Angoulême 2018 avant de dire au revoir à Cerise… et ses créateurs !

Dans les auteurs que nous avons demandé à rencontrer, il y a Joris Chamblain et Aurélie Neyret pour cette remarquable série Carnets de Cerise…

Malheureusement, pour tous les fans de cette série le coup sera dur car c’est bien la fin de la série de Joris Chamblain (scénariste) et Aurélie Neyret (dessinatrice) !

Bon, malgré tout on va survivre à cela au moins pour trois raisons particulières qui nous ont enchantés :

- ce cinquième album est au moins aussi bien dessiné que les autres, voire même mieux. En effet, certaines scènes en forêt, de nuit ou sous la pluie sont merveilleuses avec des jeux sur les lumières… Aurélie s’est visiblement donnée à fond pour ce dernier opus de la série.

- le scénario est parfait et on va enfin comprendre Cerise en partant faire une enquête – il faut quand même une enquête – sur ses origines, surtout sur le départ de son papa… On ne savait pas, maintenant on va savoir et attention aux petites larmes qui glisseront sur vos joues…

- on va rencontrer le scénariste et la dessinatrice pour une « dernière » interview sur cette série…

Donc, que du bonheur et occasion pour certains de redécouvrir toute la série entière, pour nous de discuter avec ce duo d’auteurs bien sympathiques !

Angoulême et l’attente de la rencontre avec Filippi…

Voilà, à Angoulême, nous devrions rencontrer Denis-Pierre Filippi et je voudrais vous parler un peu de cette série Le voyage extraordinaire dont il est le scénariste…

Avant d’aller plus loin dans cette bande dessinée, plus exactement dans ce premier cycle de trois albums, il est important de préciser pour certains ce qu’est le steam-punk. C’est un mouvement artistique, plutôt littéraire, dont le cœur des histoires se déroule au XIX° siècle. On est donc en pleine révolution industrielle et scientifique. Le mot steam vient de la vapeur qui est à cette époque un des moyens essentiels de fabriquer de l’énergie…

Souvent, on va ainsi naviguer entre science-fiction et uchronie et le tout baigné dans une bonne dose de culture Jules Verne. Et c’est bien ce que l’on va vivre avec cette série, Le voyage extraordinaire dont le titre seul et la couverture rouge évoquent notre grand romancier français…

Denis-Pierre Filippi, le scénariste, nous emmène dans une très belle histoire avec deux enfants, des cousins, Noémie et Emilien. Nous sommes en 1927, en pleine Première Guerre mondiale (et ne cherchez pas à vous rallier à tout prix avec vos connaissances historiques si, toutefois, vous en avez gardées de votre passage à l’école…

Les deux enfants sont pris dans une histoire de défi Jules Verne, une conquête scientifique, une entreprise technologique… puis cela va devenir une guerre d’espionnage, un jeu de trahison multiple et une grande aventure digne de Jules Verne mais aussi d’Henri Vernes et de son Bob Morane…

J’ai adoré et je vous avoue que ce fut pour moi une grande aventure comme j’en ai lues et appréciées quand j’étais jeune… Un peu de nostalgie avec cette bande dessinée, du moins pour moi car, pour certains autres, ce sera plutôt de la découverte…

Angoulême 2018 avant de rencontrer Arleston et Barbucci…

Toujours quelques éléments sur les auteurs que nous allons probablement rencontrer durant le festival d’Angoulême 2018… Dans cette belle liste, nous trouvons Christophe Arleston et Alessandro Barbucci, les auteurs d’Ekho…

Cette série est scénarisée par Christophe Arleston (Lanfeust, Sangre, Troll…) et dessinée par Barbucci (Sky Doll). Il s’agit d’un monde parallèle au nôtre mais dans lequel l’électricité ne serait pas arrivée. C’est par erreur que Fourmille Gratule et Yuri Podrov y arrivent… et, pas moyen d’en repartir !

Chaque album est une histoire complète même s’il y a un sens à une lecture chronologique des épisodes. A chaque fois, il s’agit d’une petite enquête prétexte à des délires de toutes natures… Cette fois, dans le tome 7, l’histoire se passe à Londres, une ville bouleversée par un problème majeur : les réserves de thé baissent et les approvisionnements disparaissent !

