Ludmilla
avatar 30/10/2019 @ 08:15:34
Bonjour,

Merci à Lesieg, Marvic , Frunny , Shan_Ze et Shelton pour les sélections, vérifications et prise en compte des ajouts de dernière minute !
Merci à Aaro-Benjamin pour son aide précieuse !

Il est temps à présent de commencer les étapes de sélection des titres qui concourront pour le prix CL cette année.
L’objectif de cette étape est de sélectionner 5 à 10 titres par catégorie parmi la liste des propositions, sans ordre de préférence. J'espère ne pas avoir commis d'erreur en reprenant les listes... Si c'était le cas, n'hésitez pas à me le signaler

Dans ce post, vous trouverez la liste des titres issus de la présélection et le lien vers la fiche CL, si elle existe.
Dans les posts suivants, plus de détails pour les catégories Romans francophones, Romans traduits, Policiers/Romans Noirs/Thrillers et Science-fiction / Fantasy

Pour contribuer, vous pouvez proposer votre sélection jusqu’au samedi 23 novembre

ROMANS FRANCOPHONES

Avant que les ombres s’effacent, Louis-Philippe Dalembert 294 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51078

Comme une grande, Elisa Fourniret 232 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53340

Déséquilibres ordinaires, Françoise Steurs 113 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50838

Encore vivant, Pierre Souchon 250 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51458

Equateur, Antonin Varenne 350 pages
https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50265

Grand Frère, Mahir Guven 270 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53616

La nuit des béguines, Aline Kiner 329 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54968

La nuit des enfants qui dansent, Franck Pavloff 288 pages

La sonate oubliée, Christiana Moreau 256 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50398

La vie sauvage, Thomas Gunzig 324 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56062

Le camp des autres, Thomas Vinau 194 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53330

Le courage qu’il faut aux rivières, Emmanuelle Favier 224 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55894

L’homme qui s’envola, Antoine Bello 317 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51108

Le mal des ardents, Frédéric Aribit 240 pages

Le parfum de l’hellébore, Cathy Bonidan 301 pages

Les larmes noires sur la terre, Sandrine Collette 336 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/49943

Les Peaux rouges, Emmanuel Brault 198 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53402

L’été des charognes, Simon Johannin 140 pages

Looping, Alexia Stresi 264 pages

Manikanetish, Naomi Fontaine 140 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53228

Ma reine, Jean-Baptiste Andrea 221 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56284

Nos richesses, Kaouther Adimi 224 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51950

Nos vies, Marie-Hélène Lafon 192 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52148

Par amour, Valérie Tong-Cuong 411 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50552

Patricia, Geneviève Damas 133 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50996

Point cardinal, Léonor de Récondo 224 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51663

Rapatriés, Néhémy Pierre-Dahomey 192 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53499

Ronce-rose, Eric Chevillard 139 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50294

Silence du choeur Mohamed Mbougar Sarr 415 pages

Un fils parfait, Mathieu Menegaux 168 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53725

Un loup pour l'homme, Brigitte Giraud 229 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55078


ROMANS TRADUITS

Brandebourg, Julie Zeh (Allemagne) 528 pages

By the rivers of Babylon, Kei Miller (Jamaïque) 304 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53474

Conclave, Robert Harris (Royaume-Uni) 320 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52147

Cox ou la course du temps, Christoph Ransmayr (Autriche) 336 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53105

Douleur, Zeruya Shalev (Israël) 416 pages
https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52565

Eleanor Oliphant va très bien, Gail Honeyman (Royaume-Uni) 432 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52661

Eléphant, Martin Suter (Suisse-Allemand) 304 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53186

Farallon Islands, Abby Geni (Etats-Unis) 384 pages

Hillbilly Elégie, J.D. Vance (Etats-Unis) 288 pages

Jeu Blanc, Richard Wagamese (Canada) 256 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55964

La famille Yassine et Lucy dans les cieux, Daniella Carmi (Israël) 192 pages

La fin de la solitude, Benedict Wells (Allemagne) 285 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52908

La nature des choses, Charlotte Wood (Australie) 288 pages

La nuit, la mer n’est qu’un bruit, Andrew Miller (Royaume-Uni) 336 pages

La reine Ginga, José Eduardo Agualusa (Angola) 240 pages

La voix cachée, Parinoush Saniee (Iran) 378 pages

Le chien, la neige, un pied, Claudio Morandini (Italie) 144 pages

Le corps des ruines, Juan Gabriel Vasquez (Colombie) 512 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52011

Le dernier arrivé, Marco Balzano (Italie) 240 pages

Les belles de Halimunda, Eka Kurniawan (Indonésie) 656 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50323

Les bijoux bleus, Katarina Winkler (Allemagne) 238 pages

Les fantômes du vieux pays, Nathan Hill (Etats-Unis) 720 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52664

Les filles au lion, Jessie Burton (Royaume-Uni) 496 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50512

Les invisibles, Roy Jacobsen (Norvège) 272 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55836

Little América, Henry Bromell (Etats-Unis) 416 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52588

Nitro Mountain, Lee Clay Johnson (Etats-unis) 300 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51603

No Home, Yaa Gyasi (Ghana-Etats-Unis) 450 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/49850

Nulle part sur la terre, Michael Farris Smith (Etats-Unis) 450 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51535

Ör, Audur Ava Olafsdottir (Islande) 240 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54341

Par le vent pleuré, Ron Rash (Etats-Unis) 208 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51696

Réveiller les lions, Ayelet Gundar-Goshen (Israël) 416 pages

Seul le Grenadier, Sinan Antoon (Irak) 320 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51102

Un impossible conte de fées, Yujoo Han (Corée du Sud) 300 pages

Une bobine de fil bleu, Annie Tyler (Etats-Unis) 400 pages

Une histoire des loups, Emily Fridlund (Etats-Unis) 304 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51619

Une mère, Alejandro Palomas (Espagne) 320 pages

Vera, Karl Geary (Irlande) 256 pages

Zouleikha ouvre les yeux, Gouzel Iakhina (Russie) 468 pages


ROMANS POLICIER ET THRILLERS

Au cœur de l’été, Viveca Sten 411 pages

Bonobo Club, Anna Karolina 448 pages

Candyland, Jax Miller 572 pages

Du feu de l’enfer, Sire Cédric 555 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50999

En son absence, Armel Job 324 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50702

Hôtel du Grand Cerf, Franz Bartelt 352 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51678

Illusion tragique, Gilda Piersanti 235 pages

Killmousky, Sibylle Lewitscharoff 192 pages

L’accusé du Ross-shire, Graeme Macrae Burnet 330 pages

L’assassin des ruines, Cay Rademacher 331 pages

L’île au rébus, Peter May 304 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51047

L’impossible définition du mal, Maud Tabachnik 336 pages

La fête des fous, James Lee Burke 560 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56584

Le diable en personne, Peter Farris 265 pages

Le vent l’emportera, Gunnar Staalesen 272 pages

Mato Grosso, Ian Manook 320 pages

Mon amie Adèle, Sarah Pinborough 441 pages

Noir Sanctuaire, Douglas Preston et Lincoln Child 440 pages

Piégée, Lilja Sigurdardottir 334 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54769

Pills Nation, Adrien Pauchet 333 pages

Seules les bêtes, Colin Niel 211 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/49802

Une voix dans l’ombre, Andrea Camilleri 256 pages


Science-fiction / Fantasy

Mes vrais enfants, Jo Walton 352 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54338

Luna, Ian Mc Donald 464 pages
https://babelio.com/livres/McDonald-Luna/…

Les buveurs de lumière, Jenni Fagan 304 pages
https://babelio.com/livres/…

Moi, Peter Pan, Michael Roch 136 pages
https://babelio.com/livres/Roch-Moi-Peter-Pan/…

Boudicca, Jean-Laurent Del Socorro 280 pages
https://babelio.com/livres/Del-Socorro-Boudicca/…

La bibliothèque de Mount Char, Scott Hawkins 480 pages
https://babelio.com/livres/…

Espace lointain, Jaroslav Melnik 312 pages
https://babelio.com/livres/Melnik-Espace-lointain/…

HEX, Thomas Olde Heuvelt 382 pages
https://babelio.com/livres/Olde-Heuvelt-Hex/…

La Faucheuse – Tome 1, Neal Shusterman 504 pages
https://babelio.com/livres/…

L’alchimie de la pierre, Ekaterina Sedia 260 pages
https://babelio.com/livres/…

Une histoire des abeilles, Maja Lunde 397 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52264

Que passe l’hiver, David Bry 400 pages
https://babelio.com/livres/Bry-Que-passe-lhiver/…

American War, Omar El Akkad 450 pages
https://babelio.com/livres/El-Akkad-American-War/…

L’Organisation, Maria Galina 384 pages
https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56170

L’année du lion, Deon Meyer 640 pages
https://babelio.com/livres/Meyer-Lannee-du-lion/…

La guerre des bulles, Yi-Feng Kao 352 pages
https://babelio.com/livres/…

Heurs et malheurs du sous-majordome Minor, Patrick DeWitt 320 pages
https://babelio.com/livres/…

La cité du futur, Robert Charles Wilson 368 pages
https://babelio.com/livres/…

Good Morning, Midnight, Lily Brooks-Dalton 272 pages
https://babelio.com/livres/…


Bandes dessinées

Emma G. Wildford, Zidrou et Edith
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53170

Il s'appelait Ptirou, Yves Sente et Laurent Verron
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52560

Et si l'amour c'était aimer ?, Fabcaro
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52839

Capitaine Tikhomiroff vol 1 : les guerres, Gaétan Nocq

Le premier homme, Jacques Ferrandez

Une sœur, Bastien Vivès
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51912

Collaboration horizontale, Carole Maurel et Mademoiselle Navie
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51033

Ralentir, Delphine Le Lay
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51282

Les deux vies de Baudouin, Fabien Toulmé
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54741

Et il foula la terre avec légèreté, Mathilde Ramadier et Laurent Bonneau
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53351

Une île à la mer, Nicolas Poupon

Alors que j'essayais d'être quelqu'un de bien, Ulli Lust
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53655

La cire moderne, Vincent Cuvellier et Max de Radiguès

Lady Whisky, Joël Alessandra

Imbattable #1 Justice et légumes frais, Pascal Jousselin

Irena #1 Le ghetto, Jean-David Morvan, David Evrard et Séverine Tréfouël

Shi #1 Au commencement était la colère, Homs et Zidrou
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50475

Les petites victoires, Yvon Roy
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51283

Paroles d'honneur, Leïla Slimani et Laetitia Coryn

Katanga # 1 Diamants, Sylvain Vallée et Fabien Nury
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50231

Le Travailleur de la nuit, Léonard Chemineau et Matz
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52071

Rosalie Lightning, Tom Hart

Idéal Standard, Aude Picault
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51222

Gérard, Cinq années dans les pattes de Depardieu, Mathieu Sapin

En cuisine avec Kafka, Tom Gauld

Epiphania #1, Ludovic Debeurme
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51973

L'araignée de Mashhad, Mana Neyestani

Ludmilla
avatar 30/10/2019 @ 08:16:26
ROMANS FRANCOPHONES

Avant que les ombres s’effacent, Louis-Philippe Dalembert (Haïti)
S.Wespieser, 294 pages
Résumé: «n guise de prologue à cette fresque conduisant son protagoniste de Lódz, en Pologne, à Port-Au-Prince, l'auteur rappelle le vote par l'État haïtien, en 1939, d'un décret-loi de naturalisation in absentia, qui a autorisé ses consulats à délivrer passeports et sauf-conduits à des centaines de Juifs, leur permettant ainsi d'échapper au nazisme.
Avant d'arriver à Port-au-Prince - à la faveur de ce décret - au début de l'automne 1939, le docteur Ruben Schwarzberg, né en 1913 dans une famille juive polonaise, a traversé bien des épreuves. Devenu un médecin réputé et le patriarche de trois générations d'Haïtiens, il a peu à peu tiré un trait sur son passé. Mais, quand Haïti est frappé par le séisme de janvier 2010 et que la petite-fille de sa défunte tante Ruth - partie s'installer en Palestine avant la deuxième guerre mondiale - accourt parmi les médecins et les secouristes du monde entier, il accepte de revenir pour elle sur son histoire familiale.
Pendant toute une nuit, installé sous la véranda de sa maison dans les hauteurs de la capitale, le vieil homme déroule pour la jeune femme le récit des péripéties qui l'ont amené à Port-au-Prince. Au son lointain des tambours du vaudou, il raconte sa naissance en Pologne, son enfance et ses années d'études à Berlin, où son père Néhémiah avait déménagé son atelier de fourreur, la nuit de pogrom du 9 novembre 1938, au cours de laquelle lui et son père furent sauvés par l'ambassadeur d'Haïti. Son internement à Buchenwald ; sa libération grâce à un ancien professeur de médecine ; son embarquement sur le Saint Louis, un navire affrété pour transporter vers Cuba un millier de demandeurs d'asile et finalement refoulé vers l'Europe ; son arrivée, par hasard, dans le Paris de la fin des années 1930, où il est accueilli par la communauté haïtienne et, finalement, son départ vers sa nouvelle vie, muni d'un passeport haïtien : le docteur Schwarzberg les relate sans pathos, avec le calme, la distance et le sens de la dérision qui lui permirent sans doute, dans la catastrophe, de saisir les mains tendues. Fascinant périple, le roman de Louis-Philippe Dalembert rend également un hommage tendre et plein d'humour à sa terre natale, où nombre de victimes de l'histoire trouvèrent une seconde patrie.
Fiche éditeur : https://www.swediteur.com/titre.php?id=176
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51078
Extrait :
« .. s'il avait accepté de revenir sur cette histoire, c'était pour les centaines, les millions de réfugiés qui, aujourd'hui encore, arpentent déserts, forêts et océans à la recherche d'une terre d'asile. Sa petite histoire personnelle n'était pas, par moments, sans rappeler la leur. Et puis, pour les Haïtiens aussi. Pour qu'ils sachent, en dépit du manque matériel dont ils avaient de tout temps subi les préjudices, du mépris trop souvent rencontré dans leur errance, qu'ils restent un grand peuple.»



Comme une grande, Elisa Fourniret (France)
Du Mauconduit, 232 pages
Résumé: «Une femme, la quarantaine, veut vivre intensément et tout mener de front : enfant, carrière, amours, liberté... Dans un moment de crise, elle entreprend une déambulation dans les rues et les bistrots de Paris pour faire le point et retrouver une nouvelle énergie. Premier roman.
Fiche éditeur : http://mauconduit.com/Catalogue/styled-10/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53340
Extrait :
« Il sortit de ma vie aussi vite qu'il y était entré. Il acheva de s'effondrer à quelques encablures de notre nid, là-bas, du côté de Bagnolet. Rien à dire, ni à faire, je n'ai pas l'étoffe d'une infirmière.»



Déséquilibres ordinaires, Françoise Steurs (Belgique)
Cactus inébranlable éditions, 113 pages
Résumé: Françoise Steurs nous embarque dans l’aventure de Max Sans-Tête, ce garçon pas vraiment comme les autres qui aime regarder les filles et les photographier.
Dans le regard de Max, toute sa différence s’exprime et ses clichés s’en ressentent, c’est ce que va découvrir le docteur Picard.
C’est comme ça que commença mon incroyable histoire avec toi. Par un après-midi de juin de la fin d’une décennie d’une fin de siècle. Une histoire qui se prolongera un temps certain. Une histoire qui nous mènera l’un et l’autre dans des lieux et des circonstances improbables, qui tissera des liens puissants et le sentiment que l’un sans l’autre on n’est pas. Une histoire à jamais gravée en moi.
Fiche éditeur : http://cactusinebranlableeditions.e-monsite.com/pa…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50838
Extrait :
« Au premier pas posé dans l'appartement, il voit le carton de l'ordinateur en acheté ce latin même. Il avait oublié. Il sourit. Il sait que jamais il ne l'ouvrira. Il n'en regrette pas pour autant son achat. Un moment d'euphorie dans le ciel de l'hiver. Mais que peut bien lui apporter cette machine alors que tout son plaisir, que toute la magie de ses développements résident dans la manipulation d'eau, de vinaigre et de poussière mêlés ? »



Encore vivant, Pierre Souchon (France)
Rouergue, 250 pages
Résumé: «Alors qu'il vient de se marier avec une jeune femme de la grande bourgeoisie, l'auteur, bipolaire en grave crise maniaco-dépressive, est emmené en hôpital psychiatrique. Enfermé une nouvelle fois, il nous plonge au cœur de l'humanité de chacun, et son regard se porte avec la même acuité sur les internés, sur le monde paysan dont il est issu ou sur le milieu de la grande bourgeoisie auquel il se frotte. Il est rare de lire des pages aussi fortes sur la maladie psychiatrique, vue de l'intérieur de celui qui la vit. Ce récit autographique est le premier livre publié par Pierre Souchon, journaliste au Monde diplomatique et à L'Humanité.
Fiche éditeur : https://lerouergue.com/catalogue/encore-vivant
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51458
Extrait :
« Écris. Vas y, nom de Dieu. Écris. […] Écris. Ton courage, connard. Ton courage, et tu le sais, et tu en pleures, maintenant, c’est d’écrire la nudité de ce parc d’hôpital. […] Dans la bourrasque qui vient de souffler, tu cherches la tempête qui doit t’emmener vers une autre fable. Tu veux écrire, et tu en trembles. Tu veux écrire ? Dis, ducon ? Tu veux raconter des histoires ? Attends. C’est le moment.»



Equateur, Antonin Varenne (France)
Albin Michel, 352 pages
Résumé: «USA. 1871. Pete Ferguson est un homme en fuite. Il a déserté l'armée durant la guerre de Sécession, est recherché pour meurtre dans l'Oregon, pour vol et incendie dans le Nebraska.
Sous le nom de Billy Webb, il est embauché par des chasseurs de bisons qu'il quitte après un différend sanglant. Il croise alors la route de Comancheros qu’il suit jusqu'au Mexique, d'où il s'embarque pour le Guatemala...
Quoi qu'il fasse, où qu'il aille, Pete attire les problèmes et fait les mauvais choix. La violence qui l'habite l'éloigne toujours plus de ceux qu'il aime : son frère Oliver, resté au ranch Fitzpatrick avec Aileen, Alexandra et Arthur Bowman.
C'est une femme qui changera son destin, une Indienne Xinca chassée de sa terre natale.
Pour la sauver, il fera échouer une tentative de coup d'état. Ensemble, ils iront jusqu'à l'équateur dont Pete a fait son graal et où il pense que les forces régissant ce monde s'inverseront enfin.
Fiche éditeur : https://albin-michel.fr/ouvrages/…
Fiche CL : https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50265 350 p
Extrait :
« Sais-tu Maria, que le destin commence quand nous échappons à ce que nous devrions être ? On vous attend ici-bas. Des parents, un pays, une langue, une histoire, il y a une place déjà prête pour nous. Un nez au vent, une cheville baladeuse, un mollet impétueux, un genou fier et des cuisses solides, un pas de côté et nous ne sommes plus ce que nous étions préparés à être. Notre destin : rien, sinon une histoire digne d'être racontée, une lettre valant d'être écrite, la vie devenue une aventure, aussi modeste soit-elle, contenant une plus grande part de risque, d'inconnu. »



Grand frère, Mahir Guven (France)
Philippe Rey, 270 pages
Résumé: «Grand frère est chauffeur de VTC. Enfermé onze heures par jour dans sa " carlingue ", branché en permanence sur la radio, il rumine sur sa vie et le monde qui s'offre à lui de l'autre côté
du pare-brise.
Petit frère est parti par idéalisme en Syrie depuis de nombreux mois. Engagé comme infirmier par une organisation humanitaire musulmane, il ne donne plus aucune nouvelle.
Ce silence ronge son père et son frère, suspendus à la question restée sans réponse : pourquoi est-il parti ?
Un soir, l'interphone sonne. Petit frère est de retour.
Dans ce premier roman incisif, Mahir Guven alterne un humour imagé et une gravité qu'impose la question du terrorisme. Il explore un monde de travailleurs uberisés, de chauffeurs écrasés de solitude, luttant pour survivre, mais décrit aussi l'univers de ceux qui sont partis faire le djihad en Syrie : l'embrigadement, les combats, leur retour impossible en France... Émerge ainsi l'histoire poignante d'une famille franco-syrienne, dont le père et les deux fils tentent de s'insérer dans une société qui ne leur offre pas beaucoup de chances.
Fiche éditeur : http://philippe-rey.fr/livre-Grand_frère-356-1-1-…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53616
Extrait :
« Mon frère, c'était un homme qui a trouvé sa voie en s'occupant de la vie des autres. Un coeur tendre, bousculé par la détresse du monde. Hier, il aurait prié pour l'abbé Pierre, aujourd'hui, c'est pour la Syrie et la Palestine, et après-demain, il aurait pu courir vers n'importe quelles larmes. Ainsi était mon frère. (...) Ma moitié. Mort ou vivant, il est avec moi, partout, tout le temps, à chaque instant, dans chaque geste, dans chaque mot.
(...) Il a pris une route. Une simple route. Et il aurait pu en prendre une autre. C'était son choix. (...) Ma plus grande leçon d'humanité, c'est lui. »



La nuit des béguines, Aline Kiner (France)
Liana Levi, 329 pages
Résumé: Paris, 1310, quartier du Marais. Au grand béguinage royal, elles sont des centaines de femmes à vivre, étudier ou travailler comme bon leur semble. Refusant le mariage comme le cloître, libérées de l'autorité des hommes, les béguines forment une communauté inclassable, mi religieuse mi laïque. La vieille Ysabel, qui connaît tous les secrets des plantes et des âmes, veille sur les lieux. Mais l'arrivée d'une jeune inconnue trouble leur quiétude. Mutique, rebelle, Maheut la Rousse fuit des noces imposées et la traque d'un inquiétant franciscain... Alors que le spectre de l'hérésie hante le royaume, qu'on s'acharne contre les Templiers et qu'en place de Grève on brûle l'une des leurs pour un manuscrit interdit, les béguines de Paris vont devoir se battre. Pour protéger Maheut, mais aussi leur indépendance et leur liberté. Tressant les temps forts du règne de Philippe le Bel et les destins de personnages réels ou fictifs, Aline Kiner nous entraîne dans un Moyen Âge méconnu. Ses héroïnes, solidaires, subversives et féministes avant l'heure, animent une fresque palpitante, résolument moderne.
Fiche éditeur : http://lianalevi.fr/f/index.php/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54968
Extrait :
« Quelle que soit la petitesse de chacune de nos vies, elles relèvent toutes d’un vaste ensemble, les mouvements et les troubles de l’âme dépendent de ceux du monde ; la violence ne s’arrête pas à ceux qu’elle vise, elle rebondit comme un caillou sur l’eau dure et frappe, frappe encore, les peurs collectives s’amplifient des bassesses individuelles, les grandes ambitions se conjuguent aux plus médiocres.»



La nuit des enfants qui dansent, Franck Pavloff (France)
Albin Michel, 288 pages
Résumé: Ils se rencontrent à la frontière autrichienne. Zâl va en équilibre sur un fil tendu, tête dans les étoiles et bras en balancier, Andras l'observe, pris au piège des souvenirs de sa vie d'avant dans une Hongrie quittée vingt ans plus tôt. L'un apprivoise l'espace avec sa tribu d'oiseaux, l'autre s'alourdit de trop de mémoire. Ensemble, ils partent pour Budapest où se retrouve la jeunesse d'Europe pour le grand festival d'été sur les iles du Danube, alors que dans l'ombre des gares campent des migrants en déshérence.
Un voyage initiatique au cœur de l'Europe toujours hantée par les drames du XXe siècle.
Fiche éditeur : https://albin-michel.fr/ouvrages/… Extrait :
« Dans une maison bleue au toit pentu adossée à une église en béton blanc, deux adultes du siècle dernier et deux enfants dans leur époque respirent le même air étouffant d'un mois d'août autrichien. Ils ajustent leurs histoires par bribes comme on cherche les pièces éparpillées d'un puzzle...aucun ne voudrait rompre l'équilibre en dents de scies qui les rapproche et les lie.»



