Parlons Angoulême, maintenant que nous avons de la connexion !

Je me dis chaque année que c’est une véritable chance que de pouvoir rencontrer ces auteurs de bandes dessinées lors du festival international de la bande dessinée d’Angoulême. Je sais bien que certains rechignent un peu à ces rencontres avec la presse. On perd du temps, les questions ne sont pas toujours pertinentes, certains journalistes ont « oublié » de lire les bandes dessinées, les « petits » auteurs ne bénéficient pas toujours des mêmes égards que les très grands… Bref, je peux concevoir que tout n’est pas rose…Pour autant, ces rencontres sont pour moi très importantes. On peut prendre le temps de discuter, d’échanger, de mieux comprendre la création des uns et des autres, percevoir des émotions que l’on n’envisageait pas, découvrir des motivations… C’est ainsi que l’on construit des émissions qui permettront aux auditeurs de découvrir des auteurs, d’ouvrir des albums, de lire des bandes dessinées… c’est aussi ainsi que je conçois le rôle de médiation entre le créateur et le public…Il est important, dans le choix des auteurs que l’on demande à rencontrer de peser tout et c’est très complexe. Il y a 1500 auteurs présents à Angoulême (chiffres 2019) et on avait planifié cette année 50 rencontres. Rien que cela fait réfléchir ! Un peu plus de 3% ! Autant dire rien ou presque rien ! Si on cherchait à ne rencontrer que des « grands » auteurs, on ne pourrait même pas découvrir un petit jeune…D’ailleurs pourquoi se limiter à une cinquantaine ? En fait, tout simplement parce que nous étions une équipe de 6 et que sur trois journées d’interviews – il faut laisser du temps pour les expositions et rencontres officielles – cela faisait en gros 6 interviews par jour (souvent nous faisions les rencontres à 2). Et c’est déjà beaucoup ! Une interview c’est, au minimum, un album à lire, une trentaine de minutes de rencontre, une heure de montage… Et je ne compte pas les déplacements dans la ville d’Angoulême car ici le festival est sur la ville entière ou presque et on passe son temps à courir, marcher, monter, descendre… et même parfois attendre car les horaires sont parfois un peu bouleversés…En plus, organisant un reportage avec mes étudiants, je suis obligé d’intégrer mes goûts mais aussi ceux des cinq qui étaient avec moi. Or, de toute évidence, en matière de bédé, les goûts sont très variés et c’est d’ailleurs très bien ainsi ! Mais nos cinquante auteurs choisis reflétaient cette différence… Il y avait des auteurs issus des blogs, des auteurs de mangas, des auteurs hyper classiques et d’autres beaucoup plus atypiques, des auteurs de plusieurs pays et même des interviews en anglais…Il y eut aussi les déceptions avec quelques impossibilités de rencontre : auteur ne venant finalement pas, auteur trop demandé, auteur préférant ne pas venir devant la presse… C’est ainsi qu’il fallut se passer de Philippe Ogaki, Milo Manara (heureusement rencontré durant l’exposition), Didier Tarquin, Patrick Sobral, Fab Caro, Benjamin Lacombe… D’autres rencontres se décidèrent au dernier moment, sur place, à chaud… comme avec Tony Valente ou Davy Mourier… Enfin, il demeurera certaines frustrations qui pousseront à revenir l’année prochaine…

Certaines rencontres furent très longues – et il va falloir travailler longuement et finement pour les diffuser dans les créneaux radio dédiés – tandis que d’autres furent plus courtes les auteurs – ou les intervieweurs – restant dans la réserve… N’oublions pas que pour ces étudiants c’était un baptême du feu, premières interviews de « grandes personnalités »… Ne souriez pas, quand vous avez lu, suivi, admiré des auteurs comme Julien Neel, Margaux Motin, Tony Valente, Boulet, Charlie Adlard, Davy Mourier… et que vous avez l’occasion de leur parler, de les interviewer et de diffuser à la radio votre travail, oui, il y a une certaine émotion, une certaine peur, une angoisse parfois, une joie intérieure et parfois même de très beaux moments conviviaux après…

