Quand la bédé parle de la neurofibromatose avec Joël Alessandra…

Certains ont de la bande dessinée une image simpliste, un peu comme si elle était toujours une histoire d’aventure mal dessinée pour les garçons en manque de culture… Oui, je sais que l’image de la bédé évolue mais malheureusement, ces clichés restent bien solides dans la tête de certains… Pourtant, ceux qui lisent de la bande dessinée, qui fréquentent les librairies spécialisées ou qui lisent avec avidité certains sites – suivez mon regard – savent que la bande dessinée peut aborder tous les sujets, de l’aventure – elle existe bien encore – jusqu’à la vie quotidienne, en passant par la SF, le Fantastique, la Fantasy, le polar, l’introspection, le documentaire, le Western, l’amour, le reportage… Oui, en bédé, on peut tout raconter, avec plus ou moins de talent, mais il n’y a pas d’exception !

Alors, pourquoi ne pas raconter une maladie ? Sur le coup, je ne voyais pas trop ce que cela pourrait donner que de raconter en bande dessinée une maladie, une vie de chercheur ou le destin d’un malade et sa famille… Larmoyant, triste, sanguinolent, désespérant, noir… cela aurait pu donner de nombreuses situations et je n’étais pas certain d’y trouver là du positif que ce soit pour les malades, leurs familles, les médecins, l’ensemble des soignants, les chercheurs… le grand public aussi ou, comme aurait dit Jules Romains, les malades qui s’ignorent…

C’est donc avec prudence que j’ai ouvert « A Fleur de peau » de Joël Alessandra aux éditions Filidalo. La maladie, la neurofibromatose pour être précis, va être racontée par l’intérieur c’est-à-dire par une jeune malade, Fleur. Le but n’est pas tant d’émouvoir le lecteur que de l’informer. Qu’est-ce que cette maladie, comment l’attrape-t-on, comment en prendre la mesure, en suivre l’évolution et bien comprendre où en est la recherche, les soins…

Joël Alessandra, auteur de bande dessinée reconnu, s’est complètement investi dans la rencontre avec malades, familles, soignants, chercheurs pour offrir au lecteur un document simple, efficace et précis. La bande dessinée nous montre là qu’elle est un véritable outil de vulgarisation scientifique, médicale et humaine. Pas un mot de trop, pas de sentiment inutile, une efficacité remarquable, une histoire solide, des personnages crédibles… Pourtant, la jeune malade, Fleur, n’existe pas à proprement parler. Le personnage de fiction est un mélange de plusieurs malades rencontrés, sa famille aussi… En clair, tout est fiction mais tout est vrai !

On va donc suivre Fleur de sa naissance à son premier amour – oui, il faut que je vous dise que les malades qui ont la neurofibromatose ont le droit de vivre, aimer, travailler… – et on comprend que tout n’est pas terminé, qu’il y aura encore des hauts et des bas… mais comme c’est toujours le cas dans la vie humaine, de toute façon ! Cet ouvrage informe, nous aide à accepter l’autre, nous pousse à plus d’humanité sans pour autant donner dans le moralisme total…

La narration graphique de Joël Alessandra est toujours aussi agréable à lire et suivre, ses couleurs toujours aussi belles et pertinentes… Bref, du grand art et en plus c’est d’utilité publique ! Que demander de plus ?

En novembre 2018, le congrès mondial sur la neurofibromatose se déroulera à Paris et cet album est l’occasion de vous documenter avant et de lire une belle histoire…

Ce sera donc avec beaucoup de plaisir que nous allons rencontrer Joël Alessandra à Saint-Malo à l’occasion de Quai des Bulles 2018 !

Emile Bravo sera bien à Saint Malo avec son ami Spirou… Nous aussi !