Fourmille a la particularité d’être régulièrement habité par une sorte de fantôme du passé… Cette fois-ci, il va s’agir de Sherlock Holmes…

De très nombreuses allusions à la musique, au cinéma, des gags de toute nature… et comme nous sommes cette fois à Londres, il y aura de très nombreuses allusions ou citations liées aux Beatles…Précisons aussi que le monde d’Ekho est habité, entre autres, par des Preshauns et que ces derniers deviennent des monstres quand ils n’ont plus de thé à boire…

Nous aurons rendez-vous durant le festival avec Arleston et Barbucci, probablement de façon séparée pour aborder tout le travail de chacun car il n’y a pas que cette série Ekho !

 

Angoulême 2018, un siècle après la Révolution russe…

Connaissez-vous Mayalem Goust ? Pourtant, c’est une merveilleuse dessinatrice, du moins à mon avis… En tous cas, nous souhaitons la rencontrer pour vous la faire découvrir…

Kamarades est une série en trois albums que je viens de relire les uns derrière les autres. La lecture est assez rapide. Le dessin et les couleurs sont de Mayalem Goust, la personne avec qui nous aurons rendez-vous, du moins c’est notre souhait !Il s’agit d’une uchronie, c’est à dire d’un récit historique mais avec un changement dans un fait, tout le reste n’étant que la suite logique découlant de cette modification. Imaginons donc que les Romanov ne soient pas exécutés dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918…

A partir de là, les auteurs construisent une histoire trépidante qui va permettre à la famille du Tsar d’échapper aux leaders de la Révolution Rouge…

On lit cela d’une seule traite. Aventure, espionnage, politique, romance, voyage…

Le dessin est remarquable, fin, précis, poétique, efficace dans le récit… Bref du grand art !

Angoulême 2018, un reportage en préparation…

Puisque certains souhaitent savoir avec qui nous avons demandé des rencontres… On va lever le secret au fur et à mesure…

Par exemple, on a demandé une rencontre avec Wilfrid Lupano pour un bel ouvrage – entre autres – destiné aux enfants – et aux autres aussi ! – que nous avons particulièrement aimé…

C’est une bande dessinée grand format. C’est signé Lupano pour le scénario mais aussi Smudja pour le dessin. Les deux sont des grands de leur métier et largement reconnus et appréciés par le grand public…

C’est l’histoire d’un roi particulier qui va fêter son anniversaire… et de deux frères qui vont peut-être lui voler son gâteau… qui sait ? Mais qui va manger le gâteau ? C’est là la grande surprise…

Un beau conte magnifiquement dessiné ! Le titre est simple à retenir : Cheval de bois, cheval de vent !

Angoulême 2018

Voilà, c’est le moment de vous reparler d’Angoulême puisque nous sommes à une petite dizaine de jours du nouveau festival international de la Bande dessinée d’Angoulême… Je vais y aller avec 7 étudiants et nous viendrons ici vous présenter nos reportages, nos rencontres, nos surprises, nos lectures, nos visites d’expositions…

N’hésitez pas à nous donner vos avis, à faire vos remarques, à nous poser vos questions… Ce doit être une période de partage autour de la bande dessinée !

A très bientôt !

Cadeau à offrir : Kiki de Montparnasse

C’est avec l’ouvrage Kiki de Montparnasse que Catel s’est entièrement révélée au Grand Public ! D’autrice de qualité elle est devenue autrice reconnue et de qualité !J’avais bien entendu Juliette chanter les qualités d’une certaine Kiki de Montparnasse, mais je ne voyais pas de qui elle parlait… Un soir, lors d’un cocktail officiel, vous savez ces petits moments où l’on ne sait jamais s’il faut manger, s’asseoir ou parler, et où l’on finit par tout faire de façon imparfaite, Catel Muller, la co-créatrice de Lucie, me confiait qu’elle était en train de travailler sur Kiki de Montparnasse avec José-Louis Bocquet… Je me disais alors qu’il était grand temps de savoir qui était cette femme… C’est dans un ouvrage de peinture, Artistes de Montparnasse, que je découvre quelques lignes qui m’ouvrent, que dis-je, m’entrouvrent la porte de la connaissance de Kiki. Mais c’est très succinct :