Donc voici pourquoi autant de personnalités différentes devant nos micros, autant d’émotion, de bonheur, de découverte… Oui, nous n’aurons pas eu tous les auteurs mais nous sommes heureux d’avoir rencontré : Jérémie Moreau, Antoine Ozanam, Paul Guth, Terry Moore, Anthony Pastor, Cyril Trichet, Boulet, Aseyn, Etienne Le Roux,  Béka, Turf, Deloupy, Sylvain Ferret, Robin Cousin, Damien, Alexis Nesme, Relom, Lupano, Charlie Adlard, Christophe Bec, Olivier Jolivet, Nathalie Ferlut, Nicolas Barral, Davy Mourier, Julien Neel, Guillaume Bianco, Juliette Mancini, Elsa Abderhamani, Jérôme Hamon, Tako, Eric Corbeyran, Tony Valente, Nicolas Kéramidas, Bernard Yslaire, Julien Camp, Wallace, Damien Andrieu, Jean Dytar, Max Cabanes, Paul Salomone, Arthur de Pins, Fabien Toulmé, Didier Cassegrain, Fred Duval, Michel Bussi, Olivier Berlion, Christophe Simon, Hubert Maury, Nicolas Wild, Thimothée Montaigne, Hubert, Bertrand Gatignol, Pacco, Margaux Motin, Sylvain Ricard, Patricia Lyfoung…

Le déplacement vers Angoulême

Notre épopée à Angoulême démarre ce lundi matin sur le parking de l’IUT. Après l’arrivée des quelques retardataires, une impression d’accréditation de dernière minute, des derniers « au revoir » et un passage express chez Michel pour récupérer des provisions de BD et de nourriture, le voyage peut enfin commencer !

Les 6h de trajet sont partagées entre discussions, parties de jeux vidéo et étudiants en train de roupiller dans leur bulle musicale, déjà éreintés par tant d’efforts.

Une petite pause s’est imposée à l’heure du midi pour recharger nos batteries et les moins prévoyants ont ainsi eu le bonheur de vendre un rein pour déguster un sandwich made in aire d’autoroute.

Le reste du trajet est vite passé et nous sommes arrivés au gîte en fin d’après-midi. Nous avons pu apprécier le côté très champêtre des alentours et la rusticité de la maison. Tout le monde a ensuite pu s’adonner à une chasse au réseau très intense, ponctuée de surprises, de feintes et de déceptions. Ce sera donc l’occasion d’allier l’utile et l’agréable en prenant un bon bol d’air frais à chaque envoi d’SMS, yes !Nous allons donc pouvoir aussi travailler en toute sérénité, déconnectés de la turbulence des distractions de l’Internet mondial. Il faut aussi mentionner le fait que nous sommes un groupe très soudé (et pas seulement à cause du froid), dont les membres n’ont aucun secret les uns pour les autres (mais là les portes vitrées de salle de bain et l’absence d’isolation sonore y sont peut-être pour quelque chose).

Le dîner préparé par Michel et Sabine a été l’occasion de faire découvrir la boîte chaude à Dorian et Bazir qui furent conquis. La soirée s’acheva sur une longue partie de Pikto puis toute l’équipe s’endormit, bercée par la douce mélodie des ronflements de Michel.A demain pour de nouvelles aventures !

Préparons nos rencontres d’Angoulême 2019 : Mr et Mme Béka

Si vous avez appris à lire avec les aventures de Spirou, alors vous connaissez bien Pacôme Hégésippe Adélard Ladislas, Comte de Champignac… Des cheveux blancs, une grosse moustache de la même couleur, une passion spéciale pour les champignons, une curiosité scientifique incroyable… Voilà, vous y êtes ! Et, pourtant, vous seriez bien incapable de raconter sa vie… Et pour cause, personne ne savait ce qu’il avait vécu avant que Spirou et Fantasio n’entrent dans sa vie…

Grâce à un attelage de compétition, le couple Béké et le dessinateur Etien, le voile va se lever et on va découvrir ce que fut la guerre de Champignac ! Dit comme cela, les fans de la série Spirou pourraient avoir de se précipiter et les autres de partir à grandes enjambées… Pourtant, cet album pourrait décevoir les premiers et enchanter les seconds…

En fait, il faudrait dans un premier temps lire cet album comme un one shot indépendant de la saga Spirou. On va découvrir un savant fou de champignons dans sa demeure, le château de Champignac, et cela au moment où les nazis envahissent son pays… Champignac, le comte, reçoit alors une lettre codée de Londres… Et notre aventure commence !

