Julie…

Bonjour, je me nomme Julie et j’ai 20 ans. Actuellement en licence TAIS (techniques et activités de l’image et du son), j’ai la chance de pouvoir me rendre cette année au Festival international de la BD d’Angoulême.

Derrière cette présentation tout à fait sommaire se cache une personne passionnée par la culture nippone et les Arts (musique, théâtre, peinture,…).

Pour tout vous dire, je suis quelqu’un de très (trop?) spontanée.

L’imagination et la créativité sont pour moi un trésor immense dont il faut prendre soin tout en l’utilisant avec minutie.

De nature loquace, si tant est que je sois dans un contexte propice à la discussion, j’aime faire des rencontres et parler avec les gens.

Le festival de la BD est pour moi l’opportunité de découvrir un Art qui m’intéresse mais pour lequel mes connaissances ne sont qu’à un stade néophyte.

J’espère que cette semaine au sein de l’événement me permettra de faire de nombreuses rencontres riches en connaissances (voire en émotions).

Peut-être même nous verrons nous au Festival ou à Chalon au retour !

Bazir…

Je suis Bazir… il me semble que je suis un accroc à l’art en noir et blanc et je peux aussi avouer que je me définis comme quelqu’un de créatif, même si cela n’engage que moi !

Mon quotidien, c’est comme dans un comics avec une touche d’humour. Attention, je ne suis quand même pas un super héros… Quoi… que… Allez savoir !Mes croquis parfois sombres sont un enchaînement de portraits, silhouette, mouvement. En fait, je dessine toujours et durant le festival d’Angoulême, c’est moi qui vais regarder les auteurs dessiner…

Dorian…

Bonjour, je m’appelle Dorian et même si ce n’est pas aussi original que ce que je souhaitais, voici ma présentation pour que vous fassiez un peu ma connaissance avant Angoulême…

1998, événement d’ampleur mondiale, Je ne vous parle pas de jeu de balle aux pieds, mais bien de moi, Dorian.

Chanceux depuis toujours, j’ai commencé par naître pile le jour de mon anniversaire (J’étais cependant un peu triste car mon petit frère et ma petite sœur n’ont pas pu assister à cet événement).

J’ai également brillamment réussi à intégrer l’une des 15 places de l’option théâtre au lycée parmi les 15 postulants.

Manquant vaillamment par la suite l’audition pour la classe libre du cours Florent et pour contrecarrer les plans de mon père, j’ai pu poursuivre mes études par l’obtention d’un DUT MMI (métiers du multimédia et de l’internet).

Pour calmer les frustrations de mon père, j’ai du malgré tout m’inscrire pendant deux ans au conservatoire d’arts dramatiques de Blois. Par malheur, contre toute attente et malgré des lacunes certaines j’obtins avec brio mon certificat d’études théâtrales.

Parallèlement à tout ceci, j’ai développé une véritable passion pour la musique de chambre. En effet, je développe dans mes 12 mètres carrés de la musique électronique rythmée. J’ai la chance d’avoir un père qui me soutient énormément dans mon projet grâce au rythme endiablé des coups de balais au plafond.

Pour éviter d’intégrer cette année une école de théâtre à Paris, j’eus la brillante idée de m’expatrier à Chalon-sur-Saône pour y faire une licence « techniques et activités de l’image et du son ». Je crains qu’en 2020 toutes mes cartouches soient grillées.

Sur la photo, c’est moi dans le rôle de Nick Navette dans la pièce « Songe d’une nuit d’été » de Shakespeare mise en scène par le cycle 3 du conservatoire de Blois en 2018.

Merci de m’avoir lu et souhaitez moi bonne chance pour cette nouvelle aventure !

Pour ce festival… il y a une équipe !

Oui, Angoulême ce sera avant tout un travail d’équipe et je serai accompagné de 5 étudiants de la licence professionnelle TAIS de l’IUT de Chalon-sur-Saône. Ils sont donc en bac+3 dans l’image et le son d’où ce reportage qui permet de faire de la radio, de la photo et du texte… Que du bonheur, surtout pour ceux qui aiment la bande dessinée !Durant cette semaine, nous aurons aussi la possibilité de visiter la région d’Angoulême, de déguster avec modération un peu de Cognac, de découvrir plus d’une dizaine d’expositions et d’interviewer plus d’une cinquantaine d’auteurs !!!Donc, maintenant, place aux présentations des étudiants…

Préparons nos rencontres d’Angoulême 2019 : Didier et Lyse Tarquin

Didier Tarquin est essentiellement connu pour son dessin dans la série Lanfeust de Troy. Certes, il a bien dessiné quelques autres albums mais sans le succès qu’il a rencontré avec Lanfeust… Seulement, voilà, le troisième cycle de cette série vient de se clore avec un très bel album et c’est le moment idéal pour trouver, pour prendre, le temps de travailler à « autre chose »… C’est ce qu’il a décidé de faire avec cette série UCC Dolores dont le premier volume vient de sortir, La trace des nouveaux pionniers. Pour cette histoire, il travaille avec Lyse Tarquin, celle qui avait assumé les couleurs de très nombreux albums dessinés par Didier…

