LesieG

avatar 21/11/2019 @ 17:57:10
Ont actuellement voté pour "Les belles de Halimunda" de Eka Kurniawan:
Myrco
Koudoux
Reginalda
LesieG
Shan_Ze

Donc chacune peut ajouter un nouveau titre pour les romans traduits.
Je vais les prévenir.


Pour moi ce sera : La voix cachée, Parinoush Saniee

Koudoux

avatar 21/11/2019 @ 18:36:17
Ont actuellement voté pour "Les belles de Halimunda" de Eka Kurniawan:
Myrco
Koudoux
Reginalda
LesieG
Shan_Ze

Donc chacune peut ajouter un nouveau titre pour les romans traduits.
Je vais les prévenir.



Pour moi ce sera : La voix cachée, Parinoush Saniee

Et pour moi : Les filles au lion, Jessie Burton (Royaume-Uni)

Saule

avatar 21/11/2019 @ 19:02:46
ROMANS TRADUITS, mon choix (sept livres seulement)

La fin de la solitude, Benedict Wells (Allemagne)
Une mère, Alejandro Palomas (Espagne)
La famille Yassine et Lucy dans les cieux, Daniella Carmi (Israël)
Eléphant, Martin Suter (Suisse-Allemand)
Le chien, la neige, un pied, Claudio Morandini (Italie)
Le dernier arrivé, Marco Balzano (Italie)
Un impossible conte de fées, Yujoo Han (Corée du Sud)

Shan_Ze

avatar 22/11/2019 @ 08:30:56
Ont actuellement voté pour "Les belles de Halimunda" de Eka Kurniawan:
Myrco
Koudoux
Reginalda
LesieG
Shan_Ze

Donc chacune peut ajouter un nouveau titre pour les romans traduits.
Je vais les prévenir.


Je choisis Brandebourg, Juli Zeh à la place.

Reginalda
avatar 22/11/2019 @ 10:33:59
Ont actuellement voté pour "Les belles de Halimunda" de Eka Kurniawan:
Myrco
Koudoux
Reginalda
LesieG
Shan_Ze

Donc chacune peut ajouter un nouveau titre pour les romans traduits.
Je vais les prévenir.
Merci Ludmilla, dans ce cas, je choisis : Eleanor Oliphant va très bien, Gail Honeyman

Shan_Ze

avatar 23/11/2019 @ 11:24:54
Voici ma sélection SF :

Mes vrais enfants, Jo Walton 352 pages
Luna, Ian Mc Donald 464 pages
La bibliothèque de Mount Char, Scott Hawkins 480 pages
Espace lointain, Jaroslav Melnik 312 pages
La Faucheuse – Tome 1, Neal Shusterman 504 pages
Heurs et malheurs du sous-majordome Minor, Patrick DeWitt 320 pages
La cité du futur, Robert Charles Wilson 368 pages
Good Morning, Midnight, Lily Brooks-Dalton 272 pages


Voici ma sélection BD :
Emma G. Wildford, Zidrou et Edith
Et si l'amour c'était aimer ?, Fabcaro
Une sœur, Bastien Vivès
Collaboration horizontale, Carole Maurel et Mademoiselle Navie
Les deux vies de Baudouin, Fabien Toulmé
Et il foula la terre avec légèreté, Mathilde Ramadier et Laurent Bonneau
Irena #1 Le ghetto, Jean-David Morvan, David Evrard et Séverine Tréfouël
Les petites victoires, Yvon Roy
Paroles d'honneur, Leïla Slimani et Laetitia Coryn
Rosalie Lightning, Tom Hart

Ludmilla
avatar 24/11/2019 @ 08:19:22
Bonjour,

La phase 1 de la sélection est maintenant terminée.
Voici le moment d’élire les finalistes qui seront au programme de lecture l’année prochaine.

Vous devez faire une liste de 4 titres par ordre de préférence

Les 4 titres ayant obtenus de la part des participants le plus de points au total seront retenus comme dernière sélection.

Le scrutin est ouvert pour toutes les catégories jusqu’au samedi 14 décembre 18h.

