Une petite découverte…

On a donné le nom d’Immortel à celui qui se fait élire à l’Académie française mais beaucoup de ces académiciens ont été très vite oubliés et parfois on est surpris de retrouver leurs traces un peu par hasard…

Hier, lors de la vente spéciale chez Emmaüs à Chalon-sur-Saône, j’ai acheté pour un petit euro deux ouvrages reliés d’un certain Jules Lemaître, élu à l’Académie française le 20 juin 1895. Il n’a pas marqué les esprits par ses poésies et ses pièces de théâtre, il a été membre de l’Action française de Charles Maurras dès sa création et jusqu’à sa mort (décédé en 1914). Nationaliste pendant l’affaire Dreyfus, membre de l’extrême droite et petit auteur, je n’avais aucune raison de m’attacher à ce personnage… Pourtant, il fut un critique de théâtre très lu de son vivant et c’est justement deux tomes de ses critiques théâtrales que j’ai trouvés hier et que j’ai commencé à lire dès hier soir…On trouve dans ces deux volumes des critiques et articles sur Euripide, Musset, Labiche, Dumas, Victorien Sardou, Déroulède, Courteline, Eschyle… et, franchement, c’est passionnant surtout si vous aimez le théâtre, l’histoire du théâtre… Le tout est bien écrit avec plein de petits détails sur les acteurs de cette époque (1888-1898).

Voilà, c’est peut-être cela l’éternité des Académiciens, avoir des livres qui retombent dans les mains d’un lecteur attentionné… Allez savoir ?

Il y a dix ans… comme le temps passe vite !

Ce matin, par curiosité et non nostalgie, je regardais ce que je lisais il y a dix ans et ce que j’en écrivais. C’est toujours intéressant de voir l’évolution : on change de genre de lecture, notre regard évolue voire change radicalement, certaines valeurs restent au cœur de nos préoccupations… Bref, c’est une façon d’appréhender la vie assez sympathique que de voir cette évolution…Il y a dix ans, dans mes lectures, j’ai eu un choc émotionnel fort avec la découverte de « Kiki de Montparnasse » de Catel. Je connaissais bien Catel et suivais ses parutions au fur et à mesure mais je ne m’attendais pas à un tel travail, une biographique comme elle dit de cette qualité, une narration graphique si puissante, un personnage si attachant… Bref, un chef-d’œuvre ! Oui, il peut y avoir des chefs-d’œuvre même en bédé !Mais, cette même année, toujours en bande dessinée, il y avait eu la lecture de mon premier « Petit Poilu », ces magnifiques albums sans parole pour les jeunes lecteurs. Pierre Bailly et Céline Fraipont avaient juste voulu offrir à leur enfant une bande dessinée adaptée. Ils étaient auteurs par ailleurs et ils voulaient mettre leurs talents – indiscutables – au service de leur propre famille… Depuis la série n’a jamais cessé et quand Pierre Bailly est venu à Chalon-sur-Saône, ce fut un grand succès !C’est durant cet été 2007, que j’ai lu ou relu tous les Spirou et Fantasio. En fait, c’est une série que je ne connaissais pas beaucoup – chez nous on ne lisait pas le magazine Spirou – et je voulais me faire une idée sur ces deux héros, cette série et les auteurs qui l’ont fait vivre. Dans l’ensemble, je dois avouer que j’ai plutôt été séduit et comme tout le monde j’ai eu mes petits chouchous… Par exemple un album comme « Qui arrêtera Cyanure ? » m’a beaucoup marqué et ses auteurs, Tome et Janry, sont pour moi ceux qui resteront comme des grands de la série… et je ne veux surtout pas oublier des grands noms comme Jijé ou Franquin…Mais je ne lisais pas que de la bande dessinée car j’ai toujours eu des lectures très variées. Je retrouve dans mes notes des lectures de théâtre (Jean-Michel Ribes), des romans de toutes sortes d’Henriette Bernier à Hugo Boris en passant par Amélie Nothomb, la découverte des polars de Gladys Mitchell et pour terminer cette courte évocation je voudrais parler livre jeunesse…En effet, cette année, j’ai lu un magnifique album pour enfants, un livre illustré comme on dit. Il s’agit de « Loup noir » d’Antoine Guilloppé. Je viens de vérifier, il est encore disponible alors si vous avez des enfants, des petits-enfants ou même si vous aimez les beaux livres… voilà une belle idée de lecture !

