Chalon dans la rue avec la compagnie Avec-ou-Sanka…

Je ne dis pas souvent du mal d’un spectacle car j’ai beaucoup de respect pour les artistes, je sais le temps qu’il faut pour créer, mettre en place et faire tourner un spectacle pour porter un jugement rapide et définitif sur le travail d’un acteur… c’est pour ça que je suis triste aujourd’hui, après avoir vu Superboy de la compagnie Avec-ou-Sanka.

Tout d’abord, l’idée de faire un spectacle avec le fils de Superman m’a paru excellente dès le départ. Comment faire mieux que son père dans cette situation-là ? Le thème est fort et je pense qu’il fallait aller au bout du concept…

Malheureusement, dès le départ, on sent l’acteur en doute, pas le personnage, je dis bien l’acteur. En doute et même en souffrance, souffrance qui augmentera quand il sera bien obligé de constater que ses premiers spectateurs quittent l’espace…

Peut-être que notre acteur ne sait pas très bien où se positionner. Faut-il faire rire ou pleurer le spectateur ? Il ne sait pas et du coup, il fait parfois rire avec quelques gags bien choisis, écrits et joués… Et, il fait pleurer, ou plus exactement, il arrive à émouvoir une partie du public avec ce personnage que finalement j’ai trouvé profondément humain…

Je me suis demandé si ce spectacle n’avait pas sa place ailleurs que dans la rue ou dans la cour Niépce car je suis certain qu’il faut, malgré la relative mauvaise réception, persévérer, trouver le bon ton et je crois que ce spectacle trouvera alors son véritable public, un public mature et trouvera-là un beau texte sur la relation entre un père et son fils…

C’est toujours difficile de sortir d’un spectacle aussi mitigé, mais bon vent quand même à cette compagnie sympathique qui s’est déjà illustrée par le passé et qui saura trouver dans le futur le chemin du public !

Chalon dans la rue avec la compagnie Transe express

A Chalon, c’est bien connu, on aime les grands spectacles, ces moments féériques où les grandes machineries, les voltiges aériennes, les scénographies spatiales, les artifices spectaculaires et autres grandioseries musicales et plastiques qui viennent enchanter le public…

C’est ainsi que beaucoup de Chalonnais ont été heureux d’apprendre que la compagnie Transe express allait revenir cette année pour un spectacle céleste à moins que ce fut pour une féérie astrale et poétique…

Dès le premier soir, ce spectacle faisant office d’ouverture de festival, j’étais là et ce fut une première surprise : malgré une pluie dense et qui mouillait pour de vrai, des centaines de Chalonnais sont restés présents, attentifs, transportés par les effets musicaux, colorés et aériens… Oui, cela fonctionnait malgré la météo !

Mais je suis revenu le lendemain, pas pour vérifier que les Chalonnais étaient encore là, par pour contrôler si le spectacle fonctionnait aussi bien, plutôt pour en profiter plus sans me faire tremper. Oui, on peut être chalonnais et apprécier un spectacle sans orage même si depuis des années on a pris l’habitude des inaugurations en fanfares et orage, une des plus belles harmonies musicales que la nature puisse offrir aux festivaliers…

J’aime beaucoup ce type de spectacle qui n’oblige pas le spectateur à réfléchir trop, à se prendre la tête, à rechercher tous les liens possibles avec les autres spectacles vus dans le même genre… En fait, ici, il suffit de se laisser porter, d’absorber tout ce beau sans en attendre plus que d’être charmé, enchanté, ému, pour en ressortir autre. Oui, le spectacle vivant transforme le monde et chacun d’entre nous…

 

Très rapidement la super structure, la grue gigantesque, les performances physiques et vocales, la musique… s’estompent pour vous plonger dans un univers de rêve et de poésie…

J’ai donc aimé, j’en ai profité deux fois et je ne regrette rien, bien au contraire, j’en redemande ! Mais c’est terminé pour la participation de Transe express à Chalon dans la rue 2015, il faut maintenant passer à autre chose et le programme nous réserve tellement de surprises que je n’ai aucun doute sur le fait que chacun puisse trouver chaussure à son pied, spectacle à sa convenance et que le festival vous réjouira le cœur encore de nombreuses fois…

Chalon dans la rue avec la compagnie Anonima Teatro

Madame a décidé de partir avant la fin du spectacle ! Elle en a parfaitement le droit, c’est un des droits imprescriptibles des spectateurs de spectacles de rue, je ne transigerai pas sur cela. Mais, chère madame, permettez-moi de revenir sur l’excuse que vous nous avez donné en partant : quelle nullité de sur-jouer ainsi ! Madame, désolé de vous le dire, l’acteur ne sur-jouait pas, il jouait du Rabelais !