La sonate oubliée, Christiana Moreau (Belgique)
Préludes, 256 pages
Résumé: À 17 ans, Lionella, d’origine italienne, ne vit que pour le violoncelle, ce qui la distingue des autres adolescents de Seraing, la ville où elle habite en Belgique. Elle peine toutefois à trouver le morceau qui la démarquerait au prochain grand concours Arpèges. Jusqu’au jour où son meilleur ami lui apporte un coffret en métal, déniché dans une brocante. Lionella y découvre un journal intime, une médaille coupée et... une partition pour violoncelle qui ressemble étrangement à une sonate de Vivaldi. Elle plonge alors dans le destin d’Ada, jeune orpheline du XVIIIe siècle, pensionnaire de l’Ospedale della Pietà, à Venise, dans lequel "le prêtre roux", Antonio Vivaldi, enseignait la musique à des âmes dévouées.
Entremêlant les époques avec brio, ce premier roman vibrant nous fait voyager à travers la Sérénissime, rencontrer l’un des plus grands compositeurs de musique baroque, et rend un hommage poignant à ces orphelines musiciennes, virtuoses et très réputées au XVIIIe siècle, enfermées pour toujours dans l’anonymat.
Fiche éditeur : https://preludes-editions.com/la-sonate-oubliee-97…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50398
Extrait :
«C'est donc parée d'un voile, d'un chapeau à larges bords et de la moretta, petit masque ovale de velours noir troué à l'emplacement des yeux, que je sortis ce mercredi de janvier. Un bouton situé à hauteur des lèvres servait à tenir le masque avec les dents, de telle sorte que la personne qui le portait était dans l'obligation de rester muette. En m'affublant de la sorte, la priora s'assurait que je ne parlerais à personne en chemin. »



Le camp des autres, Thomas Vinau (France)
Alma Eds, 194 pages
Résumé: Gaspard fuit dans la forêt. Il est accompagné d’un chien. Il a peur, il a froid, il a faim, il court, trébuche, se cache, il est blessé. Un homme le recueille. L’enfant s’en méfie : ce Jean-le-blanc est-ce un sorcier, un contrebandier, un timbré ? Une bande de saltimbanques surgit un beau matin. Ils apportent douze vipères pour que Jean-le-blanc en fasse des potions. L’enfant décidera, plus tard, de s’enfuir avec eux. Cette aventure s’inspire d’un fait historique. En 1907, Georges Clémenceau crée les Brigades du Tigre pour en finir avec « ces hordes de pillards, de voleurs et même d’assassins, qui sont la terreur de nos campagnes ». Au mois de juin, la toute nouvelle police arrête une soixantaine de voleurs, bohémiens, trimardeurs et déserteurs réunis sous la bannière d’un certain Capello qui terrorisait et pillait la population en se faisant appeler la Caravane à Pépère. La démonstration de force de Clémenceau aboutira au final deux mois plus tard à de petites condamnations pour les menus larcins de cette confrérie errante de bras cassés. « Je l’ai gardée au chaud cette histoire qui poussait, qui grimpait en nœuds de ronces dans mon ventre en reliant, sans que j‘y pense, mes rêves les plus sauvages venus de l’enfance et le muscle de mon indignation. Alors j’ai voulu écrire la ruade, le refus, le recours aux forêts », explique Thomas Vinau à propos ce quatrième roman puissant, urgent, minéral, mûri trois ans durant.
Fiche éditeur : http://www.alma-editeur.fr/le_camp_des_autres.html
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53330
Extrait :
« Ils ont continué à parler à l’aplomb cru du soleil de mai. Ils ont continué à jongler leurs méfiances, leurs silences, leurs regards, sans jamais être certains de savoir s’ils jouaient finalement dans la même équipe ou l’un contre l’autre. Jean-le-blanc a respecté les distances de sécurité le temps qu’il fallait pour que l’enfant se rende compte qu’ils étaient déjà ensemble à parler la même langue. Mais rien ne put et ne pourrait jamais faire disparaître les deux pas de recul au fond des yeux de Gaspard, cet arrière-goût dans la bouche, cette manière particulière de poser son corps sans être jamais vraiment en sûreté. Une attitude que l’homme partageait avec l’enfant tout comme le bâtard, tout comme le furet, tout comme chaque être qui a eu un jour à tremper sa langue dans la cruauté des autres. Cette impression qu’inéluctablement bientôt, la douceur de la pause cesserait et l’entourloupe pointerait son nez. Ce qui-vive de bête blessée. Jean-le-blanc a utilisé des mots simples, pour dire des choses simples. Il a dit J’ai choisi un camp. Le camp de ceux dont on ne veut pas. Le camp des nuisibles, des renards, des furets, des serpents, des hérissons. Le camp de la forêt. Le camp de la route et des chemins aussi. De ceux qui vivent sur les chemins. De la trime et de la cloche. Des romanichels et des bohémiens. Ceux qui parlent aux bêtes et aux nuits. Ceux qui n’ont pas peur de la lune. Ceux qui dressent l’indressable et apprivoisent l’inapprivoisable. Ceux qui connaissent la langue des fantômes. Le secret des plantes et des champignons. Les chants païens et antiques. Les proscris aussi. Les fuyards. Les insoumis. Les orphelins. Je viens d’un pays près d’Avignon. J’ai le sang mêlé. Mon père était un gitan. Ma mère une paysanne. J’ai fait tous les métiers de la route. Ferblantier, rémouleur, rempailleur, montreur d’ours, colporteur, musicien et acteur. J’ai travaillé dans les champs d’olive et dans les mines de houille. Je sais soigner ou tuer avec les plantes. J’ai marché de l’Espagne à la Hollande. Mon père croyait en la Vierge noire, ma mère en la Vierge Marie. Les deux ont été tués par des hommes. Aujourd'hui je vis là. Je suis un bâtard libre. Je ne suis d’aucun camp et ceux qui ne sont d’aucun camp sont les bienvenus ici.»



Le courage qu’il faut aux rivières, Emmanuelle Favier (France)
Albin Michel, 224 pages
Résumé: Elles ont fait le serment de renoncer à leur condition de femme. En contrepartie, elles ont acquis les droits que la tradition réserve depuis toujours aux hommes : travailler, posséder, décider. Manushe est l'une de ces « vierges jurées » : dans le village des Balkans où elle vit, elle est respectée par toute la communauté. Mais l'arrivée d'Adrian, un être au passé énigmatique et au regard fascinant, va brutalement la rappeler à sa féminité et au péril du désir.
Baignant dans un climat aussi concret que poétique, ce premier roman envoûtant et singulier d'Emmanuelle Favier a la force du mythe et l'impalpable ambiguïté du réel.
Fiche éditeur : https://albin-michel.fr/ouvrages/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55894
Extrait :
« Le monde qu'elle avait toujours connu était transfiguré, les impressions exacerbées. Tout était plus beau ou plus laid, ce qu'elle n'avait jusqu'alors jamais remarqué s'imposait à elle, que ce soit la splendeur d'une lumière d'hiver sur le couchant des montagnes ou la désolation sordide de la plupart des maisons qui l'entouraient. Un rien l'émouvait des paysages familiers qu'elle croyait à présent découvrir : levant la tête elle constatait des ciels de peintre, qu'elle observait longtemps se défaire entre les cimes et retomber au faîte des sapins en traînes dorées ou bleues ; ou bien c'était la virtuosité d'un flocon de neige qui, tout à coup, lui livrait des finesses jusqu'alors ignorées.»



L’homme qui s’envola, Antoine Bello (France)
Gallimard, 317 pages
Résumé: Walker a tout pour être heureux. Il dirige une florissante entreprise au Nouveau-Mexique et sa femme, la riche et belle Sarah, lui a donné trois magnifiques enfants. Et pourtant, il ne supporte plus sa vie. Entre sa famille, son entreprise et les contraintes de toutes sortes, son temps lui échappe. Une seule solution : la fuite. Walker va mettre en scène sa mort de façon à ne pas peiner inutilement les siens. Malheureusement pour lui, Nick Shepherd, redoutable détective spécialisé dans les disparitions, s'empare de son affaire et se forge la conviction que Walker est encore vivant. S'engage entre les deux hommes une fascinante course-poursuite sur le territoire des États-Unis. En jeu : la liberté, une certaine conception de l'honneur et l'amour de Sarah. L'homme qui s'envola, balayé par le grand souffle de l'aventure, est aussi un récit pénétrant sur la fragilité des réussites humaines.
Fiche éditeur : http://gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51108
Extrait :
« J'aime mes enfants de toutes mes forces. Je ne me cherche pas d'excuses. Il fallait que je parte. Il en allait de ma santé, de ma peau même. Mais je me déteste pour la souffrance que je leur ai causée.
J'essaie de me convaincre qu'ils surmonteront le traumatisme que je leur ai infligé. D'autres l'ont fait avant eux. Lincoln avait l'âge de Joey quand il a perdu sa mère, Beethoven celui d'Andy quand il a enterré la sienne. Aristote, Poe, Mandela ont grandi sans père. Leurs biographes disent qu'ils en ont tiré une fortitude supplémentaire, un besoin de donner un sens à leur existence.
Puissent-ils dire vrai. »



Le mal des ardents, Frédéric Aribit (France)
Belfond, 240 pages
Résumé: Entretenir le feu sacré sous peine d'être enterré vivant.
On ne rencontre pas l'art personnifié tous les jours.
Elle est violoncelliste, elle dessine, elle peint, fait de la photo. Elle s'appelle Lou. Lorsqu'il tombe sur elle, par hasard, à Paris, c'est sa vie entière de prof de lettres désenchanté qui bascule et, subjugué par ses errances, ses fulgurances, il se lance à la poursuite de ce qu'elle incarne, comme une incandescence portée à ses limites.
Mais le merveilleux devient étrange, et l'étrange inquiétant : Lou ne dort plus, se gratte beaucoup, semble en proie à de brusques accès de folie. Un soir, prise de convulsions terribles, elle est conduite à l'hôpital où elle plonge dans un incompréhensible coma. Le diagnostic, sidérant, mène à la boulangerie où elle achète son pain.
Quel est donc ce mystérieux " mal des ardents " qu'on croyait disparu ? Quel est ce " feu sacré " qui consume l'être dans une urgence absolue ?
Il va l'apprendre par contagion. Apprendre enfin, grâce à Lou, ce qu'est cette fièvre qui ne cesse de brûler, et qui s'appelle l'art.
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/…
Extrait :
«Peut-être n'aimons-nous jamais que les livres qui parlent de nous. Ceux qui nous permettent de devenir nous-même, tout en nous empêchant de n'être que cela. Manqués, ajournés, réussis, la littérature est toujours une affaire de rendez-vous. D'heure exacte et réciproque, qui vient, ne vient pas.»



Le parfum de l’hellébore, Cathy Bonidan (France)
La marinière, 301 pages
Résumé: Derrière les grilles du centre psychiatrique Falret, s'épanouissent les hellébores, ces fleurs dont on pensait qu'elles soignaient la folie. Est-ce le secret de Serge, le jardinier taciturne qui veille sur les lieux, pour calmer les crises de Gilles ? Toujours est-il que le petit garçon, autiste de onze ans, s'ouvre au monde en sa présence.
Deux jeunes filles observent leur étrange et tendre manège, loin des grandes leçons des médecins du centre. Anne a dix-huit ans, c'est la nièce du directeur. Fuyant un passé compromettant, elle a coupé tout lien avec ses proches, si ce n'est sa meilleure amie, avec qui elle correspond en cachette.
Elle se lie d'amitié avec Béatrice, malicieuse jeune fille de treize ans, qui toise son anorexie d'un œil moqueur, pensant garder le contrôle des choses.
Mais rien ne va se passer comme prévu.
Fiche éditeur : http://editionsdelamartiniere.fr/ouvrage/…
Extrait :
« Jusqu'à ce jour où tout avait basculé.
Ce n'était pas l'impression de vide que l'on ressent à la mort de quelqu'un, non. C'était le vide de soi. La sensation que l'on a cessé d'être parce que l'on n'existe plus pour la personne qui vous va donné la vie.
Ne plus être l'enfant de sa mère, c'était comme n'être jamais née.
Ne plus avoir d'autre perspective que l'oubli et la maladie, c'était comme être déjà morte. »



La vie sauvage, Thomas Gunzig (Belgique)
Au diable Vauvert, 336 pages
Résumé: Bébé rescapé d'un accident d'avion, Charles grandit dans la jungle africaine. Retrouvé par hasard le jour de ses seize ans et ramené à sa famille, il va découvrir les misères de la civilisation dans une petite ville du nord de l'Europe. La rage au ventre, il mettra tout en œuvre pour retourner d'où il vient et où l'attend l'amour de sa vie.
Fiche éditeur : https://audiable.com/boutique/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56062
Extrait :
« Je venais d’un coin du monde où la brutalité semblait avoir, depuis longtemps, pris le pas sur la civilisation. Et là, au cœur de la civilisation, je découvrais qu’une brutalité insidieuse, une violence sourde, aussi puissante que sournoise, irriguait de ses eaux toxiques tout un réseau souterrain. Cette violence, je l’avais déjà devinée quelques heures plus tôt, perfide, rampant subrepticement dans les classes et entre les élèves. Je l’avais perçue, aussi secrète que puissante, aussi maléfique que bien réelle, courant comme une rivière invisible sur le carrelage de l’école, se glissant de proche en proche entre les chaises, entre les bancs, s’infiltrant dans les esprits des uns et des autres, fabriquant tantôt ses bourreaux et tantôt ses victimes.»



Les larmes noires sur la terre, Sandrine Collette (France)
Denoël, 336 pages
Résumé: Il a suffi d'une fois. Une seule mauvaise décision, partir, suivre un homme à Paris. Moe n'avait que vingt ans. Six ans après, hagarde, épuisée, avec pour unique trésor un nourrisson qui l'accroche à la vie, elle est amenée de force dans un centre d'accueil pour déshérités, surnommé «la Casse». La Casse, c'est une ville de miséreux logés dans des carcasses de voitures brisées et posées sur cales, des rues entières bordées d'automobiles embouties. Chaque épave est attribuée à une personne. Pour Moe, ce sera une 306 grise. Plus de sièges arrière, deux couvertures, et voilà leur logement, à elle et au petit. Un désespoir. Et puis, au milieu de l'effondrement de sa vie, un coup de chance, enfin : dans sa ruelle, cinq femmes s'épaulent pour affronter ensemble la noirceur du quartier. Elles vont adopter Moe et son fils. Il y a là Ada, la vieille, puissante parce qu'elle sait les secrets des herbes, Jaja la guerrière, Poule la survivante, Marie-Thé la douce, et Nini, celle qui veut quand même être jolie et danser. Leur force, c'est leur cohésion, leur entraide, leur lucidité. Si une seule y croit encore, alors il leur reste à toutes une chance de s'en sortir. Mais à quel prix ?
Fiche éditeur : http://denoel.fr/Catalogue/DENOEL/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/49943
Extrait :
« Moe ne sait pas encore qu’ici les habitants la haïssent. L’appellent la Chiasse, parce qu’ils racontent qu’un jour elle s’est tant mise en rage contre des nouveaux arrivants qu’elle s’en est fait dessus, rouge et violette et noire de fureur, avec cette méchanceté dans le sang, à ne pas croire, une teigne, une hargneuse, cette femme-là. En réalité, il est assez peu probable que cela soit arrivé comme on le dit; mais ainsi vont les rumeurs - et puis, vrai ou pas, elle le mérite bien, son surnom, cette saleté-là, car Dieu sait qu’elle en a humilié des gens, pour se convaincre qu’il y a pire qu’elle, de plus petites vies, de plus grandes misères.»



Les peaux rouges, Emmanuel Brault (France)
Grasset, 198 pages
Résumé: « Ce matin, je sors, plutôt pressé, et j’ai pas fait trente mètres, que paf… une rouge avec sa marmaille me rentre dedans au coin de la rue. Elle se casse la figure et me gueule dessus. Elle me dit que je l’ai fait exprès, que c’est une agression. En temps normal, on se serait excusés, j’aurais fait mon sourire de faux cul et tout serait rentré dans l’ordre. Mais non, je trouve rien de mieux que de lui cracher : “fais pas chier sale rougeaude” et manque de pot, une passante qui arrive derrière moi a tout entendu. C’était puni par la loi du genre super sévère depuis les événements, à égalité avec viol de gamin ou presque. On était à trente mètres de chez moi, ils m’ont facilement retrouvé. Et là mes amis, mes problèmes ont commencé, et des vrais comme on n’en fait plus. »
Amédée Gourd est raciste. Il pense comme il parle. Mal.
La société entreprend de le rééduquer.
Grinçant par son sujet, ce roman tendre et loufoque met en scène un antihéros comme on en voit si peu dans les livres, et si souvent dans la vie.
Une histoire d’amours ratées mais de haine réussie.
Une fable humaine, trop humaine.
Fiche éditeur : https://grasset.fr/les-peaux-rouges-9782246813132/
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53402
Extrait :
« Je suis fier, j'ai su rester debout. Ils reviennent. Ils ne m'atteindront pas. J'ai la tête à l'envers dans ma poche de kangourou .Aussi profonde qu'un con. Bourré de maladies qui leur fileront la chtouille de babouin. Vous pensiez que ça finirait bien ?
Je me fous de ce que vous pensez. Je disparais, vous me verrez plus..... »



L’été des charognes, Simon Johannin (France)
Allia, 140 pages
Résumé: Ici c'est La Fourrière, un "village de nulle part" et c'est un enfant qui raconte : massacrer le chien de "la grosse conne de voisine", tuer le cochon avec les hommes du village, s'amuser au "jeu de l'arabe", rendre les coups et éviter ceux des parents.
Ici on vit retiré, un peu hors-la-loi, pas loin de la misère aussi. Dans cette Guerre des boutons chez les rednecks, les bêtes sont partout, les enfants conduisent leurs parents ivres morts dans des voitures déglinguées et l'amitié reste la grande affaire.
C'est un pays d'ogres et d'animaux errants, un monde organique fait de pluie et de graisse, de terre et d'os, où se répandent les fluides des corps vivants et ceux des bestioles mortes. Même le ramassage scolaire ressemble au passage des équarisseurs.
Mais bientôt certains disparaissent, les filles vous quittent et la forêt finit par s'éloigner.
D'une bagarre l'autre, la petite musique de ce premier roman vous emmènera jusqu'à l'adolescence, quand la douleur fait son entrée et que le regard change, dans les turbulences d'une langue outrancière au plus près du rythme de l'enfance : drôle et âpre, déchirante et fiévreuse, traversée de fulgurances. Fiche éditeur : https://editions-allia.com/fr/livre/…
Extrait :
« Ma mère elle a pas beaucoup de mots qui lui sortent de la bouche, elle nous fait plutôt des regards. Elle parle avec son visage et moi et mon frère on comprend tout.
Elle a des yeux fatigués comme des amandes sèches, pour dire des choses elle regarde et nous autour on sait qu’il faut pas l’emmerder ou glisser du couloir vers la chambre.
Ses bras il y a de la lassitude dedans mais ils sont jolis quand même, ils pèsent un peu gris. Parfois elle dit oui ou elle dit non, elle a toujours ce qu’elle veut parce que c’est le plus juste, se tromper elle sait pas faire. »



Looping, Alexia Stresi (France)
Stock, 264 pages
Résumé: Au début du XXe siècle, Noelie voit le jour dans une ferme italienne. Née d’un père inconnu, élevée par une mère analphabète, elle semble destinée à la vie des paysans pauvres de l’Italie d’alors.
Soixante ans plus tard, Noelie invite à déjeuner des célébrités de Cinecittà, ses amis du gouvernement, des ministres libyens du pétrole, des poètes, des huiles du Vatican et des amis d’enfance, restés ouvriers agricoles. Entre-temps, elle aura parcouru le Sahara à dos de chameau, piloté des avions pour rendre visite à des Bédouins, amassé une fortune et fait vivre ses rêves.
Qui est-elle ? D’où lui vient cette force, et son talent pour la vie ?
De ce qu’elle ne dit pas.
Fiche éditeur : https://editions-stock.fr/livres/la-bleue/…
Extrait :
« Noélie voue un culte aux enfants. Ils sont lumière. Ils sont innocents. Ils ont raison. Noélie a-t-elle jamais été plus heureuse qu'entourée de bambins ? Elle m'a appris à chasser les papillons. A siffler comme un gecko. A grimper aux arbres. A piloter une mobylette. Une voiture. Un bateau. A savoir reconnaître, parmi toutes les beautés cachées sous la mer, la tanière d'un poulpe. Tout simple. Si tu vois un édifice splendide, avec colonnades de bernicles empilées et petit jardin japonais à l'entrée, c'est qu'une madame poulpe vit là. Le poulpe est esthète. Comme les enfants, il aime construire des châteaux merveilleux. Viens, mon chaton, je t'emmène en voir un. »



Manikanetish, Naomi Fontaine (Québec)
Mémoire d’encrier, 140 pages
Résumé: Une enseignante de français en poste sur une réserve indienne de la Côte-Nord raconte la vie de ses élèves qui cherchent à se prendre en main.
Elle tentera tout pour les sortir de la détresse, même se lancer en théâtre avec eux.
Dans ces voix, regards et paysages, se détachent la lutte et l'espoir.
Fiche éditeur : http://memoiredencrier.com/manikanetish-petite-mar…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53228
Extrait :
« Pleure ma fille. Les choix qu’on fait sont souvent difficiles à expliquer.Et lorsque les gens ne comprennent pas nos choix, ils s’éloignent, parce qu’ils ont peur, tu vois, que ce soit nous qui nous éloignions avant eux.
J’ai su qu’elle ne parlait pas de moi. Elle parlait d’elle y a vingt ans. De sa fuite vers la grande ville. De l'incompréhension puis du rejet de ses parents, de ses sœurs. Sa rébellion envers la règle non écrite de rester à jamais dans la réserve. D’y élever ses enfants. D’y bâtir sa maison. J’ai su qu’elle ressentait ma douleur, par commémoration. »



Ma Reine, Jean-Baptiste Andrea (France)
L’Iconoclaste, 240 pages
Résumé: Vallée de l’Asse. Provence. Été 1965. Il vit dans une station-service avec ses vieux parents. Les voitures qui passent sont rares. Shell ne va plus à l’école. Il est différent.
Un jour, il décide de partir. Pour aller à la guerre et prouver qu’il est un homme. Mais sur le plateau qui surplombe la vallée, nulle guerre ne sévit. Seuls se déploient le silence et les odeurs du maquis. Et une fille, comme un souffle, qui apparaît devant lui. Avec elle, tout s’invente et l’impossible devient vrai. Il lui obéit comme on se jette du haut d’une falaise. Par amour. Par jeu. Et désir d’absolu.
Ma reine est une ode à la liberté, à l’imaginaire, à la différence. Jean-Baptiste Andrea y campe des personnages cabossés, ou plutôt des êtres en parfaite
harmonie avec un monde où les valeurs sont inversées, et signe un conte initiatique tendre et fulgurant.
Jean-Baptiste Andrea est né en 1971. Il est réalisateur et scénariste. Ma reine est son premier roman. Fiche éditeur : https://editions-iconoclaste.fr/livres/ma-reine/
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56284
Extrait :
« Le Dr Bardet m'avait demandé d'attendre dans la salle d'attente pendant qu'il parlait à mes parents. J'avais fait semblant d'accepter, j'avais pris un magazine et je m'étais assis avec mes pieds bien posés à plat par terre. Dès qu'il avait refermé la porte, j'étais allé écouter, j'avais appris à la maison que c'était comme ça qu'on entendait les choses les plus intéressantes, les gens parlaient mieux derrière les portes. »



Nos richesses, Kaouther Adimi (Algérie)
Seuil, 224 pages
Résumé: En 1935, Edmond Charlot, 20 ans, ouvre une librairie à Alger avec la volonté de promouvoir de jeunes écrivains de la Méditerranée sans distinction de langue ou de religion.
En 2017, Ryad, 20 ans, étudiant à Paris, n'éprouve qu'indifférence pour la littérature. De passage à Alger, il doit vider de ses livres un local, tâche qui est étrangement compliquée par la surveillance du vieil Abdallah.
Fiche éditeur : http://seuil.com/ouvrage/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51950
Extrait :
« Ces Arabes. Ces melons. Ces crouilles. Ces rats. Ces ratons. Ces merdes. Ces raclures. Les tabasser. Les massacrer. Les réduire à néant. S'en servir comme projectiles. Utiliser des bâtons. Utiliser nos armes de policier. Utiliser les briques. En tuer le plus possible. En tuer des dizaines. Massacrer ces gens qui n'ont rien à faire à Paris, devant la Seine, devant nos monuments, devant nos arbres, devant nos femmes. Les massacrer. Les tabasser. Les jeter dans l'eau. Voir les corps des Algériens s'enfoncer dans les eaux boueuses. Corps bruns, lointains. Qu'ils disparaissent. Vite. Charges violentes. Ratonnades à Paris. Paris ! Paris tue avec l'aide de la police de Papon »