Romans francophones
10 livres retenus

Le camp des autres, Thomas Vinau
La nuit des béguines, Aline Kiner
L’homme qui s’envola, Antoine Bello
Avant que les ombres s’effacent, Louis-Philippe Dalembert
Le mal des ardents, Frédéric Aribit
Les peaux rouges, Emmanuel Brault
Ma reine, Jean-Baptiste Andrea
Nos vies, Marie-Hélène Lafon
Le courage qu’il faut aux rivières, Emmanuelle Favier
Un fils parfait, Mathieu Menegaux


Romans traduits
11 livres retenus

Brandebourg, Julie Zeh
Les fantômes du vieux pays, Nathan Hill
Les invisibles, Roy Jacobsen
Par le vent pleuré, Ron Rash
Eleanor Oliphant va très bien, Gail Honeyman
Eléphant, Martin Suter
Jeu blanc, Richard Wagamese
La voix cachée, Parinoush Saniee
Les filles au lion, Jessie Burton
No home, Yaa Gyasi
Zouleïkha ouvre les yeux, Gouzel Iakhina


Policiers/Romans Noirs/Thrillers
12 livres retenus

En son absence, Armel Job
Piégée, Lilja Sigurdardottir
Seules les bêtes, Colin Niel
Hôtel du Grand Cerf, Franz Bartelt
L’île au rébus, Peter May
Une voix dans l’ombre, Andrea Camilleri
L’assassin des ruines, Cay Rademacher
Au cœur de l’été, Viveca Sten
Du feu de l’enfer, Sire Cédric
L’impossible définition du mal, Maud Tabachnik
L’accusé du Ross-shire, Graeme Macrae Burnet
Mon amie Adèle, Sarah Pinborough


Science-fiction / Fantasy
11 livres retenus

HEX, Thomas Olde Heuvelt
Mes vrais enfants, Jo Walton
L’année du lion, Deon Meyer
Les buveurs de lumière, Jenni Fagan
La Bibliothèque de Mount Char, Scott Hawkins
La Guerre des bulles, Kao Yi-Feng
Heurs et malheurs du sous-majordome Minor, Patrick DeWitt
La Faucheuse, Neal Shusterman
Une histoire des abeilles, Maja Lunde
L’Organisation, Maria Galina
Good Morning, Midnight, Lily Brooks-Dalton


Bande dessinée
12 BD retenues

Emma G. Wildford, Zidrou et Edith
Et si l’amour c’était aimer ?, Fabcaro
Collaboration horizontale, Carole Maurel et Mademoiselle Navie
Les deux vies de Baudouin, Fabien Toulmé
Les petites victoires, Yvon Roy
Paroles d’honneur, Leïla Slimani et Laetitia Coryn
Une sœur, Bastien Vivès
Et il foula la terre avec légèreté, Mathilde Ramadier et Laurent Bonneau
Imbattable #1 Justice et légumes frais, Pascal Jousselin
Irena #1 Le ghetto, Jean-David Morvan, David Evrard et Séverine Tréfouël
Le Travailleur de la nuit, Léonard Chemineau et Matz
Idéal Standard, Aude Picault


