La fin de la solitude de Benedict Wells

La fin de la solitude de Benedict Wells
(Vom Ende der Einsamkeit)

Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone

Critiqué par Pacmann, le 6 mars 2018 (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans)
La note : 10 étoiles
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Un roman percutant, troublant,… une sorte de révélation

Jules Moreau, le personnage central du roman et narrateur, est un garçon orphelin de nationalité allemande, né dans les années 70 avec des ascendants français. La grand-mère vit près de Montpellier. Après un accident de moto, il retrace sa vie qui défile entre l’âge de 7 ans et la bonne quarantaine qu’il a atteint à la fin du récit.

Il a un grand frère, Marty, stéréotype de l’intellectuel boutonneux et matheux et une sœur, Liz, décrite comme légèrement dévergondée. Ses parents meurent dans un accident de voiture alors qu’il a une dizaine d’années. Il sera donc scolarisé avec ses frère et sœur dans une école avec internat à Munich. C’est là qu’il fait la rencontre d’Alva, qui devient sa meilleure amie, mais toutes les relations des protagonistes sont troubles et troublées en grande partie à cause de la disparition des parents. On poursuit la vie de Jules jusqu’à ce qu'il atteigne la quarantaine, âge où il découvre peut-être la fin de sa solitude intérieure.

Tout est dans ce roman de Benedict Wells, et à la fois pas grand-chose d’original si on se focalise sur le fond de cette histoire qui évoque un deuil inassumé mais aussi une formidable analyse de la psychologie de personnages attachants, attendrissants et d’une grande profondeur.

C’est donc une sorte de claque ou de miracle littéraire qui vous colle aux mains où ce très jeune auteur germanophone parvient par son écriture à atteindre le cœur des lecteurs tant la profondeur et la densité des mots conduisent à une forte émotion au travers des pages qui défilent.

On sent aussi une grande noblesse dans cette écriture, et on ne s’étonnera donc pas que Benedict Wells soit le petit-fils de Baldur von Schirach, qui fut condamné à 20 ans de prison au procès de Nuremberg après avoir été un des rares dignitaires du 3ème Reich à reconnaître la culpabilité du régime nazi et à faire preuve de quelque repentance.

Un jeune auteur à la double nationalité suisse et allemande très prometteur et dont on devrait reparler.

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