Nos vies, Marie-Hélène Lafon (France)
Buchet-Chastel, 192 pages
Résumé: « J'ai l'œil, je n'oublie à peu près rien, ce que j'ai oublié, je l'invente J'ai toujours fait ça, comme ça, c'était mon rôle dans la famille, jusqu'à la mort de grand-mère Lucie, la vraie mort, la seconde. Elle ne voulait personne d'autre pour lui raconter, elle disait qu'avec moi elle voyait mieux qu'avant son attaque. » Le Franprix de la rue du Rendez-Vous, à Paris. Une femme, que l'on devine solitaire, regarde et imagine. Gordana, la caissière. L'homme encore jeune qui s'obstine à venir chaque vendredi matin... Silencieusement elle dévide l'écheveau de ces vies ordinaires. Et remonte le fil de sa propre histoire. Nos vies est le nouveau roman de Marie-Hélène Lafon. Il aurait pour sujet la ville et ses solitudes.
Fiche éditeur : http://buchetchastel.fr/nos-vies-marie-helene-lafo…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52148
Extrait :
« La capacité de recommencement des femmes, et des hommes parfois, me terrasse, et m’émeut. C’est là, c’est donné, il suffit de regarder et d’écouter. Les femmes surtout, certaines, comme elles sont vaillantes, comme elles veulent y croire, et paient de leur personne, de tout leur corps qui fabrique les enfants, et les nourrit ; et elles se penchent, vêtent, nouent les écharpes, ajustent les manteaux, consolent vérifient admonestent caressent, ça ne finit pas. Comme elles sont dévorées et y consentent ou n’y consentent pas ou n’y consentent plus mais peuvent encore, font encore, parce qu’il le faut et que quelque chose en elles résiste, continue. C’est chaque jour et au bout des jours ça fait une vie. »



Par amour, Valérie Tong Cuong (France)
JC Lattès, 416 pages
Résumé: "Tout comme mes grands-parents, ma mère parlait peu de la guerre. Ou bien seulement avec d’autres Havrais. Je devinais pourtant qu’ils avaient vécu l’enfer. Un jour, j’ai saisi les raisons de ce silence. La ville n’avait pas seulement été occupée par les Allemands. Nos propres alliés, les Anglais, l’avaient bombardée sans relâche, puis détruite, assassinant nombre de ses habitants. Ce n’était pas une chose à dire.
Alors, j’ai voulu comprendre. Il a fallu retrouver des témoins du drame. Exhumer des archives. Ce que j’ai découvert m’a éclairée sur ce qu’est le courage, l’abnégation, et sur l’amour, qui était demeuré leur seul carburant."
Voici donc l’histoire de deux familles havraises emportées dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale. D’un côté, Joffre et Emélie, concierges d’école durs au mal, patriotes, et leurs enfants ; de l’autre, le clan de Muguette, dont l’insouciance sera ternie par la misère et la maladie.
Du Havre à l’Algérie où certains enfants seront évacués, des chemins de l’exode au sanatorium d’Oissel, ce roman choral met en scène des personnages dont les vies secrètes s’entremêlent à la grande Histoire, et nous rappelle qu’on ne sait jamais quelles forces guident les hommes dans l’adversité.
Fiche éditeur : https://editions-jclattes.fr/par-amour-97827096560…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50552
Extrait :
« J'ignorais qu'il faut traverser ce genre d'événements tragiques – la perte de ce que l'on a de plus précieux au monde -, pour mesurer ce que le corps et l'âme ressentent, ce trou indescriptible au milieu de soi-même.
J'ignorais que lorsque cela arrive, il ne reste plus qu'à constater combien les efforts pour s'y préparer ont été inutiles. »



Patricia, Geneviève Damas (Belgique)
Gallimard, 136 pages
Résumé: «Au Canada, Jean Iritimbi, un Centrafricain sans papiers, rencontre, dans l'hôtel où il travaille au noir, Patricia, une cliente blanche qui s'éprend de lui. Pour le ramener avec elle à Paris, elle vole le passeport d'un Afro-Américain. Mais Jean Iritimbi n'a pas dit à Patricia qu'il a une famille au pays, une femme et deux filles. Il apprend en les appelant qu'elles sont en route pour le rejoindre. Hélas, le bateau qui les transporte fait naufrage. On annonce peu de survivants. À partir d'une des tragédies de notre actualité, l'auteur a composé un roman bref d'une étonnante densité. C'est un texte à plusieurs voix, finement documenté et d'une grande émotion. Les trois personnages principaux parlent à tour de rôle, d'une voix juste, portée par une écriture orale et simple. Cette polyphonie offre une vision originale et sensible du drame des migrants.
Fiche éditeur : http://gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50996
Extrait :
« Au début, il paraît supportable, mais au bout de quelques minutes ton silence s’abat sur moi comme un orage. Et je n’entends plus que lui dans cette voiture. Est-ce une décision, ta manière de marquer ton refus face à ce qui arrive ou au contraire, le signe de l’impossibilité, la trace tangible de la violence que tu as traversée ? Je ne sais ce qui serait mieux pour nous, pour la vie que nous allons mener. »



Point cardinal, Léonor de Récondo (France)
S.Wespieser Eds, 232 pages
Résumé : Sur le parking d'un supermarché, dans une petite ville de province, une femme se démaquille. Enlever sa perruque, sa robe de soie, rouler ses bas sur ses chevilles : ses gestes ressemblent à un arrachement. Bientôt, celle qui, à peine une heure auparavant, dansait à corps perdu sera devenue méconnaissable. Laurent, en tenue de sport, a remis de l'ordre dans sa voiture. Il s'apprête à rejoindre femme et enfants pour le dîner. Avec Solange, rencontrée au lycée, la complicité a été immédiate. Laurent s'est longtemps abandonné à leur bonheur calme. Sa vie bascule quand, à la faveur de trois jours solitaires, il se travestit pour la première fois dans le foyer qu'ils ont bâti ensemble. À son retour, Solange trouve un cheveu blond... Léonor de Récondo va alors suivre ses personnages sur le chemin d'une transformation radicale. Car la découverte de Solange conforte Laurent dans sa certitude : il est une femme. Reste à convaincre ceux qu'il aime de l'accepter. La détermination de Laurent, le désarroi de Solange, les réactions contrastées des enfants - Claire a treize ans, Thomas seize -, l'incrédulité des collègues de travail : l'écrivain accompagne au plus près de leurs émotions ceux dont la vie est bouleversée. Avec des phrases limpides et d'une poignante justesse, elle trace le difficile parcours d'un être dont toute l'énergie est tendue vers la lumière. Par-delà le sujet singulier du changement de sexe, Léonor de Récondo écrit un grand roman sur le courage d'être soi.
Fiche éditeur : https://www.swediteur.com/titre.php?id=183
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51663
Extrait :
« Combien de temps faut-il pour être soi-même ? Et je voudrais demander cela à tous ceux qui n'ont pas à changer de sexe. Combien d'années, de décennies, pour être en adéquation ? Adéquation de corps, adéquation de rêves, adéquation de pensées, avec ce que nous sommes profondément, cette matière brute dont il reste quelques traces avant qu'elle ne soit façonnée, lissée, rapiécée par la société, les autres et leurs regards, nos illusions et nos blessures. »



Rapatriés, Néhémy Pierre-Dahomey (Haïti)
Seuil, 192 pages
Résumé: Belliqueuse Louissaint, jeune haïtienne au caractère intrépide, tente une traversée clandestine de la mer des Caraïbes pour rejoindre les États-Unis. Le voyage échoue. Elle y laisse un enfant. De retour sur le sol natal, elle est forcée de s'installer sur une terre désolée, réservée par l'état aux clandestins infortunés. L'endroit est baptisé Rapatriés. Les conditions de vie dans ce lotissement de boat people contraignent Belli à un choix déchirant : elle fait adopter ses deux filles, Bélial et Luciole. Bélial vivra en France sous la tutelle de Pauline, une employée d'ONG qui voit en l'enfant une nouvelle raison de vivre. Quant à Luciole, elle disparaît dans les vastes confins de l'Amérique du Nord. Plus tard, l'une des deux jeunes filles reviendra en Haïti, mais quand se présentera le moment des retrouvailles, un ultime exil aura marqué leur mère.
Fiche éditeur : http://seuil.com/ouvrage/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53499
Extrait :
« Nènè s'endormit le premier soir à rapatriés avec sa femme et ses enfants. Il fit son rêve habituel, celui qui le tracassait quand il dormait à jeun. Il était dans un petit bateau, un voilier secoué par les vagues. Il voyait passer une main de femme tentant de le tirer de là. La femme semblait toujours anormalement grande dans le décor du rêve. Tel un génie ou la maîtresse de l'eau, un esprit fait cher ou un ange familier. À l'extrémité du bras, là où il cherchait une tête, il voyait un carré de miroir. Le miroitement laissait apparaître tour à tour le visage de toutes les femmes de sa vie. En commençant par Sœur Mireille, sa mère. Ce va-et-vient miroité se terminait bien souvent avec Belli, après avoir montré Riflane, la mère de John et Johnky. À la fin du rêve revenait toujours cet état entre veille et sommeil où il avait l'impression que la chambre était un voilier et qu'il naviguait. Au point que, parfois, il gueulait un Au secours ! à réveiller tout le voisinage. »



Ronce-rose, Éric Chevillard (France)
Minuit, 144 pages
Résumé: Si Ronce-Rose prend soin de cadenasser son carnet secret, ce n’est évidemment pas pour étaler au dos tout ce qu’il contient. D’après ce que nous croyons savoir, elle y raconte sa vie heureuse avec Mâchefer jusqu’au jour où, suite à des circonstances impliquant un voisin unijambiste, une sorcière, quatre mésanges et un poisson d’or, ce récit devient le journal d’une quête éperdue.
Fiche éditeur : http://leseditionsdeminuit.fr/livre-Ronce_Rose-321…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50294
Extrait :
«Et d'ailleurs, si je ne pouvais plus écrire "comme", je n'ai aucune idée de ce que j'écrirais. Parce que, moi, quand j'écris dans mon carnet, ce qui me plaît surtout, c'est ce qui vient après les "comme". Ce qu'il y a avant les "comme", ce sont toujours des choses que je savais déjà. Je n'ai même pas besoin d'écrire. Il suffit d'ouvrir les yeux et de regarder, ou de les fermer et de se souvenir. Ce qui arrive après les "comme", par contre, quelle surprise à chaque fois, je ne m'attendais vraiment pas à trouver ça ici et je suis heureuse parce qu'en même temps, rien ne pouvait mieux tomber, rien n'aurait pu me faire plus plaisir. J'ai l'impression de vivre avant les "comme", mais de passer de l'autre côté quand j'écris dans mon carnet. Je ne suis pas sûre d'avoir le droit. »



Silence du chœur, Mohamed Mbouga Sarr (Sénégal)
Présence Africaine, 416 pages
Résumé: Soixante-douze hommes arrivent dans un bourg de la campagne sicilienne. L’époque les appelle « immigrés », « réfugiés » ou « migrants ». À Altino, ils sont surtout les ragazzi, les « gars » que l’association Santa Marta prend en charge. Mais leur présence bouleverse le quotidien de la petite ville.
En attendant que leur sort soit fixé, les ragazzi croisent toutes sortes de figures: un curé atypique qui réécrit leurs histoires, une femme engagée à leur offrir l'asile, un homme déterminé à le leur refuser, un ancien ragazzo devenu interprète, ou encore un poète sauvage qui n'écrit plus.
Chaque personnage de cette fresque, d'où qu'il soit, est forcé de réfléchir à ce que signifie la rencontre avec des hommes dont, au fond, il ne sait pas grand-chose. Tous constituent autant de regards sur une situation moins connue qu'il n'y paraît; autant de voix désaccordées, mêlées, pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à la fin, jusqu'au silence imposé par l'ultime voix du chœur.
Fiche éditeur : http://presenceafricaine.com/romans-litterature-af…
Extrait :
«Un jour des policiers nous ont trouvés. Ils sont arrivés et ont crié pour nous faire peur. Leur chef a dit qu’il allait nous renvoyer dans nos pays. Il a aussi dit que nous devions avoir honte d’abandonner l’Afrique. Qu’on était lâches, et qu’on fuyait le continent au lieu de la bâtir. Il a dit qu’il y avait la pauvreté, la corruption, l’absence d’emploi, mais que si tous les enfants du continent partaient, plus personne ne resterait pour le développer. Il nous a parlés comme si nous étions des enfants coupables d’une faute. Il nous ramenait à notre honte. On a appelé notre passeur. Il est venu et a discuté avec le policier à l’écart quelques minutes. J’ai vu notre passeur glisser des billets dans la main du policier. Après ça, le policier est parti sans rien nous dire avec ses hommes. Des hommes vraiment intègres, ces policiers, prêts à développer l’Afrique, à lutter contre la corruption. »



Un fils parfait, Mathieu Menegaux (France)
Grasset, 240 pages
Résumé: Maxime, enfant unique d’Élise, a tout du fils parfait : brillantes études et carrière fulgurante ; c’est un mari aimant comme un père attentionné. Un jour, sa femme Daphné va découvrir la faille dans ce tableau idyllique. Le conflit est inévitable : il sera sans merci.
Jusqu’où une mère doit-elle aller pour protéger ses filles et faire valoir ses droits, alors que personne n’accepte de la croire ?
Inspiré d’une histoire vraie, Mathieu Menegaux nous livre ici le récit du combat d’une mère contre la machine judiciaire.
Fiche éditeur : https://grasset.fr/un-fils-parfait-9782246863090/
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53725
Extrait :
« J'étais jeune, ambitieuse, carriériste et compétitive, enfant d'une génération qui se définit par ce qu'elle fait dans la vie et non par ce qu'elle est ou ce qu'elle croit. Je ne pouvais pas concevoir que la seule 'réalisation' de ma vie serait ma famille, mes enfants, non, il fallait que je m'accomplisse professionnellement, que je brille en société, que les autres me regardent avec envie, que je sois cette femme si forte, capable de mener de front une carrière remarquable et une vie professionnelle épanouie. Vous me regardiez avec un sourire plein de circonspection, et je déchiffre mieux maintenant ce 'pauvre idiote' que l'expérience vous poussait à murmurer du bout des lèvres et que les convenances vous ont imposé de taire. Vous n'avez jamais abandonné [votre fils] Maxime, et vous n'envisagiez rien de moins pour vos petits-enfants que ce sacerdoce.»



Un loup pour l’homme, Brigitte Giraud (France)
Flammarion, 250 pages
Résumé: Printemps 1960. Antoine est appelé pour l'Algérie au moment où Lila, sa toute jeune femme, est enceinte. Il demande à ne pas tenir une arme et se retrouve infirmier à l'hôpital militaire de Sidi-Bel-Abbès. Ce conflit, c'est à travers les récits que lui confient jour après jour les « soldats en pyjama » qu'il en mesure la férocité. Et puis il y a Oscar, amputé d'une jambe et enfermé dans un mutisme têtu, qui l'aimante étrangement. Avec lui, Antoine découvre la véritable raison d'être de sa présence ici : « prendre soin ». Rien ne saura le détourner de ce jeune caporal, qu'il va aider à tout réapprendre et dont il faudra entendre l'aveu. Pas même Lila, venue le rejoindre. Dans ce roman tout à la fois épique et sensible, Brigitte Giraud raconte la guerre à hauteur d'un « appelé », Antoine, miroir intime d'une génération embarquée dans une histoire qui n'était pas la sienne. Ce faisant, c'est aussi la foi en la fraternité et le désir de sauver les hommes qu'elle met en scène.
Fiche éditeur : https://editions.flammarion.com/Catalogue/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55078
Extrait :
«Il s'en veut d'avoir caché, dans ses lettres, le danger, la violence et la sauvagerie de la vie d'ici. Il s'en veut d'avoir mis l'accent sur la douceur de l'air, la beauté du ciel au couchant [...]. Il ne comprend pas comment il a pu travestir la réalité à ce point, comment il a pu cacher la tension qui étreint le pays, derrière les murs de l'hôpital. Il a tu l'état des blessés, ceux qui portent un bandage si épais qu'il est impossible de glisser un mot à leur oreille, ceux qui tremblent quand ils perçoivent un bruit, une fenêtre qui claque, ceux qui bavent et ne peuvent maintenir leur menton en place, ceux dont la peau des mains a brûlé et qui ne caresseront plus le corps d'une femme. »

Ludmilla
avatar 30/10/2019 @ 08:17:14
ROMANS TRADUITS 1/2

Brandebourg, Julie Zeh (Allemagne)
Actes Sud, 528 pages
Résumé: L'idyllique Brandebourg, située à une heure de Berlin, est une des contrées les plus pauvres
d'ex-Allemagne de l'Est. En 2010, un projet de construction de parc éolien vient perturber une
petite commune où des Berlinois romantiques qui ont effectué un ¿retour à la terre¿ côtoient des
paysans du cru et leurs familles. Dans une impressionnante partie d'échecs pleine de suspense, les désirs des uns sont confrontés aux haines des autres. Grâce à la plume d'acier de Juli Zeh, cette grande fresque contemporaine nous offre du rire et de l'effroi. Un thriller rural qui renouvelle et dynamite le roman de terroir.
Fiche éditeur : https://actes-sud.fr/catalogue/litterature/…
Extrait : « Au cours de ses longs mandats de maire, il avait appris que la clef de la communication était généralement de laisser parler son interlocuteur. L’essentiel était de penser à quelque chose d’agréable pendant ce temps, de sorte que les deux parties se séparent satisfaites à la fin de la conversation – l’une parce qu’elle avait pu parler, l’autre parce qu’elle n’avait pas été obligée d’écouter. Au fond, le comportement langagier des humains était proche du gazouillis des oiseaux. Il ne s’agissait que de chasse gardée ou de parade amoureuse, sachant qu’en fin de compte, 95% des mots prononcés pouvaient se résumer par « C’est à moi » ou « Aime-moi ». Seuls 5% restants contenaient de véritables informations. Elles se trouvaient la plupart du temps en fin de tirade. Les pros savaient quand c’était le moment. »



By the rivers of Babylon, Kei Miller (Jamaïque)
Zulma, 304 pages
Résumé: Augustown, quartier pauvre de Kingston, Jamaïque. En cet après-midi d’avril 1982, assise sur sa véranda, Ma Taffy sent dans l’air une pesanteur très particulière. Kaia, son petit-fils, rentre de l’école. Ma Taffy n’y voit plus mais elle sait reconnaître entre toutes l’odeur entêtante, envahissante, de la calamité qui se prépare. Car aujourd’hui, à l’école, Monsieur Saint-Josephs a commis l’irréparable : il a coupé les dreadlocks de Kaia – sacrilège absolu chez les rastafaris. Et voilà Ma Taffy qui tremble, elle que pourtant rien n’ébranle, pas même le chef du gang Angola ni les descentes des Babylones, toutes sirènes hurlantes.
Alors, pour gagner du temps sur la menace qui gronde, Ma Taffy se met à lui raconter comment elle a assisté, petite fille au milieu d’une foule immense, à la véritable ascension d’Alexander Bedward, le Prêcheur volant.
Oui, à Augustown, Jamaïque, le jour de l’Autoclapse – calamité aux promesses d’Apocalypse – est une nouvelle fois en train d’advenir.
Remarquablement construit, By the rivers of Babylon est un roman puissant – magnifique chant de résistance et de libération. En bref… Augustown, quartier populaire de Kingston, années quatre-vingt. Jour de colère. À travers l’histoire d’un petit garçon rastafari dont le maître d’école vient de couper les dreads (ce qui mettra le ghetto à feu et à sang) et l’histoire parallèle que lui raconte sa grand-mère, celle d’Alexander Bedward, le Prêcheur volant à la source du mouvement rastafari, Kei Miller nous emmène au cœur vibrant de la Jamaïque.
Fiche éditeur : http://zulma.fr/livre-by-the-rivers-of-babylon-572…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53474
Extrait :
« Car, ce n'est pas la première procession, bien sûr. Ils avaient déjà marché le 1er août 1838, ce jour qu'on appelle depuis le Matin d'Août. Ils avaient alors posé d'immenses paniers sur leur tête et quitté les domaines de Mona et de Papine, se dirigeant toujours tout droit et sachant que, cette fois-ci, le Maître ne pourrait pas envoyer ses chiens à leurs trousses. La reine Victoria avait signé le document qui leur rendait la liberté. Leurs pieds étaient encore surpris de pouvoir désormais aller où ils voulaient, même si là où les anciens voulaient aller, c'était de l'autre côté de l'océan, et pour cela, il leur aurait fallu des ailes.
Ils n'étaient pas allés loin : à peine deux kilomètres, jusqu'à cette vallée qu'ils avaient appelée Augustown, la Ville d'Août, comme si c'était la liberté même qu'ils venaient de recevoir. La déception, ils l'apprendraient avec le temps. Il n'y avait là aucune liberté ; on n'en avait pas fini avec le jour du Maître. Le Maître avait juste changé de nom. Ce n'était plus Buckra, Maît' ou Massa, mais Patron, Miss, Sergent. Parfois même, le Maître avait changé de peau, passant du blanc au noir, ce qui rendait cette histoire de liberté encore plus compliquée. La marche serait encore longue ; un long voyage les attendait. »



Conclave, Robert Harris (Royaume-Uni)
Plon, 320 pages
Résumé: Le pape est mort. Derrière les portes closes de la chapelle Sixtine, cent dix-huit cardinaux venus des quatre continents vont participer à l’élection la plus secrète qui soit. Ce sont tous des hommes de foi. Mais ils ont des ambitions. Et ils ont des rivaux. En secret, les alliances se préparent. Ce n’est plus qu’une question d’heures… L’un de ces cardinaux va devenir la figure spirituelle la plus puissante au monde. Sur la place Saint-Pierre, deux cent cinquante mille chrétiens attendent de voir la fumée blanche apparaître…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52147
Extrait : J'accepte que le problème de l'ordination des femmes ne soit pas abordé de mon vivant, et il restera sans doute clos pendant pas mal de vies à venir. Non Aldo, le sujet est clos, il a fait l'objet d'une lettre apostolique : la doctrine de l'ordination sacerdotale exclusivement réservée aux hommes est fondée sur la Parole de Dieu écrite, proposée infailliblement par le Magistère ordinaire et universel.»



Cox ou la course du temps, Christoph Ransmayr (Autriche)
Albin Michel, 336 pages
Résumé: « Comme le temps passe, disait, oui, chuchotait l'empereur au fil de son discours dans la pénombre : mais qu'il rampe, s'arrête, s'envole ou nous subjugue par l'une ou l'autre de ses innombrables variations de vitesse - cela dépend de nous, des instants de notre vie reliés les uns aux autres comme les maillons d'une même chaîne... »
Fiche éditeur : https://albin-michel.fr/ouvrages/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53105
Extrait : « Une horloge. Il allait donc proposer à l'empereur de construire à l'intérieur de ce palais, avec l'aide de Merlin et de deux assistants, une horloge qu'il enchâsserait dans un habitacle en forme d'escargot, de dragon ou de tigre, façonné dans un matériau qui savait être plus durable que les Millénaires ; un indestructible animal de platine, de verre, d'or et d'acier de Damas capable non seulement de mesurer le temps mais de le dévorer. »



Douleur, Zeruya Shalev (Israël)
Gallimard, 416 pages
Résumé: Dix ans après avoir été blessée dans un attentat, Iris semble avoir surmonté le traumatisme. Malgré des douleurs persistantes, des problèmes avec ses enfants et un mariage de plus en plus fragile, la directrice d'école ambitieuse et la mère de famille engagée qu'elle est s'efforce de prouver qu'elle contrôle la situation. Tout bascule cependant le jour où elle reconnaît, sous les traits d'un médecin qu'elle consulte, Ethan, son premier amour, qui l'avait brutalement quittée lorsqu'elle avait dix-sept ans. Dans un vertige sensuel et existentiel, Iris éprouve alors la tentation de faire revivre cette passion qu'elle croyait éteinte : et si une seconde chance se présentait à elle ? Ce roman aussi puissant que subtil dévoile les séquelles que le passé peut laisser sur les corps et les esprits, tout en interrogeant notre capacité à faire des choix, au moment même où la vie nous renvoie à l'essentiel.
Fiche éditeur : http://gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/…
Fiche CL : https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52565
Extrait : « Comment accepter qu’il soit plus simple de communiquer avec un étranger qu’avec son mari ? (..)
Tel est sans aucun doute le paradoxe le plus répandu et le plus révoltant de la vie conjugale, à quoi bon se mettre ensemble si c’est pour s’éloigner au fil du quotidien ?
L'intimité engendre tant de frictions et de vexations, de blessures et de cicatrices, que n'importe quel sujet devient rapidement trop sensible et on ne peut plus en parler avec efficacité. »



Eleanor Oliphant va très bien, Gail Honeyman (Royaume-Uni)
Fleuve Eds, 432 pages
Résumé: Eleanor Oliphant est un peu spéciale. Dotée d’une culture générale supérieure à la moyenne, peu soucieuse des bonnes manières et du vernis social, elle dit les choses telles qu’elle les pense, sans fard, sans ambages. Fidèle à sa devise « Mieux vaut être seule que mal accompagnée », Eleanor évite ses semblables et préfère passer ses samedis soir en compagnie d’une bouteille de vodka. Rien ne manque à sa vie minutieusement réglée et rythmée par ses conversations téléphoniques hebdomadaires avec « maman ». Mais tout change le jour où elle s’éprend du chanteur d’un groupe de rock à la mode. Décidée à conquérir de l’objet de son désir, Eleanor se lance dans un véritable marathon de transformations. Sur son chemin, elle croise aussi Raymond, un collègue qui sous des airs négligés, va lui faire repousser ses limites. Car en naviguant sur les eaux tumultueuses de son obsession amoureuse et de sa relation à distance avec « maman », Eleanor découvre que, parfois, même une entité autosuffisante a besoin d’un ami…
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-de-poche/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52661
Extrait : « J'ai pris un des journaux gratuits que les gens abandonnent toujours sur les sièges des autobus et l'ai feuilleté. Une célébrité quelconque venait de se marier pour la huitième fois. Un panda en captivité avait apparemment « réabsorbé » son propre fœtus, mettant fin à sa grossesse – j'ai regardé par la vitre et essayé, en vain, de comprendre le système reproductif des pandas. La page 10 faisait état de la découverte de preuves d'agressions systématiques et répétées sur des mineurs placés dans divers foyers de l'assistance publique. Telle était la hiérarchie des nouvelles.»