« Kiki est l’égérie de Montparnasse. Timide et gouailleuse à la fois, follement amoureuse de Man Ray, mais libre de ses nuits, Kiki était une figure de proue de toutes les fêtes de Montparnasse. Elle vivait entre les cafés et les ateliers où elle posait, modèle aux mille visages qui fit les belles heures de Foujita ou Kisling. Lee Miller disait d’elle : C’était une vraie gazelle, elle avait un teint extraordinaire sur lequel on pouvait mettre n’importe quel maquillage. »

Bien sûr, l’ouvrage proposait quelques illustrations dont quelques photos de Man Ray, cet homme dont elle était raide amoureuse. Je découvris ainsi Le violon d’Ingres, photo-collage de 1924 qui nous fait découvrir Kiki nue de dos…Je savais qui était Kiki mais je ne voyais pas encore ce que Catel et José-Louis pourraient bien faire de ce destin de femme légère, de modèle… Mais je n’allais pas tarder à le savoir, car, un jour, je reçus cet ouvrage, Kiki de Montparnasse, une biographie en bédé au format roman dans la collection Ecriture de chez Casterman… Une biographique !Dès la première planche, on est touché, saisi par le ton de la narration graphique. C’est sobre, efficace, ça sonne juste, ça nous parle au cœur, c’est pur, bouleversant… et nous faisons connaissance avec la mère de Kiki, au moment où elle s’apprête à accoucher… enfin, presque !

Kiki va grandir, enfin, on l’appelle encore Alice à cette époque… Catel a réussi à lui donner une âme, un corps, une vie, un mouvement, en simplifiant les traits mais en permettant de l’identifier tout au long de son cheminement terrestre, elle va prendre des ans, les traits la feront vieillir, mais on la connaît, on la reconnaît, enfin, on l’aime tout simplement…C’est d’ailleurs une performance bien délicate pour la dessinatrice tant on a l’habitude dans la bédé de ne pas faire vieillir ses personnages. Là, c’est le contraire, chaque chapitre elle vieillit, 1901, 1911, 1913, 1916, 1918, … jusqu’en 1953, année de sa mort…

Le gros de cette biographie va nous plonger dans les années vingt, les années resplendissantes de Montparnasse mais de Kiki aussi. C’est toujours intéressant de lire un tel ouvrage car chaque fois que Kiki rencontre un personnage célèbre, et ils ne vont pas manquer, Catel le dessine et nous donne un avant-goût de son travail, revu et corrigé par elle. Il s’agit donc d’un travail humain – un destin de femme exceptionnel – d’un livre historique – indiscutablement bien documenté – d’un ouvrage artistique – nous saurons tout des photographes et peintres de cette époque, du moins ceux qui sont passés par Montparnasse – et, enfin, d’un livre littéraire – Eluard, Aragon, Tzara, Breton, Desnos sont tous là pour nous ramener à ces textes que nous aimons tant…

Oui, j’ai été séduit par la vie de Montparnasse malgré ses excès, par ces artistes qui avaient souvent perdu le sens des réalités, par cette Kiki qui ne sut, tout au long de sa vie, que vivre à fond sans jamais prendre de précaution. Elle en mourra, alcoolique, droguée, sans voix, seule, abandonnée, sans le sou, mais en ayant toujours vécu libre sans se soucier du lendemain. J’ai aussi été fasciné par la qualité de ce récit, par la narration graphique, cet usage merveilleux du noir et blanc, par les informations distillées à bon escient, avec talent… Catel et José-Louis nous montrent qu’il est vraiment possible de faire du documentaire en bédé et je suis heureux de vous conseiller cet ouvrage magnifique, Kiki de Montparnasse !

L’ouvrage est complété par une chronologie complète et une série de petites monographies sur les acteurs les plus importants de la vie de Kiki… C’est parfait !