J’adore cet auteur depuis des décennies, c’est mon père qui me l’a fait découvrir et depuis je suis resté fidèle à la démesure, à la grandiloquence, à la truculence rabelaisienne… Oui, c’est ainsi. Je comprends parfaitement que l’on aime ou pas Rabelais même si bon nombre de ceux qui le critiquent ne le connaissent pas. Les goûts ne se discutent pas, on dit même qu’ils sont tous présents dans la nature…

J’aime l’idée qu’une troupe de théâtre puisse avoir comme objectif de faire plonger le public, le grand public, dans l’univers rabelaisien. L’objectif est ambitieux et l’expérience d’aujourd’hui a montré que pour une bonne partie du public ce fut objectif atteint ! Quant aux autres, je ne leur en veux pas et ils ne savent pas ce qu’ils perdent…

Ici, l’idée est simple. Un lecteur, avec le texte de Rabelais lui-même, nous emmène sur l’Isle Farouche. Mais comme le vieux françois n’est pas toujours à comprendre, les objets vont nous aider… d’une lecture classique à la Lucchini nous voici passés au théâtre d’objets, art narratif fascinant qui est très bien utilisé par la troupe Anonima Teatro…

Dans l’œuvre de Rabelais, pour ceux qui la pratiquent un tant soit peu, il y a de longues descriptions ancêtres de celles de Prévert. Une des séquences du spectacle montre que le théâtre d’objet se prête très bien à ces longues énumérations… Admirable…

Et comme la guerre entre Pantagruel et ses amis et les andouilles fait rage, un des membres de la troupe fait cuire tranquillement des saucisses, des vraies, à la plancha, une belle façon d’unir, à la fin du spectacle, acteurs, spectateurs, charcutier, andouilles et Rabelais… L’union parfaite, quoi !

J’ai passé un très beau moment littéraire et gastronomique, merci Rabelais pour ton génie, merci à la troupe Anonima Teatro d’avoir osé ce spectacle, merci au public chalonnais qui est exigeant et capable de plonger dans de tels délires, merci au Coteau des saveurs pour ces bien bonnes saucisses faites en Bourgogne !

Chalon dans la rue avec la compagnie CIA

Il fallait oser faire un spectacle sur Jean Jaurès et l’ouvrir par les cris de Jaurès contre la guerre au moment où on n’a pas tout à fait terminé les « célébrations » de cette première grande boucherie internationale, la Guerre de 14-18. C’était osé et la Compagnie Internationale Alligator (CIA) l’a fait, plutôt bien et de façon populaire c’est-à-dire en faisant plonger son public dans un discours politique…

Ici, avec ce spectacle Rue Jean Jaurès la compagnie CIA fait du théâtre de rue, je dirais même du discours de rue ? Chaque acteur monte sur une échelle pour prendre la parole, se faire entendre et pour distinguer les personnages de cette fresque politico-historique, le spectateur doit observer les chapeaux, seuls signes distinctifs… Tous les personnages sont tournants et, du coup, chacun joue le Grand Jaurès à un moment ou un autre, de la chambre maternelle à l’Assemblée Nationale, de l’école à la rue, du lycée où il enseigne à la maison familiale…

J’ai beaucoup aimé la façon de raconter la vie de Jaurès – car c’est bien de cela qu’il s’agit – avec des moments forts comme la Commune, les élections législatives – gagnées ou perdues – et les discussions entre camarades pour construire l’avenir des ouvriers…

