Parfois, on est tellement admiratrices d’un auteur que l’on prend mille et une précautions pour en parler. On ne veut pas bien faire, on veut la perfection pour rendre hommage à celui ou celle que l’on admire ! Voilà pourquoi nous avons mis tant de temps pour écrire sur Alessandro Barbucci car Charline et Chloé sont des admiratrices inconditionnelles de ce dessinateur, tout simplement !
Pour nous « He is the best ever !! », alors en s’approchant de lui pour l’interviewer ce samedi 27 janvier, nous étions toutes excitées, mais aussi paralysées, angoissées, pétrifiées !
Le grand Alessandro Barbucci, le dessinateur des W.I.T.C.H. et plus récemment de Ekhö et Sky doll était là devant nous, à notre disposition… et nous allions pouvoir en apprendre un plus sur sa façon de travailler… Et, vous, si vous voulez savoir, restez avec nous, c’est le moment !
Arleston nous avait dit : travailler avec Barbucci pour Ekhö, c’est travailler avec un boulimique du travail. Et bien en réalité, Barbucci possède un coup de crayon assez précis et rapide pour tenir une allure de parution élevée. Oui mais ce n’est pas tout : il ne peut s’empêcher de dessiner, partout où il va, un petit carnet l’accompagne. D’ailleurs, il préfère dessiner des lieux qu’il a visités. Vous savez maintenant que dans Ekhö, la quasi-totalité des endroits est inspirée par ses visites, ses souvenirs, ses dessins réalisés dans différentes villes. Il faut dire que c’est quand même plus facile de réadapter une ville quand on connaît déjà un peu les rues, les bâtiments, les proportions…
Alessandro Barbucci aime raconter des histoires à travers ses dessins. Et même s’il ne fait que le crayon et l’encrage pour ses commandes, Alessandro est un curieux qui va toujours chercher à se perfectionner dans différentes techniques de graphismes : cours de peinture, d’aquarelle, essais à la tablette graphique, chaque style représente une façon de raconter ses histoires. Mais pourquoi on ne voit toujours que le même style ? Et bien le dessinateur est piégé par son propre succès. Son style charme et il n’est pas question d’en changer lors d’une commande.
Mais il n’est pas curieux que de la technique ! Il aime rencontrer de nouveaux talents, des artistes en herbe. C’est pourquoi il a l’intention de créer une plateforme de partage avec tous ceux veulent sur laquelle il donnera des conseils et des réflexions sur les œuvres ! Ce nouveau projet est né d’une envie de partager ses connaissances car pour lui le dessin est très important et permet d’exprimer beaucoup de choses. Il a toujours dessiné et a toujours voulu en faire son métier, même si il a dû galérer pour y arriver, car les métiers artistiques ne sont pas les mieux payés, il n’a jamais lâché !
Étant de grandes fans de Barbucci nous sommes super contentes d’avoir pu échanger avec lui et en apprendre plus sur son travail. Nous avons eu droit à quelques anecdotes comme par exemple qu’il aimait dessiner des pin-up quand il était au lycée. Ce qui l’a inspiré pour ses personnages féminins par la suite.
De plus le saviez-vous : Barbucci s’est essayé au manga !
Merci Alessandro Barbucci pour cette interview, il nous tarde de découvrir votre prochain travail ! Enfin, dans quelques temps, vous pourrez aussi écouter cet entretien sur RCF en Bourgogne, dans le Kiosque à BD !
Ce n’est pas parce que nous allons refermer – délicatement – le dossier Angoulême 2018 que nous allons cesser de parler de bande dessinée car ces dernières semaines les parutions furent très nombreuses et la qualité fut et est encore au rendez-vous… Donc, très vite vous allez pouvoir découvrir des albums !