Dans les posts suivants, plus d’infos sur les livres retenus, par catégorie

Ludmilla
avatar 24/11/2019 @ 08:20:10
Catégorie romans francophones

Avant que les ombres s’effacent, Louis-Philippe Dalembert (Haïti)
S.Wespieser, 294 pages
Résumé: «n guise de prologue à cette fresque conduisant son protagoniste de Lódz, en Pologne, à Port-Au-Prince, l'auteur rappelle le vote par l'État haïtien, en 1939, d'un décret-loi de naturalisation in absentia, qui a autorisé ses consulats à délivrer passeports et sauf-conduits à des centaines de Juifs, leur permettant ainsi d'échapper au nazisme.
Avant d'arriver à Port-au-Prince - à la faveur de ce décret - au début de l'automne 1939, le docteur Ruben Schwarzberg, né en 1913 dans une famille juive polonaise, a traversé bien des épreuves. Devenu un médecin réputé et le patriarche de trois générations d'Haïtiens, il a peu à peu tiré un trait sur son passé. Mais, quand Haïti est frappé par le séisme de janvier 2010 et que la petite-fille de sa défunte tante Ruth - partie s'installer en Palestine avant la deuxième guerre mondiale - accourt parmi les médecins et les secouristes du monde entier, il accepte de revenir pour elle sur son histoire familiale.
Pendant toute une nuit, installé sous la véranda de sa maison dans les hauteurs de la capitale, le vieil homme déroule pour la jeune femme le récit des péripéties qui l'ont amené à Port-au-Prince. Au son lointain des tambours du vaudou, il raconte sa naissance en Pologne, son enfance et ses années d'études à Berlin, où son père Néhémiah avait déménagé son atelier de fourreur, la nuit de pogrom du 9 novembre 1938, au cours de laquelle lui et son père furent sauvés par l'ambassadeur d'Haïti. Son internement à Buchenwald ; sa libération grâce à un ancien professeur de médecine ; son embarquement sur le Saint Louis, un navire affrété pour transporter vers Cuba un millier de demandeurs d'asile et finalement refoulé vers l'Europe ; son arrivée, par hasard, dans le Paris de la fin des années 1930, où il est accueilli par la communauté haïtienne et, finalement, son départ vers sa nouvelle vie, muni d'un passeport haïtien : le docteur Schwarzberg les relate sans pathos, avec le calme, la distance et le sens de la dérision qui lui permirent sans doute, dans la catastrophe, de saisir les mains tendues. Fascinant périple, le roman de Louis-Philippe Dalembert rend également un hommage tendre et plein d'humour à sa terre natale, où nombre de victimes de l'histoire trouvèrent une seconde patrie.
Fiche éditeur : https://www.swediteur.com/titre.php?id=176
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51078
Extrait :
« .. s'il avait accepté de revenir sur cette histoire, c'était pour les centaines, les millions de réfugiés qui, aujourd'hui encore, arpentent déserts, forêts et océans à la recherche d'une terre d'asile. Sa petite histoire personnelle n'était pas, par moments, sans rappeler la leur. Et puis, pour les Haïtiens aussi. Pour qu'ils sachent, en dépit du manque matériel dont ils avaient de tout temps subi les préjudices, du mépris trop souvent rencontré dans leur errance, qu'ils restent un grand peuple.»



La nuit des béguines, Aline Kiner (France)
Liana Levi, 329 pages
Résumé: Paris, 1310, quartier du Marais. Au grand béguinage royal, elles sont des centaines de femmes à vivre, étudier ou travailler comme bon leur semble. Refusant le mariage comme le cloître, libérées de l'autorité des hommes, les béguines forment une communauté inclassable, mi religieuse mi laïque. La vieille Ysabel, qui connaît tous les secrets des plantes et des âmes, veille sur les lieux. Mais l'arrivée d'une jeune inconnue trouble leur quiétude. Mutique, rebelle, Maheut la Rousse fuit des noces imposées et la traque d'un inquiétant franciscain... Alors que le spectre de l'hérésie hante le royaume, qu'on s'acharne contre les Templiers et qu'en place de Grève on brûle l'une des leurs pour un manuscrit interdit, les béguines de Paris vont devoir se battre. Pour protéger Maheut, mais aussi leur indépendance et leur liberté. Tressant les temps forts du règne de Philippe le Bel et les destins de personnages réels ou fictifs, Aline Kiner nous entraîne dans un Moyen Âge méconnu. Ses héroïnes, solidaires, subversives et féministes avant l'heure, animent une fresque palpitante, résolument moderne.
Fiche éditeur : http://lianalevi.fr/f/index.php/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54968
Extrait :
« Quelle que soit la petitesse de chacune de nos vies, elles relèvent toutes d’un vaste ensemble, les mouvements et les troubles de l’âme dépendent de ceux du monde ; la violence ne s’arrête pas à ceux qu’elle vise, elle rebondit comme un caillou sur l’eau dure et frappe, frappe encore, les peurs collectives s’amplifient des bassesses individuelles, les grandes ambitions se conjuguent aux plus médiocres.»