Cette fois-ci, on quitte la fantasy de l’univers de Troy pour aller se faufiler dans la science-fiction, une SF forte, puissante, profonde… qui mérite certainement toute notre attention ! Nous voilà dans une grande aventure – longue, on ne le sait pas encore – dynamique qui enchante objectivement le lecteur dès les premières pages malgré la mise en place des personnages, phase inhérente à tout début de série !

UCC Dolores est un vaisseau spatial qui a toute une histoire, une réputation et quand Mony le touche en héritage de son père elle n’en connait rien… Il faut dire que Mony est plutôt une oie blanche qui sort de son institution religieuse. Une sorte de bonne sœur, un peu naïve, quelque peu idéaliste et plutôt sympathique… Les yeux sont braqués sur elle et ce navire car son père, général pas très sympathique, quelque peu pirate ou corsaire, aurait accumulé un trésor… Mais est-ce bien vrai, là nous n’en savons encore rien…

Pour que la pauvre et innocente Mony ait la moindre chance de s’en sortir, le scénariste Didier Tarquin la fait croiser Kash, un ancien de la guerre, plein d’expérience et très réaliste. Il n’est pas très expansif mais accepte de servir l’UCC Dolores aux ordres – au service – de Mony… Le duo va pouvoir partir à l’aventure…

J’ai lu ce premier tome avec beaucoup de plaisir trouvant là une bande dessinée d’aventures comme je les aime et même si les problématiques ne touchent pas à la haute philosophie, il faut bien reconnaitre que Didier Tarquin se révèle un scénariste solide et très agréable à suivre…

C’est donc tout naturellement que j’ai demandé à rencontrer Didier et Lyse Tarquin – d’ailleurs, cela me permettra de savoir comment ils ont travaillé et la répartition exacte de leur participation à cette aventure – et pour une fois, on ne parlera pas (trop) de Lanfeust de Troy… Enfin, peut-être un peu quand même…

Préparons nos rencontres d’Angoulême 2019 : Bernard Yslaire

Généralement, quand on parle de la série bédé Sambre, on se doit de donner une multitude de qualificatifs extraordinaires, d’y joindre des citations littéraires, poétiques, romantiques… Certains vont jusqu’à parler d’une nouvelle Comédie humaine en bande dessinée et ainsi Bernard Yslaire devient le Balzac de la fin du vingtième siècle…Une telle démarche, même si je la comprends, me déplait car la bande dessinée est pour moi un art narratif à proprement parler et je n’ai pas besoin de convoquer les grands romanciers ou poètes du dix-neuvième siècle pour affirmer que Bernard Yslaire est un grand de la bande dessinée !C’est en 1986 que deux auteurs, Bernard Yslaire et Balac (connu aussi dans le monde de la BD sous le nom de Yann) crée cette grande saga familiale, Sambre. Dès le premier album nous sommes plongés dans le drame et une époque (1848). Le drame puisque le père, Hugo Sambre, se suicide. Il laisse inachevé un manuscrit, La guerre des yeux. Sa femme semble penser que son mari était fou, tout simplement tandis que sa fille Sarah veut terminer le manuscrit paternel et que Bernard, le fils, semble très perturbé par la mort de son père… Et, il y a aussi Julie, une jeune femme braconnière, de la rue, aux yeux rouges…Un drame va se nouer dans cette famille de province et le lecteur entre dans la grande saga des Sambre ! Yslaire, qui maintenant travaille seul sur cette série, pensait décliner la série sur 12 albums. Seulement, les cinq premiers sortiront sur dix-sept ans et de nombreux lecteurs se diront alors – dépités – que la série ne connaitra jamais sa fin, son apothéose…Mais, en bédé comme en amour, il ne faut jamais jurer de rien, n’est-ce pas ? Alors, Bernard Yslaire s’est remis au travail et depuis 2011, trois nouveaux albums sont arrivés… Du coup les lecteurs ont repris le moral et finissent par espérer que les quatre derniers albums puissent sortir un jour… Même si, parfois, Bernard Yslaire laisse entendre que sa crainte est de ne pas pouvoir terminer son grand œuvre, car il s’agit bien d’une œuvre au sens propre du terme, une œuvre majeure de la bande dessinée !Alors, pour moi, ce fut d’abord l’occasion de relire les huit albums parus puis de demander un entretien avec Bernard Yslaire. Je me réjouis à l’avance de cette rencontre, ce sera la deuxième fois que j’aurais le privilège de l’interviewer, et je vais même tenter d’intéresser mes étudiants à cette série magnifiquement dessinée et mise en couleur…

