Gradimir Smudja, brillantissime dessinateur de bandes dessinées, sera présent à Chalon-sur-Saône le mardi 4 décembre à partir de 14h à la librairie L’Antre des bulles. Cet auteur originaire de Novi Sad (Serbie) vient à l’occasion de la sortie de son très bon album Mausart ! Quand les chats ne sont pas là, les souris font de la musique… Non ?
Je me souviens, il y a quelques années, de ma première rencontre avec Gradimir… Il ne parlait pas beaucoup le français et mes connaissances en serbo-croate ne permettaient pas une interview complète… je me contentais donc de parler un peu avec lui, d’évoquer la Serbie que j’appréciais et connaissais un peu puis nous passions par un interprète…
Maintenant – je l’ai rencontré plusieurs fois à Paris, Montreuil et Angoulême – il parle beaucoup mieux notre langue et c’est toujours un plaisir de mesurer la profondeur de sa culture artistique… Il aime les arts – la peinture en tout premier lieu – et il cherche à partager cette passion avec tous ceux qui prennent le temps de discuter avec lui…
Son dernier album mélange finement son art – il dessine définitivement remarquablement bien – avec l’histoire de la musique… certes, Mozart est devenu Mausart, le jeune homme un souriceau, mais, du coup, c’est un très bel ouvrage pour introduire la musique… Celle de Mozart mais aussi toutes les autres ! C’est donc un livre à lire en famille, à écouter en famille, à vivre en famille…
C’est aussi l’illustration évidente et incontestable que la bande dessinée est toujours accompagnée d’une bande son… mais c’est une autre histoire !
Donc, n’hésitez pas à lire Mausart – scénario de Thierry Joor, éditeur chez Delcourt – et venez rencontrer Gradimir lors de son passage à Chalon-sur-Saône… Une belle dédicace c’est aussi un beau cadeau à offrir à Noël… Non ?
Koutawa Hamed Prislay (signature KHP sur ses albums), l’un des auteurs, est originaire du Congo Brazzaville où il naquit en 1979. Issu d’une formation artistique (peinture), il réalise dès 1998 une chronique sur la guerre du Congo sous le titre » Descente aux enfers « . En 2007 il se fait remarquer lors d’un événement organisé par le centre culturel français de Pointe-Noire. En 2012 il commence son aventure en bulles…
Aujourd’hui il nous présente sa dernière BD « Les dessous de Pointe Noire » dont il est aussi illustrateur. Il raconte une histoire tragique car il nous plonge au cœur du problème de la prostitution juvénile, fait – malheureusement – très répandu en Afrique. Et ce n’est qu’armé de son seul stylobille qu’il réalise des planches au réalisme impressionnant. Généralement, il dessine sur du papier recyclé… Son doigté est juste magnifique et je l’aurais bien observé plus longtemps sans bouger…
Adjim a aussi plusieurs cordes à son arc, il est membre du collectif L’Afrique dessinée ! Alors si vous ne souhaitez pas subir les représailles de mamie Denis, courez vite lire son histoire…
Bien sûr, on ne résume pas la bande dessinée africaine avec deux petites rencontres, deux auteurs perdus dans un océan franco-belge… mais, je voulais quand même dire, haut et fort, qu’il existait bien une bande dessinée africaine qui est à découvrir !
C’est par beau temps sur la Manche – si, cela existe bien ! – et sur le Quai des bulles de Saint-Malo que nous avons eu le plaisir de rencontrer l’autrice de la bande dessinée “Moi en double”. Elle était accompagnée d’Audrey Lainé, la dessinatrice de cet album.

Suheb Zako, dessinateur de cette BD a commencé par nous raconter son parcours avant de réaliser ce projet. Avant de se lancer en tant que dessinateur, il travaillait dans l’animation. Bien que la BD ait toujours été un rêve d’enfant, il a d’abord refusé de dessiner lorsque l’opportunité s’est présentée, par manque d’expérience de ce milieu. Mais à force d’encouragements, il finit par accepter ce défi qu’il ne regrette pas et qu’il souhaite même renouveler.