Eléphant, Martin Suter (Suisse-Allemand)
Bourgois, 304 pages
Résumé: "Dans une grotte près de Zurich, Schoch, un sans-abri, découvre un jour un petit animal improbable, un éléphant rose et luminescent. Une seule personne sait comment la petite créature est née et d'où elle vient : le généticien Roux. Il aimerait en faire un événement mondial, une sensation. Mais il lui a été dérobé. Kaung, un Birman, l'un de ceux qui chuchotent à l'oreille des éléphants, a accompagné la naissance de l'animal et estime qu'un être pareil doit être caché et protégé. Un conte aussi fantastique que réaliste, un questionnement sur la place du sacré et de la bonté dans un monde envahi par la technologie génétique."
Fiche éditeur : https://christianbourgois-editeur.com/fiche-livre.…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53186
Extrait : « Schoch s’était avoué depuis longtemps qu’il était alcoolique. Mais un alcoolique contrôlé, ne cessait-il de se dire. Il pouvait arrêter quand il voulait, cela s’était déjà avéré à plusieurs reprises. Il avait arrêté et, parce qu’il y était parvenu, il avait recommencé. Il arrêterait totalement le jour où il aurait une bonne raison de le faire.
Un éléphant rose était-il une bonne raison ? »



Farallon Islands, Abby Geni (Etats-Unis)
Actes Sud, 384 pages
Résumé: Au large de la Californie, sur une île inhabitée au cœur d'un archipel quasi inaccessible et livré aux caprices des vents, Miranda, jeune photographe spécialisée de la faune sauvage, découvre un monde parallèle aussi séduisant que terrifiant, où la menace vient tout autant de la spectaculaire hostilité de la nature que de l'étrange micro-communauté scientifique qui l'accueille. Abby Geni signe un premier roman comme un grand-huit des sensations, et pose un univers inoubliable, à mi-chemin entre David Vann et Laura Kasischke.
Fiche éditeur : https://actes-sud.fr/catalogue/e-book/…
Extrait : « Le corps et l'esprit ne marchent pas l'un sans l'autre : la pensée devient émotion qui devient sensation qui devient sens qui devient chair. Mais pendant la majeure partie de ma vie, j'ai été sans racines, sans amarres, un fantôme. Un être de pensée, sans corps. J'ai été cette personne constituée d'une sensibilité artistique et de chagrin. J'ai cru que mon esprit était primordial et mon corps secondaire – le premier un instrument compliqué, le second un simple véhicule. Ma chair n'a pas compté dans la formation de mon identité. »



Hillbilly Elégie, J.D. Vance (Etats-Unis)
Globe, 288 pages
Résumé: « On les appelle Hillbillies, Rednecks ou White Trash. Pour moi, ce sont mes voisins, mes amis, ma famille. » J.D. Vance. Dans ce récit à la fois personnel et politique, J.D Vance raconte son enfance violente et chaotique dans les Appalaches – cette immense région des États-Unis qui a vu l’industrie du charbon et la métallurgie péricliter – et décrit avec humanité et bienveillance la rude vie de ces « petits blancs » du Midwest que l’on dit xénophobes et qui ont voté pour Donald Trump. Roman autobiographique, roman d’un transfuge, Hillbilly élégie nous fait entendre la voix d’une classe désillusionnée et pose des questions essentielles : Comment peut-on avoir du travail et ne pas manger à sa faim dans le pays le plus riche du monde ? Comment l’Amérique démocrate, ouvrière et digne est-elle devenue républicaine, pauvre et pleine de rancune ?
Fiche éditeur : http://www.editions-globe.com/hillbilly-elegie/
Extrait : « Chez ces gens-là, la pauvreté est une tradition familiale – leurs ancêtres étaient des journaliers dans l’économie du Sud esclavagiste, puis des métayers, des mineurs de charbon et, plus récemment, des machinistes et des ouvriers de la sidérurgie. Les Américains les appellent « hillbilly », « rednecks » ou « white trash ». Moi, ce sont mes voisins, mes amis, ma famille. »



Jeu Blanc, Richard Wagamese (Canada)
Zoé, 256 pages
Résumé: Il faut que Saul Indian Horse raconte son histoire, qu'il se remémore son enfance rythmée par les légendes ojibwés, la récolte du riz et la pêche ; son exil l'hiver de ses huit ans et son adolescence, passée dans un internat où des Blancs font tout pour effacer en lui son indianité. C'est pourtant au cœur de cet enfer qu'il trouve son salut, grâce au hockey sur glace. Joueur surdoué, Saul réussit à rejoindre l'élite du sport national, mais c'est sans compter le racisme qui règne dans le Canada des années 1970.
On retrouve dans Jeu blanc toute la force de Richard Wagamese : la magie qu'il insuffle aux relations entre l'homme et la nature, et sa capacité à retranscrire la singularité et la richesse de l'identité indienne.
D'origine ojibwée, Richard Wagamese (1955-2017) est un des principaux écrivains indigènes canadiens. Après Les Étoiles s'éteignent à l'aube, Jeu blanc est son deuxième livre traduit en français. Wagamese a puisé dans sa propre histoire pour écrire ce roman, considéré aujourd'hui comme son œuvre majeure.
Fiche éditeur : https://www.editionszoe.ch/livre/jeu-blanc
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55964
Extrait :
« Quand on t'arrache ton innocence, quand on dénigre ton peuple, quand la famille d'où tu viens est méprisée et que ton mode de vie et tes rituels tribaux sont décrétés comme arriérés, primitifs, sauvages, tu en arrives à te voir comme un être inférieur. C'est l'enfer sur terre, cette impression d'être indigne. C'était ce qu'ils nous infligeaient. »




La famille Yassine et Lucy dans les cieux, Daniella Carmi (Israël)
L’Antilope, 192 pages
Résumé: « J’ai ôté les chaussures à talons que je portais au travail et j’ai grimpé à l’arbre. Sur une branche élevée, j’ai fait des signes de la main, tandis que Salim et Nathanaël, sous moi, chantaient la chanson du sous-marin jaune. Tous les voisins se sont pointés aux fenêtres, les gamins de la ruelle criaient à tue-tête devant le portail. Nathanaël était aux anges. »
Fiche éditeur : https://editionsdelantilope.fr/project/… Extrait : « J’ai ôté les chaussures à talons que je portais au travail et j’ai grimpé à l’arbre. Sur une branche élevée, j’ai fait des signes de la main, tandis que Salim et Nathanaël, sous moi, chantaient la chanson du sous-marin jaune. Tous les voisins se sont pointés aux fenêtres, les gamins de la ruelle criaient à tue-tête devant le portail. Nathanaël était aux anges. »



La fin de la solitude, Benedict Wells (Allemagne)
Slatkine & Cie, 285 pages
Résumé: Jules n'a rien en commun avec ses frères et soeurs, Marty et Liz. Rien à part le tragique accident de voiture en France où ils passent toutes leurs vacances qui leur ôtent très jeunes leurs parents. Jules devient alors un loup solitaire. Jusqu'au jour où il rencontre la mystérieuse Alva, avec ses cheveux roux et ses lunettes en écailles. Elle sera son seul et unique amour. Les années passent. Mais le passé sera toujours là pour les rattraper.
Fiche éditeur : https://slatkine.com/fr/slatkine-cie/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52908
Extrait :
«En fait, j'ai toujours lu pour m'échapper, pour être consolée par quelques phrases ou par une histoire. Autrefois, je voulais absolument devenir un personnage de roman. Être immortelle et vivre pour toujours dans un livre, où chacun pourrait me déchiffrer et m'observer de l'extérieur. C'est dingue, je sais. (Un regard gêné.) Quoique, en toute franchise, je préfèrerais encore être un personnage de roman. »



La nature des choses, Charlotte Wood (Australie)
Editions du Masque, 288 pages
Résumé: Dix femmes emprisonnées au milieu du désert australien. Dix femmes au crâne rasé, vêtues d’habits étranges. Trois geôliers, vicieux et imprévisibles, pour les surveiller. Un jour, la nourriture vient à manquer. Pour elles comme pour eux. Et les proies se changent en prédatrices.
Fiche éditeur : https://editions-jclattes.fr/la-nature-des-choses-…
Extrait : « Elle sent dans son dos l'autre fille qui observe sa curieuse tenue. Le long tablier vert en toile raide, la blouse d'épais calicot dessous, les bottines rigides en cuir marron et les hautes chaussettes de laine. Les sous-vêtements d'autrefois. C'est l'été. Verla transpire dans ses habits. Elle sent que l'autre fille saisit peu à peu qu'elle est face à un miroir, qu'elle même porte également ce costume absurde et que son allure est tout aussi bizarre. »



La nuit, la mer n’est qu’un bruit, Andrew Miller (Royaume-Uni)
Piranha, 336 pages
Résumé: Tout oppose Maud et Tim. Fille unique de parents modestes, Maud est une scientifique brillante. Issu d'une famille nombreuse, aisée et fantasque, Tim passe ses journées à jouer et composer de la musique. Elle est secrète, réticente à la vie. Il est exubérant et exprime ouvertement ses sentiments. Réunis par leur passion commune, la voile, ils finissent pourtant par former un couple puis une famille. Lorsqu'une terrible tragédie les frappe, chacun réagit à sa manière. Il se réfugie chez ses parents, incapable de surmonter sa douleur. Elle décide de mettre le cap à l'Ouest pour traverser l'océan en solitaire. La nuit, la mer n'est qu'un bruit est un voyage fascinant au cœur des sentiments et de l'indicible. La réponse d'une femme impénétrable à l'appel du large.
Fiche éditeur : http://piranha.fr/livre/…
Extrait : « Il lui a dit une fois : « Les hommes se plaignent tout le temps des femmes qui parlent tout le temps. Mais moi, j’ai l’extraordinaire femme qui ne parle pas. » »



La Reine Ginga – José Eduardo Agualusa (Angola)
Metailie, 240 pages
Résumé: Francisco José, jeune prêtre brésilien, métis d'Indien et de Portugais, débarque à Luanda pour devenir le secrétaire de la reine Ginga, fille et sœur de rois, et reine elle-même. Cette femme exceptionnelle (1581-1663) évinça les hommes de sa famille, s'empara de tous les attributs du pouvoir, se fit appeler “roi”, entretint un harem d'hommes habillés en femmes et prit, les armes à la main, la tête de ses guerriers sur les champs de bataille. Fin stratège et diplomate, cruelle et séduisante, elle n'hésitait pas à s'allier à ses ennemis si nécessaire. Le jeune héros brésilien, emporté par cette histoire tumultueuse, se trouve mêlé à la guerre de conquête des Hollandais et va d'aventure en aventure entre le Brésil et l'Afrique, sur les vaisseaux pirates. José Eduardo Agualusa raconte une histoire véridique et étonnante dans un roman à la fois picaresque, vif, parfois poétique, plein de bruit et de fureur, d'amours interdites, de sang et de passion, de trahisons et de rebondissements palpitants. Dans un style magnifique il évoque aussi bien la cruauté de l'esclavage au Brésil que l'histoire dramatique de l'Afrique à travers le destin d'une très grande reine.
Fiche éditeur : https://editions-metailie.com/livre/…
Extrait :
« Dans les jours anciens, ajouta-t-elle, les Africains regardaient la mer et ce qu'ils voyaient c'était la fin.
La mer était un mur, et non pas une route. A présent, les Africains regardent la mer et ils voient un chemin ouvert aux Portugais, mais qui leur est interdit.
Dans l'avenir, m'assura-t-elle, cette mer sera une mer africaine. Le chemin par lequel les Africains inventeront le monde. »



La voix cachée, Parinoush Saniee (Iran)
Robert Laffont, 378 pages
Résumé: À quatre ans, Shahaab ne parle toujours pas. Protégé par sa mère, il n'a pas conscience de sa différence et vit heureux. Puis il découvre que son entourage, y compris son père, le prend pour un idiot et se moque constamment de lui. Son monde de paix et d'harmonie s'écroule. Comment faire face à la violence psychologique dont il est victime ?
Submergé par la révolte, Shahaab devient un véritable petit démon. Jusqu'à l'arrivée de sa grand-mère. À force d'amour et d'écoute, elle le délivre de sa rage et lui apprend à communiquer. Les voix de Shahaab et de sa mère, Maryam, se mêlent pour raconter cette histoire vraie d'une enfance brisée puis reconstruite.
Fiche éditeur : https://laffont.ca/livre/…
Extrait : « «Tu ne sais pas comment les choses se passent au bureau. il y a quelque temps, Kermani, le concierge qui est devenu membre de l'Association islamique et fourre son nez partout, a dit : " ceux qui ne croient pas en Dieu et son prophète Mahomet ont des enfants retardés." »



Le chien, la neige, un pied, Claudio Morandini (Italie)
Anarchasis, 144 pages
Résumé: Adelmo Farandola vit seul dans son chalet perdu dans la montagne. Depuis un temps immémorial. Les années ont passé, identiques à elles-mêmes. Quoique. Adelmo Farandola n'a pas le souvenir très lucide. Les saisons s'empilent dans sa mémoire comme en un brouillard indistinct.
Une longue grisaille vécue à l'écart des hommes, dans une solitude absolue, entretenue, revêche, un peu méchante. Mais cet hiver-là surgit un chien. Bavard. Pétulant. La truffe en éveil. Il adopte Adelmo Farandola.
Au printemps, la fonte des neiges révèle peu à peu un pied humain non loin de leur cabane. À qui appartient-il ? Qui l'a mis là ? Adelmo Farandola ne se souvient pas très bien des événements de l'an passé…
Fiche éditeur : http://editions-anacharsis.com/Le-chien-la-neige-u…
Extrait : « Ruminer sa vengeance l’apaise un peu, lui offre une petite satisfaction. Ce n’est pas comme le faire pour de vrai, mais enfin on s’en approche, surtout quand une solitude accumulée pendant des armées mélange la réalité véritable des choses et la réalité rêvée. À la fin d’un rêve yeux ouverts où tout le village est en proie aux flammes, des flammes hautes, hurlantes, contre lesquelles les silhouettes des pompiers se démènent en vain et au-dessus desquelles en vain tournent les pales des hélicoptères remplis d’eau – à la fin de ce rêve, Adelmo Farandola, calmé, s’assied sur un rocher. »



Le corps des ruines, Juan Gabriel Vasquez (Colombie)
Seuil, 512 pages
Résumé: Au cours d'une soirée chez son ami le docteur Benavides, Juan Gabriel Vásquez, auteur et narrateur du livre, fait la connaissance de Carlos Carballo, un personnage étrange, tourmenté par les meurtres d'hommes politiques célèbres. Quels liens y a-t-il entre l'assassinat, en 1948, du leader libéral Jorge Eliécer Gaitán, ceux de John Fitzgerald Kennedy et du sénateur Rafael Uribe Uribe, tué en 1914 à coups de hachette par deux menuisiers ? Pour Carlos Carballo, tout est lié par le complot de puissances obscures. En écrivain passionné par l'histoire et le récit des autres, Juan Gabriel Vásquez ne résiste pas à la tentation d'écouter ce qu'il tient pour des élucubrations et tombe dans le piège que lui tend son interlocuteur. Au cours d'une nuit hallucinée, il se rend chez Carballo pour lire le récit d'un certain Anzola sur la mort d'Uribe Uribe et le procès de ses assassins. Ces fantômes du passé qui réclament vérité et justice manquent de faire vaciller la raison de l'auteur et sèment le doute dans l'esprit du lecteur. Autobiographie, enquête politique et policière aux accents shakespeariens, Le Corps des ruines est de la première à la dernière page un livre magistral et ensorcelant où le roman devient l'instrument par excellence de la spéculation historique. Il consacre définitivement Juan Gabriel Vásquez comme le grand écrivain latino-américain d'aujourd'hui.
Fiche éditeur : http://seuil.com/ouvrage/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52011
Extrait : « Un soir, en attendant le journal télévisé, nous sommes restés toi et moi devant le poste. On diffusait en direct les dernières heures –les plus torrides –du carnaval de Rio. Confortablement installé dans le canapé, tu observais d’un œil avide cette profusion de chair brune qui excitait tous les appétits depuis le sambodrome. Tu avais cinq ans et je n’ai pas pu m’empêcher de te dire, comme si nous étions deux vieux cochons : Alejandro, les femmes sont vraiment spectaculaires. –Oui, papa. Et en plus, elles donnent du lait, as-tu répondu sans détacher ton regard de l’écran, comme si tu étais un grand connaisseur en la matière. »



Le dernier arrivé, Marco Balzano (Italie)
Philippe Rey, 240 pages
Résumé: Ninetto, 57 ans, incarcéré dans une prison milanaise, dont il va bientôt être libéré, repense à sa jeunesse. Alors qu'il n'a que 9 ans, celui qu'on surnomme " Sac d'os " et qui se rêve poète abandonne, à contrecœur et poussé par son père, son village natal de Sicile pour Milan. C'est un nouveau monde qui s'ouvre à lui, dans lequel le jeune garçon se jette à l'aveuglette. Il arpente la ville inconnue, trouve un logis, un emploi, en change. Et les années passent, jusqu'à ce que l'enfant s'efface pour devenir adolescent, découvrir l'amour - et l'usine.
Il fuit pour se marier avec une jeune femme, Maddalena, dans son village natal, où il comprend que les années ont passé et qu'il n'y a plus sa place. De retour dans le Nord, commence la " vie d'adulte " : Ninetto entre chez Alfa Romeo, où il travaillera à une chaîne de montage pendant trente-deux ans et militera en tant que syndicaliste. Lui et Maddalena auront une fille, Elisabetta.
Parallèlement, le lecteur découvre le présent de Ninetto : la prison, ses camarades de cellule, sa libération. Il retrouve Maddalena et une vie qui ne l'a pas attendu : la ville a changé, les usines ont fermé, Ninetto ne s'y reconnaît plus. Trop vieux, incapable de comprendre comment fonctionne un ordinateur, il lui faut chercher du travail. Or personne ne veut de lui, à l'exception des " derniers arrivés ", les nouveaux immigrés, le propriétaire égyptien d'une pizzeria et les jeunes gérants chinois d'un bar.
Les deux récits finissent par se rencontrer et l'on comprend pourquoi Ninetto a été incarcéré, pourquoi sa fille ne lui parle plus et refuse qu'il rencontre sa petite-fille de 5 ans.
Dans un style vif et original, Marco Balzano signe ici un roman émouvant et intense : l'histoire douloureuse d'un petit garçon devenu homme mais aussi celle de tant de " derniers arrivés ". Un récit d'autant plus fort qu'il résonne avec l'actualité et offre une réflexion singulière et riche sur les migrations.
Fiche éditeur : http://philippe-rey.fr/livre-Le_dernier_arrivé-32…
Extrait :
« Et j'ai regretté que la mort ne soit pas venue me prendre à ce moment- là, mais après qu'ils l'eurent emmenée, peut-être pour toujours, je suis resté vivant, éveillé pendant toute la nuit, à chercher par la fenêtre de la rue de Yougoslavie une étoile filante, que je n'ai pas trouvée. »



Les belles de Halimunda, Eka Kurniawan (Indonésie)
S.Wespieser Eds, 656 pages
Résumé: C’est à Halimunda, petite ville imaginaire sur la côte sud de Java, que se situe l’époustouflant premier roman d’Eka Kurniawan, dont la critique internationale a beaucoup souligné la filiation avec l’oeuvre de Gabriel García Márquez : plongée épique dans l’histoire de l’Indonésie pendant la deuxième moitié du xxe siècle, il retrace le turbulent destin de trois générations de femmes et s’inscrit clairement dans une tradition de réalisme magique.
Le livre s’ouvre au moment où Dewi Ayu, qui fut la prostituée la plus célèbre de la ville, sort de sa tombe vingt et un ans après sa mort. Couverte de son linceul, sa très longue chevelure flottant au vent, elle traverse Halimunda pour rentrer chez elle. Dans la véranda est assise une jeune fille d’une insoutenable laideur. Dewi Ayu comprend que son vœu a été exaucé : épouvantée par la succession de catastrophes que la beauté de ses trois filles aînées, aussi séduisantes que leur mère, avait valu à la ville, elle avait tout mis en œuvre pour que la quatrième fût laide. La repoussante jeune femme – la description de son physique laisse à l’écrivain l’occasion de déployer toute sa veine comique – reçoit pourtant la nuit les visites d’un mystérieux prince charmant.
L’identité du visiteur nocturne – et la raison pour laquelle Dewi Ayu est revenue parmi les vivants – finira par être révélée, à la faveur d’un long retour sur le passé rocambolesque de la courtisane et de sa descendance : indonésienne par sa mère et hollandaise par son père – fils d’un riche propriétaire terrien –, Dewi Ayu se retrouve orpheline à seize ans, au début de la deuxième guerre mondiale. Seule maîtresse du domaine, elle se met en tête d’épouser un homme naguère lié par un serment d’amour éternel à sa défunte grand-mère. Plutôt que de consommer cette union, l’époux malgré lui préfère se jeter du haut d’une colline – il ne disparaît pas pour autant du roman.
En 1942, à l’arrivée des Japonais, les civils européens sont parqués dans un camp, et les plus belles adolescentes expédiées dans un bordel pour gradés. Au moment où les Anglais libèrent la ville, Dewi Ayu – qui a enduré ces épreuves la tête haute – choisit de ne pas quitter l’Indonésie. Elle restera prostituée, ne se remariera jamais, et ses quatre filles naîtront de pères différents.
Les années passent. À trente-cinq ans, elle accorde l’exclusivité de ses faveurs au nouveau chef de la pègre locale, l’invincible Mamane Gendeng. L’harmonie de la ville est perturbée quand un ancien partisan réclame à la fois Dewi Ayu et la main de sa fille aînée… En matière d’intrigues et de rebondissements, la destinée de ses séductrices de filles n’aura rien à envier à celle de leur mère. L’aînée deviendra la femme du partisan, nommé haut responsable militaire après l’indépendance ; la cadette se mariera avec l’amoureux transi de sa soeur, chef charismatique du parti communiste local – qui survivra aux massacres de communistes de 1965 ; sa mère arrangera le mariage de la troisième, douze ans à peine, avec Mamane Gendeng le truand. Le destin ne cessera de s’acharner sur les trois filles à la beauté maudite, et sur leurs enfants. Au point que Dewi Ayu devra se lever de sa tombe pour y mettre bon ordre : Kurniawan n’hésite pas à convoquer les morts et les fantômes pour régler le compte des vivants. Et si, dans ce roman kaléidoscopique, il fait défiler comme au théâtre d’ombres ses multiples personnages en proie à leur destin individuel et collectif, jamais il ne lâche le fil de son intrigue. Dans une narration nourrie d’oralité et de légendes, il conduit au pas de charge son lecteur fasciné vers un dénouement digne des plus grandes tragédies.
Fiche éditeur : https://www.swediteur.com/titre.php?id=184
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50323
Extrait :
"Tu n'as pas besoin de t'excuser, shodancho, car je porte maintenant la plus récente des ceintures de chasteté et elle est protégée par un mantra plus coriace. Elle n'est pas en fer et, même si j'étais nue, tu ne pourrais pas me pénétrer sexuellement."
Le shodancho se contenta de dévisager sa femme avec une surprise qui n'était pas feinte. Il était médusé du fait qu'elle ne lui manifestait absolument aucune hostilité.
"Le vent se lève, shodancho. Rentrons."