Préparons nos rencontres d’Angoulême 2019 : Christophe Bec

Et voilà, ça recommence, il n’y aura donc jamais de fin à cet engrenage incroyable et terrible… Christophe Bec continue de sévir… Je m’explique…

Christophe Bec est un scénariste qui sévit sur moi avec régularité, à chaque fois le même mécanisme. Je prends la bande dessinée dans les mains, je lis la quatrième de couverture, j’ouvre l’album et regarde le graphisme rapidement… Les dessinateurs changent mais à chaque fois je suis légèrement dubitatif… On verra bien… et je commence à lire !

Au bout de quelques pages, j’ai le sentiment d’une histoire bien ficelée, j’ai envie d’aller plus loin et finalement je trouve cette narration graphique bien efficace… Quelques pages encore et je ne peux plus poser la bande dessinée, il me faut lire jusqu’au bout… mais comme toujours, c’est à suivre… Alors, il faut attendre… parfois longtemps (c’est toujours trop long quand vous attendez une suite d’histoire !).

Puis, quand le nouvel album arrive, je relis le ou les précédents, histoire d’être bien dans l’ambiance de l’histoire et je savoure la nouveauté… Ce fut le cas avec Sanctuaire, Bunker, Le Fulgur…Quand j’ai ouvert pour la première fois le tome 1 de la série Olympus Mons, dessin de Raffaele, j’ai encore eu ce même sentiment… On va bien voir… De la science fiction avec une pointe de fantastique et une écriture proche des thrillers… Oui, pourquoi pas… des anomalies, des retours dans le passé, un glissement dans le futur… La conquête de Mars… Oui, ça tient la route…

Puis, soudain, on glisse entièrement dans l’histoire, on jubile, on se laisse prendre au jeu et c’est tout simplement jubilatoire… Le tome 5 vient de sortir et j’ai relu il y a deux jours les quatre albums précédents avant de prendre le temps de lire le dernier sorti mais pas le dernier de la série…

C’est toujours aussi bon et agréable et c’est avec beaucoup de plaisir que nous allons rencontrer Christophe Bec à Angoulême, plaisir partagé car un des étudiants est tombé dans le piège de Bec… Et oui, on peut partager de telles bandes dessinées même avec presque 40 ans d’écart…

Préparons nos rencontres d’Angoulême 2019 : Christophe Simon

Oui, je sais que certains vont me dire que cette bande dessinée est agaçante, pénible, moralisante, trop belle pour être utile… C’est vrai que le jeune ingénieur François est trop gentil, trop naïf, trop mignon et que le personnage manque un peu de réalisme… Oui, tout cela est bien vrai… et pourtant !

Faudrait-il pour autant abandonner l’idée de dire que ce qui se passe dans la province du Kivu est inhumain, inacceptable, affreux et insupportable ? Faudrait-il abandonner l’envie de dénoncer ces crimes, désigner les criminels et aider ceux qui au quotidien luttent contre le mal pour tenter de sauver une partie de la population ? Faudrait-il refuser de montrer avec des dessins l’ampleur du drame humain vécu par cette région avec la complicité des grandes entreprises multinationales ? Non, même si cet album de Jean Van Hamme – scénario – et Christophe Simon – dessin – peut agacer, il est aussi salutaire et c’est même une bonne chose qu’un grand scénariste ait accepté d’écrire cette histoire…

Attention, il ne s’agit pas d’une belle histoire pour enfant ! Le drame de cette région du Congo est marqué par le crime, le viol, la prostitution, les enfants soldats, la corruption, l’esclavagisme, le colonialisme, le capitalisme sans limite… Donc, la lecture de cet album de bande dessinée évoque tout cela avec parfois des détails terribles…J’ai été bouleversé par cette lecture car je connais un peu l’Afrique et je sais que tout cela n’est pas exagéré. Je n’ai pas les moyens de tout changer mais au moins il est possible d’en parler, de faire savoir et ainsi de rendre la tâche moins aisée à ceux qui exploitent cette région, ce pays, ce continent…

C’est aussi pour cela que j’ai demandé aux éditions Le Lombard de pouvoir interviewer le dessinateur Christophe Simon durant le prochain festival international de la Bd d’Angoulême. Christophe Simon est un dessinateur formé par le grand maître Jacques Martin. Après avoir fait ses armes sur Orion et Lefranc, il a dessiné quatre albums des aventures d’Alix… Ce sera donc un plaisir de le rencontrer et de l’interviewer pour la seconde fois…