Le camp des autres, Thomas Vinau (France)
Alma Eds, 194 pages
Résumé: Gaspard fuit dans la forêt. Il est accompagné d’un chien. Il a peur, il a froid, il a faim, il court, trébuche, se cache, il est blessé. Un homme le recueille. L’enfant s’en méfie : ce Jean-le-blanc est-ce un sorcier, un contrebandier, un timbré ? Une bande de saltimbanques surgit un beau matin. Ils apportent douze vipères pour que Jean-le-blanc en fasse des potions. L’enfant décidera, plus tard, de s’enfuir avec eux. Cette aventure s’inspire d’un fait historique. En 1907, Georges Clémenceau crée les Brigades du Tigre pour en finir avec « ces hordes de pillards, de voleurs et même d’assassins, qui sont la terreur de nos campagnes ». Au mois de juin, la toute nouvelle police arrête une soixantaine de voleurs, bohémiens, trimardeurs et déserteurs réunis sous la bannière d’un certain Capello qui terrorisait et pillait la population en se faisant appeler la Caravane à Pépère. La démonstration de force de Clémenceau aboutira au final deux mois plus tard à de petites condamnations pour les menus larcins de cette confrérie errante de bras cassés. « Je l’ai gardée au chaud cette histoire qui poussait, qui grimpait en nœuds de ronces dans mon ventre en reliant, sans que j‘y pense, mes rêves les plus sauvages venus de l’enfance et le muscle de mon indignation. Alors j’ai voulu écrire la ruade, le refus, le recours aux forêts », explique Thomas Vinau à propos ce quatrième roman puissant, urgent, minéral, mûri trois ans durant.
Fiche éditeur : http://www.alma-editeur.fr/le_camp_des_autres.html
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53330
Extrait :
« Ils ont continué à parler à l’aplomb cru du soleil de mai. Ils ont continué à jongler leurs méfiances, leurs silences, leurs regards, sans jamais être certains de savoir s’ils jouaient finalement dans la même équipe ou l’un contre l’autre. Jean-le-blanc a respecté les distances de sécurité le temps qu’il fallait pour que l’enfant se rende compte qu’ils étaient déjà ensemble à parler la même langue. Mais rien ne put et ne pourrait jamais faire disparaître les deux pas de recul au fond des yeux de Gaspard, cet arrière-goût dans la bouche, cette manière particulière de poser son corps sans être jamais vraiment en sûreté. Une attitude que l’homme partageait avec l’enfant tout comme le bâtard, tout comme le furet, tout comme chaque être qui a eu un jour à tremper sa langue dans la cruauté des autres. Cette impression qu’inéluctablement bientôt, la douceur de la pause cesserait et l’entourloupe pointerait son nez. Ce qui-vive de bête blessée. Jean-le-blanc a utilisé des mots simples, pour dire des choses simples. Il a dit J’ai choisi un camp. Le camp de ceux dont on ne veut pas. Le camp des nuisibles, des renards, des furets, des serpents, des hérissons. Le camp de la forêt. Le camp de la route et des chemins aussi. De ceux qui vivent sur les chemins. De la trime et de la cloche. Des romanichels et des bohémiens. Ceux qui parlent aux bêtes et aux nuits. Ceux qui n’ont pas peur de la lune. Ceux qui dressent l’indressable et apprivoisent l’inapprivoisable. Ceux qui connaissent la langue des fantômes. Le secret des plantes et des champignons. Les chants païens et antiques. Les proscris aussi. Les fuyards. Les insoumis. Les orphelins. Je viens d’un pays près d’Avignon. J’ai le sang mêlé. Mon père était un gitan. Ma mère une paysanne. J’ai fait tous les métiers de la route. Ferblantier, rémouleur, rempailleur, montreur d’ours, colporteur, musicien et acteur. J’ai travaillé dans les champs d’olive et dans les mines de houille. Je sais soigner ou tuer avec les plantes. J’ai marché de l’Espagne à la Hollande. Mon père croyait en la Vierge noire, ma mère en la Vierge Marie. Les deux ont été tués par des hommes. Aujourd'hui je vis là. Je suis un bâtard libre. Je ne suis d’aucun camp et ceux qui ne sont d’aucun camp sont les bienvenus ici.»