Les bijoux bleus, Katarina Winkler (Allemagne)
Chambon Jacqueline-Actes Sud,, 238 pages
Résumé : S'appuyant sur des faits réels, ce roman bouleversant raconte le destin de Filiz, une jeune Kurde vivant dans un village reculé de Turquie. Mariée à 12 ans et mère à 13 ans, elle va vivre terrorisée sous la coupe d'un homme violent qui pense qu'une femme bien tenue par son mari doit toujours être ornée de "bijoux bleus" ...
Des étoiles plein les yeux, l’innocente Filiz, treize ans, demande à l’arbre sacré de son village reculé de Turquie si le jeune Yunus deviendra son mari. La réponse ne tarde pas. Le mariage est un tourbillon. Il sera consommé dès la fin de la découpe du gâteau blanc meringue avec le rituel du drap taché du sang de la « petite vierge ».
Très vite, tout est noyé de bleu dans le quotidien de la jeune fille. Yunus s’emporte fréquemment contre son épouse, sous le toit de l’« araignée », la mère du garçon. Alternant silence dédaigneux et méchanceté tranchante, la belle-mère et le mari, fort de son droit d’époux, tissent une toile de terreur qui emprisonne Filiz, recluse dans sa condition de femme mariée. La sexualité conjugale est viol quotidien. Les bijoux bleus ne tardent pas à recouvrir son corps, sur lequel, au gré des fractures, apparaissent bientôt des reliefs, fruits de la tyrannie exercée par Yunus. Et le ventre s’arrondit. Trois fois. Pour trois enfants issus d’un foyer à feu et à sang.
Puis c’est l’exode vers l’Autriche. La rencontre avec la langue allemande, les jeans, l’apprentissage de la conduite, les femmes aux cheveux découverts et détachés. Une lueur d’espoir.
Basé sur des faits réels, baigné de couleurs et de lumière, et d’une extraordinaire poésie, ce roman donne forme et voix à une violence comme ritualisée, trop souvent tue.
Fiche éditeur : https://actes-sud.fr/catalogue/e-book/…
Extrait :
« Dans ma tête je tiens ma comptabilité des recettes et des dépenses, la paix achetée, les coups épargnés et les coups reçus.
Combien de coups pour moi sont un coup pour les enfants ? Combien de coups de poing valent combien de coups de queue ? Combien cela coûte-t-il d'empêcher un coup ? Combien pour empêcher un viol ? »



Les fantômes du vieux pays, Nathan Hill (Etats-Unis)
Gallimard, 720 pages
Résumé: Scandale aux États-Unis : le gouverneur Packer, candidat à la présidentielle, a été agressé en public. Son assaillante est une femme d'âge mûr : Faye Andresen-Anderson. Les médias s'emparent de son histoire et la surnomment Calamity Packer. Seul Samuel Anderson, professeur d'anglais à l'Université de Chicago, passe à côté du fait divers, tout occupé qu'il est à jouer en ligne au Monde d'Elfscape. Pourtant, Calamity Packer n'est autre que sa mère, qui l'a abandonné à l'âge de onze ans. Et voilà que l'éditeur de Samuel, qui lui avait versé une avance rondelette pour un roman qu'il n'a jamais écrit, menace de le poursuivre en justice. En désespoir de cause, le jeune homme lui propose un nouveau projet : un livre révélation sur sa mère qui la réduira en miettes. Samuel ne sait presque rien d'elle ; il se lance donc dans la reconstitution minutieuse de sa vie, qui dévoilera bien des surprises et réveillera son lot de fantômes. Des émeutes de Chicago en 1968 au New York post-11-Septembre en passant par la Norvège des années quarante et le Midwest des années soixante, Nathan Hill s'empare de l'Amérique d'aujourd'hui et de ses démons et compose avec beaucoup d'humour une fresque aussi ambitieuse que captivante.
Fiche éditeur : http://gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52664
Extrait : « Car elle aimait les gens, elle était douée avec les gens, la preuve, elle réussissait à entretenir une gigantesque armée de contacts qui la bombardaient de textos et de messages, plusieurs fois par jour, sur les nombreux réseaux sociaux où elle était inscrite, faisant tinter son téléphone du matin au soir, le son évoquant le tintement d'une cuillère contre un verre en cristal, une note pure, élevée, comme autant de petites pointes de joie pavlovienne. »



Les filles au lion, Jessie Burton (Royaume-Uni)
Gallimard, 496 pages
Résumé: En 1967, cela fait déjà quelques années qu'Odelle, originaire des Caraïbes, vit à Londres. Elle travaille dans un magasin de chaussures mais elle s'y ennuie, et rêve de devenir écrivain. Et voilà que sa candidature à un poste de dactylo dans une galerie d'art est acceptée ; un emploi qui pourrait bien changer sa vie. Dès lors, elle se met au service de Marjorie Quick, un personnage haut en couleur qui la pousse à écrire. Elle rencontre aussi Lawrie Scott, un jeune homme charmant qui possède un magnifique tableau représentant deux jeunes femmes et un lion. De ce tableau il ne sait rien, si ce n'est qu'il appartenait à sa mère. Marjorie Quick, à qui il soumet la mystérieuse toile, a l'air d'en savoir plus qu'elle ne veut bien le dire, ce qui pique la curiosité d'Odelle. La jeune femme décide de déchiffrer l'énigme des Filles au lion. Sa quête va révéler une histoire d'amour et d'ambition enfouie au cœur de l'Andalousie des années trente, alors que la guerre d'Espagne s'apprête à faire rage. Après Miniaturiste, Jessie Burton compose une intrigue subtile entre deux lieux et deux époques que tout sépare en apparence, tout en explorant, avec beaucoup de sensualité, d'émotion et de talent, les contours nébuleux de la puissance créatrice.
Fiche éditeur : http://gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50512
Extrait : « « Elle avait son nom gravé sur une plaque de cuivre fixée à sa porte. Je me suis demandé combien de femmes à Londres, en l'an 1967 après Jésus-Christ, possédaient leur propre bureau. Les femmes des classes populaires exerçaient des métiers ingrats, elles étaient infirmières, ouvrières dans des usines, vendeuses ou dactylographes comme moi, et ça depuis des dizaines d'années. Mais c'était tout un monde d'écart, un périple presque irréalisable, avant d'avoir votre nom gravé sur une porte. »



Les invisibles, Roy Jacobsen (Norvège)
Gallimard, 272 pages
Résumé: «"C'est sans danger", lui crie son père à l'oreille. Mais elle n'entend pas. Ni lui. Il lui crie qu'elle doit sentir avec son corps que l'île est immuable, même si elle tremble, même si le ciel et la mer sont chambardés, une île ne disparaît jamais, même si elle vacille, elle reste ferme et éternelle, enchaînée dans le globe lui-même. Oui, c'est presque une expérience religieuse qu'il veut partager avec sa fille en cet instant, il doit lui apprendre ce principe fondamental : une île ne sombre jamais. Jamais.» Ingrid grandit sur une île minuscule du nord de la Norvège, au début du XXE siècle. La mer est son aventure. Entre la pêche, les tempêtes et la pauvreté, elle possède les saisons, les oiseaux et l'horizon. Les invisibles est un roman sur une famille et des enfants forcés de grandir vite face aux éléments, face à une vie réglée par les besoins les plus simples. C'est un roman sur la fatalité et sur les ressources que les hommes déploient face à la rudesse du monde. La narration laconique, veinée de flamboyance poétique, accumule par touches subtiles les composants d'un tableau toujours plus vivant et profond, riche en métaphores. Et puis, il y a les vies de ces hommes et de ces enfants qui, sous la pression de la nature et du temps, deviennent des destinées. Et c'est tout le talent de Roy Jacobsen de rendre visibles «les invisibles».
Fiche éditeur : http://gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55836
Extrait : « Sa durée varie selon les saisons, le silence peut durer longtemps dans le gel de l’hiver, comme lorsqu’il y avait de la glace autour de l’île, mais celui de l’été est toujours comme une petite pause entre un souffle de vent et un autre, entre le flot et le jusant, ou pendant ce miracle qu’est l’instant où l’homme cesse d’inspirer avant d’expirer.....
Mais le silence sur une île n’est rien. Personne n’en parle, nul ne s’en souvient, tellement il marque les esprits. C’est l’infime aperçu de la mort tant qu’ils sont encore en vie.»



Little América, Henry Bromell (Etats-Unis)
Gallmeister, 416 pages
Résumé: Mack Hopper, agent de la CIA, arrive au Korach en 1957 avec sa femme et leur fils Terry. Sa mission est de tisser des liens avec le jeune roi de ce pays sans ressources, mais déterminant pour l'influence américaine au Moyen-Orient. Il se rapproche peu à peu du souverain plein de charme jusqu'à ce que ce dernier soit mystérieusement assassiné. Quarante ans plus tard, Terry, devenu historien, entreprend des recherches sur ce qui s'est passé au Korach. Petit à petit, il explore souvenirs et archives de cette petite Amérique du bout du monde pour trouver la clé du mystère qui entoure la mort du roi et, surtout, découvrir quel fut le rôle de son père dans cette affaire. Little America questionne la politique étrangère américaine, mais ce roman envoûtant met surtout en scène la quête d'un fils cherchant à comprendre qui est réellement son père.
Fiche éditeur : https://gallmeister.fr/livres/fiche/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52588
Extrait : « On commence tous par penser, si c'est bien le mot, et je n'en suis pas sûr, on commence tous par avoir le sentiment qu'une sorte de vie rangée, une sorte de vie heureuse est possible, et puis, lentement, inexorablement, sans qu'on s'en rende vraiment compte, ce sentiment devient une attente.
La plupart d'entre nous finissent par avoir l'impression que le bonheur est un sentiment de droit divin. Mais, devine quoi, ça ne l'est pas. Je n'ai pas appris grand chose sur terre, mais j'ai appris ça. Bonne nuit.»



Nitro Mountain, Lee Clay Johnson (Etats-unis)
Fayard, 300 pages
Résumé: Dans une ancienne région minière des Appalaches ravagée par la pauvreté, l’ombre de Nitro Mountain s’étend sur la cohorte de laissés pour compte, junkies, piliers de comptoir, vauriens et marginaux sublimes qui y vivent. Jones, un musicien bluegrass qui se donne avec son groupe dans des bars glauques, prend sous son aile Léon, un jeune homme paumé qui ne se remet pas de sa rupture avec la séduisante, torturée et bouleversante Jennifer. Celle-ci a eu la mauvaise idée de tomber sous la coupe d’Arnett, un truand psychopathe aussi terrifiant que fascinant, reconnaissable au tatouage Daffy Duck qu’il porte au cou. Quand Turner, ex-flic cinglé à la gâchette facile qui a troqué son arme de service pour une arbalète, se met en tête d’arrêter Arnett, suspecté de meurtre, afin de regagner son insigne, les choses ont déjà commencé à tourner à l’aigre.
Un roman noir pénétrant, des personnages tordus, désespérés, et diablement attachants : Lee Clay Johnson fait une entrée fracassante en littérature à travers ce récit envoûtant, imbibé de whiskey et de drogues dures, sur fond de musique country.
Fiche éditeur : https://fayard.fr/litterature-etrangere/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51603
Extrait :
« Jones s’est toujours demandé si Larry était vraiment d’ici, et de le voir pleurer comme ça, il sait maintenant que oui. Quand les gens se mettent à pleurer, c’est leur véritable voix qui sort. C’est comme ça que Jones a appris à chanter. »



No Home, Yaa Gyasi (Ghana-Etats-Unis)
Calmann-Levy, 450 pages
Résumé: Un voyage époustouflant dans trois siècles d’histoire du peuple africain.
Maama, esclave Ashanti, s’enfuit de la maison de ses maîtres Fantis durant un incendie, laissant derrière elle son bébé, Effia. Plus tard, elle épouse un Ashanti, et donne naissance à une autre fille, Esi. Ainsi commence l’histoire de ces deux demi-sœurs, Effia et Esi, nées dans deux villages du Ghana à L’époque du commerce triangulaire au XVIIIe siècle. Effia épouse un Anglais et mène une existence confortable dans le fort de Cape Coast, sans savoir qu’Esi, qu’elle n’a jamais connue, est emprisonnée dans les cachots du fort, vendue avec des centaines d’autres victimes d’un commerce d’esclaves florissant avant d’être expédiée en Amérique où ses enfants et petits-enfants seront eux aussi esclaves. Grâce à un collier transmis de génération en génération, l’histoire se tisse d’un chapitre à l’autre : un fil suit les descendants d’Effia au Ghana à travers les siècles, l’autre suit Esi et ses enfants en Amérique.
Fiche éditeur : https://calmann-levy.fr/livre/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/49850
Extrait :
«En observant la pirogue s'éloigner, Quey était empli de la même honte qu'à chaque départ d'esclaves. Qu'avait ressenti son père sur cette rive ? James était mort peu de temps après l'arrivée de Quey à Londres. La traversée avait été inconfortable, pour ne pas dire épouvantable : Quey avait passé son temps à pleurer ou à vomir. Sur le bateau, une seule pensée occupait son esprit : le sort que réservait son père aux esclaves. C'était donc ainsi que son père traitait les problèmes. Les mettre dans un bateau, les pousser au large. Que ressentait James chaque fois qu'il voyait une embarcation prendre la mer ? Était-ce le même mélange de crainte, de honte et de mépris de soi que Quey éprouvait pour sa propre chair, son désir de rébellion ? »



Nulle part sur la terre, Michael Farris Smith (Etats-Unis)
Sonatine Eds, 450 pages
Résumé: Une femme marche seule avec une petite fille sur une route de Louisiane. Elle n'a nulle part où aller. Partie sans rien quelques années plus tôt de la ville où elle a grandi, elle revient tout aussi démunie. Elle pense avoir connu le pire. Elle se trompe.
Russel a lui aussi quitté sa ville natale, onze ans plus tôt. Pour une peine de prison qui vient tout juste d'arriver à son terme. Il retourne chez lui en pensant avoir réglé sa dette. C'est sans compter sur le désir de vengeance de ceux qui l'attendent.
Dans les paysages désolés de la campagne américaine, un meurtre va réunir ces âmes perdues, dont les vies vont bientôt ne plus tenir qu'à un fil.
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51535
Extrait :
«Elle s'était rendu compte avec le temps que les mauvais coups, une fois que c’était parti, s'amoncelaient et proliféraient comme une plante grimpante sauvage et vénéneuse, un lierre qui courait tout le long des kilomètres et des années, depuis les visages brumeux qu'elle avait connus jusqu'aux frontières qu'elle avait franchies et à tout ce qu'avaient pu instiller en elle les inconnus croisés en chemin. »



Ör, Audur Ava Olafsdottir (Islande)
Zulma, 240 pages
Résumé: Se décrivant lui-même comme un « homme de quarante-neuf ans, divorcé, hétérosexuel, sans envergure, qui n'a pas tenu dans ses bras de corps féminin nu - en tout cas pas délibérément - depuis huit ans et cinq mois », Jónas Ebeneser n'a qu'une passion : restaurer, retaper, réparer. Mais le bricoleur est en crise et la crise est profonde. Et guère de réconfort à attendre des trois Guðrún de sa vie - son ex-femme, sa fille, spécialiste de l'écosystème des océans, un joli accident de jeunesse, et sa propre mère, ancienne prof de maths à l'esprit égaré, collectionneuse des données chiffrées de toutes les guerres du monde... Doit-il se faire tatouer une aile de rapace sur la poitrine ou carrément emprunter le fusil de chasse de son voisin pour en finir à la date de son choix ? Autant se mettre en route pour un voyage sans retour à destination d'un pays abîmé par la guerre, avec sa caisse à outils pour tout bagage et sa perceuse en bandoulière. Ör est le roman poétique et profond, drôle, délicat, d'un homme qui s'en va, en quête de réparation.
Fiche éditeur : http://www.zulma.fr/livre-or-572155.html
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54341
Extrait :
« Y a-t-il quelque chose que j'aie encore envie d'essayer ? Rien qui me vienne à l'esprit. J'ai tenu dans mes bras un nouveau-né rouge et visqueux, j'ai abattu un arbre de Noël dans un bosquet de conifères en décembre, j'ai appris à un enfant à faire du vélo, changé un pneu seul la nuit sur une route de montagne en pleine tempête de neige, tressé les cheveux de ma fille, roulé dans une vallée polluée pleine d'usines à l'étranger, j'ai été ballotté dans le dernier wagon d'un petit train, j'ai fait cuire des pommes de terre sur un réchaud à gaz en plein désert de sable noir, je me suis colleté plusieurs fois avec la vérité là où les ombres sont tantôt longues tantôt courtes, et je sais que l'homme peut rire et pleurer, qu'il souffre et qu'il aime, qu'il est doté d'un pouce et qu'il écrit des poèmes et je sais que l'homme sait qu'il est mortel.
Qu'est-ce qu'il me reste à faire ? Ecouter le gazouillis du rossignol ? Manger du pigeon blanc ? »



Par le vent pleuré, Ron Rash (Etats-Unis)
Seuil, 208 pages
Résumé: Dans une petite ville paisible des Appalaches, la rivière vient de déposer sur la grève une poignée d'ossements ayant appartenu à une jeune femme dont personne n'avait plus entendu parler depuis des décennies. Eté 1969. Ligeia débarque de Floride avec l'insouciance et la sensualité de sa jeunesse, avide de plaisirs et de liberté. C'est l'époque des communautés hippies, du Vietnam, de la drogue, du sexe et du Grateful Dead. Deux frères, Bill et Eugene, qui vivent à l'abri de ces révolutions, sous la coupe d'un grand-père tyrannique et conservateur, se laissent entraîner dans le tourbillon de tentations que leur propose cette sirène enjôleuse. Le temps d'une saison, Ligeia bouleversera de fond en comble leur relation et leur vision du monde, scellant à jamais leur destin avant de disparaître aussi subitement qu'elle était apparue. A son macabre retour, les deux frères vont devoir rendre des comptes au fantôme de leur passé et à leur propre conscience, rejouant l'éternelle confrontation de Caïn et d'Abel dans une tonalité aux résonances dostoïevskiennes.
Fiche éditeur : http://seuil.com/ouvrage/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51696
Extrait :
«Nos salaires étaient équivalents à ceux que nous aurions touchés pour des emplois plus pénibles si nous avions bossé dans une équipe municipale d’entretien des espaces verts ou à la scierie locale. Que Grand-père nous ait engagés, Bill et moi, semblait une façon de réaffirmer ce qu’il avait déclaré à notre mère quand l’accident de chasse l’avait laissée veuve – qu’il prendrait soin d’elle et de nous deux. Grand-père était propriétaire de la maison où nous vivions, qu’il nous autorisait à habiter sans acquitter de loyer, toutes taxes et charges payées. Nos études supérieures, appareils dentaires, vêtements, et autres besoins quels qu’ils soient, seraient financés.»



Réveiller les lions, Ayelet Gundar-Goshen (Israël)
Presse de la Cité, 416 pages
Résumé: "L'homme, il le percute précisément au moment où il songe que c'est la plus belle lune qu'il a vue de sa vie."
Le Dr Ethan Green est un homme bien. Il sauve des vies. Il aime sa femme. Il adore ses deux petits garçons. Le Dr Ethan Green a de la chance : il est né du bon côté. Cette nuit-là, pourtant, le neurochirurgien prend la fuite après avoir percuté un homme sur une route, dans le désert. Le lendemain, la femme de la victime se présente à la villa du médecin : elle a tout vu. Sirkitt, qui partage une caravane avec d'autres clandestins soudanais ou érythréens, découvre un monde de confort. Cependant, ce qu'elle exige d'Ethan en échange de son silence ne se quantifie pas en argent... Alors que l'enquête sur le chauffard est confiée à son épouse, inspecteur de police, Ethan Green s'engouffre dans la mécanique de la double vie, sur fond de trafics, de violences – et de désirs inavouables.
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/…
Extrait : « Emigrer, c'est passer d'un endroit à un autre, avec, attaché à ta cheville comme un boulet d'acier, le lieu que tu as quitté. Voilà pourquoi il est si difficile d'émigrer: marcher à travers le monde en ayant les pieds entravés par un pays tout entier, c'est quelque chose qu'il faut être capable de supporter. »



Seul le Grenadier, Sinan Antoon (Irak)
Actes Sud, 320 pages
Résumé: Jawad est le fils cadet d'une famille chiite de Bagdad. Son père le prépare à exercer la même profession rituelle que lui, celle de laver et de préparer les morts avant leur enterrement. Mais Jawad s'y refuse et rêve de devenir sculpteur ; pour célébrer la vie plutôt que vivre avec les trépassés.
Fiche éditeur : https://actes-sud.fr/catalogue/litterature/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51102
Extrait : « Je suivais les nouvelles de l’Irak, jour après jour, à la radio, à la télé, dans les journaux et récemment sur Internet. Rien ne m’échappait. Je savais que l’embargo avait détruit le pays, mais c’est autre chose quand on s’en aperçoit sur place. Un vrai choc. Le pays est fatigué, les gens sont épuisés. Même al-Karrada, qui était le plus beau quartier, regarde ce qu’il est devenu. La saleté, la boue, les barbelés, les chars… Pas de femmes dans les rues. Ce n’est pas Bagdad, ça. Même les pauvres palmiers n’en peuvent plus, personne ne s’en occupe. Et ces Américains, avec leur racisme et leur sottise, crois-moi, ils vont pousser les gens à regretter le temps de Saddam.
Et il a eu bien raison.»



Un impossible conte de fées, Yujoo Han (Corée du Sud)
Decrescenzo, 300 pages
Résumé: Mia et La môme se côtoient sans se connaître. Elles sont camarades de classe. Mia possède tout ce qu’un enfant peut désirer dans la vie, sauf l’essentiel. Quant à La môme, elle n’a pas cette chance. Autant dire que les deux écolières n’ont en apparence aucun point commun. Pourtant, ce soir-là, un jeu innocent et cruel débute. C’est ce que La môme attendait…
Fiche éditeur : http://decrescenzo-editeurs.com/portfolio-items/…
Extrait :
« Elle entre dans sa chambre, tête basse, mais il ne faut ni trop baisser ni trop relever la tête. Il ne faut pas non plus que le bruit de ses pas soit ni trop fort ni inaudible. Il faut qu'elle se rende correctement visible tout en restant invisible. »



Une bobine de fil bleu, Annie Tyler (Etats-Unis)
Phebus, 400 pages
Résumé: Ils se croyaient uniques : c'était peut-être la preuve supplémentaire que les Whitshank étaient une famille comme les autres. Portrait des Whitshank, et de leur si jolie maison de Baltimore, Une bobine de fil bleu détricote sur plusieurs générations l'histoire d'une famille bien trop heureuse pour être vraie. Et qu'il s'agisse de débusquer les politesses, de chasser les faux-semblants ou de dire l'amour, la plume drôle et méticuleuse d'Anne Tyler ne laisse rien au hasard.
Fiche éditeur : http://editionsphebus.fr/une-bobine-de-fil-bleu-an…
Extrait : « Elle avait toujours cru, que dans ses vieux jours, elle serait enfin totalement sûre d'elle. Mais regardez-la : toujours assaillie par le doute. A bien des égards, elle avait aujourd'hui moins de certitudes que lorsqu'elle était jeune. Et souvent, quand elle s'entendait parler, elle était consternée par le ton niais qu'elle prenait-elle paraissait écervelée et superficielle, comme si, d'une certaine manière, elle avait endossé le rôle de la mère dans une sitcom stupide.
Qu'avait-il bien pu lui arriver ? »



Une histoire des loups, Emily Fridlund (Etats-Unis)
Gallmeister, 304 pages
Résumé: Madeline, adolescente un peu sauvage, observe à travers ses jumelles cette famille qui emménage sur la rive opposée du lac. Un couple et leur enfant dont la vie aisée semble si différente de la sienne. Bientôt, alors que le père travaille au loin, la jeune mère propose à Madeline de s'occuper du garçon, de passer avec lui ses après-midi, puis de partager leurs repas. L'adolescente entre petit à petit dans ce foyer qui la fascine, ne saisissant qu'à moitié ce qui se cache derrière la fragile gaieté de cette mère et la sourde autorité du père. Jusqu'à ce qu'il soit trop tard.
Fiche éditeur : https://gallmeister.fr/livres/fiche/…
Fiche CL :http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51619
Extrait : « Une seconde, la fillette eut l'air paralysée, comme si elle avait du mal à respirer, puis elle laissa échapper le cri perçant d'une enfant beaucoup plus jeune tandis que la morve lui coulait du nez. Le visage ravagé, elle contemplait Paul avec une expression d'amour et de désolation absolus, comme si, au cours des dix minutes qu'ils avaient passées ensemble, elle lui avait tout donné et que lui avait tout pris, oh, qu'il avait tout pris, sachant parfaitement ce que cela lui avait coûté. »



Une mère, Alejandro Palomas (Espagne)
Cherche midi, 320 pages
Résumé: Barcelone, 31 décembre. Amalia et son fils Fernando s'affairent en attendant leurs invités. En ce dîner de la Saint-Sylvestre, Amalia, 65 ans, va enfin réunir ceux qu'elle aime. Ses deux filles, Silvia et Emma ; Olga, la compagne d'Emma, et l'oncle Eduardo, tous seront là cette année. Un septième couvert est dressé, celui des absents. Chacun semble arriver avec beaucoup à dire, ou, au contraire, tout à cacher. Parviendront-ils à passer un dîner sans remous ? Entre excitation, tendresse et frictions, rien ne se passera comme prévu. Alejandro Palomas brosse avec humour le portrait d'une famille dont les travers font inévitablement écho à nos propres expériences, et celui d'une mère loufoque, optimiste, et infiniment attachante. Une mère profondément humaine, à qui il reste encore quelques leçons à transmettre à ses grands enfants : au cours de cette longue nuit, secrets, mensonges, non-dits et autres révélations familiales vont éclater. Prenez place à table. Vous allez être servi !
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/une-mere/…
Extrait : « "Il y a un petit trésor en chaque femme....." est une de ses phrases fétiches, qu’il se fait un plaisir de repartir comme on remet une carte de visite. "Simplement, elles ont besoin d’un bon explorateur, conclut-il, en haussant un sourcil séducteur et en ébauchant un demi-sourire canaille dont il sait tirer tout le jus. Sinon pourquoi croyez-vous qu’Indiana Jones les rend toutes folles ? Ce n’est pas pour ce qu’il est lui, non. C’est pour ce déguisement d’homme viril à qui il reste encore des découvertes à faire. Les femmes, il faut savoir leur faire sentir qu’elles ont ce que vous recherchez, même si ce n’est pas vrai". »



Vera, Karl Geary (Irlande)
Rivages, 256 pages
Résumé: Vera a la trentaine passée, elle vit dans les quartiers chics de Dublin, à Montpelier Parade. Sonny a 16 ans, il travaille dans une boucherie. Bien sûr, il rêve d'ailleurs. Lorsqu'il croise le regard de Vera, sa beauté lui donne immédiatement le vertige. Vera parle peu. Mais elle sait écouter Sonny comme personne ne l'a fait jusqu'à présent. Premier roman coup de poing d'un acteur irlandais devenu écrivain et scénariste, Vera est une magnifique histoire d'amour portée par une écriture exceptionnelle, un mélange inédit entre la justesse de Ken Loach et la grâce de James Salter. Aussi émouvant et dévastateur que Breaking The Waves.
Fiche éditeur : https://payot-rivages.fr/rivages/livre/…
Extrait : « « M'étonne pas, gros pédé, va », dit-elle et tu continuas de l'observer, à moins d'un mètre de toi, tes yeux dérivant le long de ses jambes vers le bas de sa mini-jupe et ce qui t'avait tant troublé quelques minutes plus tôt, son cul, son cou, ses mains et sa bouche ; d'elle, tu avais tout désiré. Mais plus tard, il ne te resterait même plus le souvenir de ce désir. »

Ludmilla
avatar 30/10/2019 @ 08:21:05
ROMANS TRADUITS 2/2

Aurait-on atteint la taille maximum d'un post d'un forum de CL ?

