Guillaume aussi ne veut pas rater le départ pour Angoulême 2018 !

C’est au tour de Guillaume de venir à votre rencontre…

« Né dans une famille de musiciens et passionné par l’image depuis toujours, les bibliothèques ou les librairies n’ont jamais été des lieux que j’ai beaucoup fréquentés.

Mais cette année tout a changé et c’est entouré d’une équipe de passionnés que je pars à la conquête du festival de la BD.

Je m’appelle Guillaume, 21ans et vous pouvez retrouver quelques-uns de mes travaux ici : www.artbez.com  »

La collection Aire libre, toujours au top après 30 ans !

On sait bien – ne soyons pas hypocrites – que les « blancs » n’ont pas accepté du jour au lendemain de considérer les « noirs » comme des égaux. La situation a évolué lentement, avec des crises, des héros et des martyrs et rien n’est définitivement acquis…

On sait que les guerres, en particulier les deux guerres mondiales, ont parfois joué un rôle capital. Les grandes nations avaient besoin de combattants et les « indigènes » des colonies et les « noirs » américains ont largement payé leur tribut lors de ces grandes boucheries…

A partir de deux bandes dessinées très différentes, nous allons avoir l’occasion d’évoquer cela en compagnie d’auteurs de bandes dessinées, Jean-Claude Fournier et Steve Cuzor.Le premier n’est pas que l’auteur de ç albums de Spirou – même si ce n’est pas rien – et il est le dessinateur d’un récit de fiction signé Kriss pour le scénario. Kriss et Fournier étant Bretons – et fiers de l’être – il vont raconter une belle histoire humaine quand des soldats venant d’Afrique vont être internés par les Allemands à Guingamp. Certes, on n’est pas sur le front, mais tous les ingrédients sont réunis pour que les Bretons découvrent des « indigènes » et que les dits « indigènes » découvrent la Bretagne et ses habitants, les « Bretagnois »… C’est une très belle histoire avec personnages très touchants comme Addi – chrétien et séminariste – et Ibrahim – musulman et célibataire…

L’histoire est en deux tomes et, du coup, j’attends avec impatience la fin de cette histoire qui finira bien par arriver…Il est plus difficile de résumer en quelques lignes Cinq branches de coton noir d’Yves Sente pour le scénariste et Steve Cuzor pour le dessin. Cette fois-ci, il s’agit du combat des « noirs » américains et le cadre est européen durant la Seconde Guerre Mondiale… Attention, ce n’est pas un récit de guerre, la guerre est en toile de fond mais c’est une grande épopée humaine qui, peut-être, pourrait changer la face du monde… en tout cas, la vie quotidienne des « noirs » américains…

Le scénario est magnifiquement construit par Sente et la narration graphique de Cuzor est tonique, humaine, efficace, bref, géniale !

Ces deux albums sont édités dans la collection Aire Libre et c’est donc aussi l’occasion de préciser que durant le festival d’Angoulême, cette collection fêtera ses 30 ans avec deux expositions… où nous serons aussi, bien sûr !

Au tour de Charline de se préparer à affronter Angoulême, ses interviews et sa foule de festivaliers !

Et après Chloé et Julien, voici Charline de Saint-Malo !

« Elle se prénomme Charline. Oui et elle a déjà 20 ans – comme le temps passe – et encore toutes ses dents !

Du haut de son mètre cinquante-huit, elle va suivre sa destinée… en tous cas, elle l’espère !

Au festival d’Angoulême, elle devra faire preuve d’attention et d’énergie.

Dans sa quête aux réponses, elle fera la rencontre d’auteurs et de dessinateurs de bandes dessinées.

Armée de son livre de dédicaces, de son micro, de son appareil photo, elle sera confrontée à ses peurs et les surpassera.
Charline votre journaliste en herbe aura pour mission d’exprimer sur papier sa grande aventure ! »

A la rencontre d’une dessinatrice à Angoulême, Dimat

Quand une femme dessine un album de la série Elfes, cela donne quelque chose de beau, de profond, d’humain… Dimat vient de dessiner le tome 20 de la série, le quatrième consacré aux Elfes noirs, Noirs d’écailles, et j’ai beaucoup aimé le scénario d’Hadrien et le traitement visuel de Dimat…

Il est vrai que je suis assez inconditionnel de cette série et c’est donc avec plaisir que je vais pouvoir interviewer cette dessinatrice italienne qui a vécu à Paris…

Par la même occasion, je me précipite pour lire un autre ouvrage dessinée par elle, Petite Geisha… Elle sera à Angoulême et je me réjouis à l’avance de la rencontre…

Julien en partance pour Angoulême 2018 !

