J’avoue ma perplexité face aux sorties des nouveautés en bandes dessinées depuis quelques mois… Les nouveautés sont très nombreuses, parfois de grande qualité et je me demande comment les auteurs vont bien pouvoir tirer leur épingle du jeu… Et je ne parle pas des jeunes auteurs qui doivent batailler avec autant de concurrence !
Tous les jours ou presque, je découvre des albums, des séries, des auteurs que j’aurais bien envie de défendre immédiatement… et dans le même temps, des séries prennent fin mais nous ont tenu en haleine durant de longues années comme Les pirates de Barataria, Le chant des Stryges, Sasmira pour n’en citer que quelques unes…
Le centenaire de la fin de la Grande guerre a poussé des éditeurs dans des albums, des séries ou des coups éditoriaux – que je peux comprendre – mais qui parfois ont donné naissance à de véritables œuvres de qualité comme la série 14-18 de Corbeyran et Le Roux que j’apprécie beaucoup…
Alors, comment garder la tête froide, comment privilégier la qualité, l’émotion et le bonheur de lire dans cette affluence d’albums ? C’est difficile, angoissant presque, et c’est avec beaucoup de prudence que j’avance et continue de vous inviter à la lecture de la bande dessinée… Je tente de prendre du recul, de relire avant d’écrire ou enregistrer mes chroniques et je vous présente mes excuses par anticipation si un travail de qualité m’a échappé. Je ne réclame pas l’indulgence mais la compréhension… Trop, c’est trop !
J’espère, malgré tout, que vous trouverez chez moi quelques belles idées de lectures, que vous aurez envie d’aller à la rencontre d’auteurs que j’aime bien comme Zelba le 10 novembre à Chalon-sur-Saône… Et si vous trouviez un petit trésor inconnu, une histoire dont je n’aurais jamais parlé et qui m’aurait échappé, dites-le moi car j’adore découvrir et je n’ai aucune honte à le faire même quelques mois ou années après la sortie en librairie… La qualité n’est pas liée au marché, au commerce et à la présence en librairie !
Enfin, que les auteurs et éditeurs ne m’en veuillent pas trop, j’ai beau faire des efforts, je ne peux pas tout présenter, je n’ai qu’une émission par semaine – 25 minutes sur RCF en Bourgogne – et je n’ai qu’une chronique par semaine – Déclic Toul et RCF Jérico Metz – donc, je sélectionne avec mes goûts, mes expériences de lectures et mes rencontres…
Heureusement, sur le site www.vivre-a-chalon.com je suis un peu moins limité mais malgré tout je ne pourrai jamais tout présenter. Qu’on se le dise, qu’on en soit bien conscient !
Ceci étant, très bonne lecture à tous et belle journée !
La série Brocéliande – déjà 6 albums parus sur 7 annoncés – est une série qui met à l’honneur la fameuse forêt de Brocéliande, le Petit Peuple si cher à Pierre Dubois et les légendes de Bretagne… Le concept est assez simple, les albums sont indépendants et chacun raconte un conte se déroulant dans un lieu de Brocéliande, un lieu magique car dans cette forêt, tout est magique, enchanté et imprévisible, bien sûr !

La bande dessinée est souvent trompeuse, du moins, elle peut présenter quelques pièges pour celui qui regarde d’un œil, très vite, trop vite… Parfois, on est en présence d’un graphisme rugueux, agressif, violent même, mais qui raconte une histoire assez calme tandis qu’un graphisme doux, poétique et coloré peut renfermer l’histoire la plus sombre, la plus noire, la plus tragique… C’est ainsi que l’on a pu dire très longtemps que la bédé était faite pour les enfants car pleine de beaux dessins en couleurs…
Quand on prépare le festival Quai des bulles avec un professeur dans une salle à Chalon-sur-Saône, on n’imagine pas encore ce qui va nous arriver… Quand le premier jour du festival, on se retrouve dans la salle de presse, qu’il est 14h30, que notre premier interviewé va arriver dans trente minutes, le stress commence à m’envahir… Je me donne un peu de contenance, je scrute attentivement ma feuille de notes, je repense encore à cet ouvrage dessiné par Glen Chapron, je me remets les idées en place, tant bien que mal, afin de préparer au mieux cette entrevue… Je ne peux plus reculer, il faut y aller…
Nous parlons ensuite de sa dernière collaboration. Une histoire corse est le premier projet auquel il participe en collaboration avec Dodo. Il rencontre cette autrice un peu par hasard au cours d’un festival. S’en suit une collaboration autour d’une histoire très particulière, inspirée de fait réels mais pétri de culture corse. Une histoire corse, c’est l’histoire d’une jeune femme d’origine corse qui est en vacances dans sa famille sur l’île de beauté. Cette jeune femme fait la rencontre d’un homme qui se révèle être son frère caché. S’ensuivent les récits d’une profonde histoire de famille avec secrets et ambiance lourde de sens.
Il y a quelques années, enfin comme le temps passe vite je devrais dire il y a deux décennies, j’ai découvert la série Lanfeust de Troy grâce à un de mes fils qui voulait pour Noël le dernier album sorti… Si mes souvenirs sont bons, ce devait être le tome 4 et donc nous étions en 1996. Très vite je dévorais ces quatre premiers volumes et je restais fidèle à la série. Je reconnais d’ailleurs que le premier cycle de cette série, c’est-à-dire les huit premiers volumes scénarisés par Christophe Arleston et dessinés par Didier Tarquin, est tout simplement exceptionnel, drôle, très bien écrit et avec un dessin narratif détonnant !