Zouleikha ouvre les yeux, Gouzel Iakhina (Russie)
Noir sur blanc, 468 pages
Résumé: Nous sommes au Tatarstan, au cœur de la Russie, dans les années 30. A quinze ans, Zouleikha a été mariée à un homme bien plus âgé qu'elle. Ils ont eu quatre filles mais toutes sont mortes en bas âge. Pour son mari et sa belle-mère presque centenaire, très autoritaire, Zouleikha n'est bonne qu'à travailler. Un nouveau malheur arrive : pendant la dékoulakisation menée par Staline, le mari se fait assassiner et sa famille est expropriée. Zouleikha est déportée en Sibérie, qu'elle atteindra après un voyage en train de plusieurs mois. En chemin, elle découvre qu'elle est enceinte. Avec ses compagnons d'exil, paysans et intellectuels, chrétiens, musulmans ou athées, elle participe à l'établissement d'une colonie sur la rivière Angara, loin de toute civilisation : c'est là qu'elle donnera naissance à son fils et trouvera l'amour. Mais son éducation et ses valeurs musulmanes l'empêcheront longtemps de reconnaître cet amour, et de commencer une nouvelle vie.
Fiche éditeur : http://leseditionsnoirsurblanc.fr/zouleikha-ouvre-…
Extrait :
« Parfois, elle avait l’impression qu’elle était déjà morte......Mais lorsque Zouleikha s’approchait des latrines improvisées dans un coin de la cellule, qui consistaient en un grand seau de fer-blanc sonore, et qu’elle sentait ses joues brûler de honte, elle comprenait soudain qu’elle était encore en vie. Les morts ne connaissent pas la honte. »

Ludmilla
avatar 30/10/2019 @ 08:22:20
Policiers/Romans Noirs/Thrillers

Au cœur de l’été, Viveca Sten
Albin Michel, 411 pages
Résumé: Week-end de la Saint-Jean sur l'île de Sandhamn. Les jeunes fêtards ont envahi les pontons, le port grouille de bateaux blancs. Musique à fond et alcool à flots. Dans la foule, une jeune fille avance en titubant avant de s'effondrer sous les yeux de la police.
Pendant ce temps, Nora Linde s'apprête à célébrer la Saint-Jean avec son nouveau compagnon Jonas et sa fille Wilma. Mais la fête tourne au cauchemar lorsque, dans la nuit, Wilma disparaît. Le lendemain matin, le cadavre d'un garçon de seize ans est retrouvé sur la plage.
L'inspecteur Thomas Andreasson, l'ami d'enfance de Nora, est dépêché sur les lieux. Les premiers éléments de l'enquête lui en révèlent toute la difficulté, chacun ayant sa propre version des faits. Qui est la victime et qui le meurtrier de cette nuit d'été ?
Fiche éditeur : https://albin-michel.fr/ouvrages/…
Extrait :
« Le mort, est-ce qu'il avait sur lui des " enveloppes hollandaises "?"
Thomas reconnut l'expression. La façon la plus courante de transporter quelques grammes de cocaïne était de prendre un bout de papier carré, format post-it, qu'on pliait en travers comme un bec. »



Bonobo Club, Anna Karolina
Piranha, 448 pages
Résumé: Amanda s'est engagée dans la police pour enquêter sur le suicide de sa sœur. Quelqu'un est forcément responsable et l'heure de la revanche a sonné.
Adnan vient tout juste de purger une peine de prison et doit absolument trouver de l'argent pour régler ses dettes lorsqu'il fait la connaissance d'une jeune femme très séduisante.
Chef de la brigade anti-criminalité, Magnus est un flic aux méthodes peu orthodoxes, prêt à tout pour nettoyer la ville.
Dans ce thriller urbain au rythme soutenu, les destins de ces trois personnages oscillant sans cesse entre le bien et le mal sont intrinsèquement et habilement entrelacés.
Fiche éditeur : http://www.piranha.fr/livre/bonobo_club
Extrait : https://fr.calameo.com/read/004025545f8fef4d382a0



Candyland, Jax Miller
Ombres noires, 572 pages
Résumé: Candyland n'est pas un conte ordinaire. C'est l'Amérique. Il était une fois Sadie Gingerich, ancienne amish, seule dans sa confiserie d'une ville minière de Pennsylvanie. Sa vie va brutalement changer lorsque son fils est assassiné par sa petite amie, Allison. Cruauté du destin, Sadie fait la rencontre de Danny, le père d'Allison, en proie à ses propres démons. Leurs lourds passés et le choc du meurtre s'entremêlent pendant l'enquête de police, révélant une vérité indicible. Entre les doux pâturages de la communauté amish, les montagnes isolées du Nord et les villes minières abandonnées de la Rust Belt, la vie et l'amour sont broyés, laminés par la drogue et la pauvreté de l'Amérique rurale. Un lieu où les rêves ne se réalisent pas, où les fins heureuses n'existent pas.
Fiche éditeur : https://editions.flammarion.com/Catalogue/…
Extrait :
« Lorsqu'un enfant perdait un parent, c'était un orphelin, songea Sadie. Un mari qui perdait sa femme était un veuf. Mais qu'était une mère qui avait perdu un enfant ? Elle supposait que la chose était trop impensable, trop sacrée pour qu'on y appose des mots. »



Du feu de l’enfer, Sire Cédric
Presse de la Cité, 555 pages
Résumé: Manon maquille les cadavres, Ariel maquille les voitures. Elle est thanatopractrice, il est délinquant. Ils sont frère et sœur. Un jour, l'une des combines d'Ariel tourne mal et Manon se retrouve complice malgré elle. Lorsque les assassinats les plus sordides s'accumulent autour d'eux, traçant un jeu de piste sanglant vers une secte satanique, le capitaine Raynal s'intéresse à leur cas. Commence alors une traque qui brouillera les limites entre alliés et prédateurs et mettra à l'épreuve les liens du sang. Sire Cédric revient en chef d'orchestre du suspense et des frissons, avec un nouveau concerto qui fait la part belle au souffle du vent dans la nuit noire et aux gémissements des corps torturés. Subtil et maîtrisé, ce conte d'horreur moderne allie à la justesse d'une réflexion sur les relations familiales les retournements de situation les plus ébouriffants.
Fiche éditeur : https://lisez.com/ebook/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50999
Extrait :
« Puis elle le vit, lui.
(...)
Le plus terrifiant était sn masque.
L'homme semblait avoir enfilé une tête de bouc. Cornes recourbées. Oreilles pointues. Poils épais. Une tête monstrueuse, démesurée par rapport à sa silhouette.
Elle ne comprenait pas où étaient les yeux de l'individu.
Pourtant il la contemplait, cela ne faisait aucun doute.
(...)
L'homme à la tête de bouc leva sa machette et la pointa vers elle.
Poussant un cri rauque, il chargea.. »



En son absence,, Armel Job
Robert Laffont, 324 pages
Résumé: Mars 2005. Il fait très beau ce matin-là dans le petit village de Montange, au coeur des Ardennes belges. Comme un air de printemps en avance. Bénédicte, quinze ans, revient même sur ses pas pour changer sa doudoune d'hiver contre une veste légère. Un jour plus froid, sans doute aurait-elle marché plus vite pour aller attraper le bus qui, chaque matin, la conduit au lycée dans la ville voisine. Là, non, elle s'attarde, prend le chemin des écoliers...
Bénédicte ne montera jamais dans le bus. Où est-elle passée ? Que lui est-il arrivé ?
Commencent quatre jours d'une insupportable angoisse.
En son absence, le paisible univers du village s'eff ondre. Les parents s'accablent de reproches, les soupçons volent de maison en maison, on ment, on dissimule. Depuis si longtemps, il ne se passait rien à Montange. Le malheur attise les passions les plus nobles, mais aussi les plus basses.
Fiche éditeur : https://laffont.ca/livre/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50702
Extrait :
« Devant le chagrin, tout le monde s'incline. Le chagrin exalte, il transforme en saints ceux qui souffrent. Mais le chagrin est pervers. Il fait de nous des égoïstes qui n'ont même pas honte de l'être, puisque c'est en son nom qu'on nous isole sur un piédestal, offert à la vénération. Et de là-haut, avec la palme du martyre à la main, on ne pense plus à baisser les yeux sur son compagnon d'infortune, qui pleure tout autant sans doute, mais dont les larmes tombent pudiquement à l'intérieur. »



Hôtel du Grand Cerf, Franz Bartelt
Seuil, 352 pages
Résumé: À Reugny, petit village au cœur des Ardennes, plane depuis cinquante ans le secret de la mort de Rosa Gulingen. La star mondiale de cinéma avait été découverte noyée dans la baignoire de sa chambre à l'Hôtel du Grand Cerf, qui accueillait l'équipe de son prochain film ; du bout des lèvres la police avait conclu à une mort accidentelle. Quand Nicolas Tèque, journaliste parisien désœuvré, décide de remonter le temps pour faire la lumière sur cette affaire, c'est bien logiquement à l'Hôtel du Grand Cerf qu'il pose ses valises. Mais à Reugny, la Faucheuse a repris du service, et dans le registre grandiose : le douanier du coin, haï de tous, est retrouvé somptueusement décapité. Puis tout s'enchaîne très vite : une jeune fille disparaît ; un autre homme est assassiné. N'en jetons plus : l'inspecteur Vertigo Kulbertus, qui s'est fait de l'obésité une spécialité, est dépêché sur place pour remettre de l'ordre dans ce chaos.
Fiche éditeur : http://seuil.com/ouvrage/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51678
Extrait :
«Quand le client boit raisonnablement, il rapporte raisonnablement. S'il boit beaucoup, il rapporte beaucoup. Et quand il est saoul, c'est là qu'il rapporte le mieux. Parce qu'il ne fait plus attention à ce qu'il dépense. L'homme saoul, vous le savez peut-être, n'a plus de dettes, plus de factures en retard, plus de femme infidèle, plus de patron tyrannique, plus d'obligations sociales, plus d'ennuis avec l'administration, plus d'impôts à supporter. Il est saoul. Je ne dis pas qu'il est heureux, mais en tout cas il n'est plus malheureux à cause de ce qui le rend malheureux d'habitude. Quand on a gagné ce que j'ai gagné grâce aux gens qui boivent, monsieur, on a du respect pour l'alcoolisme.»



Illusion tragique, Gilda Piersanti
Passage, 235 pages
Résumé: En ce torride mois d'été romain, le petit Mario, dix ans, ne monte pas sur la terrasse de son immeuble pour y prendre l'air, mais pour épier son voisin du dernier étage, monsieur Ruper, un homme sans histoire qui vit seul et mène une vie rangée. Personne ne lui connaît la moindre relation, personne ne l'a jamais vu rentrer chez lui accompagné, et pourtant... Tous les soirs, Mario l'observe dans sa baignoire en train de coiffer et de savonner une très jolie jeune femme.
Son ami Riccardo et lui ont décidé d'aller libérer la princesse, parce qu'il n'y a pas d'autre explication : monsieur Ruper l'a enfermée chez lui, elle est sa prisonnière ! Le plus difficile, toutefois, n'est pas de s'introduire dans l'appartement de monsieur Ruper, mais d'en sortir une fois qu'on y est entré...
Dans ce thriller de l'enfance menacée, Gilda Piersanti interroge les méandres infinis de la perversité. Devenir la proie d'un pervers est une malédiction, une vie entière ne suffit pas pour y échapper. Illusion tragique nous entraîne dans une intrigue aux retournements imprévisibles, comme un labyrinthe dont le tracé se recompose à chaque détour, jusqu'au dénouement... inimaginable. Car la réalité à laquelle nous nous croyons solidement ancrés se révèle parfois n'être que faux-semblant. Le réveil sera alors sanglant, forcément sanglant.
Fiche éditeur : http://lepassage-editions.fr/produit/…
Extrait :
«- Contrairement à toi, moi je ne me sens pas coupable. Et c'est cette absence de culpabilité qui me rend invulnérable. Je ne reviens jamais sur ce que j'ai fait, je n'ai pas d'autres émotions que celles que je me permets d'avoir. Et il en va de même pour les sentiments : j'en connais une assez courte liste que j'ai appris à maîtriser, et la culpabilité n'en fait pas partie.»



Killmousky, Sibylle Lewitscharoff
Piranha, 192 pages
Résumé: Et maintenant quoi ? Les femmes ? La cigarette ? L'alcool ? Toute la sainte journée ? L'ex-commissaire principal Richard Ellwanger se demande comment il va occuper son temps après son départ de la police de Munich. Jusqu'à ce qu'on lui propose une enquête dans la lointaine New York : une femme de la haute est morte et sa famille, qui suspecte le mari, veut engager Ellwanger comme détective privé. Mais pour lui, cela signifie quitter son quartier adoré et son non moins adoré compagnon à moustaches, Killmousky, pour frayer avec la très chic société new-yorkaise dont il ne maîtrise aucun code.
Fiche éditeur : http://www.piranha.fr/livre/killmousky
Extrait : https://fr.calameo.com/read/004025545229b29cfcae3



L’accusé du Ross-shire, Graeme Macrae Burnet
Sonatine, 330 pages
Résumé: Alors qu’il fait des recherches généalogiques sur ses ancêtres écossais, Graeme Macrae Burnet découvre des archives relatives à une étrange affaire. En 1869, Roderick Macrae, dix-sept ans, a été arrêté après un triple assassinat dans un village isolé des Highlands. Dans un document écrit, le jeune homme relate sa vie et ses meurtres, sans jamais donner le moindre détail sur ses mobiles. Hormis ce récit, aucune preuve tangible de sa culpabilité n’a été trouvée. Était-il tout simplement fou ? Graeme Macrae Burnet nous livre toutes les pièces du procès : témoignages, articles de journaux, rapports des médecins. Peu à peu, le doute s’installe. Le récit de ces crimes est-il bien l’œuvre de ce jeune garçon, a priori illettré ? S’agit-il d’un faux ? Si c’est le cas, que s’est-il réellement passé? La solution semble se trouver dans la vie de cette petite communauté repliée sur elle-même, où chacun doit rester à sa place, sous peine de connaître les pires ennuis. Finaliste du Booker Prize 2016, ce thriller hors norme nous propose un voyage entre réalité et fiction d’une rare intelligence. Alors que peu à peu les pièces du puzzle se mettent en place dans un suspense omniprésent, l’auteur, servi par une écriture remarquable, fait revivre toute une époque, ses mœurs, sa psychiatrie, son appareil judiciaire, son système de classe, et pose des questions qui restent d’une actualité brûlante. Quelle autre solution que la violence dans un monde qui ne vous laisse aucun avenir ? Qui pour défendre les intérêts de ceux qui ne représentent rien ? Comment échapper à ses origines ? Rares sont les romans qui conjuguent de la sorte sens de l’intrigue, plaisir et réflexion. Un coup de maître.
Fiche éditeur : https://gruznamur.com/2017/11/… Extrait :
« Les habitants de ce village possèdent dans l’ensemble un physique de souche inférieure, étant de petite taille et d’apparence généralement repoussante, ceci vraisemblablement dû à la fréquence des unions consanguines, comme en atteste la forte prédominance de certains patronymes dans la région. Les conditions de vie de l’accusé et de sa famille m’ont semblé tout à fait impropres à l’habitation humaine, leur taudis- que j’hésiterais à qualifier de maison- étant dépourvu d’aération et d’installations sanitaires, et partagé avec le bétail. »



L’assassin des ruines, Cay Rademacher
Masque, 331 pages
Résumé: Hambourg, 1947. Une ville en ruines, occupée par les Britanniques et confrontée à l'hiver le plus froid du siècle. Les réfugiés et les sans-logis se retrouvent suite aux bombardements à aménager des trous de cave, à vivre dans la promiscuité des bunkers et des baraques. Les aliments sont rationnés, le marché noir est florissant. Lorsque le cadavre d'une jeune fille nue est retrouvé parmi les décombres sans aucun indice sur son identité, l'inspecteur Frank Stave ouvre une enquête. Dans cette période d'occupation, la population hambourgeoise ne doit en aucun cas apprendre qu'un tueur menace la paix. Les enjeux sont élevés et l'administration britannique insiste pour que l'inspecteur allemand soit accompagné par Lothar Maschke de la Brigade des mœurs et par le lieutenant McDonald pour élucider l'affaire. Mais d'autres morts sans identité sont vite découverts et Stave, hanté par les souvenirs de sa femme décédée pendant la guerre et de son fils porté disparu, doit surmonter ses propres souffrances pour traquer l'assassin qui rôde sur les sentiers des ruines...
Fiche éditeur : https://editions-jclattes.fr/lassassin-des-ruines-…
Extrait :
« Plus vite ils parlent, plus vite nous les renvoyons chez eux. Nous ne sommes pas des barbares. Nous n’avons pas besoin d’utiliser les méthodes de la Gestapo. Nous attendons. La plupart du temps, nos candidats collaborent dès le premier jour et nous confessent tout ce qu’ils savent. Ils sont fiers de leurs inventions, comme des gamins pleins d’ambition. Même quand il s’agit des armes les plus meurtrières. Surtout là, d’ailleurs.. »



L’île au rébus, Peter May
Rouergue, 304 pages
Résumé: Voilà vingt ans qu'Adam Killian a été assassiné sur l'île de Groix. Et depuis vingt ans rien n'a été déplacé dans son bureau, là où le défunt a laissé des indices qui permettraient à son fils de confondre son meurtrier, sans imaginer que celui-ci trouverait la mort quelques jours après lui. Tenu par sa promesse d'élucider cette affaire, Enzo Macleod, le spécialiste des scènes de crime, débarque sur la petite île bretonne. Dans le bureau d'Adam Killian l'attendent un étrange rébus et les plus insondables secrets de la vie d'un homme.
Fiche éditeur : https://lerouergue.com/catalogue/lile-au-rebus-0
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51047
Extrait :
« Le manque ne disparaît jamais. C'est drôle n'est-ce-pas, comme on parvient à remplir sa vie avec d'autres choses ? Le travail devient une passion. Les hobbies deviennent des drogues. Pourtant, à la fin de la journée, on se retrouve seul avec soi-même. »



L’impossible définition du mal, Maud Tabachnik
De Borée Eds, 336 pages
Résumé: Viktor Braunstein, commissaire principal à la Direction des recherches criminelles, est dégradé pour avoir voulu faire le ménage dans la bureaucratie moscovite. Sanction immédiate : il est envoyé en tant qu'adjoint au commissariat numéro 1 de Rostov-sur-le-Don. Braunstein commence juste à prendre ses marques dans ce nouvel environnement et découvrir les mœurs de la province, quand l'actualité criminelle le rattrape...
Une jeune femme, Hélène Koskas, est retrouvée morte au milieu des bois. Si son identité et son histoire ne font guère de mystères - elle devait venir gonfler le nombre des femmes slaves sur les trottoirs des capitales européennes -, c'est son corps, mutilé, qui interpelle. Suivant le mode opératoire de l'assassinat, tout laisse à penser que ce crime porte la signature du tueur cannibale, un dangereux spree killer en cavale depuis plus de dix ans. Si le meurtrier le plus recherché de Russie est dans la région, il n'y a aucune raison pour qu'il ne récidive pas dans les jours prochains. L'enquête commence...
Un récit sombre au plus profond de la Russie d'aujourd'hui : une nation qui se cherche entre la postérité des tsars, un mythe soviétique décadent et le pouvoir actuel conservateur et autoritaire.
Fiche éditeur : https://deboree.com/annonce_l-impossible-definitio…
Extrait :
« Trois marches, et j'y suis. Et au moment où l'un des gardes me pousse dans la cage entourée de barreaux, tout se fige.
Le juge et ses assesseurs qui sur leur estrade m'observent avec avidité ont tourné la tête avec ensemble. L'assemblée, muette de haine et de curiosité, me fixe, les yeux exorbités. Et tout ce que ce petit monde judiciaire comporte de parasites nourris par l'Etat se tait et me dévisage.
Je reste debout à les toiser jusqu'à ce qu'un des gardes me pousse brutalement sur la chaise qui m'est dévolue. »



La fête des fous, James Lee Burke
Rivages, 560 pages
Résumé: Suite de Dieux de la pluie dans laquelle on retrouve le shérif Hackberry Holland et le terrifiant prédicateur psychopathe Jack Collins. A la frontière entre le Texas et le Mexique, un alcoolique nommé Danny Boy Lorca raconte une incroyable histoire : il dit avoir vu un coyote poursuivre deux hommes dans le désert et tirer sur l'un d'eux. Elucubrations d'un ivrogne ? On retrouve bel et bien le cadavre d'Hector Lopez, informateur des services de lutte anti-drogue du FBI. Une question se pose, qu'est devenu l'autre fugitif ? Outre Jack Collins, Hackberry va croiser la route de Krill, ex-soldat devenu mercenaire, de Negrito, homme de main illettré et dérangé, ainsi que du révérend Cody Daniels, qui manie aussi bien le fusil que la bible. Mais il y a aussi la mystérieuse « Magdalena », alias Anton Ling, qui veille sur les immigrés clandestins...
Fiche éditeur : https://payot-rivages.fr/rivages/livre/… - copier le lien
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56584
Extrait :
« Hackberry Holland en était venu à penser que l’âge est un pays étranger qu’il ne faut pas tenter d’expliquer à des gens plus jeunes, essentiellement parce qu’ils se sont déjà formé une opinion à ce sujet, et que toute leçon apprise par l’existence n’intéresse personne. Si l’âge avait ses bons côtés, il ignorait lesquels. »



Le diable en personne, Peter Farris
Gallmeister, 265 pages
Résumé: En pleine forêt de Géorgie du Sud, au milieu de nulle part, Maya échappe in extremis à une sauvage tentative d'assassinat. Dix-huit ans à peine, victime d'un vaste trafic de prostituées géré par le redoutable Mexico, elle avait eu le malheur de devenir la favorite du Maire et de découvrir ainsi les sombres projets des hauts responsables de la ville. Son destin semblait scellé mais c'était sans compter sur Leonard Moye, un type solitaire et quelque peu excentrique, qui ne tolère personne sur ses terres et prend la jeune femme sous sa protection. Une troublante amitié naît alors entre ces deux êtres rongés par la colère. Ce deuxième roman de Peter Farris offre un portrait cinglant d'une Amérique incontrôlable où l'humanité a bien du mal à percer sous le halo d'une sauvagerie incontrôlable.
Fiche éditeur : https://gallmeister.fr/livres/fiche/…
Extrait :
« Prance était un vieil inspecteur libidineux avec le cœur fragile et un problème d’alcool. Il fumait deux paquets par jour et avait la déontologie d’un urinoir dans des toilettes de femmes. L’essentiel de son revenu partait en pension alimentaire, le reste en billets de loterie. Il était connu par la plupart de ses pairs comme un parfait connard.
À part ça, c’était un bonheur de travailler avec lui. »