Je laisse maintenant la parole à Julien, étudiant de la TAIS de l’IUT de Chalon et qui s’apprête à prendre la route d’Angoulême…

« Je me suis toujours posé beaucoup de questions sur l’humanité, la politique, l’univers, les chats, le fonctionnement des laves linges…

J’ai une fâcheuse tendance aux idées loufoques mais je me soigne. Je crois en beaucoup de choses et j’aime rire de tout, car le rire est le premier rempart contre la peur.

Je m’appelle Julien, j’ai 20 ans et vous pouvez retrouver mon univers sur www.julienlotito.fr  »

Présentation de l’équipe d’Angoulême 2018 : Chloé

Dès maintenant, il est temps de présenter les étudiants qui vont avoir la chance de se rendre à Angoulême pour ce festival international de la bande dessinée… Ils vont encore lire tout le week-end et après, voyage, installation et grand saut dans l’inconnu… Ils deviendront journalistes pour la durée d’un festival et ce sera à vous de découvrir leurs talents…

Voilà donc la composition de cette équipe… Je serai accompagné de Mina, Chloé, Charline, Vincent, Nicolas, Guillaume et Julien… Depuis plusieurs semaines, ils dévorent des bandes dessinées car pour dialoguer avec ces merveilleux auteurs, il faut lire, réfléchir, comprendre et se lancer dans la rencontre ce qui est toujours très impressionnant !

Vous avez déjà croisé certains prénoms sur le site car certains étaient en reportage avec moi à Saint-Malo et Chambéry…

J’ai demandé à chaque journaliste en herbe de se présenter et voici donc la première, Chloé…

« Je suis Chloé et je n’ai pas toujours lu de la bande dessinée. Mais, passionnée par toute forme d’art, cette année je me plonge dans cet univers. J’ai découvert des dizaines de dessinateurs et de scénaristes qui m’ont beaucoup plu et je vais profiter du festival d’Angoulême pour les interroger sur différents aspects de leur travail.

J’espère pouvoir en apprendre encore plus sur la bande dessinée pour ensuite pouvoir partager tout ça avec vous par des articles, des photos… »

Mondrian à Angoulême ???

Parfois, il suffit d’un visuel de couverture pour se décider à lire un ouvrage, qui plus est une bande dessinée. C’est comme cela sans que l’on puisse expliquer son choix. En voyant la couverture de l’album « La Fleur dans l’atelier de Mondrian », j’ai immédiatement eu envie d’interviewer le dessinateur… Pourtant, je connais le scénariste, Jean-Philippe Peyraud depuis longtemps et ignore presque tout de ce peintre…

La lecture de cet album fut, de toute évidence, une grosse claque graphique car en quelques minutes on est plongé dans une ambiance, dans un style, dans une histoire qui, sans nous raconter Mondrian, sans nous expliquer sa peinture, sans vouloir être exhaustive, finit par nous pousser à découvrir un peintre, à nous transmettre des émotions, à nous donner envie de voir les œuvres de Mondrian…Alors, je regrette d’autant moins d’avoir demandé de rencontrer, à l’occasion du prochain festival de la bande dessinée d’Angoulême, le dessinateur de cet album, Antonio Lapone, et si l’occasion se présente je dirai à Jean-Philippe Peyraud tout le bien que je pense de cette bande dessinée !

Angoulême et le retour de Gil St André…

Dans les auteurs que nous allons rencontrer, il en est un que j’ai beaucoup lu et apprécié, Jean-Charles Kraehn…

Jean-Charles Kraehn est le créateur de ce personnage, Gil St André, que nous sommes très nombreux à avoir suivi. Il faut dire que le premier cycle était absolument extraordinaire. Un homme cherchant à sauver sa femme, un homme pris dans une machination infernale avec de nombreux acteurs, plus ou moins officiels ou maffieux… Sylvain Vallée est venu l’aider à terminer ce premier épisode de la vie tumultueuse de Gil (5 albums), puis ils ont créé ensemble le second volet (3 albums) où il est question d’une femme aux prises avec sa famille en Algérie. Dans le troisième cycle, Jean-Charles se retrouve seul pour nous proposer une nouvelle histoire pas triste du tout…

Tout commence en pleine mer, Gil est en croisière avec son ami Didier et sa famille. Le temps est au beau fixe. Ils croisent un super yacht, le « Familia », et alors qu’une femme vient d’exécuter un superbe saut de l’ange, le drame survient. L’embarcation explose et disparaît entièrement. Une seule survivante…

Il s’agit de Diane que Gil et Didier recueillent à bord. Dès lors, la tranquillité est terminée. Ils sont poursuivis et on sent que les enjeux sont complexes. Il faut dire que l’on va apprendre que Diane est devenue ainsi la seule héritière d’une fortune colossale. Une fortune que de nombreux prédateurs guettent. Mais cette explosion était-elle un attentat politique ? Un crime pour détourner une fortune ? Une opportunité pour mieux signer un accord historique entre un état africain et une société occidentale ?