C’était il y a dix ans déjà et j’ai le sentiment de ne rien renier de ces lectures… Alors continuons de lire et faire lire !!!

Du classique mais efficace… et qui se déroule en Bretagne !

J’ai découvert, il y a quelques années, un auteur et une série policière. Il s’agissait de Jean Failler et de son héroïne Mary Lester. J’ai donc découvert Mary Lester dans une première enquête, Les bruines de Lanester, à l’époque où elle était débutante dans la police. Je la trouvais plutôt attachante et je décidai de la suivre… et cette lecture se poursuit de livre en livre, d’enquête en enquête… et je dirais même de village breton en village breton !

Bon, j’exagère un peu car certains villages sont carrément des villes et parfois Mary s’éloigne de la Bretagne… Mais ce qui est vrai c’est que Jean Failler a choisi de prendre la Bretagne comme carde de ses enquêtes en installant Mary au commissariat de Quimper où elle a maintenant le grade de  commandant ! Comme Quimper n’est pas la ville où se commettent les délits les plus criminels, Mary enquête un peu partout, l’auteur inventant mille petits détails pour justifier son intervention loin de ses bases… Renfort ponctuel, coup de main à des gendarmes, affaires personnelles…Après avoir lu plusieurs épisodes, j’ai eu l’opportunité d’interviewer l’auteur Jean Failler lui-même. Il faut dire qu’il habite en Bretagne à l’Île-Tudy, dans le Finistère. Comment pouvais-je ne pas accepter une invitation à venir déguster des langoustines chez lui ? Une belle rencontre qui permettait de mieux appréhender cet auteur qui a commencé par exercer d’autres métiers avant de se consacrer à l’écriture… Il se dit qu’il fut poissonnier ce qui explique bien le choix de faire déguster des crustacés locaux…

En tant qu’auteur, il a réussi assez vite à se construire un lectorat local ou passionné de la Bretagne, ce qui a suscité quelques jalousies qui ont pris des formes pas très sympathiques après un roman qui entraina quelques séances judiciaires… On l’accusait, ce pauvre auteur, de s’être inspiré de faits réels, d’avoir mis un personnage réel dans son roman et d’en avoir dressé un portrait assez noir – ou trop réaliste, allez savoir – ce qui avait ému ladite personne… Bon, il promit de ne plus se faire prendre au piège… En même temps, une bonne fiction policière est toujours portée par une petite dose de faits divers…

Le temps passant – Mary Lester a déjà réalisé plusieurs dizaines d’enquêtes racontées en 47 volumes – on a pu constater que l’inspiration de Jean Failler était inégale…Christophe Arleston – le très grand scénariste de la bande dessinée contemporaine – me disait un jour avec beaucoup de réalisme que si certains albums étaient meilleurs que d’autres, cela voulait dire que certains autres albums étaient moins bons ! Donc, oui, il m’est arrivé d’être déçu par certains romans dont Avis de gros temps pour Mary Lester, une enquête à mon avis très moyenne, trop délayée et sans intérêt…Par contre, les deux dernières enquêtes, Les mécomptes du capitaine Fortin et Mary Lester et la mystérieuse affaire Bonnadieu, m’ont complètement convaincu. Je ne dis pas réconcilié car je ne m’étais jamais fâché avec mon enquêtrice préférée de la police bretonne, euh, non, police nationale…

