Présentation de l’équipe : Sarah

Et c’est maintenant au tour de Sarah de se présenter…

« J’ai 20 ans et je suis une Berrichonne et mon nom est Sarah DE PRATO. Enfant je ne lisais pas énormément de BD, uniquement Garfield et Boule et Bill. J’ai commencé à m’y intéresser vers le lycée lorsque je suis allée en BAC STD2A.

En effet, en rentrant dans cette formation je me suis passionnée pour les romans graphiques, les beaux livres … C’est pour cela que j’ai fait un BTS design graphique options communication et médias imprimés. Mais étant aussi passionnée de cinéma j’ai décidé de poursuivre mes études avec une licence professionnelle techniques et activités de l’image et du son. »

Présentation de l’équipe 2020 : Tom

Je m’appelle Tom Vynckier, j’ai 20 ans, je suis belge et étudiant en Licence Professionnelle Techniques du Son et de l’Image à l’IUT de Chalon-sur-Saône. J’adore l’audiovisuel et suis passionné par l’image.

Après un Bac S je me suis orienté dans le multimédia où j’ai pu découvrir la communication, le design, le développement web, la gestion de projet, le marketing, l’audiovisuel…

La Bande Dessiné a bercé mon enfance. Je dessinais d’ailleurs moi-même certaine page d’histoire que j’avais imaginé. « Chauvin », l’une de mes BD préféré est la saga XIII. J’aime beaucoup les histoires de complots politiques et les bd tournées actions. J’ai découvert ces bandes dessinées à travers mon père qui lisait comme Largo Winch, Lady S, Alpha… Au début je me contentais de regarder les images (qui n’étaient, d’ailleurs, pas forcément de mon âge) puis petit à petit j’ai su les apprécier dans leur entièreté. J’aime aussi le fantastique, le post-apocalypse et bien d’autres genres. Un peu plus léger, j’ai bien sûr lu la quasi-totalité des Astérix et Titeuf.

Le festival est une super occasion pour me mettre en phase avec mon âme d’enfant que je n’ai jamais perdu et simultanément continuer à développer mes compétences d’audiovisuel.   

Présentation de l’équipe 2020 : Alice

Comme chaque année, j’ai demandé aux étudiants qui m’accompagnent à Angoulême – enfin, on peut toujours se demander qui accompagne qui – de se présenter… C’est Alice qui s’y colle la première…

« Je suis une charmante petite normande de 21 ans répondant au doux nom d’Alice TIFFAY. J’ai passé mon enfance à attendre tous les mercredis devant la boîte aux lettres le dernier numéro du Petit Spirou : Seuls, Zombillenium, Melusine… Ou encore à harceler ma mère pour m’acheter les Picsou Géant et autre Mickey Parade.

Grande fan de dessin et d’audiovisuel, c’est sans surprise qu’après une formation scientifique, plus ou moins laborieuse, je me suis orientée vers le design graphique pour suivre ma passion et qu’aujourd’hui je m’intéresse aux techniques du son et de l’image. J’ai parcouru la France pour mes études, du Havre pour ma Mise à Niveau en Arts Appliqués, à Roubaix pour mon BTS et à Chalon-sur-Saône, maintenant, pour ma Licence Professionnelle. Quelle sera la prochaine destination ?

En attendant, je profite du festival d’Angoulême pour renouer avec mon enfance et découvrir les nouvelles pépites de la BD contemporaine ! »

Bientôt Angoulême 2020…

Comme chaque année, nous voilà partis pour le festival international de la bande dessinée d’Angoulême…

 

Je serai accompagné de 7 personnes que vous allez retrouver tout au long de ce festival. Nous allons rencontrer une cinquantaine d’auteurs, de dessinateurs, de coloristes, d’éditeurs… et, j’espère que nous serons bien capables de vous retransmettre nos émotions, de les partager et, surtout, de vous donner envie de lire quelques belles bandes dessinées…

Un salon BD ? De quoi s’agit-il ?