Un très beau spectacle citoyen, pédagogique et historique. On a l’impression que le spectateur est respecté, que l’on cherche à lui apprendre des éléments qui sont peut-être perdus au fond de sa mémoire, que l’on a envie de tirer vers le haut contrairement à certains spectacles de la télévision contemporaine…

Désolé, je m’étais promis de rester sage aujourd’hui et de rester consensuel… Enfin, j’avoue, j’ai adoré ce spectacle et on se sent revigoré après, prêt à se battre encore un peu plus, pour la justice, pour l’équité, pour construire une planète plus ouverte et agréable à vivre…

Je terminerai ma petite chronique en évoquant très rapidement une belle séquence de ce spectacle consacrée à l’Affaire Dreyfus, de la pseudo trahison au J’accuse de Zola, du premier procès au second, de la première dégradation à la seconde…

Merci à cette compagnie de nous présenter ce qui reste comme un bel exemple de théâtre de rue, de théâtre engagé et de spectacle de qualité… Mille fois merci et à très bien tôt !

Lâchez les équilibristes !!!

Certains ont pu être étonnés d’être déviés dans la région de Bissy-la-Mâconnaise, le week-end dernier, les 18 et 19 juillet. Vous vous êtes garés et après avoir marché quelques minutes en plein soleil, vous avez rencontré une personne de la sécurité qui vous a demandé de vous mettre à l’intérieur du virage car ils allaient arriver à pleine vitesse… Et vous les avez vus !  A pleine vitesse ! Sur des planches, des patins, des luges… Oui, ces derniers jours ce fut le spot ouvert, sur un bitume en très bon état, avec une pente qui permettait même à des raiders pas très expérimentés d’en profiter pleinement…

Ces quelques photos permettent de se rendre compte de l’exercice d’équilibriste auquel se sont livrés ces jeunes… Oui, il s’agissait bien de jeunes et tout étaient organisé par eux-mêmes, un staff logistique, la sécurité et même les remontées car pour descendre sur près de deux kilomètres, il faut quand même remonter en haut et à pied, cela prend beaucoup de temps et d’énergie…

L’ambiance au camp de base – on peut effectivement appeler ainsi la zone de parking, bivouac et restauration – était paisible, libre, sans voleur apparent, sans bagarre malgré la bière… Chacun laissait ses affaires le temps de profiter du spot, puis le moment venu ramassait ses déchets, nettoyait sa zone, laissait l’espace naturel propre… Parfois, on voyait bien un ou une blessée car la chute sur le goudron bien chaud, voire en fusion, cela ne fait pas que du bien…  

J’étais là-bas en tant que parent et je voudrais poser la question à tous ceux qui n’arrêtent pas de médire sur les jeunes, de se plaindre de leurs comportements, du bruit qu’ils font, des libertés qu’ils prennent… Est-ce qu’ils ne semblent pas responsables ? Est-ce qu’ils ne savent pas s’organiser quand on arrête de les considérer comme des gamins ? Est-ce qu’il n’est pas temps de considérer tous les adeptes des sports de glisse comme de bons citoyens responsables capables de s’organiser sans les autres, en respectant les autres, en respectant même la loi ?

Ce qui a été vécu à Bissy-la-Mâconnaise, la Pistole Freeride est l’exemple même de ce que nous aimerions voir partout… non ?

La cathédrale Saint Vincent de Chalon-sur-Saône

Chalon-sur-Saône est une ville qui a toujours eu une importance capitale car sur un axe de circulation important. Pendant longtemps ce fut un lieu commercial situé à l’extrémité nord de l’axe rhodanien, point de jonction entre monde méditerranéen et est de la France. A l’époque de Charlemagne, on parle de l’axe Marseille, Lyon, Chalon, Cologne, Maastricht et Nimègue. Par la suite, la ligne de chemin de fer fera halte aux portes de Chalon-sur-Saône, l’autoroute du sud y passera et il faudra la ligne TGV pour que l’on fasse, pour une fois, l’impasse sur cette magnifique ville de Bourgogne du Sud…

Cette ville ne s’est pas contentée de n’exister que pour des raisons de positionnement géographique. En effet, dès le haut Moyen-âge, on va retrouver Chalon au cœur de l’histoire religieuse avec une multitude de conciles de toute nature. Ces conciles ne sont bien évidemment pas des réunions des pères de l’église universelle, seulement des rencontres régionales pour régler des problèmes concrets de la vie de l’Église. On peut citer des conciles en 602 et en 650.  