Alors, bien sûr, excellent dans le genre car la série reste une série pour rire, avec des gags pas d’une grande légèreté… Si ce n’est que Christophe Arleston, comme tous ceux qui tentent de distraire les autres, provoque le rire en pointant dans notre univers, dans notre société, dans nos traditions, ce qui mériterait d’être corrigé, amélioré, changé, révolutionné… Et c’est fois-ci, nous allons parler peinture, art contemporain et bêtise humaine !
Le concours de dessin aura un thème unique : Les Trolls ! Voilà pourquoi cet album est bien dans la série des Trolls de Troy. Je vous passe tous les détails, comment on va capturer des Trolls pour les exposer et permettre aux artistes de travailler, comment tout cela évoluera et le résultat du concours de dessin…
Michel nous avait prévenu, parfois, les choses ne se passent pas comme prévu. J’attendais Christophe Arleston – scénariste – et Alessandro Barbucci – dessinateur – de la série Ekhö. Finalement, seul le scénariste s’est présenté devant mon micro…
Arleston – qui n’est pas là que pour faire rire – veut à travers ses histoires, parler de l’actualité, de sa vision humaniste du monde, démonter les clichés erronés qui sont encore véhiculés, participer à la destruction des croyances qu’on pourrait avoir sur certaines populations… Surtout quand il s’agit de ce continent et des pays Africains, d’ou son prochain tome avec cette destination que peu envisageaient…
En ce deuxième jour du festival Quai des bulles 2018 de St Malo, la rigueur était de mise. Nous ne pouvions plus nous reposer sur nos excuses de débutants et devions rendre un travail « simili » professionnel.
L’enfance, un thème essentiel pour Loïc Clément. C’est dans son enfance que le scénariste puisse son inspiration. Il traite de sujets personnels lui tenant à cœur et qu’il souhaite faire partager au public.
« Chaque jour Dracula » est un livre traitant du harcèlement scolaire. Il connaît cette situation car il l’a subie durant son enfance. Il travaille sur ce thème avec beaucoup de profondeur tout en adoptant un ton enfantin. Il adapte donc cette thématique grave et peu traitée sur le fond. Il s’adresse à l’enfant pour lui faire comprendre tenants et aboutissants. Dans sa fiction, le scénariste s’adresse non seulement aux victimes pour leur permettre de comprendre leur situation mais aussi aux bourreaux pour leur faire comprendre leurs actions. Un livre à utiliser le plus souvent possible avec les enfants !
Nous retrouverons ainsi Loïc Clément dans de prochains ouvrages traitant de l’écologie ou encore du deuil et des fantômes. Tout un programme qu’il a présenté sans manière montrant son accessibilité totale…
La journée débuta tôt et fort en enchaînant pas moins de 7 interviews le matin. Cette fois-ci c’est avec plus de confiance que certains commencèrent le travail mais d’autres gardaient quand même une petite boule au ventre. C’est Michel qui ouvrit le bal avec Emile Bravo. L’une des rencontres la plus attendue arriva enfin. Effectivement certains étudiants étaient impatients de rencontrer la scénariste de « Moi en double », Navi. Son interview fut donc menée avec beaucoup de plaisir par Sarah, Chloé et Nathan.
Pour la pause méridienne, nous décidâmes de profiter de la vue que nous offraient les remparts pour manger face à la mer. Ce repas a été ponctué par le combat de Michel pour défendre son gâteau et les cris du cœur d’Anton aux mouettes.
Une fois le ventre bien rempli nous nous concentrâmes à nouveaux sur nos artistes. L’après-midi nous réserva quelques moments mémorables comme le baptême du feu de Chloé avec son interview de Davy Mourier, lui aussi très attendu, la rencontre d’une Sarah surexcitée avec Zelba, et enfin « l’énorme cafouillage » de Roxane avec Bastien Quignon au grand dam de Nathan.
Ce quatrième jour fut aussi synonyme de dédicaces et d’achats. Certains se sont battu jusqu’à la mort pour avoir un dessin de leurs artistes préférés. Bon, peut être pas jusque là mais le plaisir de la rencontre fut quand même au rendez-vous !
Nous quittâmes donc Quai des bulles pleins de souvenirs et d’expériences. Et pour finir en beauté, nous célébrâmes cette fin de séjour autour d’une bonne raclette qui finit d’achever les plus fatigués d’entre nous. Pour les derniers survivants de la promo, il s’agit désormais de finir les articles et de pouvoir enfin sombrer dans un sommeil bien mérité…
Cinq minutes à chercher, cinq minutes à tourner en rond, cinq minutes de retard. Non décidément je n’étais pas sereine. Interviewer Benoît Cousin, l’éditeur de la série Conan était le moment que j’attendais à St Malo depuis le lancement du projet Quai des Bulles à Chalon. Mais, heureusement, Benoît Cousin arriva avec cinq minutes de retard. L’interview peut commencer sans que je l’aie fait attendre…