Depuis quelques jours, certains lecteurs me demandent pourquoi aller dans un salon présenterait un intérêt alors qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’une sorte de librairie géante où on paye pour entrer et où les livres ne sont pas moins chers… La question est importante et je me dois de vous donner quelques éléments de réponse…

Oui, je comprends bien la notion de paiement pour entrer dans le salon qui est – mais pas seulement – une sorte de grande librairie… Je dis « pas seulement » car c’est bien là que réside la différence fondamentale entre un salon et une librairie…

Tout d’abord, un salon c’est un temps fort autour d’une forme de livre. Par exemple, lors du 1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône, les 23 et 24 novembre 2019, il s’agira bien d’une fête autour de la bande dessinée, des auteurs et des lecteurs… Qui dit fête, dit ambiance décontractée, animations, rencontres, discussions, surprises… Mais, dit comme cela, ce n’est peut-être pas encore assez motivant pour venir…

Alors, entrons dans le vif du sujet… Parlons, dans le domaine des animations, des conférences… Plusieurs conférences vont permettre de découvrir certains pans de la bande dessinée. En effet, la bande dessinée ce n’est pas seulement le Mickey de votre enfance, le Tintin de votre jeunesse ou Astérix qui fête ses 60 ans ! Non, il y a aussi les auteurs contemporains, édités ou auto-édités, il y a le roman graphique, le livre illustré d’art, les nouvelles revues comme Bien Monsieur qui a obtenu il y a deux ans le Fauve de la BD alternative et qui sera représenté lors de ce salon… Donc, aucun doute, on vient là, aussi, pour apprendre, découvrir, s’enrichir…

Il y aura aussi, une façon visuelle de découvrir les auteurs contemporains de bande dessinée à travers des éléments exposés, en particulier un travail réalisé avec les étudiants de la licence professionnelle TAIS (techniques et activités de l’image et du son), une collation de photographies réalisée de 2005 à aujourd’hui, d’Angoulême à Montreuil, en passant par Saint-Rémy, Saint-Malo, Chalon, Lyon, Paris et Cluny… Plus de cinquante auteurs évoqués… Attention, il fallait bien comprendre autrices et auteurs !

Il y aura aussi, un espace plus spécifiquement consacré au marché d’occasion. Ce dernier est important pour deux raisons principales, les gros lecteurs et les collectionneurs. Les premiers trouvent là des ouvrages à lire qui sont un peu moins chers que neufs et les collectionneurs acquièrent la pièce rare qu’ils cherchaient depuis des années…

Enfin, il nous faut parler de la dédicace. Je sais que cette dernière fait jaser ici ou là dans le milieu de la bande dessinée… Il faut dire que lorsqu’un auteur voit sur Internet une de ses dédicace en vente alors qu’il offerte gratuitement à un lecteur… Il y a de quoi être mécontent voire même d’arrêter définitivement ces fameuses séances de dédicaces !

Tout d’abord, pour ceux qui n’auraient pas l’habitude, vous achetez un album de bande dessinée et l’auteur vous fait un petit dessin sur la première page avec un petit mot personnalisé. Il ne s’agit pas d’un acte rémunéré, la bande dessinée est vendue au même prix et l’auteur vous offre ce dessin, c’est un cadeau, un don… et ne croyez surtout pas que les auteurs sont riches car leur statut est fragile, précaire et sans avenir…

Avant, pendant, et juste après, vous avez la possibilité d’échanger quelques mots avec l’auteur. Ils ne sont pas tous très bavards, mais ils apprécient souvent parler de leur travail, de leurs motivations, de leurs futurs projets… Profitez-en !

Comme il s’agit d’un cadeau, comme il faut du temps pour réaliser cette dédicace, comme il y a parfois beaucoup de monde, il convient de ne faire signer qu’un album, de ne pas s’énerver contre les autres participants au salon et, encore moins contre les auteurs qui viennent passer le week-end avec nous !

Alors, maintenant que vous avez tout compris, il est effectivement temps de nous rejoindre les 23 et 24 novembre pour découvrir les auteurs qui seront là à Chalon-sur-Saône pour le 1er salon de la BD ! Il y aura : Ronan Toulhoat, Aurelien Rosset, Vincent Brugeas, Julien Motteler, Christophe Regnault, Nathalie Vessilier, Rebecca Morse, Tra’b, Cynthia Leman, Jean Yves Duhoo, Marc Lizano, Laeticia Coryn, Said Sassine, Jaouen, Fred Bernard, Jean-Louis Thouard, Henri Jenfèvre, Chetville, Charlotte Melly, Morgane Velten, Gregdizer, Anthony Calla, Fix, Janpi, Michaël Le Bestiau, Caro-Lyn, Marie Morganne…

Alors, à très bientôt !