Voilà pourquoi, même plusieurs années après sa sortie en librairie, je vous propose de lire et offrir cet ouvrage, Kiki de Montparnasse, qui sera suivi par d’autres biographiques dessinées par Catel : Olympe de Gouges, Ainsi soit Benoîte Groult, Joséphine Baker

Cadeau à offrir : Pilules bleues

J’ai découvert la bande dessinée quasiment dans mon berceau – façon de parler – et tout au long de ma vie de lecteur et passionné mes albums, les rencontres, les romans graphiques sont venus m’enrichir. Parfois, il y avait une démarche volontaire avec des auteurs, des titres, des séries que je voulais lire… Mais, il arrivait aussi que certains livres viennent à moi de façon plus hasardeuse – mais le hasard existe-t-il vraiment – à travers un libraire, un ami, un évènement…

Il se peut, parfois, qu’un livre nous tombe dans les mains et nous surprenne complètement. Pour moi, Pilules bleues, ce fut dans un lieu de vente de livres d’occasion. Un peu de poussière mais tout de suite la curiosité de trouver un volume qui avait le format d’un roman mais dont le mode narratif était la bande dessinée… Ce fut aussi, la découverte d’un auteur, d’un éditeur… Je n’ai alors pas beaucoup hésité et je suis reparti avec… Je l’ai posé sur ma table de nuit… et il a encore pris un peu la poussière… jusqu’au jour où je l’ai ouvert !Une ou deux pages pour commencer, se mettre dans le bain, moment où on se demande où on est, ce qui nous arrive… Ce n’est pas de la bande dessinée comme les autres, pas d’aventures, ni heroic fantasy ni science-fiction, ni policier ni fantastique… Non ! Nous plongeons dans une sorte de petit journal intime… Frederik Peeters se raconte… Mais ce n’est pas au jour le jour, c’est plutôt comme une série de petites nouvelles, de petites rencontres, de petites photographies… Oui, c’est ça, c’est un carnet de photos…

Alors on fait connaissance avec Frederik lui-même, et sans vous gâcher la lecture en vous dévoilant tout, je peux quand même vous donner l’essentiel : il devient amoureux d’une femme ! Si, si ! Rien d’étonnant, mais cette femme a déjà un enfant… Encore rien d’extraordinaire, de nos jours, c’est même presque banal… Oui, mais la maman et l’enfant sont porteurs du virus HIV. Oui, ils sont séropositifs…Quand il apprend cette situation – son amour, l’enfant et le virus – Frederik comprend que sa vie vient de basculer, le changement est inéluctable… Ce sont ces bouleversements que l’on va vivre dans l’ouvrage avec les milliers de questions qui traversent soudainement la tête de l’auteur : c’est quoi être amoureux, pourquoi vivre ensemble, comment se comporter avec cet enfant qui n’est pas le sien, c’est quoi le HIV, est-ce que je vais mourir, pourquoi s’aimer quand il existe cette chose… Mais ce n’est pas du tout larmoyant ni tristounet… Bien au contraire, c’est plutôt plein d’humour, de tendresse, de vie…

Vous devriez même, parfois, éclater de rire… Je ne veux pas vous dire pourquoi mais quand vous rencontrerez un certain gros rhinocéros blanc… vous comprendrez !

Mais ce livre, qui a été salué à sa sortie par une critique positive et avertie, mériterait d’être encore lu et relu, je dirais même offert à ceux que vous aimez. Tout d’abord, parce que c’est une belle leçon de vie, une belle histoire d’amour… Mais aussi parce qu’il informe sur un virus qui continue toujours à répandre la mort malgré ce qui est colporté ici ou là. Enfin, parce qu’il est bien la preuve que la bande dessinée est un mode narratif à part entière qui peut, qui doit aborder tous les sujets sans aucune exception…

Mais pour moi, Pilules bleues va rester un des meilleurs livres lus dans ces vingt dernières années. J’ai bien dit livres et non bandes dessinées, mais c’est en le lisant que vous comprendrez pourquoi… Voici donc pourquoi il arrive dans ma liste des livres à offrir pour ces fêtes de fin d’année…

Alors bonne lecture – il faut toujours lire ce que l’on va offrir – et n’oubliez pas de prendre vos pilules bleues avant de vous coucher…

