DES BULLES HAUTES EN COULEUR
Amatrice de culture asiatique depuis longtemps, c’est avec plaisir et impatience que j’ai été visiter les bulles Little Asia et le Pavillon Chinois.
La première bulle est accueillante et très colorée. Une multitude d’auteurs et de styles sont représentés dans cette bulle, des auteurs chinois aux auteurs taïwanais et des styles les plus sérieux aux plus amusants. Les auteurs les plus importants sont représentés par des blocs transparents où se mêlent illustrations et objets représentant l’univers de chaque artiste.
On peut apercevoir leur caricatures sur ces blocs, chacune avec également des styles très différents. Quelques photos prises, des albums feuilletés, on se dirige vers le Pavillon Chinois.

Dessin à l’encre en direct
Après l’attente sous la pluie et la fouille de rigueur, on accède enfin à la bulle. Bulle est le mot adéquat : une immersion dans un décor qui nous transporte en Chine. On aperçoit à travers une arche une homme peindre un paysage traditionnel à l’encre. On admire un peu les techniques puis on se déplace dans la bulle. La Chine, malgré son contexte politique, est un pays qui commence à s’ouvrir au 9ème art, et de nombreux talents sont encore à découvrir, tous avec leur originalité. C’est sans doute ces nouveaux talents, frais et originaux qui ont permis la collaboration francochinoise pour la création du label Urban China.
LABEL, DISCOURS ET BUFFET : UN ACCORD IMPORTANT

La délégation chinoise
2ème jour du festival, la salle de presse est en pleine émulation. Les photographes s’activent, les caméra enregistrent. Et pour cause : le festival d’Angoulême reçoit une délégation chinoise en vue d’un accord signé entre les maisons d’édition Dargaud (France) et Comicfan (Chine).
Le but de l’événement est de célébrer la création du label Urban China, dédié à la bande dessinée chinoise, les man hua.
L’ambiance est solennelle, discours après discours, les différents protagonistes de cet accord vantent les mérites de cette collaboration qui dépasse des frontières à la fois géographiques et politiques.
L’alternance entre discours et traduction est rythmée par les déclenchements des appareils : les photographes compulsifs ne perdent pas une miette de ce moment marquant du festival.
On se déplace vers la table ou stylos et contrats patientent depuis une heure, Jin Cheng, pdg de la maison d’édition ComicFan et François Pernot directeur général de Média Participations (possesseur de Dargaud) échangent quelques sourires, les imposants contrats sont signés dans une ambiance plutôt détendue.
A noter que Jin Cheng est un meilleur élève que son homologue français : il fait mine de relire tout le contrat sous les yeux étonnés de François Pernot : « Ah ? Vous vérifiez vous ? ». Rires et clics de photographes.

« Ah ? Vous vérifiez vous ? »
Cette matinée se termine sur un buffet couvert de spécialités chinoise pendant environ 10 minutes. Temps qu’il a fallut pour que la gourmandise prenne le pas sur le protocole.
La salle se vide, on prend un dernier cocktail au Cognac et des miettes de beignet au crabe pour finir de célébrer ce rapprochement artistique franco-chinois.
Histoire à suivre en attendant que les man hua investissent nos rayons !
janvier dernier, ce haut lieu de la bande dessinée et plus largement de la liberté d’expression, se devait de revêtir une tenue différente que celle prévue.
«Je tient tout particulièrement à saluer la réactivité des organisateurs de cette exposition, qui en trois semaines, sont parvenus à mettre en place un véritable hommage, pluriel et juste, à l’instar de Charlie Hebdo. Hommage destiné à tous, petits et grands, adepte de Charlie ou non. Le tout, c’est de ne pas oublier. » Pierre
ant, une ambiance calme rendrait presque hommage à toutes les victimes des évènements tragiques de ces dernières semaines. Puis en visitant, on découvre les débuts du journal, toujours aussi drôle et satirique au long de ses années. Passant de la politique à la religion sans jamais perdre ses bases de tolérance, le journal a toujours exprimé sa façon de penser. On visite encore, avec un peu le vague à l’âme puis l’on finit par se rappeler l’humour que contenaient ces dessins. Il faut savoir rire de tout et surtout continuer à exprimer ses idées. » Amélia
Le grand mur d’ardoise quant à lui arbore les dessins et écrits de tout type de personnes, petits et grands de tous horizons, venant rendre hommage à ces artistes dont la mort nous laisse sans voix. Cette réunion fait chaud au cœur, tant l’on peut admirer l’unité qui se forme ici même, au Festival de la BD. » Mathias
Le mur d’expression libre est vraiment impressionnant. Je suis impatiente de voir à quoi il ressemblera à la fin de cette exposition. » Cécile

Damien Callixte ne fait pas l’exception à cette règle. Grand et fin, arborant sa petite barbiche au bout de son menton, l’auteur met à l’aise de par son physique simple et discret. Un peu timoré au début, après quelques questions l’ambiance se détend. Les bandes dessinés entourant le dessinateur ont probablement un effet relaxant. Les avions, les grands airs, les nuages… cela fait bien longtemps que Callixte désire écrire un album sur ces thèmes.

