1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône, elle y sera : Marie Morgane

Du 15 au 17 janvier 2016, s’est tenu, à Saint Rémy, le festi’DBulles, avec au programme des rencontres avec des auteurs de BD, des dédicaces, des remises de prix…. A cette occasion, Emilie, étudiante en licence professionnelle TAIS (Image et son pour faire court) avait rencontré Marie Morgane, dessinatrice de bandes dessinées. Or, comme Marie-Morgane va venir pour le 1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône, c’est l’occasion de ressortir son travail de journaliste de l’oubli…

Dans un salon, à Saint Rémy comme à Chalon, les visiteurs de tous les âges viennent rencontrer, en quelque sorte, les auteurs qui ont bercé leur enfance ou, pour les plus courageux, en découvrir de nouveaux. Parmi eux, il y a Marie Morgane qui a pris le temps de me rencontrer et me parler !

Née à Sainte-Colombe, une ancienne ville romaine, en 1973, Marie Morgane a suivi des études en communication, pendant lesquelles elle a pris des cours de dessin. Intriguée par l’histoire de la Bête du Gévaudan, le projet de Lupus Deï est né lors de ses études, puis a été rangé dans les cartons en entrant dans la vie active.

Après avoir enchaîné différentes expériences qui n’ont pas abouti sur du concret, notamment des romans, elle a décidé de laisser libre cours à sa passion de raconter des histoires. C’est avec le soutien de ses proches que Lupus Deï a vu le jour.

Toujours désireuse de faire partager son univers en le mettant en dessins, elle a d’autres projets comme la série Rhéa, un univers différent de Lupus Deï, avec des personnes entre humains et animaux. Cet univers était né au collège et elle envisage de faire cette série sous forme de manga dont la cible serait les adolescents. Elle nous a confié préférer le noir et blanc à la couleur.

Ayant parlé de ses projets dans plusieurs collèges, beaucoup de jeunes ont été intéressés et cela l’encourage dans son travail…

On ne peut donc que lui souhaiter bonne chance !!!

Depuis, l’autrice avance dans son travail et on peut lire les deux premiers tomes de Lupus Deï et comme elle sera bien à Chalon-sur-Saône, ce sera aussi l’occasion de suivre l’évolution de ses projets, de son dessin… et ce ne sera que du bonheur !

1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône, il y sera : Vincent Brugeas !

Souvent les salons de bandes dessinées font la part belle aux dessinateurs et méprisent un peu, même sans l’avouer, les scénaristes. Or, un grand auteur de bédés disait, à juste titre à mon avis, que l’on ouvrait une bédé attirait par le graphisme mais que l’on y restait grâce au scénariste… Quand scénariste et dessinateur sont différents, pour que cela fonctionne bien, il faut qu’il y ait du talent des deux côtés et une entente maximale… C’est pour cela que nous sommes heureux de recevoir aux côtés de Ronan Toulhoat, dessinateur que nous avons déjà présenté, Vincent Brugeas, son scénariste attitré si on peut se permettre cette expression…

Vincent Brugeas est un scénariste qui est né le 5 juin 1985 à Eaubonne, en Ile-de-France. Diplômé d’une maîtrise en histoire contemporaine de l’université de Cergy-Pontoise, agent du patrimoine en bibliothèque où il gère le catalogue des bandes dessinées, c’est avec Ronan Toulhoat, dessinateur, qu’il publie en 2010 Block 109 aux éditions Akileos. Il s’agit d’une uchronie dont nous avons déjà parlé en présentant Ronan.

Profitons donc de Vincent Brugeas pour parler de leur dernière série en commun, Ira Dei, dont le tome 3 vient tout juste de sortir… On se souvient que dans nos cours d’histoire il était parfois question des Normands en Sicile… Mais comment ce royaume a-t-il été construit, comment les Normands se sont-ils retrouvés si loin de leur Grand Nord ? Pour comprendre cela il faut aller aux origines ou presque, quand Byzance tente de reprendre la Sicile aux Arabes… Mais en ces temps lointains, les combats sont sanglants et les deux auteurs nous proposent une série ancrée dans l’histoire et la violence…

Enfin, parfois, Vincent Brugeas travaille avec d’autres dessinateurs car le scénariste, contrairement au dessinateur, peut mener plusieurs projets de front. Une des dernières productions est le tome 1 de La Cagoule, un fascisme à la française, histoire passionnante coécrite par Vincent et Emmanuel Herzet…

Donc, de nombreuses raisons de venir rencontrer Vincent Brugeas lors de ce 1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône…

1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône, elle y sera : Rebecca Morse !