Dans le premier de ces deux romans, le capitaine Fortin se trouve confronté à une machinerie peu élégante alors que lui avait foncé pour aider un ami… Rappelons que Fortin est l’équipier de Lester et qu’il est très physique, qu’il ne réfléchit pas toujours avant d’agir et que sa source philosophique est le quotidien L’Equipe… Néanmoins, toujours généreux et chaleureux, il aide la veuve et l’orphelin… Cette fois-ci, Mary mettra tout en œuvre pour l’aider… Bon roman qui se déroule aux alentours de Quimper…

Enfin, la dernière enquête parue a pour cadre la magnifique ville balnéaire de Dinard et rien que pour cela de nombreux lecteurs seront séduits… Quant à l’enquête proprement dite, on a d’autant plus envie de suivre Mary qu’il s’agit d’empêcher une injustice… Petite particularité de cette histoire, Mary Lester est accompagnée de Gertrude Le Quintrec, lieutenant de police, une ancienne gendarme que l’on connait bien maintenant qu’elle a intégré le commissariat de Quimper… Une enquête menée par deux femmes compétentes et pleines d’humour car dans ces ouvrages on sourit plus d’une fois…

Voilà donc deux enquêtes à découvrir et peut-être une série à découvrir pour ceux qui aiment le roman policier, la Bretagne et les femmes…

Il faut garder à l’esprit ce que fut la Syrie et l’aider à encore être demain !!!

Puisque la barbarie, la guerre, le fondamentalisme, les extrémismes et la bêtise humaine nous privent pour le moment de ce magnifique pays, puisque nous ne sommes pas certains de pouvoir encore profiter des ruines antiques des anciennes civilisations de cette région, il ne nous reste plus qu’à nous réfugier dans les livres pour qu’au moins le souvenir demeure de la beauté de la Syrie !

Cet ouvrage d’Alain Chenevière est de toute beauté. Il nous guide en Syrie, pays qu’il présente bien comme un des lieux de naissance de la civilisation. Même si tout peut sembler toujours un peu relatif et subjectif, j’aime à voir les choses ainsi…

Visiteur, touriste ou lecteur, chacun découvre la Syrie avec des images, des couleurs, des odeurs… et les images et couleurs sont bien là dans le livre. Cela ne vous dispensera pas de vous précipiter en Syrie dès que ce sera possible, mais en attendant, vous commencerez à vous approprier le pays, les paysages, les monuments, la culture, l’esprit, même de cette région, tout simplement…

Finalement, toute proportion gardée et sans exagérer, lire cet ouvrage c’est participer à une forme de résistance, et aider à la survie d’une civilisation…

Je me souviens du Journal de Mickey…

Quand je suis né le Journal de Mickey valait 30 francs. On ne disait pas encore « anciens francs » même si le nouveau franc courrait déjà dans la tête de certains… Je ne sais pas comment on pourrait convertir 30 francs en euros, sans exagérer la conversion… Quelques centimes d’euros ? Un euro ? Aujourd’hui, il est à 2 euros en kiosque, si mes informations sont bonnes, et je trouve que les choses ont bien augmenté… Enfin, c’est vrai que le temps passe et que je vous parle de l’année de ma naissance donc il y a plus de soixante ans…

 

Le Journal de Mickey, quand j’avais entre 5 et 8 ans, était l’un des magazines que l’on avait chez le coiffeur. Je retrouvais Mickey, Picsou et les grands classiques du genre mais aussi – et certains jeunes ne connaissent peut-être pas – Mickey à travers les âges, Les nouvelles aventures de la petite Annie, L’infernale poursuite, Davy Crockett, Lancelot, Tim la brousse, Bob et Phil mènent l’enquête, Nic et Mino, Robin des bois et Zorro, mais pour ce dernier je ne sais plus en quelle année il est arrivé dans le Journal…

 

Voilà, une petite séquence nostalgique sur ces lectures de jeunesse qui ont laissé quelques traces chez moi… Mais c’était chez le coiffeur seulement car à la maison c’était Pilote !