Aujourd’hui, la collection Aire libre fête ses 30 ans d’existence et Jean Van Hamme avouait un jour :
Il faut dire que certains titres de cette collection sont inscrits à tout jamais dans ma mémoire et si j’en cite quelques-uns ce n’est pas pour faire plaisir aux auteurs ou me fâcher avec ceux qui ne le seront pas, c’est juste pour vous montrer, vous démontrer, que si chacun de nous devait en citer 5 et seulement 5, les résultats seraient si différents que l’on finirait par avoir le catalogue entier d’Aire libre…
Alors, jouons le jeu. Mes cinq préférés pourraient être – du moins aujourd’hui – les albums suivants : Dali de Baudoin, Le photographe de Guibert, Lefèvre et Lemercier, Lune de guerre de Van Hamme et Hermann, Quelques mois à l’Amélie de Jean-C Denis, SOS bonheur de Van Hamme et Griffo… et j’ai déjà mangé mon quota !!! Quelle tristesse quand je pense à tous les autres que j’ai dévorés avec plaisir !!! Disons pour être parfaitement honnête que je n’ai pas pris en compte dans mon choix les deux derniers car je n’ai pas encore de recul même si la lecture fut jubilatoire… Je parle ici des deux merveilles que sont Cinq branches de coton noir de Steve Cuzor et Yves Sente et Jolies ténèbres de Fabien Vehlmann et Kerascouët…
Il a donc fallu beaucoup de travail d’attention, d’écoute, de lecture, pour arriver à faire vivre une telle collection d’année en année, sans jamais aller trop vite ni s’endormir sur le côté de la route… J’ai été très heureux de voir cette collection mise à l’honneur durant le festival d’Angoulême avec une exposition pour Cinq branches de coton noir et une pour Jolies ténèbres. Si on complète cela par l’exposition sur Cosey dont de nombreuses illustrations provenaient de ses albums dans cette collection – Le voyage en Italie, Orchidea, Joyeux Noël, May, Zeke raconte des histoires ou Le Bouddha d’Azur – on voit bien l’empreinte qu’est en train de laisser cette collection, ce label, dans l’histoire de la bande dessinée…
Je ne peux pas vous livrer tous les titres, tous les auteurs de la collection, mais il serait juste et honnête que je cite en dernier un Lorrain que j’aime particulièrement et je connais bien, Baru. Avec son livre L’enragé, lui-aussi, il est dans cette collection… D’ailleurs, il serait intéressant de compter combien de Grand Prix de la BD d’Angoulême sont dans ce catalogue… Hervé Baru c’était en 2010…
Enfin, puisque je parle de catalogue, il est bon de savoir que le catalogue édité à l’occasion de cet anniversaire est un petit bijou que tous les amateurs de bande dessinée devraient avoir dans leur bibliothèque… En tous cas, moi, c’est fait !
Je ne peux donc que vous souhaiter de magnifiques lectures à venir parmi ces auteurs et je vous dis à très bientôt !
Pierre-Denis Goux est un auteur de bandes dessinées de notre région, la Bourgogne-Franche-Comté. En effet, il est né à Besançon en 1985 ! Si certains auteurs de Fantasy le sont devenus en lisant le Seigneur des Anneaux, lui, c’est plutôt en regardant le film éponyme de Peter Jackson, adaptation du roman de Tolkien. Même s’il aimait dessiner depuis son enfance, c’est avec la Fantasy qu’il va trouver et construire son chemin… Et quel chemin !
Il faut rappeler que dans cette série Nains, les auteurs ne travaillent pas sur tous les albums. On leur propose, dans un univers donné et créé, de faire vivre un personnage, une famille de nains particulière. Cette technique permet d’une part d’explorer un univers en profondeur et avec diversité, d’autre part de proposer aux lecteurs des albums beaucoup régulièrement…
Ce dessinateur connu pour être extrêmement rapide est avant tout un être humain (et non un rôdeur) ayant la tête bien sur les épaules, arborant un sourire toujours radieux, restant très accessible malgré les chiffres de ses ventes…
Il a commencé à travailler sur « The Walking Dead » suite a l’appel du scénariste Robert Kirkman.
Si nous prenons le temps de revenir sur cette série, alors que beaucoup de téléspectateurs de la série TV (à partir de 2010) ignorent encore que ce fut avant tout une série dessinée sur papier, il est important de rappeler que lors de la parution des premiers albums (2003), personne ne croyait à son succès, ni les auteurs ni l’éditeur… Aujourd’hui, c’est devenu le succès éditorial par excellence…
Pour Charlie Adlard, Walking Dead est une « succes story » à laquelle il ne s’attendait pas ! Cela lui permet désormais de travailler sur de futurs projets tels que « Vampire State Building »… On lui souhaite de continuer encore longtemps, et de faire cauchemarder petits et grands durant des décennies encore. Ce qui est fort probable puisque le scénariste avait présenté cette série comme n’ayant pas de fin…
Avant toute chose, il faut savoir que Sean Phillips est un dessinateur britannique de comics américain de renommée internationale. Il est notamment réputé pour son dessin réaliste et sombre. Cela fait 15 ans qu’il est en collaboration avec le scénariste Ed Brubaker, avec qui il apprécie créer et travailler.
Sean a parfaitement su retranscrire cet univers aussi fascinant que mystérieux par des techniques propres à sa personne en jouant énormément sur les jeux d’ombre et les expressions faciales.
Par ailleurs nous remercions Sean Phillips pour le temps qu’il nous a accordé et sa bonne humeur qui se lisait sur son visage et dans ses paroles. On est reparti de cette interview avec une énergie incroyable !
Dans l’après-midi du mercredi 24 janvier 2018, a eu lieu l’inauguration du bus officiel du festival d’Angoulême 2018 devant la médiathèque Alpha. Le bus inauguré va ainsi circuler avec les dessins de Cosey, Grand prix de la ville d’Angoulême 2017 et président du festival 2018…
S’enchaîne alors la remise du Grand prix de cette 45e édition du festival de la BD, le prix 2018, qui est attribué à Richard Corben. Malheureusement absent, c’est son éditeur français qui récupéré la statuette légendaire… Le Fauve !