Les éditions Dupuis ont décidé, il y a quelques années, de confier, pour une histoire, les personnages de Spirou et Fantasio à un auteur de bédé ou un duo… C’est ainsi qu’en 2008, Emile Bravo a eu cet honneur, car il s’agit bien d’un honneur, de passer après le créateur, Rob-Vel, mais aussi des signatures aussi prestigieuses que celles de Jijé ou Franquin sans oublier Tome et Janry… Emile Bravo a relevé donc ce défi, cela en est un aussi, et il l’a fait après Yoann, Vehlmann, Le Gall, Tarrin et Yann… Qu’allait-il nous offrir ?La première surprise, elle est de taille, c’est qu’il a choisi de nous raconter une des premières aventures de Spirou. En effet, et ce n’est pas seulement un choix esthétique, Spirou ne connaît pas encore Fantasio, il travaille bien au « Moustic Hotel », il est groom et il est bien dans sa tenue traditionnelle…

A ce stade, j’ai même eu peur de tomber dans les premières histoires car je n’ai jamais trop apprécié les débuts de Spirou avec Rob-Vel. Mais dès le départ, on sent que Bravo va nous raconter tout autre chose en faisant de son héros d’une histoire un personnage en fabrication. Ce n’est pas un véritable ingénu, c’est un jeune homme en devenir et la période choisie, qui correspond bien avec la réalité de la vie de Spirou, est cette période où les Européens croient qu’il est encore possible d’éviter la guerre avec l’Allemagne… Une rencontre secrète aura lieu au « Moustic Hotel » entre une délégation polonaise et un officiel allemand de très haut niveau… Le sort de l’Europe, du monde qui sait, est en train de se jouer…

On pourrait croire qu’Emile Bravo règle ses comptes avec Tintin mais je crois que c’est beaucoup plus subtil que cela. En effet, il y a de nombreuses allusions aux aventures de Tintin et pas seulement le pantalon « civil » que s’offre Spirou et qui fait penser, sans aucune hésitation, à celui de Tintin des heures de gloire. La première, pour moi, est celle où Spirou prend la place de la standardiste de l’hôtel. En effet, Tintin se fait embaucher comme radio à bord du Speedol Star (Tintin au pays de l’or noir) pour mener son enquête… Spirou y apprendra, lui aussi de nombreuses choses même s’il ne les comprend pas tout de suite…

La deuxième grosse allusion est le marché sur lequel il achètera son atlas du monde. En effet, on y voit un vendeur directement sorti de chez Hergé et il a dans son stand une certaine « Licorne » (Tintin et le secret de la Licorne).

Troisième gros hommage, comment appeler cela autrement, Spirou est obligé de prendre la même position que Tintin sur une voiture directement sortie du Lotus bleu tout cela pour suivre le diabolique et infernal Fantasio, transformé pour l’occasion en paparazzi comme certains journalistes dans « Les Bijoux de la Castafiore »… C’en est beaucoup trop pour que ce soit agressif et méchant. C’est bien une façon de saluer Hergé. Mais saluer une lecture d’enfance ne signifie pas pour autant accepter toutes erreurs humaines et politiques de l’auteur belge.

En effet, Emile Bravo en profite pour stigmatiser une partie de la bourgeoisie occidentale – les Belges ne sont pas seuls – qui ne comprend rien aux enjeux de cette période, qui ne comprend pas pourquoi les Juifs sont en danger, qui est prête à faire la paix avec Hitler quel qu’en soit le prix à payer…

Le côté le plus touchant est de découvrir la première histoire de cœur de Spirou. Souvent on parle des héros de cette époque comme de petits garçons graines de machos… ici, Spirou, en jeune ingénu, je le reconnais, découvre que l’on peut passer du temps avec une belle jeune ukrainienne et ne pas arriver à lui dire sa flamme… mais avec une pointe de rouge sur les joues, quand même !

