… En plus, cela tombe bien, ils n’ont pas toujours les mêmes goûts que moi…

Ce sont deux auteurs que je lis depuis longtemps, que j’apprécie beaucoup et que je suis content d’avoir rencontrés… Dès l’enregistrement terminé, je les laisse partir en dédicace où leurs lecteurs les attendent avec impatience…







Après, ce sera la cathédrale Saint-Pierre et les planches originales de Marc Jailloux. Il faut dire que son album consacré chez Glénat au premier pape, Saint-Pierre, ne pouvait qu’être mis à l’honneur dans cet auguste lieu… Nous aurons la chance de pouvoir rencontrer Marc Jailloux pour en parler durant le festival…

Un festival, surtout quand il s’agit du festival international de la bande dessinée d’Angoulême, c’est avant tout un lieu de rencontres, de partages, de découvertes, de surprises… Ce n’est pas toujours facile à partager avec vous car pas de photo spectaculaire, de texte dithyrambique ni de grands effets… Et, pourtant, ces petits instants sont riches, porteurs d’humanités et ils peuvent, sinon changer la vie et le monde, au moins lui donner une petite teinte de couleur dans l’instant, une senteur paisible, une onde positive que l’on ressent quelques instants…


En signe de protestation, la statue d’Hergé a été transformée et des axes de passages bloqués pour communiquer avec les festivaliers. L’expression d’un ras-le-bol qui s’accumule depuis des années sur un statut imprécis, peu voir sous-payé.

Troisième jour de festival, c’était déjà vendredi… Sarah vous en dit quelques mots… »