Idées d’ouvrages à offrir pour les fêtes…

A l’occasion des fêtes de fin d’année, il est de coutume d’offrir un cadeau à ceux que l’on aime, qui nous reçoivent ou des membres de nos familles. Parfois, cette chasse aux cadeaux est un véritable casse-tête, une chasse au trésor ou une série sans fin d’additions-soustractions pour tenter de tenir son budget…Depuis des années, j’ai accepté d’être le « papa-tonton-grand-frère-ami » bouquins ! Oui, j’offre à chacun – ou presque – un ou deux ouvrages qui me semblent adaptés à la personne, au caractère, à l’âge, aux goûts… Je peux offrir un roman comme une bande dessinée, un livre pratique comme un album jeunesse, un recueil de poésie comme un beau livre… Pour moi, le livre doit apporter de la joie, du bonheur, de la réflexion, de l’humanité, du lien, de la chaleur, de l’art, de la vie, du dépaysement… Le livre est une fête, doit être une fête, sera une fête si vous l’offrez à la bonne personne !Alors, il est bien temps que je vous propose quelques bonnes idées d’ouvrages à offrir, des bandes dessinées, romans graphiques et albums illustrés en priorité… Je vais essayer dans les jours qui viennent de vous proposer des ouvrages très différents pour vous aider à trouver la perle rare qui fera plaisir à ceux que vous aimez…L’ordre de mes présentations n’est pas d’un niveau qualitatif car ce serait impossible de vous affirmer que l’ouvrage « Collaboration horizontale » est meilleur que « Écumes », que « L’adoption » vaut plus que « Une sœur », que « La forêt millénaire » surclasse « Ces jours qui disparaissent »… Donc, ce sera dans l’ordre de mon humeur de l’instant…Pour chaque ouvrage je vais tenter de vous donner suffisamment d’informations pour que vous puissiez vous faire votre propre idée, pas trop pour protéger votre lecture car rien de plus désagréable que de voir le suspense détruit par une chronique…Je tiens aussi à préciser que je ne me limiterai pas à des nouveautés car certains livres anciens restent et probablement pour longtemps d’excellents ouvrages comme « Pilules bleues », « Blankets » ou « Astérix et Cléopâtre »… Donc, à très bientôt pour ces différentes propositions… et bonne lecture, bons achats et bonnes fêtes (avec un peu d’avance) !

Quai des bulles 2017 : La fin du festival pour Romane en compagnie d’Istin…

Quai des bulles : deuxième jour  –  18h30 ….dernière interview !

Un festival de bandes dessinées c’est avant tout des auteurs, des aléas et quelquefois des imprévus. C’est après une journée épuisante que je m’arme de courage pour finir avec la présence de Jean-Luc Istin, « un des cerveaux de la série Elfes, Nains, Orcs et Gobelins », d’après Jean-Paul Bordier,  dessinateur.

En réalité, derrière ce monde débordant de fantaisie, se cachent deux cerveaux, Jean-Luc Istin et Nicolas Jarry. Tout commence, comme dans un film américain des années 20, par une conversation téléphonique. Cette tournure, beaucoup trop romancée me direz-vous, constitue un point important de leur travail. Suite à leur rencontre à un festival du roman à Figeac, ils collaborent sur différents projets comme Les Brumes d’Asceltis jusqu’à la création de la série Elfes.  S’en suivent les albums de la série Nains et enfin Orcs et Gobelins à la demande générale des lecteurs qui souhaitaient que l’on s’occupe des « culs-verts ».

C’est une œuvre de grande envergure que viennent de créer les deux amis et qui est en constante amélioration de l’idée. Le premier des Albums se penche sur un personnage nommé Turuk assez « salopard » selon Istin qu’il imagine, sans nous divulguer plus d’information, en pensant à quelqu’un de son entourage. Véritable beau parleur et non altruiste, si ce personnage charmera certains lecteurs ou lectrices, ce n’est pas dans le prochain album que vous pourrez découvrir la suite de son histoire palpitante. Il faudra pour cela vous procurer le Tome 21 de la série Elfes.

Le rythme de sortie sera assez soutenu puisque tous les 3 mois sortira un nouvel album dédié à un personnage. Notons que l’univers est immense et recouvre près de 165 pages d’un catalogue réunissant personnages, lieux, clans, etc. Ce qui est énorme. Et cela promet pour la suite …

A ma clef de toutes ces lectures, bien sûr, une meilleure connaissance des terres d’Arran que tous ces auteurs, Istin en tête, parcourent sans cesse en nous présentant tous ces personnages de légende qui les habitent… Enfin, légende, ce n’est pas si sûr car j’ai bien eu l’impression qu’Istin les avait rencontrés réellement…