Le courage qu’il faut aux rivières, Emmanuelle Favier (France)
Albin Michel, 224 pages
Résumé: Elles ont fait le serment de renoncer à leur condition de femme. En contrepartie, elles ont acquis les droits que la tradition réserve depuis toujours aux hommes : travailler, posséder, décider. Manushe est l'une de ces « vierges jurées » : dans le village des Balkans où elle vit, elle est respectée par toute la communauté. Mais l'arrivée d'Adrian, un être au passé énigmatique et au regard fascinant, va brutalement la rappeler à sa féminité et au péril du désir.
Baignant dans un climat aussi concret que poétique, ce premier roman envoûtant et singulier d'Emmanuelle Favier a la force du mythe et l'impalpable ambiguïté du réel.
Fiche éditeur : https://albin-michel.fr/ouvrages/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55894
Extrait :
« Le monde qu'elle avait toujours connu était transfiguré, les impressions exacerbées. Tout était plus beau ou plus laid, ce qu'elle n'avait jusqu'alors jamais remarqué s'imposait à elle, que ce soit la splendeur d'une lumière d'hiver sur le couchant des montagnes ou la désolation sordide de la plupart des maisons qui l'entouraient. Un rien l'émouvait des paysages familiers qu'elle croyait à présent découvrir : levant la tête elle constatait des ciels de peintre, qu'elle observait longtemps se défaire entre les cimes et retomber au faîte des sapins en traînes dorées ou bleues ; ou bien c'était la virtuosité d'un flocon de neige qui, tout à coup, lui livrait des finesses jusqu'alors ignorées.»



L’homme qui s’envola, Antoine Bello (France)
Gallimard, 317 pages
Résumé: Walker a tout pour être heureux. Il dirige une florissante entreprise au Nouveau-Mexique et sa femme, la riche et belle Sarah, lui a donné trois magnifiques enfants. Et pourtant, il ne supporte plus sa vie. Entre sa famille, son entreprise et les contraintes de toutes sortes, son temps lui échappe. Une seule solution : la fuite. Walker va mettre en scène sa mort de façon à ne pas peiner inutilement les siens. Malheureusement pour lui, Nick Shepherd, redoutable détective spécialisé dans les disparitions, s'empare de son affaire et se forge la conviction que Walker est encore vivant. S'engage entre les deux hommes une fascinante course-poursuite sur le territoire des États-Unis. En jeu : la liberté, une certaine conception de l'honneur et l'amour de Sarah. L'homme qui s'envola, balayé par le grand souffle de l'aventure, est aussi un récit pénétrant sur la fragilité des réussites humaines.
Fiche éditeur : http://gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51108
Extrait :
« J'aime mes enfants de toutes mes forces. Je ne me cherche pas d'excuses. Il fallait que je parte. Il en allait de ma santé, de ma peau même. Mais je me déteste pour la souffrance que je leur ai causée.
J'essaie de me convaincre qu'ils surmonteront le traumatisme que je leur ai infligé. D'autres l'ont fait avant eux. Lincoln avait l'âge de Joey quand il a perdu sa mère, Beethoven celui d'Andy quand il a enterré la sienne. Aristote, Poe, Mandela ont grandi sans père. Leurs biographes disent qu'ils en ont tiré une fortitude supplémentaire, un besoin de donner un sens à leur existence.
Puissent-ils dire vrai. »