Enfin, j’apprécie de découvrir comment la conscience est venue à notre ami animal Spip et cela le rapproche, aussi, d’un certain Milou qui a une conscience aussi…

Cette lecture m’avait donné beaucoup de joie et je confirme que ces personnages de nos enfances sont beaucoup plus que des amusements. Non, ils sont devenus, les Spirou, Tintin, Gaston, Modeste, Cubitus… les acteurs de nos changements, de nos expériences, de nos apprentissages de la vie et je leur en suis reconnaissant ! C’est toujours avec beaucoup de plaisir que je les retrouve et les accompagne dans leurs nouvelles aventures…Or, voilà que dix après Le journal d’un Ingénu, Emile Bravo revient à Spirou avec le premier tome – et il y en aura quatre – de L’espoir malgré tout. C’est la suite directe du premier album, cette fois la guerre a bien commencé et elle va balayer toutes les certitudes des Belges. Spirou ne comprend plus rien à ce monde qui tremble sur ses bases et nous allons découvrir les affres de l’occupation avec ce personnage de Spirou.

Voilà un bel album, accessible à tous car on peut le lire comme une simple aventure tandis que l’on peut en avoir une lecture beaucoup plus politique. J’ai beaucoup aimé l’explication de l’antisémitisme faite par un paysan, le Père Anselme, au jeune Spirou…

Comme il va y avoir quatre tomes au total nous aurons l’occasion d’y revenir mais en attendant j’ai hâte de rencontrer Emile Bravo à Saint-Malo, à l’occasion de Quai des bulles 2018…

Qui ouvrira le Baby Box de Jung à Saint-Malo ?

Coréen adopté, « arbre sans racine », Jung est un auteur atypique du monde de la bande dessinée. Il est né en Corée du Sud, le 2 décembre 1965. Mais comme de nombreux autres enfants du pays à cette période, il a été abandonné et adopté par une famille belge en 1971. Ce début de vie viendra frapper à la porte de sa mémoire et ne le quittera plus. Du coup, sa production en bédés est devenue très orientée….

« Couleur de peau : Miel », sera la série autobiographique majeure, celle où il va tenter de régler les problèmes avec lui-même : qui suis-je, d’où je viens, qui m’aime… Il y aura même une adaptation cinématographique avec Laurent Boileau…

La première fois que j’ai rencontré Jung, c’était déjà à Saint-Malo, et il avait répondu à nos questions avec un certain repli, une prudence et une sagesse paisible qui mettait une distance entre lui et nous, entre lui, auteur, et lui, sujet du livre…  Mais, dans un deuxième temps, on avait découvert un personnage attachant et captivant, celui que l’on avait rencontré dans sa bédé autobiographique « Couleur de peau : Miel ». A travers cet ouvrage, il retrace avec humour et sensibilité son enfance et son adolescence d’enfant adopté qui cherche tout d’abord à enterrer ses origines coréennes mais qui est peu à peu rattrapé par son envie de comprendre et découvrir ses racines. Depuis il s’est rendu à plusieurs reprises en Corée afin de creuser son passé, et il nous a conté ses aventures et découvertes dans le tome 4 de cette série…Je ne savais pas ce que ferait Jung après. Reviendrait-il à des séries comme Yasuda ou Kwaïdan ? Poursuivrait-il dans l’introspection ? La réponse arrive partiellement avec Baby Box, un magnifique album qui sort aux Editions Soleil dans la collection Noctambule

Là, il s’agit d’une fiction largement inspirée par tout ce qu’il a vécu et découvert en Corée. C’est une histoire d’abandon, d’adoption, de haine et d’amour… Claire est une jeune femme qui va découvrir tardivement et par hasard – la mort accidentelle de sa mère – son histoire personnelle… Oui, elle a bien été adoptée et les éléments de base de cette histoire sont enfermés dans une boîte en carton dans une armoire…

Claire décide de partir à la rencontre d’elle-même, part pour la Corée découvrir où elle a été abandonnée… C’est profond, beau, profondément humain et pas larmoyant du tout… Grave, très bien rendu par la narration graphique simple, percutante, vivante et poétique… J’ai adoré !

