Un beau printemps des poètes… par Nathafi

 

A l’occasion du Printemps des Poètes, ADELEA, Association pour la Découverte de l’Ecrit, de la Lecture et de l’Expression Artistique, sise dans le Nord, à Saint-Souplet, a organisé une lecture à la Bibliothèque de LE CATEAU-CAMBRESIS.

Orné de photographies des principaux poètes Français, un petit salon était mis à notre disposition, aux couleurs du Printemps qui tarde à arriver dans notre nord froid et pluvieux.
Les intervenants étaient Isabelle et Guy, peintres, Martine, peintre et écrivain, Mélanie, sa petite-fille de 15 ans, Claude, retraitée, passionnée de littérature et responsable au sein de l’Association des Amis du Musée de Matisse, et moi-même.

Le thème de cette année était « Les Voix », aussi chacune et chacun a déclamé les poèmes suggérés par « le Printemps des Poètes », comme « Mon rêve familier » de Paul Verlaine, « L’hirondelle » de Louise Michel, « Ma Bohême » d’Arthur Rimbaud, ou « Petites voix » de Francis Dannemark.

Mélanie nous a lu ses propres poèmes, très touchants, et a ému l’assemblée. Isabelle a fait la part belle aux auteurs locaux, ayant mis en avant une revue, « La Caudriole », auprès de laquelle chacun peut soumettre ses textes.
Guy nous a présenté des textes découlant de la réalisation de ses toiles, nous expliquant qu’il couchait sur le papier ses impressions suite à l’élaboration de ses peintures.

Claude nous a fait découvrir de la poésie Allemande, qu’elle affectionne particulièrement.

Martine a lu des extraits de ses ouvrages, et des poèmes de sa composition.

Le Poète Pablo Neruda étant mis à l’honneur cette année, j’ai proposé divers texte issus de « La solitude lumineuse »… et Guy a choisi quelques poèmes de « La Centaine d’Amour ».

Une table avec divers ouvrages était mise à disposition du public. Quelques spectateurs sont venus, à leur tour, nous proposer les poèmes qu’ils avaient envie de lire, certains leur rappelant des souvenirs. Jacques Prévert a eu un franc succès.

De véritables échanges ont eu lieu, notamment sur la place de la Poésie de nos jours. La présence de Mélanie, cette toute jeune fille, nous a confortés dans l’idée que « non, la Poésie n’est pas morte ».
Ces deux heures de lecture se sont terminées par « La complainte de Pablo Neruda », interprétée par Jean Ferrat.

Nathafi

Spirou a soixante-quinze ans !!!

Le journal de Spirou a eu soixante-quinze ans cette année, au mois d’avril très exactement. Je devrais dire septante-cinq ans, puisqu’il s’agit bien d’un magazine belge pour la jeunesse. En 1938, les éditions Dupuis ont voulu réaliser un périodique pour la jeunesse sur le modèle de ce que Walt Disney avait fait avec le Journal de Mickey. De la bande dessinée, des reportages instructifs, des histoires à suivre et le tout suivi de publications par la suite. Il fallait pour cela un personnage emblématique qui ferait l’unanimité autour de lui et dans lequel les jeunes enfants pourraient s’identifier ou retrouver un grand frère pour les guider… Ce fut un peu comme un appel à candidature et c’est ainsi que Rob-Vel, de son véritable nom Robert Velter, proposa le fameux Spirou (écureuil en wallon, et par extension garçon vif et réactif). Le créateur est aidé par Davine et Luc Lafnet et le personnage se retrouve au service du Moustic-Hôtel pour une longue, très longue série d’aventures…

Le personnage de Spirou va connaître de nombreuses évolutions car, comme il est dès le départ la propriété de l’éditeur, il va être confié régulièrement à la créativité et à la sagacité de génies comme Jijé, Franquin, Fournier, Tome et Janry, Yann, Bravo, Yoann, Vehlmann, Parme et de nombreux autres artistes tous aussi doués les uns que les autres…

Buck Danny de Charlier et Huninon

Mais Spirou est avant toute chose un magazine pour la jeunesse qui a vu passer dans ses pages de très nombreux héros de bandes dessinées qui ont fait semaine après semaine le bonheur des jeunes lecteurs, mais aussi de leurs parents. Comment ne pas évoquer, en parlant de Spirou, Buck Danny, Johan et Pirlouit, les Schtroumpfs, Gaston Lagaffe, Lucky Luke, les Belles histoires de l’oncle Paul, Jean Valhardi, Tif et Tondu, Blondin et Cirage, La patrouille des Castors.