Le mal des ardents, Frédéric Aribit (France)
Belfond, 240 pages
Résumé: Entretenir le feu sacré sous peine d'être enterré vivant.
On ne rencontre pas l'art personnifié tous les jours.
Elle est violoncelliste, elle dessine, elle peint, fait de la photo. Elle s'appelle Lou. Lorsqu'il tombe sur elle, par hasard, à Paris, c'est sa vie entière de prof de lettres désenchanté qui bascule et, subjugué par ses errances, ses fulgurances, il se lance à la poursuite de ce qu'elle incarne, comme une incandescence portée à ses limites.
Mais le merveilleux devient étrange, et l'étrange inquiétant : Lou ne dort plus, se gratte beaucoup, semble en proie à de brusques accès de folie. Un soir, prise de convulsions terribles, elle est conduite à l'hôpital où elle plonge dans un incompréhensible coma. Le diagnostic, sidérant, mène à la boulangerie où elle achète son pain.
Quel est donc ce mystérieux " mal des ardents " qu'on croyait disparu ? Quel est ce " feu sacré " qui consume l'être dans une urgence absolue ?
Il va l'apprendre par contagion. Apprendre enfin, grâce à Lou, ce qu'est cette fièvre qui ne cesse de brûler, et qui s'appelle l'art.
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/…
Extrait :
«Peut-être n'aimons-nous jamais que les livres qui parlent de nous. Ceux qui nous permettent de devenir nous-même, tout en nous empêchant de n'être que cela. Manqués, ajournés, réussis, la littérature est toujours une affaire de rendez-vous. D'heure exacte et réciproque, qui vient, ne vient pas.»



Les peaux rouges, Emmanuel Brault (France)
Grasset, 198 pages
Résumé: « Ce matin, je sors, plutôt pressé, et j’ai pas fait trente mètres, que paf… une rouge avec sa marmaille me rentre dedans au coin de la rue. Elle se casse la figure et me gueule dessus. Elle me dit que je l’ai fait exprès, que c’est une agression. En temps normal, on se serait excusés, j’aurais fait mon sourire de faux cul et tout serait rentré dans l’ordre. Mais non, je trouve rien de mieux que de lui cracher : “fais pas chier sale rougeaude” et manque de pot, une passante qui arrive derrière moi a tout entendu. C’était puni par la loi du genre super sévère depuis les événements, à égalité avec viol de gamin ou presque. On était à trente mètres de chez moi, ils m’ont facilement retrouvé. Et là mes amis, mes problèmes ont commencé, et des vrais comme on n’en fait plus. »
Amédée Gourd est raciste. Il pense comme il parle. Mal.
La société entreprend de le rééduquer.
Grinçant par son sujet, ce roman tendre et loufoque met en scène un antihéros comme on en voit si peu dans les livres, et si souvent dans la vie.
Une histoire d’amours ratées mais de haine réussie.
Une fable humaine, trop humaine.
Fiche éditeur : https://grasset.fr/les-peaux-rouges-9782246813132/
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53402
Extrait :
« Je suis fier, j'ai su rester debout. Ils reviennent. Ils ne m'atteindront pas. J'ai la tête à l'envers dans ma poche de kangourou .Aussi profonde qu'un con. Bourré de maladies qui leur fileront la chtouille de babouin. Vous pensiez que ça finirait bien ?
Je me fous de ce que vous pensez. Je disparais, vous me verrez plus..... »



Ma Reine, Jean-Baptiste Andrea (France)
L’Iconoclaste, 240 pages
Résumé: Vallée de l’Asse. Provence. Été 1965. Il vit dans une station-service avec ses vieux parents. Les voitures qui passent sont rares. Shell ne va plus à l’école. Il est différent.
Un jour, il décide de partir. Pour aller à la guerre et prouver qu’il est un homme. Mais sur le plateau qui surplombe la vallée, nulle guerre ne sévit. Seuls se déploient le silence et les odeurs du maquis. Et une fille, comme un souffle, qui apparaît devant lui. Avec elle, tout s’invente et l’impossible devient vrai. Il lui obéit comme on se jette du haut d’une falaise. Par amour. Par jeu. Et désir d’absolu.
Ma reine est une ode à la liberté, à l’imaginaire, à la différence. Jean-Baptiste Andrea y campe des personnages cabossés, ou plutôt des êtres en parfaite
harmonie avec un monde où les valeurs sont inversées, et signe un conte initiatique tendre et fulgurant.
Jean-Baptiste Andrea est né en 1971. Il est réalisateur et scénariste. Ma reine est son premier roman. Fiche éditeur : https://editions-iconoclaste.fr/livres/ma-reine/
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56284
Extrait :
« Le Dr Bardet m'avait demandé d'attendre dans la salle d'attente pendant qu'il parlait à mes parents. J'avais fait semblant d'accepter, j'avais pris un magazine et je m'étais assis avec mes pieds bien posés à plat par terre. Dès qu'il avait refermé la porte, j'étais allé écouter, j'avais appris à la maison que c'était comme ça qu'on entendait les choses les plus intéressantes, les gens parlaient mieux derrière les portes. »