Les auteurs, monsieur et madame Béka comme j’aime les appeler, nous raconte non seulement un épisode de la vie de Champignac, du temps où ses cheveux n’étaient pas encore blancs, mais aussi et surtout, un épisode de la Seconde Guerre Mondiale, la machine à coder Enigma des Allemands. Mieux, ils arrivent à expliquer le fonctionnement de cette machine complexe de façon simple et non simpliste… Mieux encore, ils nous montrent comment des grands savants – et pas seulement notre ami Pacôme – travaillent ensemble sous l’égide des Britanniques pour déjouer les nazis… Et on voit naitre sous nos yeux l’ancêtre de nos ordinateurs…

Alors, seulement, après, une fois que l’on s’est régalé avec cette très bonne bande dessinée, on pourra réaliser que Champignac va devenir le héros des aventures de Spirou et Fantasio…

Comme j’ai trouvé cette bande dessinée excellente, c’est avec beaucoup de plaisir que l’on a organisé un rendez-vous avec les scénaristes et que l’on va pouvoir interviewer monsieur et madame Béka à Angoulême durant le festival international de la bande dessinée 2019 !

Aliénor…

Je m’appelle Aliénor, j’ai 22 ans, et je suis originaire de Dijon.

Après le bac, je me suis orientée vers une licence LLCE anglais à la fac de Dijon, mais m’étant rapidement rendue compte que ce parcours professionnel ne me convenait pas, je me suis envolée pour la Nouvelle Zélande.

Je n’étais censée y rester que 9 mois en tant que fille au pair, mais étant en soif d’encore plus d’aventures, et me sentant dans mon élément au milieu de l’hémisphère sud, loin de tout, j’ai fini par y rester 3 ans et demi. Étant depuis des années passionnée des métiers tournant autour de l’audiovisuel, j’ai trouvé mon bonheur en complétant un diplôme de deux ans dans la capitale du pays : Wellington.

Je suis revenue dans ma Bourgogne natale en août 2018, afin de terminer mes études par une année de licence professionnelle TAIS à Chalon-sur-Saône.

Même si je ne serai pas présente au festival d’Angoulême, je m’occuperai de faire la liaison entre Chalon et le groupe qui sera parti et vous aurez l’occasion de lire et voir certains de mes travaux à distance… C’est capital la logistique et le soutien dans un tel projet !

Roxane…

Je commence un peu à devenir une habituée. C’est la seconde fois que je me rends à un festival de bande dessiné, la première fois étant à St Malo à Quai des bulles.

J’adore la bande dessinée c’est pourquoi je suis vraiment heureuse de remettre ça et de revenir partager mes émotions avec vous…

Sinon je m’appelle Roxane et je suis en licence TAIS. Qu’est-ce que j’aime à part la bande dessiné ? Mmmh… Difficile à dire. Non je plaisante ! Les super héros évidement ! Marvel DC j’en suis dingue. Mais attention, c’est du sérieux ça ! Une fois au cinéma, interdiction de me déranger ! En plus, on parle d’une exposition Batman à Angoulême…

J’aime aussi beaucoup le cosplay et le théâtre. Et ça va vous surprendre mais je suis aussi très fan de Métal. On me dit souvent que je n’ai pas une tête à écouter ce genre de musique.
Comme quoi les apparences peuvent souvent être trompeuses !

Que puis-je dire d’autre ? Et bien revenons à la bande dessinée : de Lou aux Nombrils en passant par Sillage et Conan, j’ai des goûts très larges. Mais après j’aime beaucoup avoir
une histoire bien ficelée qui me réserve des rebondissements et des surprises mais aussi des larmes et des rires…

J’ai donc hâte de me retrouver à Angoulême.

Estelle…

Bonjour !

Moi c’est Estelle et je suis originaire du Nord (et non je ne suis pas ch’tie, mais flamande ça fait toute la différence !).

Passionnée par le dessin et la création, je me suis orientée vers un BTS Design Graphique à l’ESAAT de Roubaix.  J’ai ainsi pu travailler sur des projets très diversifiés qui m’ont permis d’acquérir des compétences variées et une grande polyvalence. Je suis ensuite descendue dans cette chère Bourgogne pour développer encore plus cette polyvalence en licence TAIS à l’IUT de Chalon-sur-Saône.

Lire étant ma passion n°1 dans la vie, je suis très enthousiaste à l’idée de participer au festival d’Angoulême, de rencontrer des auteurs que j’ai pu suivre et pouvoir leur poser pleins de questions !