C’est lors de ce voyage que Claire apprendra l’existence d’une Baby Box, lieu aménagé pour recevoir les bébés abandonnés… C’est cruel, inhumain, incompréhensible… mais c’est en passant par cette épreuve délicate que Claire pourra se reconstruire et repartir dans la vie… Jung décrit avec beaucoup de psychologie cette phase de vie qu’il connaît bien car il l’a vécue, lui aussi, avec ses particularités… Mais au bout du compte, tous les humains passent par ce passage existentiel. Oui, même celui qui croit être aimé depuis toujours par des parents qui seraient ceux du sang, doit, pour grandir, comprendre d’où il vient et devenir lui-même… A ce titre, cette bande dessinée est tout simplement universelle !

Alors, vous l’avez bien compris, quand on tombe sous le charme d’un album on a très envie de rencontrer l’auteur et de l’invité dans son émission de radio… Ce sera chose faite lors du prochain festival Quai des bulles de Saint-Malo, dans quelques jours…

Donc à très vite !

Toujours en pleine préparation de Quai des bulles 2018 !

Toujours en pleine préparation du reportage à Saint-Malo, hier soir, partage avec l’équipe sur les lectures déjà faites, sur les thèmes à aborder avec les auteurs… Certains auteurs ont la cote, certains albums font l’unanimité… Des exemples ? Le dernier ouvrage de Navie, Moi en double ! Ou, Fab Caro pour l’ensemble de son œuvre… Sans oublier Davy Mourier…Certains auteurs sont moins faciles à vendre auprès de mes étudiants, certaines séries semblent moins les intéresser mais dans l’ensemble équipe est bien au travail… Oui, lire dans la perspective d’une interview, c’est bien du travail…Actuellement, nous avons 36 rendez-vous qui se profilent à l’horizon… On est 9, on pourrait dire 4 interviews chacun… Mais, il est possible que j’en fasse un peu plus si les volontaires manquent pour certaines rencontres… C’est comme ça, il y a des auteurs pour les vieux…On espère aussi avoir à ajouter quelques surprises et rencontres improbables, car il ne faut pas se limiter à ce qui est planifié… On vous tient informés de la poursuite de nos travaux, donc à très vite !

Fabien Toulmé, l’auteur à ne pas manquer à Saint Malo ?

Dans quelques jours, à Saint-Malo, à l’occasion du festival Quai des bulles, nous allons avoir le bonheur de retrouver Fabien Toulmé, un auteur qui vient de publier « L’Odyssée d’Hakim », un très bon témoignage bédé d’un migrant… Avant de vous présenter cette nouveauté que je viens de terminer, je voulais revenir sur son premier livre, Ce n’est pas toi que j’attendais, un roman graphique de 2014… Voici ce que j’en disais à l’époque…

« Fabien Toulmé est un papa, je dirais même un papa comme tous les autres, avec ses élans positifs comme avec ses réticences, ses a priori, ses angoisses… Un jour, Fabien Toulmé attend un second enfant, c’est une petite fille et le jour de la naissance, la première fois qu’il la voit, il comprend instantanément que cette enfant est atteinte de trisomie. Il pense instantanément : «Ce n’est pas toi que j’attendais ! ». Le mystère de l’enfant handicapé arrive chez lui et comme de nombreux parents avant lui, il ne se sent pas prêt à supporter cela…

Attention, l’ouvrage que je veux vous inviter à lire aujourd’hui ne sombre pas dans le pathos, dans le tragique, dans le désespoir… Fabien Toulmé va passer par plusieurs étapes, de la révolte à l’incompréhension, de la peur de l’inconnu à l’acceptation stoïque avant d’arriver à une sorte de plénitude que l’on peut résumer par ce dernier dialogue de la bande dessinée :
- Vous ne méritiez pas cela !
- Bien sûr que l’on mérite notre fille… D’ailleurs on a de la chance qu’elle nous ait choisis !

Pour en arriver là il y a un chemin difficile avec des doutes, des hésitations, des marches arrière, des silences… Le couple Fabien-Patricia va connaitre des moments difficiles et de grandes solitudes avant de relever la tête et de regarder Julia comme une petite fille, comme celle qui arrive dans cette famille et qui heureuse d’être là !