Le vent l’emportera, Gunnar Staalesen
Gaïa, 272 pages
Résumé: Au large de Bergen, à quelques encablures des fjords, une ou deux îles sont battues par les vents. Un pont les relie au continent, le tourisme pourrait s'y développer, si le site somptueux n'était pas promis à être défiguré par de hautes silhouettes bruyantes et menaçantes : peut-on rêver endroit plus idéal que ces îles sous le vent du Nord pour un parc d'éoliennes ? Lorsque même les écologistes s'affrontent sur le sujet, les familles propriétaires se déchirent. Et Varg Veum pointe son nez.
Fiche éditeur : http://gaia-editions.com/content/…
Extrait :
« C'était l'un des mystères de l'existence : un nombre incroyable de gens, qui œuvraient sans relâche pour la même noble cause - améliorer l'environnement sur cette terre - terminaient chacun dans son camp et sous sa propre bannière, entouré de limites presque infranchissables et souvent derrière des leaders hauts en couleur. »



Mato Grosso, Ian Manook
Albin Michel, 320 pages
Résumé: Mato Grosso. Une odeur sauvage de terre trop riche et d'humus brun. La beauté vénéneuse de la jungle dans laquelle on s'enfonce jusqu'à s'y noyer. La violence du ciel et la moiteur des nuits. L'amour qui rend fou et la mort... incontournable.
Est-ce pour faire la paix avec lui-même que Haret, écrivain bourlingueur, est revenu après un exil de trente ans ? Est-ce parce qu'il a le sentiment que c'est la dernière fois ?
Dans un Brésil luxuriant jusqu'à l'étouffement, peuplé d'aventuriers, de trafiquants et de flics corrompus, le nouveau roman de l'auteur de Yeruldegger nous ensorcelle et nous prend à la gorge.
Fiche éditeur : https://albin-michel.fr/ouvrages/…
Extrait :
« Lui se dit plutôt décontenancé par la condition humaine. Son métier [d'usurier] le porte à se frotter à une humanité que je ne peux, selon lui, même pas imaginer. Des pauvres si pauvres et si lâches qu'ils sont prêts à vendre leur unique enfant pour survivre. Et des riches avares et veules au point de donner leur progéniture pour garder un peu de leur matelas de cruzeiros. Il me liste ce qu'il s'est vu offrir en échange d'un report d'échéance : des petits garçons, des gamines à peine pubères, des femmes résignées, des bébés innocents. Ou bien encore des chiens et des vieillards. Des chevaux, des pirogues, des armes. Un peu d'alcool, de l'héroïne, de l'amour. Beaucoup d'amour, sale, puant et furtif, subit. »



Mon amie Adèle, Sarah Pinborough
Préludes, 441 pages
Résumé: LOUISE : Mère célibataire, elle est coincée dans un quotidien minuté. Un soir pourtant elle embrasse un homme dans un bar sans savoir qu’il est son nouveau patron.
DAVID : Psychiatre renommé et dévoué à sa femme, il regrette ce baiser mais ne peut s’empêcher de tomber amoureux de son assistante
ADÈLE : L’épouse de David semble n’avoir aucun défaut. Si ce n’est de vouloir à tout prix devenir l’amie de Louise. Fascinée par ce couple modèle, Louise se retrouve malgré elle piégée au cœur de leur mariage. Et peu à peu, elle commence à entrevoir des failles.
David est-il l’homme qu’il prétend être ?
Adèle, aussi vulnérable qu’elle y paraît ?
Et par quel secret inavouable sont-ils liés l’un à l’autre ?
Fiche éditeur : https://preludes-editions.com/mon-amie-adele-97822…
Extrait :
« Le problème avec les couples, c'est que, même s'ils ne sont pas aussi imbus d'eux-mêmes que ne le pensent les célibataires, ils finissent toujours par ne fréquenter que d'autres couples. Personne ne veut d'une roue de secours dans son salon, d'une âme en peine et solitaire qui brise cette belle harmonie des nombres pairs. [...] Et plus on vieillit, plus tout le monde est marié. »



Noir Sanctuaire, Douglas Preston et Lincoln Child
De l’Archipel Eds 440 pages
Résumé: Après une mauvaise rencontre dans les marais d’Exmouth, Massachusetts, l’agent spécial du FBI Aloysius Pendergast est porté disparu…
Bouleversée par la perte de son protecteur, Constance Greene se retire dans les souterrains du manoir de Pendergast, au 891 Riverside Drive, à New York, où une bien mauvaise surprise l’attend…
Diogène, le frère cadet d’Aloysius, que tout le monde croyait mort, fait sa réapparition et réussit à convaincre la jeune femme de le suivre sur une île mystérieuse.
Sur place, il lui fait visiter son sanctuaire, un petit temple à colonnades aux hautes fenêtres munies de vitres anthracite, où il collectionne les souvenirs de tous ses crimes et forfaits.
Croyant à un enlèvement, Proctor, l’indéfectible majordome de Pendergast, s’est lancé à leur poursuite, mais il semble toujours avoir un coup de retard sur Diogène.
Quels sont les noirs desseins de ce dernier ? Pourra-t-il enfin se venger de son aîné à qui il voue une haine farouche ? À moins que Constance ait elle aussi échafaudé un plan machiavélique…
Fiche éditeur : https://editionsarchipel.com/livre/…
Extrait :
«Elle (ndr : Constance) évoquait à bien des égards un animal sauvage. Un félin, ou peut-être un mustang. L'apprivoiser nécessiterait beaucoup de patience, de douceur et de bienveillance. A l'image du tigre entre les mains d'un dompteur, la moindre brusquerie pouvait se révéler fatale...»



Piégée, Lilja Sigurdardottir
Métailié, 334 pages
Résumé: Sonja a été contrainte de devenir passeuse de cocaïne pour retrouver la garde de son petit garçon. Elle doit jouer au chat et à la souris avec des narcotrafiquants féroces, un ex-mari pervers, un avocat ambigu, une compagne envahissante. Elle doit se montrer de plus en plus inventive, de plus en plus audacieuse. Elle doit sortir du piège dans lequel elle s'est laissé enfermer. Seule certitude, Tómas son petit garçon, lui, ne vit que pour ses week-ends auprès de sa si jolie maman. Il y a aussi, à l'aéroport de Keflavík, Bragi, le vieux douanier, très intrigué par cette jeune femme élégante et décidée qui traverse régulièrement les salles d'embarquement. Entre malversations et trafic de drogue, Piégée est un thriller original et brillant, mêlant une intrigue pleine de suspense, des personnages attachants et une description fantastique de la capitale de l'Islande pendant l'hiver 2010-2011, couverte de cendres et sous le choc du krach financier.
Fiche éditeur : https://editions-metailie.com/livre/piegee/
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54769
Extrait :
« Le rythme cardiaque de Sonja s’accéléra de nouveau dès qu’elle quitta l’appareil. À chaque atterrissage à Keflavík, elle avait la sensation que son cœur cherchait à s’échapper de sa poitrine. Elle s’était souvent demandé où la police l’attendrait si elle avait été mise au courant. À la sortie de l’avion ? En réalité, il y avait de fortes chances pour qu’elle ne soit arrêtée qu’en traversant la zone des douanes. C’était là que l’on pénétrait vraiment en Islande. »



Pills Nation, Adrien Pauchet
Aux forges Vulcain, 333 pages
Résumé: Paris, de nos jours, la canicule. Le taux de mortalité grimpe, à mesure que monte l’angoisse : les plus âgés ne sont pas seuls à mourir. Une drogue étrange et hors de prix, l’Orphée, fait croire à ceux qui la consomment qu’ils peuvent revoir leurs morts. L’ensemble de la société s’effondre. Mais un dernier rempart improbable se dresse : Caroline, capitaine de police, elle-même consommatrice de la drogue miracle. Qu’est-ce qu’Orphée ? Qui la fabrique ? Pourquoi ? Dealers et flics, jeunes et vieux, riches et paumés vont tous être embarqués dans une enquête en forme de descente aux enfers dont le rythme effréné est rendu délicieusement douloureux par la moiteur étouffante de la capitale au soleil de plomb. Portrait d’une société à la dérive, grand tableau d’un Paris vénéneux, ce premier roman policier nourri de séries télévisées, lorgne à la fois vers la violence incandescente de The Shield et la justesse descriptive de The Wire.
Fiche éditeur : http://auxforgesdevulcain.fr/collections/fiction/…
Extrait : Tu crois qu'ici, les gens ne sont pas assez bouffés comme ça ? 8.6, whisky-coke, teuch, crak, héro, tu crois que ça ne suffit pas ?



Seules les bêtes, Colin Niel
Rouergue, 211 pages
Résumé: Une femme a disparu. Sa voiture est retrouvée au départ d'un sentier de randonnée qui fait l'ascension vers le plateau où survivent quelques fermes habitées par des hommes seuls. Alors que les gendarmes n'ont aucune piste et que l'hiver impose sa loi, plusieurs personnes se savent pourtant liées à cette disparition. Tour à tour, femmes et hommes prennent la parole et chacun a son secret, presque aussi précieux que sa vie. Un grand roman noir autour de la solitude qui confine à la folie.
Fiche éditeur : https://lerouergue.com/catalogue/seules-les-betes
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/49802
Extrait :
«J'ai frappé. Pas de réponse. J'ai frappé encore. Et enfin j'ai entendu des pas glisser sur le sol derrière la porte en bois, puis le bruit d'un loquet qui sortait de son axe. Le battant s'est ouvert en grinçant .Et dans l'entrebâillement, j'ai eu ma première vision de cet homme abîmé qui un jour allait devenir mon amant, avec son jean sans forme, sa chemise grise et tachée, ses cheveux dans tous les sens. Mais ce que j'ai vu avant tout, c'est le fusil de chasse qu'il tenait à deux mains, en travers, comme pour m'empêcher de passer. Tu parles d'un accueil, ai-je pensé.»

Une voix dans l’ombre, Andrea Camilleri
Fleuve Eds, 256 pages
Résumé: Rude journée pour le commissaire Montalbano : d’abord agressé dans sa cuisine par un poulpe haineux, il l’est ensuite dans sa voiture, à coups de clé à molette, par un jeune chauffard. Étrange coïncidence, la compagne de son agresseur est retrouvée assassinée peu après.
Pendant ce temps, un directeur de supermarché est victime d’un cambriolage, mais ce dernier paraît surtout terrorisé par la possible réaction de ses propriétaires, en l’occurrence la mafia. Derrière ces deux affaires que rien ne réunit, de puissants hommes politiques semblent vouloir la peau du Maigret sicilien. Malgré l’aide de toute la tribu du commissariat de Vigàta, et celle d’une mystérieuse voix dans la nuit, Montalbano parviendra-t-il à venir à bout des pièges qu’on lui tend et à faire surgir la vérité ?
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/…
Extrait :
« Ce qu'il avait en tête de faire n'était certes pas digne d'un homme honnête. Mais comment ôter la merde au milieu de la rue quand on n'a ni pelle ni sac ? On est bien obligé de se servir des mains et de se salir. »

Ludmilla
avatar 30/10/2019 @ 08:22:57
Science-fiction / Fantasy

Mes vrais enfants, Jo Walton
Denoël, 352 pages
Résumé: Née en 1926, Patricia Cowan finit ses jours dans une maison de retraite. Très âgée, très confuse, elle se souvient de ses deux vies. Dans l'une de ces existences, elle a épousé Mark, avec qui elle avait partagé une liaison épistolaire et platonique, un homme qui n'a pas tardé à montrer son véritable visage. Dans son autre vie, elle a enchaîné les succès professionnels, a rencontré Béatrice et a vécu heureuse avec cette dernière pendant plusieurs décennies. Dans chacune de ces vies, elle a eu des enfants. Elle les aime tous. Mais lesquels sont ses vrais enfants : ceux de l'âge nucléaire ou ceux de l'âge du progrès ? Car Patricia ne se souvient pas seulement de ses vies distinctes, elle se souvient de deux mondes où l'Histoire a bifurqué en même temps que son histoire personnelle.
Fiche éditeur : http://denoel.fr/Catalogue/DENOEL/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54338
Extrait :
«Elle s'arrêta sur le pont qui franchissait le canal et observa les canards sauvages. Des canetons bruns tout duveteux les suivaient à la queue leu leu. Les enfants... Un monde sans ses enfants n'était pas concevable. Leur existence justifiait tout le reste.»



Luna, Ian Mc Donald
Denoël, 464 pages
Résumé: 2110.
Sur une Lune où tout se vend, où tout s’achète, jusqu’aux sels minéraux contenus dans votre urine, et où la mort peut survenir à peu près à n’importe quel moment, Adrianna Corta est la dirigeante du plus récent des cinq «Dragons», ces familles à couteaux tirés qui règnent sur les colonies lunaires. Elle doit l’ascension météoritique de son organisation au commerce de l’Hélium-3. Mais Corta-Hélio possède de nombreux ennemis, et si Adrianna, au crépuscule de sa vie, veut léguer quelque chose à ses cinq enfants, il lui faudra se battre, et en retour ils devront se battre pour elle…
Car sur la Lune, ce nouveau Far West en pleine ruée vers l’or, tous les coups sont permis.
Fiche éditeur : http://denoel.fr/Catalogue/DENOEL/…
Extrait :
«On a toujours cru que l’apocalypse des robots prendrait la forme de flottes de drones tueurs, de mechas de guerre gros comme des pâtés de maison et de terminators aux yeux rouges. Pas d’une rangée de caisses enregistreuses automatiques à l’Extra ou à la station Alco du coin, pas de la banque en ligne, des taxis automatiques, du système automatique de triage médical à l’hôpital. Un par un, les robots sont venus nous remplacer.
Et nous voilà maintenant dans la société la plus dépendante aux machines jamais crée par l’humanité. Je suis devenue riche, j’ai bâti une dynastie basée sur ces même robots qui ont réduit la Terre à la mendicité.»



Les buveurs de lumière, Jenny Fagan
Metailié, 304 pages
Résumé: Le monde entre dans l’âge de glace, il neige à Jérusalem et les icebergs dérivent le long des côtes. Pour les jours sombres qui s’annoncent, il faut faire provision de lumière, neige au soleil, stalactites éclatantes, aurores boréales.
Dylan, géant barbu et tatoué, débarque au beau milieu de la nuit dans la petite communauté de Clachan Fells, au nord de l’Ecosse. Il a vécu toute sa vie dans un cinéma d’art et essai à Soho, il recommence tout à zéro. Dans ce petit parc de caravanes, il rencontre Constance, une bricoleuse de génie au manteau de loup dont il tombe amoureux, et sa fille Stella, ex-petit garçon, en pleine tempête hormonale, qui devient son amie. Autour d’eux gravitent quelques marginaux, un taxidermiste réac, un couple de satanistes, une star du porno.
Les températures plongent, les journaux télévisés annoncent des catastrophes terribles, mais dans les caravanes au pied des montagnes, on résiste : on construit des poêles, on boit du gin artisanal, on démêle une histoire de famille, on tente de s’aimer dans une lumière de miracle.
Dans ce roman éblouissant au lyrisme radical, peuplé de personnages étranges et beaux, Jenni Fagan distille une tendresse absolue qui donne envie de hâter la fin du monde.
Fiche éditeur : https://editions-metailie.com/livre/…
Extrait :
«Dylan se retrouve dans l’obscurité. Le vent lui écorche la peau, ses doigts sont engourdis. Il devrait aller fermer la caravane de sa voisine. Simplement aller là-bas et pousser doucement la porte pour qu’elle ne gèle pas pendant ses crises de somnambulisme. C’est exactement ce qu’il s’apprête à faire quand elle ressort sur sa terrasse, un chiffon à la main – elle lève un bras pâle et se met à cirer la lune.»



Moi, Peter Pan, Michael Roch
Mü, 136 pages
Résumé: "Tu pleures ? Les montagnes sont bleues derrière ses yeux. Une couleur de pluie passée qui regarde, une fois au sol, le souvenir amer de son nuage. Peter, répète-t-elle, tu pleures ?" Offrant une nouvelle vision du personnage, complémentaire et à la fois détachée de celle imaginée par James M. Barry, Michael Roch revisite le mythe du garçon qui ne veut pas grandir. Moi, Peter Pan est un roman contemplatif, onirique et d'une poésie saisissante à lire en empruntant le chemin vers la deuxième étoile à droite avant de filer tout droit jusqu'au matin...
Fiche éditeur : https://mu-editions.fr/produit/moi-peter-pan/
Extrait :
« - Moi, tu vois, c'est Pan. Avant, c'était Peter. Et parfois, je me dis que je n'ai pas d'autres moyens de franchir la vie qu'en la traversant en m'élançant comme au départ d'un cent mètres. Tu as un problème, dépasse-le. Si tu n'as pas de nom, trouves-en un. Fais le briller comme si l'Univers entier était en toi. Cajole-le jusqu'à ce qu'il te représente, toi, et qu'il soit celui que tu veux devenir, celui que tu veux être au jour le jour. »



Boudicca, Jean-Laurent Del Socorro
ActuSF, 280 pages
Résumé: Angleterre, an I. Après la Gaule, l'Empire romain entend se rendre maître de l'île de Bretagne. Pourtant la révolte gronde parmi les Celtes, avec à leur tête Boudicca, la chef du clan Icène. Qui est cette reine qui va raser Londres et faire trembler l'empire des aigles jusqu'à Rome ?
À la fois amante, mère et guerrière mais avant tout femme libre au destin tragique, Boudicca est la biographie historique et onirique de celle qui incarne aujourd'hui encore la révolte.
Après Royaume de vent et de colères, premier roman très remarqué qui a reçu le prix Elbakin.net 2015, Jean-Laurent Del Socorro fait son retour avec une héroïne symbole d'insoumission...
« Il n'y a pas de honte à renoncer car seuls les dieux ne connaissent pas la peur. Je ne vous jugerai pas. Je vous pose simplement la question : serez-vous, aujourd'hui, à mes côtés ? »
Fiche éditeur : https://editions-actusf.fr/a/del-socorro/…
Extrait :
« - Pourquoi n'apprends-tu les mots qu'à moi et pas aux autres membres du clan ?
- Je leur ai appris à compter, à nommer les ruisseaux, à reconnaître l'âge d'un arbre et la peur des dieux. C'est bien assez pour eux. La future reine des Icènes doit en savoir davantage.
- A quoi me sert tout cela ? Moi, je veux juste apprendre à manier une lance.
- Si tu connais l-histoire du monde et le nom des choses, alors tu sauras toujours trouver les réponses à tes questions.
- Un bon coup de bouclier résout bien des difficultés.
- Pour chaque problème que tu abats avec ton arme, deux nouveaux jaillissent. Crois-moi, Boudicca, c'est avec les mots qu'il faut vaincre son ennemi. »



La bibliothèque de Mount Char, Scott Hawkins
Denöel, 480 pages
Résumé: Carolyn était une jeune Américaine comme les autres. Mais ça, c'était avant. Avant la mort de ses parents. Avant qu'un mystérieux personnage, Père, ne la prenne sous son aile avec d'autres orphelins. Depuis, Carolyn n'a pas eu tant d'occasions de sortir. Elle et sa fratrie d'adoption ont été élevées suivant les coutumes anciennes de Père. Ils ont étudié les livres de sa Bibliothèque et appris quelques-uns des secrets de sa puissance. Parfois, ils se sont demandé si leur tuteur intransigeant ne pourrait pas être Dieu lui-même. Mais Père a disparu - peut-être même est-il mort - et il n'y a maintenant plus personne pour protéger la Bibliothèque des féroces combattants qui cherchent à s'en emparer. Carolyn se prépare pour la bataille qui s'annonce. Le destin de l'univers est en jeu, mais Carolyn a tout prévu. Carolyn a un plan. Le seul problème, c'est qu'en s'acharnant à créer un nouveau dieu elle a oublié de préserver ce qui fait d'elle un être humain. Avec une galerie de personnages mémorables et une intrigue qui vous réserve plus d'une surprise, La Bibliothèque de Mount Char est à la fois terrifiant et hilarant, étrange et humain, visionnaire et captivant. Un roman qui marque l'entrée en scène d'une voix nouvelle dans le monde de la fantasy.
Fiche éditeur : http://denoel.fr/Catalogue/DENOEL/…#
Extrait :
« Inondée de sang et les pieds nus, Carolyn marchait seule sur le ruban d’asphalte à deux voies que les Américains appelaient la Highway 78. La plupart des bibliothécaires, dont elle-même, avaient fini par la baptiser la piste des Tacos, ainsi nommée en l’honneur d’un restau mexicain où il leur arrivait de filer en douce. Le guacamole y est vraiment bon, se rappela-t-elle. Son estomac émit un gargouillis. Des feuilles de chêne, rouge orangé et délicieusement croustillantes, craquaient sous ses pieds. Son souffle dessinait un plumet blanc dans l’air d’avant l’aube. Le poignard d’obsidienne avec lequel elle avait tué le détective Miner était niché au creux de ses reins, secret et affûté.
Elle souriait. »



Espace lointain, Jaroslav Melnik
Agullo, 312 pages
Résumé: À Mégapolis, ville-monde peuplée d'aveugles, seul " l'espace mitoyen " existe. Les habitants se déplacent grâce aux capteurs électro-acoustiques qui jalonnent l'espace, et dont ils sont dépendants. Un jour, Gabr recouvre la vue. Il découvre avec répulsion l'aspect sordide de " l'espace mitoyen " : un enchevêtrement de métal où déambulent des êtres en haillons. Terrifié par ce qu'il prend pour des hallucinations, il se rend au ministère du Contrôle où on lui diagnostique une psychose des " espaces lointains " avant de lui promettre de le guérir. Mais Gabr est saisi par le doute : et si ce qu'il percevait n'étaient pas des hallucinations, mais bien la réalité ? Sa rencontre avec Oksas, le chef d'un groupe révolutionnaire qui veut détruire Mégapolis, va confirmer les intuitions de Gabr et bouleverser sa vie.
Tiraillé entre la violence des terroristes et celle des dirigeants – un petit groupe de voyants privilégiés –, refusant de causer la mort de milliers d'innocents, mais incapable d'accepter le mensonge du monde, Gabr devra trouver sa propre voie pour accéder aux " espaces lointains " où règnent encore la liberté, la beauté et l'infini.
Fiche éditeur : http://agullo-editions.com/agullo-fiction/#heros
Extrait :
« J’aime ces nouvelles sensations, je me sens différent. C’est comme si je m’étais réveillé. Je n’ai pas envie de sombrer à nouveau dans le sommeil. Cependant, je ne sais pas comment vivre avec mon nouvel état. J’ai chaque jour plus envie de me servir de mes yeux : c’est tellement plus pratique, plus simple, incomparable avec l’espace proche ! Mais alors, qui suis-je au sein de cette mégapole ? Au sein de l’Union gouvernementale ? Quelle est ma place ? Je ne la trouve pas.»