Dans quelques jours, à l’occasion du 1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône, Rebecca Morse sera là pour s’entretenir avec vous, présenter son travail et vous offrir une dédicace… Cette autrice que nous avons déjà eu l’occasion de découvrir à Chalon-sur-Saône lors d’un passage à la librairie L’antre des bulles, n’arrête pas de progresser et de surprendre ses lecteurs…

C’est en 1983 qu’elle est née dans une famille anglo-irlandaise. Très jeune, elle est venue habiter en France et c’est dans la région Rhône-Alpes qu’elle a grandi. Elle a été rapidement convaincue qu’elle était faite pour les arts et après un bac littéraire option arts plastiques, on la retrouve à l’école lyonnaise Emile-Cohl. On la retrouve dans un atelier local, One-Shot et elle participe au périodique Rues de Lyon.

Signalons qu’elle a aussi contribué à un collectif de qualité, « En chemin elle rencontre… », un ouvrage d’artistes mobilisés contre les violences faites aux femmes, une coéditions Des ronds dans l’O et Amnesty International.

Rebecca Morse, elle, présente sa série Alyssa, publiée aux éditions Soleil. Le scénario est d’Isabelle Bauthian et les couleurs de Virginie Blancher. Des planches gags, quatre albums de parus et c’est parfait pour les collégiens ! Comme les personnages sont essentiellement féminins – Nadia, Mel, Elodie et Alyssa – on pourrait croire que seules les filles vont apprécier… mais certains garçons se laissent facilement toucher par cet humour même s’ils ne le reconnaissent pas d’entrée de jeu. Quand vous laisserez la bédé aux toilettes, vous verrez qu’ils la lisent et rigolent bien… Mais vous n’êtes pas obligés de me croire !

C’est via Internet que Rebecca Morse entre en contact avec Isabelle Bauthian qui va devenir sa scénariste au moins pour un certain temps : Yessika, Alyssa et plus récemment « Greyson, Névo et Natch » tome 1 de la série Dragons & Poisons aux éditions Drakoo…

Rebecca Morse n’est peut-être qu’au début de sa carrière mais elle donne magnifiquement vie à ses personnages et on sera très heureux de la revoir sur les bords de la Saône, enfin, plus exactement dans la salle Marcel Sembat pour ce salon BD organisé par Bulles de Bourgogne !

1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône, elle y sera : Charlotte Melly !

Lors du 1er salon de la bande dessinée de Chalon-sur-Saône, Charlotte Melly sera là. C’est une autrice chalonnaise car rappelons qu’elle a suivi son collège et son lycée dans cette ville bourguignonne où elle a suivi un cursus Arts appliqués…

Ensuite elle est partie pour Paris et suivre un cursus graphique à Estienne avant de poser ses affaires à Lyon où elle a été à l’ENSATT, école nationale supérieure des arts et techniques du théâtre en scénographie. Elle a l’occasion, alors, de travailler avec Guillaume Lévêque, Claude Buchwald, Jean-Pierre Vincent, Simon Delétang et Daniel Larrieu.

Elle collabore avec le Collectif Alteréaliste (des Chalonnais devenus maintenant La Méandre) sur la création du film Outsiplou et du spectacle Les passants en 2010.

Elle découvre les marionnettes en 2011 avec Cyril Bourgois lors du projet À l’ombre d’un loup. En 2014, elle réalise la scénographie pour deux de ses spectacles, Mange ta main et Les bons contes du bon vieux temps. La même année, elle signe la scénographie du spectacle Monsieur, Blanchette et le Loup, écrit et mis en scène par José Pliya.

Ne pouvant se limiter à la scénographie, elle illustre une bande-dessinée écrite par Lison Pennec, Blanche La colérique et des albums jeunesse. Son projet personnel, Entre A à A, questionne les perceptions et sensations physiques des spectateurs sous la forme d’un parcours immersifs à mi-chemin entre son travail plastique et théâtral.

