Cette année pour le festival d’Angoulême l’art du manga japonais est mis à l’honneur à l’aide de nombreuses expositions dédiées à des auteurs emblématiques de ce médium. L’un d’eux est Naoki Urasawa qui est un auteur qui a commencé sa carrière professionnelle dans les années 80.
L’exposition retrace l’ensemble de son travail de sa plus tendre jeunesse au sommet de son art, de Pineapple Army (1986-1988) à 20th Century Boy(2000 – 2006). Cette dernière lui a fait gagner de nombreux prix, dont le prix Kodansha de la maison d’éditions éponyme. Il s’agit d’une distinction prestigieuse au Japon dans le monde des mangaka… Dans ce cas, Urusawa n’étant pas édité par cette maison, il est très surprenant de la retrouver en si bonne place !
Depuis son œuvre Monster il est considéré comme le maître du suspense japonais, réputation confirmée par de nombreux thrillers. Il est courant que ses histoires partent d’un élément simple pour souvent terminer dans des combinaisons conceptuelles mettant en jeu de grands éléments touchant l’humanité… Souvent, ses récits peuvent avoir chez les lecteurs de multiples sens de lectures.
Dans cette exposition vous allez découvrir de nombreuses façons de mettre en scène les planches de manga car cela varie beaucoup selon les époques et les œuvres. Les grandes étapes de son style visuel hors norme, ainsi que ses inspirations, « sensei »(maître) comme il les appelle, peuvent être admirées dans cette exposition. Dans ses grandes références, on trouve Osamu Tezuka (Astro Boy) ou encore Katsuhiro Otomo (Akira).
Nous avons eux la chance d’entendre une présentation par le maître Urasawa lui-même. Il aime beaucoup varier ses univers pour ses mangas : thriller, sport, guerre, policier, science-fiction… A chaque fois, il excelle dans l’adaptation de son style graphique et narratif au type de récit concerné.
Dès son plus jeune âge il dessinait des planches dont vous pourrez contempler certaines dans l’exposition. Il est également très heureux de voir que ses mangas sont très appréciés hors du Japon mais il est très étonné que son manga sur le judo, un sport important en France, ne soit pas sorti en France alors qu’au Japon, il a eu beaucoup de succès.
Urasawa conseille pour découvrir son œuvre de commencer par son dernier manga, Le signe des rêves, qui va bientôt paraître prochainement en langue française !

Cette série de 6 tomes sera à la fois un prétexte pour les auteurs pour travailler entre amis, sur un sujet commun mais aussi pour collaborer avec pleins de dessinateur différents. En effet chacun tome est dessiné par un artiste différent, tout en gardant une trame commune car il y a tout de même une histoire derrière tout ça. Ces six tomes présenteront un par un tous les personnages, et il pourra y avoir une suite pour que ces personnages puissent se croiser et œuvrer ensemble !
Seulement voilà, on a du boulot ! Du coup après un rapide coup d’œil sur la montre, chacun retourne dans son lit, l’ordinateur sur les genoux, le casque sur les oreilles. Tout le monde s’est remis au travail, voici Angoulême jour numéro deux.
Nous avons assisté à de nombreuses présentations de différentes bandes dessinées qui vont voir le jour en ce début d’année 2018 et même tout au long de l’année… En voilà une qui a retenu tout particulièrement mon attention.
L’auteur, issu d’une famille qui n’avait pas pour habitude de voyager, raconte dans le premier tome « Davy Mourier versus Cuba » ses vacances avec sa mère à Cuba. Ils étaient sur place lors du passage de l’ouragan Irma l’été dernier. Un album dans lequel je me languis de me plonger, d’une part car on risque d’apprendre de nombreuses anecdotes sur la jeunesse et la famille de l’auteur mais également car Irma et ses conséquences dramatiques à travers le regard et l’humour décalé de Davy Mourier, cela risque de donner un cocktail glacé et savoureux à la fois !
Une journée entière, de 9h30 à 20h, les entretiens se succèdent… sans arrêt ou presque !

Histoires Urbaines ?
Aujourd’hui nous avons eu la chance de découvrir l’univers d’Emmanuel Guibert lors de l’exposition consacrée à l’auteur au Vaisseau Moebius à Angoulême.

Entre ses dessins du début et ses dernières planches, il nous confie être mitigé mais heureux de pouvoir exposer son œuvre. En même temps que son public, il redécouvre son coup de crayon, certains tableaux avec le regret de ne pas pouvoir les corriger et d’autres avec admiration tant il est, lui-même, étonné par la progression de sa technique.
Face à Cosey, on se sent libre de voyager, de partager et d’apprendre. Il nous enchante et nous charme par ses planches, ses mots et sa présence. Très ouvert et disponible, il n’hésite pas à rester le temps qu’il faut pour parler, expliquer, commenter… Les journalistes, sont là et écoute avec recueillement, enfin presque !
L’exposition nous présente les différentes BD réalisées par Cosey. Le travail en noir et blanc y est très présent et les commentaires écrits apportent de la subtilité dans notre regard sur l’œuvre. Lorsque vous visiterez cette exposition, vous serez attiré par les peu nombreux mais non moins imposants tableaux en couleur. Cela donne une composition globale rythmée et agréable pour vos yeux.
Vous pouvez admirer cette exposition pendant le Festival de la Bande Dessinée d’Angoulême, du 25 au 28 janvier 2018 mais vous pouvez, aussi, relire ou découvrir l’œuvre de ce magnifique auteur de bandes dessinées !
Aujourd’hui, comme annoncé, nos explorateurs sont partis de bon matin à la découverte des expositions mises en place à Angoulême à l’occasion du festival international de la bande dessinée…

Cosey, Emmanuel Guibert, Marion Montaigne, Gilles Rochier, Urasawa, Tezuka, Mashima, Titeuf… Tous méritaient leur place sous la lumière des projecteurs ! Chacun viendra rendre compte de sa ou ses visites mais en rentrant, tous semblaient ravis… Il ne restait plus qu’à se restaurer et travailler… Donc, à suivre !
Voilà, on est arrivé à notre gîte, à quelques kilomètres d’Angoulême, mais on n’arrête pas pour autant de lire et de préparer les rencontres qui commenceront demain mercredi…
Hier soir, le conseil du village s’est réuni pour faire face aux envahisseurs. Une meute de loups (Garous) a entouré le village, leurs hurlements furent masqués par les vrombissements incessants provenant de la hutte du chef (ZZZZZZZZZZZZZZZZZ). C’est donc après une nuit agitée que les villageois se sont réveillés bercés par le chant matinal des Coqs de Chantereine (lieu d’installation de la hutte).
Nous avons ramené quelques gourdes au village pour reprendre des forces et continuer nos aventures. 