Préparons nos rencontres d’Angoulême 2019 : Olivier Jolivet

La série Team Rafale est une série particulière qui vient se positionner dans la lignée des séries consacrées à l’aventure aéronautique. Il faut dire que lorsque trois compères, Hubinon, Charlier et Troisfontaines, avaient créé le personnage de Buck Dany, pilote de l’aéronavale américaine, ils ne savaient pas qu’il y aurait autant de « descendants », à commencer par Michel Tanguy et son incroyable ami Ernest Laverdure, sans oublier Dan Cooper. Depuis, la filière a toujours existé, a ses lecteurs fidèles pour ne pas dire passionnés, et Team Rafale vient trouver sa place à l’ombre protectrice de ces grands pilotes…

Deux personnages principaux, deux pilotes de chasse français, Tom Nolane et Jessica Nate, pilotes sur Rafale vont vivre des aventures multiples, plutôt très bien construites et se basant sur des thèmes très réalistes même si cela reste de la fiction.

Les dessins d’avions, les détails sur la vie des pilotes, l’entretien des matériels et les conditions des missions de guerre, sont très soignés et demandent de toute évidence une enquête, une documentation, des contacts privilégiés avec des pilotes de l’armée française… D’ailleurs, les albums sont toujours agrémentés d’un dossier texte et photos pour préciser certains éléments bien réels.C’est donc une belle série pour ceux qui aiment ce genre et actuellement on en est au dixième album. La série a été créée par Frédéric Zumbiehl (scénario) et Eric Loutte (dessin). Olivier Jolivet a, pour sa part, dessiné les tomes 9 et 10, North Korea et Le vol af414 a disparu à chaque fois sur un scénario de Frédéric Zumbiehl, le scénariste unique de la série, ancien pilote de combat… et qui a aussi commis quelques albums du côté de Buck Dany et Tanguy et Laverdure… Je vous disais bien qu’il y avait des liens entre ces séries !

 

C’est Olivier Jolivet que nous allons rencontrer à Angoulême cette année et je ne doute pas un seul instant que ce sera un véritable plaisir !

Un petit bilan expositions 2018…

Comme pour la bande dessinée, il est bien difficile de classer et comparer des expositions qui n’ont rien à voir entre elles. Entre l’exposition consacrée au travail de vulgarisation-bédé de Marion Montaigne à Angoulême et celle consacrée à l’œuvre entière de Miro, il n’y a bien sûr rien de commun, si ce n’est que ce sont bien deux expositions qui m’ont marqué cette année 2018…Tout avait donc bien commencé en janvier à Angoulême et en compagnie de Marion Montaigne, une autrice bédé pas tout à fait sur le modèle habituel. Oui, cette femme est un peu scientifique, un peu journaliste, une vulgarisatrice, un peu dessinatrice et, surtout, une bonne autrice de bande dessinée que j’apprécie beaucoup !L’exposition a surtout permis de montrer que l’on pouvait faire rire en se basant sur du sérieux, du solide, du scientifique. Que ce soit du caca des animaux à la conquête de l’Espace, tous les sujets peuvent ainsi être abordés par Marion Montaigne, y compris sexe, mort et pouvoir… La voir jouer au guide dans son exposition, passant alternativement de professeur à dessinatrice en passant par humoriste, fut un véritable bonheur. Oui, la bande dessinée peut accompagner les apprentissages, oui, la bande dessinée est un art narratif complet et riche qui peut être scientifique et sérieuse tout en faisant rire… Bravo Marion Montaigne !Et pourquoi associer dans le souvenir, Marion Montaigne et Miro ? Tout simplement parce que l’exposition est un lieu particulier qui autour d’un thème ou d’un artiste, d’une œuvre ou d’une vie entière de création, provoque de l’émotion, du questionnement, de l’intérêt pour un visiteur. Or, si Marion Montaigne a bien suscité de l’émotion, Miro à travers cette magnifique rétrospective du Grand Palais m’a, lui aussi, profondément touché.En fait, comme beaucoup, je connaissais Miro de façon superficielle. J’avais quelques tableaux en tête, une ou deux statues… J’ignorais la profondeur de cet artiste, la façon dont il avait traversé le vingtième siècle, ses liens avec les autres artistes, l’impact des évènements politiques sur son travail… Bref, ce fut une découverte totale et un choc devant quelques toiles époustouflantes…Ces deux expositions ne sont que les deux extrêmes de l’année et j’aurais pu aussi parler de celle consacrée à Peyo à Paris qui permettait de découvrir Peyo à travers des planches mais aussi un excellent film d’interview sans oublier l’exposition des travaux de Benjamin Lacombe qui eu un succès presque inattendu car un jeune auteur d’illustrations qui voit le public accourir ainsi ce n’est pas si courant…Dans quelques semaines, les premières expositions d’Angoulême ouvriront leurs portes et ce sera reparti pour une nouvelle année d’exposition ! Bonne année à tous !