Ce qui est certain, c’est que Gil est pris dans une grande aventure complexe et alambiquée que j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir. La narration graphique est dynamique et tonique. On retrouve ce rythme de récit où le lecteur est d’abord ballotté et ému avant de comprendre. Tout n’est pas à expliquer et comprendre d’ailleurs. Cela ressemble par certains côtés, tant dans le fond de l’histoire que dans le dessin et les couleurs, aux aventures de Largo Winch, Lady S…

Ce style de thriller en bandes dessinées est une pure merveille et convient parfaitement à Jean-Charles Kraehn qui est déjà l’auteur d’histoires que nous avons adorées comme Tramp. Mais on sent aussi, quand il est seul, qu’il est un auteur heureux qui profite de sa liberté. Il aime avoir à sa merci ses lecteurs et nous, de notre côté, nous apprécions cette situation même si nous ne savons pas à quelle sauce nous allons être mangés, dévorés…

Le troisième cycle comporte trois albums et se termine par un épisode africain somptueux… Nous ne savons toujours pas combien d’albums comportera la série mais ce qui est certain c’est que Gil n’est pas destiné à une petite vie tranquille… Nous allons donc pouvoir entrer dans un nouveau cycle diabolique avec ce tome 12…

Une bonne série bédé, solide et bien ficelée, qui en réjouira plus d’un, et, pour nous, une belle rencontre à venir !!!

Angoulême 2018 et l’impatience de rencontrer Fabcaro…

Il y a quelques années, comme beaucoup de lecteurs, j’ai été agréablement surpris par une « petite » bande dessinée qui ne payait pas de mine au premier abord, Zaï Zaï Zaï Zaï ! Je n’ai jamais rencontré l’auteur mais j’ai continué à le suivre dans mes lectures… C’est ainsi que j’ai lu il y a quelques semaines son nouvel opus, Et si l’amour c’était aimer ?, toujours édité dans cette petite maison de Montpellier, 6 pieds sous terre.

Fabcaro est un auteur de bandes dessinées difficile à cerner – il n’est d’ailleurs pas certain qu’il souhaite à tout prix être cerné – et pour résumer on pourrait dire qu’il développe dans ses récits un triptyque incroyable : absurde-humour-humain ! C’est probablement pour cela que je dirais sans trop d’hésitation que sa bande dessinée est profondément contemporaine et qu’elle est dans le digne prolongement d’un Beckett ! Oui, la bande dessinée peut être aussi forte qu’une pièce de théâtre !Son dernier livre est d’une humanité forte et profonde tout en nous plongeant dans l’absurde, un absurde qui touche à notre nature humaine… Il regarde cette humanité au révélateur de l’amour, du coup de foudre et de la séparation… Parfois, le lecteur éclate de rire, tandis que d’autres images ou textes le poussent à la réflexion, voire le plonge dans la mélancolie…

Je vais donc pouvoir rencontrer Fabcaro durant ce festival d’Angoulême 2018, ce sera une première et j’ai hâte d’y être !

Angoulême 2018 pour retrouver Rodolphe !

Rodolphe est un scénariste de bandes dessinées que je connais depuis très longtemps… Je cherchais à quand la première rencontre et j’ai retrouvé des éléments qui datent de 1994… Oui, c’est probablement la date d’une première interview pour la radio… Plus de 20 ans… C’était l’époque d’une série, Trent, que j’adorais… Après plusieurs années où nous nous sommes vus presque une fois par ans, je l’ai perdu de vue tout en continuant à le lire… Puis, depuis trois ou quatre ans, nos rencontres ont réapparu dans mon agenda… Centaurus, Robert Sax, Amazonie, TER…

Comme on le retrouve dans l’actualité BD avec deux ouvrages différents, A la vie à la mort et Je suis un autre, c’était bien l’occasion de lui proposer une nouvelle rencontre… Si A la vie à la mort est une série assez classique – dessin de Gaël Séjourné – qui retrace la vie de Pierre Loutrel dit Pierrot le fou – et le gang des tractions – il faut bien reconnaitre que Je suis un autre est un ouvrage complètement atypique… Un très beau roman graphique, en trois chapitres, dessiné par Laurent Gnoni que j’avais découvert avec son ouvrage sur Camus…Comment définir cet ouvrage ? Complexe mais on pourrait dire qu’il s’agit de l’histoire d’un garçon, Peppo. Nous sommes sur une île, l’été et tout semble paisible… Puis, un drame va se produire, un drame qui prend ses sources dans un passé lointain et enfoui… Et il ne faut pas que je vous en dise beaucoup plus si je ne veux pas vous détruire le suspense magnifiquement bien construit par le scénariste Rodolphe…Quant au dessin et aux couleurs de Laurent Gnoni, c’est tout simplement parfait, doux, artistique, narratif, efficace, bouleversant…

J’attends cette rencontre avec beaucoup d’impatience !