Fabien Toulmé n’a pas transformé cet évènement de sa vie pour faire pleurer dans les chaumières durant l’hiver ni pour être plaint. Il s’est dit, une fois la tempête intérieure passée, que ce qu’il vivait avait certainement des aspects universels et que cela valait la peine de le raconter pour tous les parents, pas seulement les parents d’enfants trisomiques, non pour tous les parents d’enfants différents, tous les parents en général pour qu’ils se reposent les bonnes questions au moment d’accueillir un enfant…

Aucune envie de donner des leçons ni aucune volonté de porter un jugement sur les autres parents. La vie est complexe, chaque parent fait comme il peut, avec son histoire, sa culture, sa famille, ses proches… Comment annoncer aux autres que l’enfant que l’on attendait avec plaisir est une petite fille trisomique ? Comment dire à Louise, la grande sœur, que sa petite sœur sera différente ? Comment s’organiser dans son travail pour avoir le temps de conduire Julia chez les différents spécialistes qui vont l’aider pour acquérir ce que les autres enfants acquièrent à la crèche sans effort ?

Cette bande dessinée peut être lue, d’abord, comme un témoignage. C’est touchant, bouleversant, profond, humain, et chaque lecteur ne peut pas s’empêcher de penser qu’à la place de Fabien il aurait eu, sans doute, les mêmes réflexes ! Qu’il aurait connu les mêmes étapes dont certaines tristes et désagréables, d’autres plus douces et paisibles…

Cette bande dessinée est aussi une aventure humaine et elle montre que la vie quotidienne peut servir de support à de très belles œuvres. Cela prouve aussi, si besoin était, que la bande dessinée peut raconter toutes sortes d’histoires y compris des autobiographies, des témoignages, des introspections… Oui, la bédé est vraiment une forme incroyable de littérature – j’ose utiliser ce mot même si certains sauteront au plafond en hurlant – et je suis heureux de la voir grandir de parutions en parutions. Ce qui n’était qu’une forme de livres pour enfants est en train de faire la preuve qu’elle peut tout raconter pour tous les publics !

Fabien Toulmé prouve aussi qu’il est devenu, très vite puisque c’est là son premier album, un auteur avec qui il va falloir compter maintenant. Ils sont peu à avoir atteint du premier coup une telle maitrise de la narration graphique. Ne vous laissez pas prendre en croyant que son dessin est moyen : lisez et vous constaterez que son « petit » dessin dit tout ce qu’il faut pour comprendre, qu’il transmet les émotions qui bouleverseront le lecteur, qu’il porte une réflexion anthropologique et philosophique, qu’il marquera, j’en suis sûr, l’histoire de la bande dessinée du début du vingt-et-unième siècle car en plus de tout, il dégage une poésie de la vie quotidienne et j’adore cela !

Voilà donc un très beau roman graphique, puisque tel est le nom que l’on donne généralement à ce type d’ouvrage même s’il est grandement inspiré de la réalité et très légèrement romancé aux marges. On trouve en fin d’album quelques belles photos de Julia qui a aujourd’hui 5 ans et que son papa adore…

D’ailleurs, à quel moment le changement de perception s’est-il fait ressentir vis à vis de Julia ? Fabien explique que Julia avait un problème cardiaque et que c’est lors de l’opération à cœur ouvert, vers l’âge de 5/6 mois, qu’il a réalisé qu’il aimait sa fille : « La date de l’opération arriva rapidement, et on renoua avec notre nouvelle habitude de verser quelques larmes. Mais cette fois, c’était tout à fait différent. C’était les larmes de deux parents inquiets pour leur enfant. Oui parce qu’on s’aperçut à cet instant précis qu’on considérait désormais Julia comme notre fille. »

Donc, voici bien un livre magnifique à lire et faire lire, un nom d’auteur à retenir et un plaisir à partager avec vos proches…  »

Et dès mon prochain article, je vous parle du second ouvrage de Fabien Toulmé, Les deux vies de Baudouin…