Charlemagne qui savait qu’il fallait légiférer de façon sérieuse et organisée pour que son Empire perdure, décida en 813 de réunir plusieurs conciles pour justement consolider l’église de l’Empire, choisit Chalon-sur-Saône et la cathédrale Saint Vincent pour régler la question des pèlerinages. En effet, les chrétiens étaient appelés à réaliser des actes de foi en se déplaçant vers des lieux de culte pour réparer leurs fautes. Mais la question était de savoir si aller à Rome était plus important que d’aller à Tours… En clair, quel pèlerinage effaçait le plus de péchés… La réponse du concile de Chalon fut que tous les pèlerinages étaient équivalents aux yeux de Dieu !

La cathédrale de Chalon-sur-Saône est toujours là même si elle n’a pas été le lieu de concile depuis longtemps. Les travaux de restauration permettent de la voir maintenant dans ses habits de lumière et il faut prendre le temps d’en profiter…

Ce petit article est écrit pour vous donner deux envies. Tout d’abord celle de venir visiter Chalon-sur-Saône, de déguster sur place les bons vins de la Côte Chalonnaise (en particulier les nectars portant les noms de Mercurey, Rully, Givry), d’admirer la cathédrale Saint Vincent, de se promener sur les bords de la Saône et, enfin, de prendre un bon repas avec des plats locaux qui sauront régaler même les gosiers les plus réticents…

Mais dans un deuxième temps, c’est l’occasion de vous pousser à lire cette magnifique somme de Jean Favier sur Charlemagne où l’on retrouvera plusieurs fois la ville de Chalon-sur-Saône. Ce sera surtout une belle lecture estivale qui donne de profonds éclairages sur la vie au Moyen-âge dans l’ensemble de la Gaule, de la France du Sud à la Belgique ou l’Allemagne… N’oublions que c’était une époque d’union européenne où les banquiers ne faisaient pas encore la loi, mais c’est une autre histoire !

Chalon-sur-Saône est sur la route qui va vers le sud et vous êtes si nombreux à l’emprunter que je ne suis pas certain que nous pourrions tous vous accueillir… mais n’hésitez pas à faire une escale que personne jusqu’à maintenant n’a regrettée !!!

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Charlemagne

Jean Favier

Éditions Fayard

ISBN : 2213604045


Histoire de Chalon-sur-Saône depuis les origines jusqu’à la période contemporaine

Chaumont

Éditions MVVF

ISBN : 9782758604983

Les Estivales de Brou 2015 : 8ème symphonie de Gustave Mahler

Comme chaque année depuis cinq ans, cette période de l’année est consacrée, pour moi, aux Estivales de Brou, un festival de musique où je me sens bien car il est à la fois ambitieux par la programmation et accessible à tous en évitant un élitisme stérile… C’est ainsi que chaque année je viens y découvrir quelques petites merveilles et c’est ainsi que le dimanche 12 juillet, je suis venu en famille pour assister, écouter, profiter et prendre beaucoup de plaisir avec la huitième symphonie de Gustave Mahler, véritable réussite pour ce vingt-cinquième anniversaire du grand rendez-vous musical de Bresse !

Gustave Mahler de son vivant (1860-1911) a été beaucoup plus connu comme chef d’orchestre que comme compositeur. Il n’est donc pas étonnant de voir que certaines de ses compositions sont destinées à mettre le chef en évidence et en lumière, comme c’est le cas dans cette huitième symphonie et ce n’est pas Jean-Marie Curti qui prétendra le contraire, lui qui a dirigé avec brio cette prestation finale des Estivales de Brou 2015 !

La huitième symphonie de Gustave Mahler est destinée à être interprétée par plus de 1000 musiciens et chanteurs. Ce ne fut pas le cas à Bourg-en-Bresse car il n’y avait qu’environ 140 musiciens et 300 chanteurs, ce qui n’est quand même pas rien à diriger… et, aussi, placer sur scène !