Nos vies, Marie-Hélène Lafon (France)
Buchet-Chastel, 192 pages
Résumé: « J'ai l'œil, je n'oublie à peu près rien, ce que j'ai oublié, je l'invente J'ai toujours fait ça, comme ça, c'était mon rôle dans la famille, jusqu'à la mort de grand-mère Lucie, la vraie mort, la seconde. Elle ne voulait personne d'autre pour lui raconter, elle disait qu'avec moi elle voyait mieux qu'avant son attaque. » Le Franprix de la rue du Rendez-Vous, à Paris. Une femme, que l'on devine solitaire, regarde et imagine. Gordana, la caissière. L'homme encore jeune qui s'obstine à venir chaque vendredi matin... Silencieusement elle dévide l'écheveau de ces vies ordinaires. Et remonte le fil de sa propre histoire. Nos vies est le nouveau roman de Marie-Hélène Lafon. Il aurait pour sujet la ville et ses solitudes.
Fiche éditeur : http://buchetchastel.fr/nos-vies-marie-helene-lafo…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52148
Extrait :
« La capacité de recommencement des femmes, et des hommes parfois, me terrasse, et m’émeut. C’est là, c’est donné, il suffit de regarder et d’écouter. Les femmes surtout, certaines, comme elles sont vaillantes, comme elles veulent y croire, et paient de leur personne, de tout leur corps qui fabrique les enfants, et les nourrit ; et elles se penchent, vêtent, nouent les écharpes, ajustent les manteaux, consolent vérifient admonestent caressent, ça ne finit pas. Comme elles sont dévorées et y consentent ou n’y consentent pas ou n’y consentent plus mais peuvent encore, font encore, parce qu’il le faut et que quelque chose en elles résiste, continue. C’est chaque jour et au bout des jours ça fait une vie. »



Un fils parfait, Mathieu Menegaux (France)
Grasset, 240 pages
Résumé: Maxime, enfant unique d’Élise, a tout du fils parfait : brillantes études et carrière fulgurante ; c’est un mari aimant comme un père attentionné. Un jour, sa femme Daphné va découvrir la faille dans ce tableau idyllique. Le conflit est inévitable : il sera sans merci.
Jusqu’où une mère doit-elle aller pour protéger ses filles et faire valoir ses droits, alors que personne n’accepte de la croire ?
Inspiré d’une histoire vraie, Mathieu Menegaux nous livre ici le récit du combat d’une mère contre la machine judiciaire.
Fiche éditeur : https://grasset.fr/un-fils-parfait-9782246863090/
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53725
Extrait :
« J'étais jeune, ambitieuse, carriériste et compétitive, enfant d'une génération qui se définit par ce qu'elle fait dans la vie et non par ce qu'elle est ou ce qu'elle croit. Je ne pouvais pas concevoir que la seule 'réalisation' de ma vie serait ma famille, mes enfants, non, il fallait que je m'accomplisse professionnellement, que je brille en société, que les autres me regardent avec envie, que je sois cette femme si forte, capable de mener de front une carrière remarquable et une vie professionnelle épanouie. Vous me regardiez avec un sourire plein de circonspection, et je déchiffre mieux maintenant ce 'pauvre idiote' que l'expérience vous poussait à murmurer du bout des lèvres et que les convenances vous ont imposé de taire. Vous n'avez jamais abandonné [votre fils] Maxime, et vous n'envisagiez rien de moins pour vos petits-enfants que ce sacerdoce.»