HEX, Thomas Olde Heuvelt
Bragelonne, 382 pages
Résumé: Bienvenue à Black Spring, charmante petite ville de la Hudson Valley. Du moins en apparence : Black Spring est hantée par une sorcière, dont les yeux et la bouche sont cousus. Aveugle et réduite au silence, elle rôde dans les rues et entre chez les gens comme bon lui semble, restant parfois au chevet des enfants des nuits entières. Les habitants s’y sont tellement habitués qu’il leur arrive d’oublier sa présence. Ou la menace qu’elle représente. En effet, si la vérité échappe de ses murs, la ville tout entière disparaîtra.
Pour empêcher la malédiction de se propager, les anciens de Black Spring ont utilisé des techniques de pointe pour isoler les lieux. Frustrés par ce confinement permanent, les adolescents locaux décident de braver les règles strictes qu’on leur impose. Ils vont alors plonger leur ville dans un épouvantable cauchemar…
Fiche éditeur : https://bragelonne.fr/catalogue/9791028103569-hex/
Extrait :
« Fais demi-tour ! Fais demi-tour ! Il n'est pas trop tard ! Qu'est-ce que tu espères ? Et les forces que tu risques de réveiller, tu y as pensé ? C'est de la folie !
Non, pas de la folie, songea-t-il. De l'amour. Katherine lui avait montré ce qu'était réellement le chagrin insoutenable. Seuls ceux qui ont autant souffert peuvent prendre des décisions par amour. »



La Faucheuse – Tome 1, Neal Shusterman
Robert Laffont, 504 pages
Résumé: Les commandements du Faucheur :
Tu tueras.
Tu tueras sans aucun parti pris, sans sectarisme et sans préméditation.
Tu accorderas une année d'immunité à la famille de ceux qui ont accepté ta venue.
Tu tueras la famille de ceux qui t'ont résisté.
" MidAmérique, milieu du 3e millénaire. Dans un monde où la maladie a été éradiquée, on ne peut plus guère mourir qu'en étant tué aléatoirement (" glané ") par un faucheur professionnel. Citra et Rowan sont deux adolescents qui ont été sélectionnés pour devenir apprentis-Faucheurs ; et, bien qu'ils aient cette vocation en horreur, ils vont devoir apprendre l'art de tuer et comprendre en quoi cette mission est bel et bien une nécessité.
Mais seul l'un des deux adolescents sera choisi comme apprenti à part entière, et lorsqu'il devient clair que la première tâche du vainqueur sera de glaner la vie du perdant, Citra et Rowan se retrouvent dressés l'un contre l'autre bien malgré eux... "
Fiche éditeur : https://laffont.ca/livre/…
Extrait :
« Mon vœu le plus cher pour l'humanité n'est ni la paix, ni le confort, ni la joie. Non. Ce que je nous souhaite, c'est de mourir un peu en nous-mêmes chaque fois que nous assistons à la mort d’un autre. Car seule la douleur causée par l’empathie pourra nous permettre de rester humains. Aucune version de Dieu ne pourra nous venir en aide si jamais nous perdons cette aptitude.
Extrait du journal de bord
de l'Honorable Maître Faraday. »



L’alchimie de la pierre, Ekaterina Sedia
Le Belial, 260 pages
Résumé: Dans la cité d'Ayona régie par les Mécaniciens et les Alchimistes, la révolte gronde. Les automates remplacent peu à peu les travailleurs dans les mines et les usines. Mattie, une femme androïde dotée d'intelligence, a été émancipée par son créateur mécanicien pour rejoindre les Alchimistes et étudier leur art. Prise au cœur de l'insurrection, Mattie perce les mystères de l'alchimie de la pierre.
Fiche éditeur : https://belial.fr/ekaterina-sedia/…
Extrait :
« Du coup, je m’interroge: faut-il un désastre pour nous rassembler? Sommes-nous si égoïstes, si recroquevillés sur nos petites vies personnelles? Cette société a-t-elle encore une raison d’exister ? »



Une histoire des abeilles, Maja Lunde
Presse de la Cité, 397 pages
Résumé: Un triptyque écologiste qui raconte l'amour filial à travers le destin des abeilles.
Angleterre, 1851. Père dépassé et époux frustré, William a remisé ses rêves de carrière scientifique. Cependant, la découverte de l'apiculture réveille son orgueil déchu : pour impressionner son fils, il se jure de concevoir une ruche révolutionnaire.
Ohio, 2007. George, apiculteur bourru, ne se remet pas de la nouvelle : son unique fils, converti au végétarisme, rêve de devenir écrivain. Qui va donc reprendre les rênes d'une exploitation menacée par l'inquiétante disparition des abeilles ?
Chine, 2098. Les insectes ont disparu. Comme tous ses compatriotes, Tao passe ses journées à polliniser la nature à la main. Pour son petit garçon, elle rêve d'un avenir meilleur. Mais, lorsque ce dernier est victime d'un accident, Tao doit se plonger dans les origines du plus grand désastre de l'humanité.
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52264
Extrait :
« L'abeille meurt quand ses ailes sont usées, déchiquetées par trop de battements, comme les voiles du hollandais volant. Alors qu'elle prend son envol, gorgée de nectar et de pollen, ses ailes, sans prévenir, refusent de la porter. Elle ne retourne jamais à la ruche, mais s'écrase au sol avec son butin. Si les abeilles étaient douées de sentiments humains, sans doute éprouveraient-elles à ce moment-là un bonheur sans mélange : la satisfaction d'entrer au royaume des cieux en ayant accompli leur devoir d'abeille, en ayant fourni pour ce faire des efforts gigantesques compte tenu de la petitesse de leur corps. »



Que passe l’hiver, David Bry
L’homme sans nom, 400 pages
Résumé: Stig vient d'avoir vingt ans, l'âge de porter une épée et de se rendre - enfin ! - sur le Wegg, l'étrange montagne où réside son souverain, le roi de la Clairière. Mais son premier solstice d'hiver ne se déroule pas comme il l'avait imaginé. À peine le jeune seigneur est-il arrivé que la mort répond aux augures néfastes et que les fils enchevêtrés du destin tissent un avenir que personne, ni homme ni dieu, semble pouvoir prédire. Menacé sans qu'il en comprenne la raison, Stig aura fort à faire pour découvrir ce qui se trame dans l'ombre des festivités, protéger ceux qu'il aime ... et même survivre. Y parviendra-t-il ? À la croisée de l'ode initiatique et du huis-clos, Que passe l'hiver raconte le destin d'un jeune homme au pied bot et d'un roi aux longs bois de cerf, pris dans le maelstrom d'un monde qui se meurt, peut-être...
Fiche éditeur : http://editions-hsn.fr/que-passe-hiver-le-livre/…
Extrait :
«Tu crois que le passé réside dans ce qui se trouve derrière nous. Tu te trompes, Stig. Car il porte également en lui l’ensemble de ce qui est déjà écrit et que nous ne pourrons pas changer, quoi que nous fassions […] Tout dépend des choix, des fils qui se renforceront, de ceux qui se briseront. Certains destins sont inéluctables. Il est cependant possible d’en modifier d’autres, oui. »



American War, Omar El Akkad
Flammarion, 450 pages
Résumé: Une nouvelle guerre a éclaté aux États-Unis opposant le Nord aux États sudistes rebelles à tout contrôle des énergies fossiles. Sarat Chestnut a six ans quand son père est tué et qu'elle doit rejoindre un camp de réfugiés avec sa famille. Cette tragédie signe la fin d'une enfance ensoleillée près du Mississippi. D'une fillette curieuse et vive, Sarat se mue au fil des épreuves et des injustices en une héroïne insaisissable, féroce, révoltée. Bientôt, sous l'influence d'un homme qui la prend sous son aile, elle se transformera en une impitoyable machine de guerre. Portrait d'un conflit dévastateur qui détruit l'espoir et l'humain sur son passage, American War fait écho à toutes les luttes fratricides qui naissent aux quatre coins du monde. Victime d'un accident, Tao doit se plonger dans les origines du plus grand désastre de l'humanité.
Fiche éditeur https://editions.flammarion.com/Catalogue/…
Extrait :
« .. elle comprenait que les malheurs de la guerre représentaient le seul véritable langage universel au monde. Ces locuteurs vivaient à des endroits différents de la planète, les prières qu'ils récitaient n'étaient pas les mêmes, et les superstitions vides de sens auxquelles ils s'attachaient n'étaient pas les mêmes, et pourtant, elles étaient semblables. La guerre les brisait de la même manière, leur inspirait la peur, la colère et la vengeance de la même manière. En temps de paix et de bonne fortune, ils ne se ressemblaient en rien, mais une fois privés de tout, ils devenaient frères. Le slogan de la guerre tel qu'elle l'avait appris était simple : si ça avait été vous, vous n'auriez pas agi différemment. »



L’Organisation, Maria Galina
Agullo Editions, 384 pages
Résumé: "Un Ghostbusters soviétique déjanté et hilarant."
Dans la tradition de Boulgakov et Pelevine, Maria Galina crée un univers singulier où la rencontre du réalisme social et de l'horreur fantastique donne lieu à une satire acérée qu'irrigue un sarcasme d'une drôlerie implacable.
1979, une ville portuaire provinciale russe. Après avoir raté ses examens d'entrée à l'université, Rose, 17 ans, obtient un emploi comme secrétaire au Centre d'Assainissement et d'Épidémiologie du port, bureau CSE/2. En quoi celui-ci diffère du bureau CSE/1, responsable de l'inspection des cargaisons à la recherche de virus et bactéries étrangères, n'est pas très clair aux yeux de la jeune femme. Peu importe le bureau, ce sont les mêmes rapports interminables, la même hiérarchie figée, les mêmes employés désabusés se débattant face aux défis de cette période de stagnation économique : pénurie de biens, appartements surpeuplés, queues interminables...
Mais quand la police découvre deux cadavres étrangement mutilés, la véritable activité du bureau CSE/2 est mise à jour : la lutte contre les parasites de nature non-biologique, plus communément appelés... démons. Pressés par les autorités qui voient d'un mauvais œil l'irruption d'un monstre à l'approche des Jeux olympiques, les membres du CSE/2 se lancent à la poursuite d'une antique divinité, un esprit malfaisant qui se repaît de la faim. Tandis que la panique gronde dans la ville et que l'émeute menace, Rose se retrouve plongée au cœur d'événements dramatiques qui surpassent de loin ceux de ses romans d'aventure favoris.
Fiche éditeur : https://static1.squarespace.com/static/…91566140725/Agullo+Editions_Catalogue+2017++%281%29.pdf – PAGE 6
Fiche CL : https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56170
Extrait :
« Les gens ne remarquent pas grand-chose autour d'eux, en général, constata Vassili, à moins que cela ne les concerne directement. A quelques exceptions près, cependant. »



L’année du lion, Deon Meyer
Seuil, 640 pages
Résumé: « J'ai écrit L'Année du Lion avec ferveur. C'est une histoire qui m'a obsédé pendant cinq ans. » Deon Meyer « Chargé d'émotion et d'atmosphère. Il y a des accents du magnifique roman La Route, de Cormac McCarthy, mais L'Année du Lion est encore plus captivant. » The Times Ils ont tué mon père. Je les aurai. Après la Fièvre qui a décimé les neuf dixièmes de la race humaine, mon père, Willem Storm, a fondé Amanzi, une nouvelle colonie, et l'a menée du chaos à l'ordre, de l'obscurité à la lumière, de la famine à l'abondance. Je suis Nico Storm, formé par Domingo à l'art de tuer. Je détestais mon père et je le vénérais. Ils l'ont abattu à Witput, dans notre beau Karoo, en bordure de l'ombre effacée d'un cercle d'irrigation. Je vais trouver ses tueurs et je le vengerai. Ce qui suit est mon histoire.
Fiche éditeur : http://seuil.com/ouvrage/…
Extrait :
« Tous les dimanches, je voyais les gens remplir leurs assiettes à ras bord. Mais ils n'en mangeaient même pas la moitié. Des gens riches. Des Noirs, des Blancs, des Indiens, tous. Tous les dimanches, quel gaspillage, dans un pays où les pauvres crèvent de faim. On est comme ça, les êtres humains. Quand on a quelque chose pour rien, on prend toujours plus qu'il ne faut. Qu'on ne fasse pas pareil ici. C'est un nouveau départ. Prenons ce dont on a besoin, ce qui est nécessaire pour notre existence, pour notre avenir et pour le bon ordre ici, pareil pour ce qui est de l'hébergement et des maisons. Nous ne sommes que les premiers arrivants. Nous ne serons pas les derniers.»



La guerre des bulles, Yi-Feng Kao
Mirabolle Editions, 352 pages
Résumé: Voici une fable à la lisière du fantastique, entre satire politique et imaginaire poétique. À Taïwan, dans une communauté de montagne coupée du monde, les réserves d’eau se tarissent. Face à des adultes incapables d’affronter ce problème de survie, les enfants comprennent que c’est à eux de le régler. Ils s’emparent d’armes, prennent la maîtrise du territoire et emprisonnent leurs parents. Lorsque ceux-ci protestent, le mouvement de résistance lancé par les enfants franchit un pas supplémentaire. Désormais maîtres du territoire, ils tentent d’établir un nouveau modèle de société, basé sur l’abolition des règles anciennes… Roman d’initiation collectif, portrait d’enfants bouleversant, interrogation sur la volonté de puissance, La Guerre des bulles est aussi une violente satire sociale et une dystopie poétique.
Fiche éditeur : http://mirobole-editions.com/livres/…
Extrait :
« Il ne s’agissait bien sûr pas d’une comédie, mais la scène avait quelque chose de réaliste et grotesque à la fois. C’était à croire que la porte, une fois entrouverte par le cadavre, donnait sur des escaliers qui, à travers la route goudronnée, aboutissaient à un monde souterrain inconnu. En voyant le délégué dans cet état, la majorité des adultes sans enfant encore ensommeillés ne purent s’empêcher de sourire ; les adultes déjà réveillés firent des têtes de personnages de cartes à jouer, puis plongèrent dans leurs pensées. La plupart des anciens eurent la flemme d’écouter le message en entier. »



Heurs et malheurs du sous-majordome Minor, Patrick DeWitt
Actes Sud, 398 pages
Résumé: Un jeune homme du nom de Lucien Minor, dit Lucy, accepte un poste de sous-majordome au château Von Aux, lugubre forteresse sise au cœur d'un massif alpin. Et découvre bientôt que ce lieu aussi inquiétant que fantomatique recèle les plus noirs secrets. Un conte cruel et grinçant qui a pour protagonistes une étrange humanité, toute pétrie de mensonges, de mauvaise foi, de malignité et de perversité mais aussi d'innocence.
Fiche éditeur : https://actes-sud.fr/catalogue/litterature/…
Extrait :
« ...il songea alors à la façon dont il occuperait ses journées et décida de se renseigner sur les tâches qu’il aurait à accomplir.
“Plus facile de poser cette question que d’y répondre, répliqua M. Olderglough. Les jours varient, donc nos besoins aussi. En gros, je crois que la charge de travail te semblera légère parce que tu auras certainement beaucoup de temps libre. Mais ensuite vient le sujet de ce qu’on fait pendant son temps libre. Il m’est parfois arrivé de penser que c’était la partie la plus difficile du travail ; et même, la partie la plus difficile de l’existence, tu ne crois pas, mon garçon ? »



La cité du futur, Robert Charles Wilson
Denoël, 368 pages
Résumé: Pour cinq ans seulement, jusqu'en 1877, la cité de Futurity dresse ses immenses tours jumelles au-dessus des grandes plaines de l'Illinois. Depuis Futurity, des hommes du futur viennent visiter le XIXE siècle. Et, contre une fortune en métaux précieux, les autochtones peuvent dormir dans la tour n° 1, véritable vitrine technologique d'un incompréhensible XXIE siècle. C'est dans cette cité, construite à partir d'un futur parallèle, que travaille, comme agent de sécurité, Jesse Cullum, un autochtone. Parce qu'il a sauvé le président Ulysse Grant d'une tentative d'assassinat, Jesse se voit proposer une promotion : assisté d'une femme du XXIE siècle, il va devoir mener l'enquête. Mais que va-t-il réellement découvrir ? Un complot pour tuer le président ? Ou les inavouables secrets de Futurity ? Après avoir imaginé le futur des réseaux sociaux dans Les Affinités, Robert Charles Wilson revient avec ce roman de voyage dans le temps a priori plus classique, où les surprises s'enchaînent à un rythme vertigineux.
Fiche éditeur : http://denoel.fr/Catalogue/DENOEL/…
Extrait :
«Les gens viennent ici pour toutes sortes de raisons. La curiosité, la vantardise, l'ennui, qui peut savoir. S'ils veulent croire à l'Amérique immaculée de 1877, Kemp est content de la leur offrir. Mais la réalité se rappelle à eux. Des petites choses, par exemple le crottin dans les rues. Mais aussi des choses plus importantes, comme le travail des enfants, les gens qui meurent de la tuberculose ou de la fièvre jaune. À propos de fièvre jaune, tu devrais éviter d'aller à New Orleans l'année prochaine.
— L'année prochaine ? »



Good Morning, Midnight, Lili Brooks-Dalton
Presses de la Cité, 272 pages
Résumé: Augustin, un brillant astronome, est en mission dans l'Arctique lorsque sa base est évacuée. Alors que les militaires rapatrient ses collègues, il refuse de quitter l'Observatoire. Quel que soit le danger, il veut finir ses jours ici, les yeux dans les étoiles. La rencontre avec une fillette de huit ans change ses plans : il doit reprendre contact avec le monde pour qu'elle soit sauvée. Mais toutes ses tentatives restent sans réponse...
Alors qu'une jeune astronaute, Sully, quitte Jupiter pour regagner la Terre avec son équipage, elle perd tout contact avec Houston. Augustin capte son appel. Au fil des échanges, ils vont se découvrir et se rapprocher, malgré l'immense vide qui les sépare. Ensemble, ils affrontent leurs peurs et leur solitude, réfléchissent sur leurs choix passés et affrontent le futur qui les attend.
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/… Extrait :
« Sully retourna vers Petite Terre, flottant dans les tours et détours de l'astronef : des parois en apparences vides, tapissées de mémoire informatique et d'électronique, les organes de l'Aether camouflés derrière ses tunnels gris clair.
[...]
Elle traversa un étroit tunnel où la pesanteur la rattrapa et atterrit assez brutalement sur la plate-forme du carrousel, entre le canapé et les appareils de gymnastique. Le sol se colla à ses pieds comme si les semelles de ses chaussures étaient munies de ventouses. »

Myrco

avatar 30/10/2019 @ 09:02:03
Mes sélections pour les 2 catégories qui m'intéressent:

ROMAN FRANCOPHONE (10 titres)
-ADIMI Kaouther (Algérie) - Nos richesses
-ANDREA Jean- Baptiste - Ma reine
-ARIBIT Frédéric - Le mal des ardents
-DALEMBERT Louis-Philippe (Haïti) - Avant que les ombres s'effacent
-GUVEN Mahir - Grand frère
-PAVLOFF Franck - La nuit des enfants qui dansent
-SARR Mohamed Mbougar (Sénégal) - Le silence du choeur
-STEURS Françoise - Déséquilibres ordinaires
-VARENNE Antonin - Equateur
-VINAU Thomas - Le camp des autres

ROMAN TRADUIT (8 titres)
- ANTOON Sinan (Irak) - Seul le grenadier
- GEARY Karl (Irlande) - Vera
- HILL Nathan (USA) - Les fantômes du vieux pays
- JACOBSEN Roy (Norvège) - Les invisibles
- KURNIAWAN Eka (Indonésie) - Les belles de Halimunda
-IAKHINA Gouzel (Russie) - Zouleikha ouvre les yeux
- RANSMAYR Christian (Autriche) - Cox ou la course du temps
-YAA Gyasi ( Ghana/USA) - No home

Shelton
avatar 30/10/2019 @ 09:52:17
Mon choix en romans policiers :

1)L’île au rébus, Peter May 304 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51047

2)L’impossible définition du mal, Maud Tabachnik 336 pages

3)Pills Nation, Adrien Pauchet 333 pages

4)Une voix dans l’ombre, Andrea Camilleri 256 pages

5)Seules les bêtes, Colin Niel 211 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/49802


Shelton
avatar 30/10/2019 @ 09:56:15
Ma sélection BD

1) Emma G. Wildford, Zidrou et Edith, Octobre 2017
2) Et si l'amour c'était aimer, Fabcaro, Novembre 2017
3) Collaboration horizontale, Carole Maurel et Mademoiselle Navie, Janvier 2017
4) Imbattable #1 Justice et légumes frais, Pascal Jousselin, Avril 2017
5) Irena #1 Le ghetto, Jean-David Morvan, David Evrard, Séverine Tréfouël, Janvier 2017
6) Capitaine Tikhomiroff vol 1 : les guerres, Gaétan Nocq, Octobre 2017


Ludmilla
avatar 30/10/2019 @ 12:55:07
Ma sélection pour les romans francophones

Avant que les ombres s’effacent, Louis-Philippe Dalembert
Equateur, Antonin Varenne
La nuit des béguines, Aline Kiner
Le camp des autres, Thomas Vinau
Le mal des ardents, Frédéric Aribit
Les larmes noires sur la terre, Sandrine Collette
Un fils parfait, Mathieu Menegaux
Manikanetish, Naomi Fontaine
Nos vies, Marie-Hélène Lafon
Le parfum de l’hellébore, Cathy Bonidan

Ludmilla
avatar 30/10/2019 @ 13:03:46
Ma sélection pour les romans traduits

Conclave, Robert Harris
Eléphant, Martin Suter
Par le vent pleuré, Ron Rash
Jeu blanc, Richard Wagamese
Les filles au lion, Jessie Burton
Les fantômes du vieux pays, Nathan Hill
Brandebourg, Julie Zeh
Little America, Henry Bromell
La famille Yassine et Lucy dans les cieux, Daniella Carmi
No home, Yaa Gyasi


Ludmilla
avatar 30/10/2019 @ 13:05:40
Ma sélection pour les Policiers/Romans Noirs/Thrillers

L’île au rébus, Peter May
En son absence, Armel Job
Seules les bêtes, Colin Niel
Piégée, Lilja Sigurdardottir
Hôtel du Grand Cerf, Franz Bartelt
Le diable en personne, Peter Farris
Mon amie Adèle, Sarah Pinborough
L'accusé du Ross-shire, Graeme Burnet
L'assassin des ruines, Cay Rademacher
Au cœur de l’été, Viveca Sten

Reginalda
avatar 30/10/2019 @ 13:12:28
Voici ma sélection pour la catégorie Science-Fiction/Fantasy :

Mes vrais enfants, Jo Walton
Les buveurs de lumière, Jenny Fagan
HEX, Thomas Olde Heuvelt
L’alchimie de la pierre, Ekaterina Sedia
Une histoire des abeilles, Maja Lunde
L’Organisation, Maria Galina
Heurs et malheurs du sous-majordome Minor, Patrick DeWitt

Ludmilla
avatar 30/10/2019 @ 13:12:28
Ma sélection pour Science-fiction / Fantasy

Mes vrais enfants, Jo Walton
L'année du lion, Deon Meyer
La Faucheuse, Neal Shusterman
Heurs et malheurs du sous-majordome Minor, Patrick DeWitt
American War, Omar El Akkad
La cité du futur, Robert Charles Wilson

Ludmilla
avatar 30/10/2019 @ 13:20:51
Ma sélection pour Bandes dessinées

Ralentir, Delphine Le Lay
Les deux vies de Baudouin, Fabien Toulmé
Irena #1 Le ghetto, Jean-David Morvan, David Evrard, Séverine Tréfouël
Idéal Standard, Picault, Aude
Il s'appelait Ptirou, Yves Sente et Laurent Verron
Une sœur, Bastien Vivès
Collaboration horizontale, Carole Maurel et Mademoiselle Navie
Les petites victoires, Yvon Roy
Imbattable #1 Justice et légumes frais, Pascal Jousselin
Paroles d'honneur, Leïla Slimani et Laetitia Coryn

Koudoux

avatar 30/10/2019 @ 16:17:45
MA SELECTION ROMANS FRANCOPHONES
1.Avant que les ombres s’effacent, Louis-Philippe Dalembert
2.Déséquilibres ordinaires, Françoise Steurs
3.La nuit des béguines, Aline Kiner
5. Le courage qu’il faut aux rivières, Emmanuelle Favier
6. Les Peaux rouges, Emmanuel Brault
7. La vie sauvage, Thomas Gunzig
8. Par amour, Valérie Tong-Cuong
9. Rapatriés, Néhémy Pierre-Dahomey
10. Un loup pour l'homme, Brigitte Giraud

Ludmilla
avatar 30/10/2019 @ 16:36:33
MA SELECTION ROMANS FRANCOPHONES
1.Avant que les ombres s’effacent, Louis-Philippe Dalembert
2.Déséquilibres ordinaires, Françoise Steurs
3.La nuit des béguines, Aline Kiner
5. Le courage qu’il faut aux rivières, Emmanuelle Favier
6. Les Peaux rouges, Emmanuel Brault
7. La vie sauvage, Thomas Gunzig
8. Par amour, Valérie Tong-Cuong
9. Rapatriés, Néhémy Pierre-Dahomey
10. Un loup pour l'homme, Brigitte Giraud

Koudoux, il n'y a pas de no 4, c'est normal?

LesieG

avatar 30/10/2019 @ 19:01:43
Vous me laisserez un peu plus de temps pour les traduits et francophones sinon :

POLICIERS : 10
Bonobo Club
Du feu de l'enfer
En son absence
L'accusé du Ross-shire
L'assassin des ruines
L'impossible définition du mal
Mon amie Adèle
Noir sanctuaire
Piégée
Seules les bêtes

SF : 10
Luna
Les buveurs de lumière
Boudicca
La Bibliothèque de Mount Char
Hex
La Faucheuse
American War
L'année du lion
La guerre des bulles
La Cité du futur

Koudoux

avatar 31/10/2019 @ 10:44:09
MA SELECTION ROMANS FRANCOPHONES
1.Avant que les ombres s’effacent, Louis-Philippe Dalembert
2.Déséquilibres ordinaires, Françoise Steurs
3.La nuit des béguines, Aline Kiner
5. Le courage qu’il faut aux rivières, Emmanuelle Favier
6. Les Peaux rouges, Emmanuel Brault
7. La vie sauvage, Thomas Gunzig
8. Par amour, Valérie Tong-Cuong
9. Rapatriés, Néhémy Pierre-Dahomey
10. Un loup pour l'homme, Brigitte Giraud


Koudoux, il n'y a pas de no 4, c'est normal?

Pas normal...
4. La sonate oubliée, Christiana Moreau
Merci

SpaceCadet
avatar 31/10/2019 @ 11:30:35
Ooooh le boulot que tout cela représente! Mes compliments pour cette présentation qui a dû coûter bien des efforts!

Pas sûr de pouvoir participer, donc pas sûr si je devrais 'voter'. Quelles sont les règles et quels sont les ressentis à ce sujet?
Et question de bien suivre: habituellement, on vote sur ce que l'on a envie de lire ou bien sur ce que l'on estime être valable pour le Prix CL?

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