Avant d’attaquer le gros du programme, les musiciens interprétèrent Ouverture 1812 de Tchaïkovski. Rappelons que cette pièce musicale a été composée par le musicien russe pour commémorer les victoires de l’Empire russe sur l’Empire français. Une façon comme une autre de prolonger les célébrations du bicentenaire de Napoléon…

La première partie de la huitième symphonie de Mahler, Hymnus, a permis de mettre en valeur la puissance du chœur composé pour cette occasion avec le Chœur départemental de l’Ain, le Grand ensemble vocal d’Annecy, le Chœur Pro Musica d’Annecy, le Chœur des Trois frontières d’Alsace, des membres du Chœur de l’ENS de Lyon, le Chœur Ad Hoc et le Chœur d’enfants du CRD de Bourg-en-Bresse Agglomération… et même si Jean-Marie Curti me confiant après le concert qu’il aurait aimé une cinquantaine de choristes supplémentaires pour donner plus de puissance, avouons que l’effet pour le public fut tout à fait à la hauteur des espérances… Bravo !

La seconde partie, dite scène finale de Faust ou, en allemand, Schluss Szene aus « Faust », fut l’occasion pour le chef de montrer toute la qualité de cet orchestre magnifique des Musiciens d’Europe… en lien encore avec ces chanteurs, solistes ou choristes, qui éblouirent de leurs talents conjugués le public présent… Un très grand moment !

Pour des amateurs de musique – je ne parle pas des mélomanes quasi professionnels – ce type de soirée marque durablement car cette huitième symphonie de Mahler appartient à ces pièces musicales que l’on ne voit pas si souvent que cela interprétées à cause des contraintes fortes. On n’a pas souvent l’occasion de voir autant de musiciens réunis… Près de 450 à Bourg ce dimanche !

Merci aux bénévoles qui font vivre depuis 25 ans ces Estivales de Brou que j’ai découvertes il y a cinq ans. Dès maintenant, je vous dis du fond du cœur, à l’année prochaine !

Axelle vous invite dans la magie d’Harry Potter… L’expo de Paris à ne pas manquer !

Tous les fans d’Harry Potter ont rêvé au moins une fois de pouvoir visiter « Poudlard » et le monde magique d’Harry Potter. Ce qui est possible si on habite en Angleterre et qu’on a la chance de pouvoir visiter le « Harry Potter Studio », tour qui regroupe tous les décors et accessoires des films.

En attendant de pouvoir un jour visiter cet antre probablement magique, nous pouvons toujours aller visiter l’exposition dédiée au jeune magicien à Paris. En effet c’est à la cité du cinéma que sont exposés jusqu’au 6 septembre certains décors, accessoires et costumes de la célèbre saga. La visite se fait par petit groupe et créneau horaires, pour des raisons techniques et pour permettre au visiteur de mieux s’immerger.

Dès le début, nous sommes plongés dans l’univers fantastique d’Harry Potter en se trouvant face à face avec le « choixpeau » magique. Une occasion pour savoir à quelle maison on pourrait appartenir si on était à « Poudlard ». Après quelques effets surprenants (que je tairais pour ne pas dévoiler la surprise à ceux qui souhaiteraient la découvrir), nous nous retrouvons plongés dans l’exposition à la découverte des différents objets entreposés. De la chambre d’Harry en passant par les tenues de « quidditch » jusqu’à la cabane d’Hagrid, nous sommes littéralement emportés au cœur de l’univers de J.K Rowling. Tout au long de la visite les célèbres musiques des films permettront davantage de nous immerger.

Bien sûr, l’exposition n’est pas aussi grande que le « Harry Potter Studio Tour » à Londres (qui expose tous les décors de la série) et la visite se termine assez vite, malgré les quelques animations proposées. On sera également déçu de ne pas voir certains objets ou décors.

Malgré tout cela reste un bon moment à passer, et les fanas d’Harry Potter seront tout de même ravis de pouvoir découvrir certains éléments de la saga. En attendant sa lettre d’admission pour « Poudlard », l’exposition Harry Potter reste une bonne alternative !