J’entame mon deuxième jour au Festival Quai Des Bulles de Saint-Malo en tant que journaliste et j’ai alors le plaisir de rencontrer Geoffroy Monde, scénariste et dessinateur de la bande dessinée “Poussière”.
Samedi, lors de Quai des bulles 2018 de Saint-Malo, j’ai eu l’occasion de recevoir le dessinateur Sébastien Grenier, pour une interview à propos de la bande dessinée La Cathédrale des Abymes. Soyons très clairs dès le départ, ce n’était pas une bande dessinée que j’avais choisie dès le départ et Michel m’a un peu poussé pour je la lise, que j’entre dans cet univers qui au premier coup d’œil n’avait pas retenu mon attention… Pourtant…
Durant le festival du Quai des Bulles2018, j’ai eu l’occasion d’interviewer l’un des dessinateurs de la BD Brocéliande, Paul Frichet. Je ne connaissais pas cette série avant de préparer ce reportage et je n’ai lu qu’un seul tome, le quatre, Le tombeau des géants. Mais cela n’a pas d’importance car chaque tome peut se lire indépendamment et chaque histoire est écrite par un scénariste et mise en dessin par un dessinateur qui font équipe pour un seul tome…
Pour réaliser les dessins de Brocéliande, il utilise une tablette graphique ce qui lui permet de dessiner directement sur l’écran. Le scénariste lui fournit le scénario page par page pour qu’ils puissent travailler le story-board ensemble en décidant de l’organisation des planches, ce qui doit être dessiné jusqu’à arriver à un plan final. Son sens du détail dans les dessins lui est venu suite à la réalisation de la bande dessinée Inlandsis, bien qu’il soit tenté de revenir à un type de dessin moins détaillé.
La série Brocéliande – déjà 6 albums parus sur 7 annoncés – est une série qui met à l’honneur la fameuse forêt de Brocéliande, le Petit Peuple si cher à Pierre Dubois et les légendes de Bretagne… Le concept est assez simple, les albums sont indépendants et chacun raconte un conte se déroulant dans un lieu de Brocéliande, un lieu magique car dans cette forêt, tout est magique, enchanté et imprévisible, bien sûr !

La bande dessinée est souvent trompeuse, du moins, elle peut présenter quelques pièges pour celui qui regarde d’un œil, très vite, trop vite… Parfois, on est en présence d’un graphisme rugueux, agressif, violent même, mais qui raconte une histoire assez calme tandis qu’un graphisme doux, poétique et coloré peut renfermer l’histoire la plus sombre, la plus noire, la plus tragique… C’est ainsi que l’on a pu dire très longtemps que la bédé était faite pour les enfants car pleine de beaux dessins en couleurs…
Quand on prépare le festival Quai des bulles avec un professeur dans une salle à Chalon-sur-Saône, on n’imagine pas encore ce qui va nous arriver… Quand le premier jour du festival, on se retrouve dans la salle de presse, qu’il est 14h30, que notre premier interviewé va arriver dans trente minutes, le stress commence à m’envahir… Je me donne un peu de contenance, je scrute attentivement ma feuille de notes, je repense encore à cet ouvrage dessiné par Glen Chapron, je me remets les idées en place, tant bien que mal, afin de préparer au mieux cette entrevue… Je ne peux plus reculer, il faut y aller…
Nous parlons ensuite de sa dernière collaboration. Une histoire corse est le premier projet auquel il participe en collaboration avec Dodo. Il rencontre cette autrice un peu par hasard au cours d’un festival. S’en suit une collaboration autour d’une histoire très particulière, inspirée de fait réels mais pétri de culture corse. Une histoire corse, c’est l’histoire d’une jeune femme d’origine corse qui est en vacances dans sa famille sur l’île de beauté. Cette jeune femme fait la rencontre d’un homme qui se révèle être son frère caché. S’ensuivent les récits d’une profonde histoire de famille avec secrets et ambiance lourde de sens.