J’espère pouvoir vous donner aussi envie de découvrir à votre tour ces auteurs, ces bédés…

Julie…

Bonjour, je me nomme Julie et j’ai 20 ans. Actuellement en licence TAIS (techniques et activités de l’image et du son), j’ai la chance de pouvoir me rendre cette année au Festival international de la BD d’Angoulême.

Derrière cette présentation tout à fait sommaire se cache une personne passionnée par la culture nippone et les Arts (musique, théâtre, peinture,…).

Pour tout vous dire, je suis quelqu’un de très (trop?) spontanée.

L’imagination et la créativité sont pour moi un trésor immense dont il faut prendre soin tout en l’utilisant avec minutie.

De nature loquace, si tant est que je sois dans un contexte propice à la discussion, j’aime faire des rencontres et parler avec les gens.

Le festival de la BD est pour moi l’opportunité de découvrir un Art qui m’intéresse mais pour lequel mes connaissances ne sont qu’à un stade néophyte.

J’espère que cette semaine au sein de l’événement me permettra de faire de nombreuses rencontres riches en connaissances (voire en émotions).

Peut-être même nous verrons nous au Festival ou à Chalon au retour !

Bazir…

Je suis Bazir… il me semble que je suis un accroc à l’art en noir et blanc et je peux aussi avouer que je me définis comme quelqu’un de créatif, même si cela n’engage que moi !

Mon quotidien, c’est comme dans un comics avec une touche d’humour. Attention, je ne suis quand même pas un super héros… Quoi… que… Allez savoir !Mes croquis parfois sombres sont un enchaînement de portraits, silhouette, mouvement. En fait, je dessine toujours et durant le festival d’Angoulême, c’est moi qui vais regarder les auteurs dessiner…

Dorian…

Bonjour, je m’appelle Dorian et même si ce n’est pas aussi original que ce que je souhaitais, voici ma présentation pour que vous fassiez un peu ma connaissance avant Angoulême…

1998, événement d’ampleur mondiale, Je ne vous parle pas de jeu de balle aux pieds, mais bien de moi, Dorian.

Chanceux depuis toujours, j’ai commencé par naître pile le jour de mon anniversaire (J’étais cependant un peu triste car mon petit frère et ma petite sœur n’ont pas pu assister à cet événement).

J’ai également brillamment réussi à intégrer l’une des 15 places de l’option théâtre au lycée parmi les 15 postulants.

Manquant vaillamment par la suite l’audition pour la classe libre du cours Florent et pour contrecarrer les plans de mon père, j’ai pu poursuivre mes études par l’obtention d’un DUT MMI (métiers du multimédia et de l’internet).

Pour calmer les frustrations de mon père, j’ai du malgré tout m’inscrire pendant deux ans au conservatoire d’arts dramatiques de Blois. Par malheur, contre toute attente et malgré des lacunes certaines j’obtins avec brio mon certificat d’études théâtrales.

Parallèlement à tout ceci, j’ai développé une véritable passion pour la musique de chambre. En effet, je développe dans mes 12 mètres carrés de la musique électronique rythmée. J’ai la chance d’avoir un père qui me soutient énormément dans mon projet grâce au rythme endiablé des coups de balais au plafond.

Pour éviter d’intégrer cette année une école de théâtre à Paris, j’eus la brillante idée de m’expatrier à Chalon-sur-Saône pour y faire une licence « techniques et activités de l’image et du son ». Je crains qu’en 2020 toutes mes cartouches soient grillées.

Sur la photo, c’est moi dans le rôle de Nick Navette dans la pièce « Songe d’une nuit d’été » de Shakespeare mise en scène par le cycle 3 du conservatoire de Blois en 2018.

Merci de m’avoir lu et souhaitez moi bonne chance pour cette nouvelle aventure !

Pour ce festival… il y a une équipe !

Oui, Angoulême ce sera avant tout un travail d’équipe et je serai accompagné de 5 étudiants de la licence professionnelle TAIS de l’IUT de Chalon-sur-Saône. Ils sont donc en bac+3 dans l’image et le son d’où ce reportage qui permet de faire de la radio, de la photo et du texte… Que du bonheur, surtout pour ceux qui aiment la bande dessinée !Durant cette semaine, nous aurons aussi la possibilité de visiter la région d’Angoulême, de déguster avec modération un peu de Cognac, de découvrir plus d’une dizaine d’expositions et d’interviewer plus d’une cinquantaine d’auteurs !!!Donc, maintenant, place aux présentations des étudiants…