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La Cité du Cinéma accueille le phénomène Harry Potter, le temps d’une exposition itinérante. Du 4 avril au 6 septembre 2015, les petits et grands moldus ont la chance de pouvoir découvrir Poudlard et ses habitants, dans une folle exposition.

Horaires : 10h30-19h en semaine, 9h30-20h week-end, vacances et jours fériés
Attention, les entrées se font par créneaux horaires !
En savoir plus sur http://www.sortiraparis.com/arts-culture/exposition/articles/78680-exposition-harry-potter-a-la-cite-du-cinema#JVHageFvHzd5k6Tf.99

Découvrez Alex Varenne…

On est indiscutablement marqué par ses lectures de jeunesse. Quand je dis jeunesse je pense aussi bien aux premiers livres lus durant la préadolescence que les livres dévorés comme jeune adulte. Les premiers émois sentimentaux, les premiers engagements politiques, les premières prises de responsabilités sociales sont souvent – en tous cas ce fut le cas pour moi – le fruit de lectures ou de rencontres liées à la lecture. C’est ainsi, je suis bien obligé d’assumer !

Il y a donc longtemps, alors que le journal Pilote nous avait abandonné sur le bord de la route de la bande dessinée, il y eut des points de résistance, des lieux de création libre, des journaux qui ont tenté de faire survivre ou transformer l’esprit de Pilote… C’est ainsi que nous avons pu, ma génération, bénéficier de Charlie mensuel, L’écho des savanes, Métal hurlant…

C’est dans Charlie mensuel que nous allons découvrir Alex Varenne, dans la série Ardeur, scénarisée par son frère Daniel. Il s’agissait d’une science-fiction post guerre atomique, c’était un genre à l’époque où la guerre froide mobilisait tant d’énergie, d’armement, d’argent… Ardeur est un personnage qui a déserté, qui est mutilé et qui traverse une Europe anéantie sous l’effet des radiations… La bande dessinée est en noir et blanc et personne n’aurait je pense à l’époque imaginé qu’Alex Varenne puisse devenir un grand maitre de l’érotisme dessiné…

Quand j’ai appris que cet auteur allait exposer son travail à Paris, j’ai repensé à certaines lectures et je me suis dit qu’il fallait y aller, ne serait-ce que pour lui dire que j’avais aimé son travail, que j’avais apprécié son dessin et aussi pour que son nom reste présent dans notre mémoire en bulles…

J’étais accompagné d’Axelle, notre journaliste stagiaire, qui non seulement a suivi l’exposition avec attention, mais a réalisé le reportage photographique qui accompagne ce petit article… C’est important de transmettre même si je reconnais que la guerre froide et le risque d’embrasement de l’Europe appartient à un passé lointain… quoi que…

Occasion donc de plonger dans l’univers libertin et coquin d’Alex Varenne, de découvrir des planches originales de bandes dessinées mais aussi des toiles plus grandes – pas gigantesques non plus car comme il le dit son atelier est trop petit pour peindre sur très grand format – et du coup le visiteur s’aperçoit qu’Alex Varenne est un artiste contemporain qui peut être rapproché, sans aucun doute, de Roy Lichtenstein… Oui, pas moins !

J’ai été très heureux de rencontrer ce grand de la bande dessinée – ceci est un avis personnel, bien sûr, mais qui sera partagé avec tous ceux qui prendront le temps de le découvrir – et depuis j’avoue avoir pris le temps de relire quelques histoires comme L’affaire Landscape – pas une réussite commerciale selon les aveux de l’auteur lui-même –, Ardeur – une série qu’il faut redécouvrir –  et bien sûr certaines histoires plus déshabillées qui ont fait sa gloire… et comment ne pas citer Carré noir sur dames blanches ?

Il est temps de vous laisser le temps de lire ou relire Alex Varenne… Quant à l’exposition, elle ouverte à Paris jusqu’à fin août, donc pensez-y si vous avez un peu de temps dans la capitale…

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Exposition Alex Varenne

Galerie Huberty-Breyne

Rue Saint Honoré

Paris