Une planche de la patrouille des Castors…

Dans les personnages qui suivirent cette vague des précurseurs, osons rappeler, si besoin était, Les Tuniques bleues, Benoît Brisefer, Natacha, Yoko Tsuno, l’Agent 212, Papyrus, Théodore Poussin, Cédric…

Une planche des aventures du fameux Cédric…

Soixante-quinze ans c’est l’âge du grand-père… mais c’est aussi l’âge idéal pour transmettre, pour faire le lien entre plusieurs générations. Spirou a survécu à tous les changements, a résisté à la télévision et est en voie de survivre aux jeux vidéo et Internet… Il donc encore temps de faire en sorte que tout le monde puisse lire les mêmes histoires en famille et échanger autour de personnages plutôt sympathiques qui continuent de faire rêver les uns et les autres…

Spirou, toujours là pour vous faire rêver et rire !

Et si on jouait ensemble… à Familys !!!

Jouer est un acte élémentaire de la vie qu’il ne faut pas sous-estimer. Ne pas jouer avec ses enfants, c’est comme les pousser à jouer seuls et, donc, il ne faut pas s’étonner de voir des enfants se perdre dans les jeux vidéo, seuls, quand on a refusé de jouer en famille avec eux auparavant. Bien sûr, il ne s’agit pas de culpabiliser celui qui n’a pas joué mais bien d’inviter tout un chacun à beaucoup plus jouer avec les enfants, à transformer ces séquences ludiques en rassemblements festifs, en temps forts de la vie familiale, en séances d’apprentissage de la vie. Le jeu est un espace-temps où l’enfant découvre le « je », c’est à dire sa véritable personnalité, où il apprend à respecter les règles, à perdre (mais aussi gagner, heureusement), enfin, c’est le moment où il mesure que dans la vie on est avec les autres, pour le meilleur et, parfois, le pire.

Alors, bannissons de nos jeux les faux-semblants, les tricheries pour laisser gagner les enfants, la mauvaise foi qui peut tant caractériser les adultes… Jouons franchement, avec des règles bien établies et sans arrière-pensée. Il en restera toujours des liens solides et durables. Je me souviens encore, plus de quarante ans après, des belles parties de « Diamino » avec ma grand-mère. Et je vous promets qu’elle ne faisait pas semblant de perdre, elle jouait à fond et elle gagnait en beauté…

Comme je sais que certains ne savent pas toujours avec quel jeu passer un bon moment avec leurs enfants et/ou petits-enfants, je vous invite à découvrir Familys, un jeu de combinaisons assez étonnant qui devrait en surprendre plus d’un et enchanter les réunions de famille.

Au premier abord, on pourrait penser à un jeu de familles. Mais voilà, le fameux jeu des sept familles, décliné de mille et une façons, n’est quand même pas un jeu fascinant pour les grands. Les petits eux-mêmes, finissent par se lasser…

Dans Familys, il faut pourtant bien constituer une famille pour gagner. Mais le jeu ne s’appuie pas seulement sur le hasard pour permettre d’accumuler les quatre grands-parents, les deux parents et les trois enfants… En effet, si une partie repose bien sur le hasard qui fait que certaines cartes arrivent au bon moment, elle s’appuie, aussi, sur certaines compétences… Pour se défausser de cartes, en tirer des nouvelles et finir par obtenir celles qui nous manquent, il faut créer des combinaisons qui peuvent être obtenues en constituant soit des mots, soit des suites de chiffres ou de lettres, soit des groupes de symboles identiques… On peut d’ailleurs parfaitement adapter la règle pour ceux qui ne maitrisent pas encore complètement la lecture en faisant seulement des suites de lettres, chiffres et symboles identiques…

Le jeu se complique – non, en fait devient plus passionnant – quand on découvre que certaines cartes permettent de détruire partiellement le jeu de l’adversaire sur le point de gagner, un peu comme dans le Mille bornes avec les cartes crevaison, panne d’essence ou accident…

On peut donc jouer à ce très bon jeu à partir de 6 ans, on peut jouer à partir de 2 et jusqu’à 6 (nous avons testé le jeu à 3 et à 4, avec délice) et une partie dure entre un quart d’heure et vingt minutes…

C’est un jeu de Franck Saverys et Sabine Hamays que l’on peut se procurer chez les vendeurs spécialisés de jeux de société et directement sur le site suivant :

http://boutique.asyncron.fr/index.php/familys.html