Bien sûr, comme pour chaque inauguration de ce genre, il y eut une multitude de discours et interventions mais nous retiendrons que Cosey s’est vu remettre la clef de l’Hôtel de ville d’Angoulême… Cette clef symbolique est gravée de ses initiales…
L’éditeur français de Richard Corben, la mort dans l’âme, nous annonça que Richard n’avait pas pu faire le déplacement à Angoulême mais qu’il était tout de même très honoré de s’être vu décerner ce prix ! Espérons qu’il puisse être là l’année prochaine, en tant que président du festival !
S’en suivit une soirée d’ouverture festive, où chacun a pu discuter et profiter des auteurs et éditeurs présents ainsi que des rafraîchissements proposés. »
L’histoire vous plonge dans un monde magique, féerique, mettant en action une bande de jeunes mages se regroupant au sein d’une guilde. L’histoire suit leurs aventures et celles du protagoniste principal « Natsu » l’enfant dragon à la recherche de son père.
L’exposition permet à tous de plonger dans ce monde à travers des planches originales de la série, des activités ludiques comme du dessin ou des quizz ou encore via des accessoires uniques liés à la série comme les costumes des personnages ou des figurines. Les personnages y sont détaillés dans leurs moindres traits, du dessin à la personnalité.
Mashima – auteur que nous avons suivi durant une visite spéciale – nous explique que chacun des personnages contient une partie de sa personnalité. Il est là, disponible et répond à toutes nos questions…
Les Légendaires, c’est une série imaginée par Patrick Sobral qui est scénariste et illustrateur. L’histoire raconte les aventures de cinq justiciers protecteurs du monde d’Alysia, combattant sans relâche le sorcier noir Darkhell, l’empêchant de s’emparer du monde… Lors de leur dernier affrontement avec celui-ci, ils brisèrent par mégarde la pierre de Jovénia qui fît redevenir les habitants du monde d’Alysia au stade d’enfant… Leur quête va alors se poursuivre, les forçant à trouver un moyen de réparer leur erreur. Après le premier spin-off « Les légendaires Origine », contant la vie de chacun des héros avant qu’ils ne se rencontrent, « Les légendaires Parodia » est arrivé, remettant l’humour sur le devant de la scène.
Cette troisième série parallèle est toujours scénarisée par Patrick Sobral mais aussi par Jessica Jung, la dessinatrice et coscénariste. Parodia est un défouloir, un mélange de strips hilarants, bourré de références à l’actualité ou aux passions des deux auteurs, se mettant eux-mêmes en scène.
La discussion s’installe, et progressivement j’en apprends un peu plus sur elle : passionnée de BD et de cinéma d’animation depuis son enfance, elle rêvait d’entrer dans ce monde mais a choisi de faire des études en communication visuelle. Elle participa à quelques fanzines, chemin d’apprentissage de nombreux dessinateurs. C’est finalement en 2014 qu’elle est contactée par Patrick Sobral, qui lui présente le projet des Légendaires Parodia. Elle entre ainsi dans le monde des Légendaires, apportant un style « chibi » (Petit personnage en japonais) pour accompagner ce spin-off.
Au fur et à mesure de la discussion, je ressens vraiment que Jessica est passionnée par son travail, se mettant corps et âme dans ses planches pour en faire ressortir des anecdotes hilarantes. J’apprends aussi qu’elle aime beaucoup Lionfeu, le félin de compagnie de Shimy dans les premiers tomes. Elle m’explique aussi qu’il avait été mis de côté par l’auteur et que c’est avec une grande joie qu’elle a pu le mettre en avant dans Parodia, permettant également de nombreux gags en lien avec son créateur.
Pour entrer en matière, j’ai fait la connaissance de Fabcaro ! Fabcaro est l’auteur de la bande dessinée Et si l’amour c’était aimer et bien d’autres encore. Il vient au Festival d’Angoulême depuis 15 ans maintenant et a toujours autant la pèche !
Alors face à lui, j’ai tout donné ! Je n’avais pas de questions particulières à lui poser mais j’ai rodé autour du stand 6 pieds sous terre (qui édite ZAÏ ZAÏ ZAÏ ZAÏ et Et si l’amour c’était aimer entre autres) et j’ai attentivement écouté les commentaires de chacun. « Il est en train de parler au scénariste du film ZAÏ ZAÏ ZAÏ ZAÏ», « Il partage ses doutes sur le dessin et la bande dessinée sous le trait de l’humour», « Son carnet au Pérou n’est pas un carnet de voyage, il n’est jamais allé au Pérou »…
Bon, c’est avec un poireau près de moi que je m’endors sereinement pour être d’attaque demain !