Sa carrière prend une pente ascendante avec le spectacle Noire et son arrivée dans le Collectif 71. Depuis plusieurs mois, elle dessine en direct et sur scène en accompagnant l’actrice Sophie Richelieu. La pièce vient d’être jouée durant deux semaines à Bordeaux sur la scène nationale TnBA…

Elle est en train de dessiner une nouvelle bande dessinée pour les éditions Delcourt, une histoire plus journalistique et engagée, qui met en scène des tranches de vie de migrants… Elle devrait s’appeler Un pays dans le ciel…

Vous allez pouvoir rencontrer Charlotte à Chalon lors de ce 1er salon de la BD de Chalon avant qu’un jour, peut-être, le spectacle Noire soit joué ici… Elle représentera aussi la revue Bien Monsieur !, une revue qui a été distinguée à Angoulême en 2018 par le Fauve de la bande dessinée alternative… Représentera et dédicacera, bien sûr !

1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône, il y sera : Christophe Regnault

Christophe Regnault est un auteur qui actuellement vit dans la région lyonnaise mais qui a passé son enfance en Bourgogne, région où il revient régulièrement car on l’a vu plusieurs fois dans des salons locaux comme à Cluny, en dédicaces comme à Chalon… Ce n’est pas un régional mais un habitué sans aucun doute et c’est avec plaisir que l’on va le retrouver à Chalon-sur-Saône à l’occasion du 1er salon de la BD organisé par Bulles de Bourgogne !

Que retenir de cet auteur qui travaille beaucoup et que l’on retrouve soit comme dessinateur, soit comme story-boarder soit comme dessinateur de couverture ? Bien sûr, il touche à tout mais c’est quand même dans deux domaines spécifiques que l’on va pouvoir découvrir ses talents de dessinateur…

Tout d’abord, il a été le dessinateur d’un remarquable Philippe le Bel dans la collection « Ils ont fait l’histoire », magnifique collection historique coéditée par Glénat et Fayard. Pour ce travail, il est très bien entouré car on trouve au scénario Mathieu Gabella, un auteur confirmé qui a scénarisé chez Delcourt, entre autres, la très bonne série La licorne, série historique et fantastique autour du personnage d’Ambroise Paré. Du côté des historiens, on retrouve Etienne Anheim et Valérie Theis, et ils ont choisi de donner de ce roi un portrait le plus complet possible, sans se limiter aux clichés qui sont pourtant nombreux.

Le scénario de Mathieu Gabella ne se focalise pas ni sur la lutte à mort contre les Templiers ni sur les affrontements papauté-royauté. Le choix a été fait de nous proposer une vision beaucoup plus complète du roi, de son administration, de son époque… Il faut dire que ce roi est certainement un des personnages les plus étranges de son temps et on peut le regarder de plusieurs façons différentes : le roi avec le sens chrétien de la royauté française ; le premier technocrate à la française ; l’homme qui s’est entouré de plusieurs spécialistes, des finances à l’organisation du royaume ; le grand chasseur ; l’homme de pouvoir qui n’admet que difficilement d’être contredit ; le chrétien dont on ne sait rien sur sa propre foi…

Le dessin de Christophe Regnault intrigue ou surprend au départ. On aurait pu craindre une narration graphique à l’ancienne comme dans l’histoire de France en BD de chez Larousse. Heureusement, très vite, on sort de ces ornières pour trouver un rythme réel, un graphisme solide, des personnages crédibles. L’histoire est dépoussiérée et le récit passe de l’illustration simple à la bande dessinée à proprement parler. On tient là la preuve que Christophe est bien un auteur de bédé et que l’on peut « raconter » l’histoire autrement qu’avec un récit figé et soporifique…

Christophe Regnault ne se contente pas de faire dans l’histoire même s’il y est souvent comme avec le story-board de Churchill (3 tomes) ou celui admirable de Clémenceau. On va le retrouver dans une très bonne adaptation de « L’Homme invisible » avec Dobbs au scénario… On croit connaitre l’histoire mais ce roman court d’Herbert George Wells nous surprend toujours et la narration graphique de Christophe Regnault est envoutante…

Voilà donc un grand dessinateur qui vient poser sa trousse sur les tables du 1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône et il y a de grande chance que de nombreux lecteurs soient là pour le rencontrer… C’est un peu comme si Clémenceau, Philippe Le Bel, Churchill ou L’Homme invisible venaient nous rendre visite… Non ?