Ludmilla
avatar 24/11/2019 @ 08:20:42
Catégorie Romans traduits

Brandebourg, Julie Zeh (Allemagne)
Actes Sud, 528 pages
Résumé: L'idyllique Brandebourg, située à une heure de Berlin, est une des contrées les plus pauvres
d'ex-Allemagne de l'Est. En 2010, un projet de construction de parc éolien vient perturber une
petite commune où des Berlinois romantiques qui ont effectué un ¿retour à la terre¿ côtoient des
paysans du cru et leurs familles. Dans une impressionnante partie d'échecs pleine de suspense, les désirs des uns sont confrontés aux haines des autres. Grâce à la plume d'acier de Juli Zeh, cette grande fresque contemporaine nous offre du rire et de l'effroi. Un thriller rural qui renouvelle et dynamite le roman de terroir.
Fiche éditeur : https://actes-sud.fr/catalogue/litterature/…
Extrait : « Au cours de ses longs mandats de maire, il avait appris que la clef de la communication était généralement de laisser parler son interlocuteur. L’essentiel était de penser à quelque chose d’agréable pendant ce temps, de sorte que les deux parties se séparent satisfaites à la fin de la conversation – l’une parce qu’elle avait pu parler, l’autre parce qu’elle n’avait pas été obligée d’écouter. Au fond, le comportement langagier des humains était proche du gazouillis des oiseaux. Il ne s’agissait que de chasse gardée ou de parade amoureuse, sachant qu’en fin de compte, 95% des mots prononcés pouvaient se résumer par « C’est à moi » ou « Aime-moi ». Seuls 5% restants contenaient de véritables informations. Elles se trouvaient la plupart du temps en fin de tirade. Les pros savaient quand c’était le moment. »



Eleanor Oliphant va très bien, Gail Honeyman (Royaume-Uni)
Fleuve Eds, 432 pages
Résumé: Eleanor Oliphant est un peu spéciale. Dotée d’une culture générale supérieure à la moyenne, peu soucieuse des bonnes manières et du vernis social, elle dit les choses telles qu’elle les pense, sans fard, sans ambages. Fidèle à sa devise « Mieux vaut être seule que mal accompagnée », Eleanor évite ses semblables et préfère passer ses samedis soir en compagnie d’une bouteille de vodka. Rien ne manque à sa vie minutieusement réglée et rythmée par ses conversations téléphoniques hebdomadaires avec « maman ». Mais tout change le jour où elle s’éprend du chanteur d’un groupe de rock à la mode. Décidée à conquérir de l’objet de son désir, Eleanor se lance dans un véritable marathon de transformations. Sur son chemin, elle croise aussi Raymond, un collègue qui sous des airs négligés, va lui faire repousser ses limites. Car en naviguant sur les eaux tumultueuses de son obsession amoureuse et de sa relation à distance avec « maman », Eleanor découvre que, parfois, même une entité autosuffisante a besoin d’un ami…
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-de-poche/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52661
Extrait : « J'ai pris un des journaux gratuits que les gens abandonnent toujours sur les sièges des autobus et l'ai feuilleté. Une célébrité quelconque venait de se marier pour la huitième fois. Un panda en captivité avait apparemment « réabsorbé » son propre fœtus, mettant fin à sa grossesse – j'ai regardé par la vitre et essayé, en vain, de comprendre le système reproductif des pandas. La page 10 faisait état de la découverte de preuves d'agressions systématiques et répétées sur des mineurs placés dans divers foyers de l'assistance publique. Telle était la hiérarchie des nouvelles.»



Eléphant, Martin Suter (Suisse-Allemand)
Bourgois, 304 pages
Résumé: "Dans une grotte près de Zurich, Schoch, un sans-abri, découvre un jour un petit animal improbable, un éléphant rose et luminescent. Une seule personne sait comment la petite créature est née et d'où elle vient : le généticien Roux. Il aimerait en faire un événement mondial, une sensation. Mais il lui a été dérobé. Kaung, un Birman, l'un de ceux qui chuchotent à l'oreille des éléphants, a accompagné la naissance de l'animal et estime qu'un être pareil doit être caché et protégé. Un conte aussi fantastique que réaliste, un questionnement sur la place du sacré et de la bonté dans un monde envahi par la technologie génétique."
Fiche éditeur : https://christianbourgois-editeur.com/fiche-livre.…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53186
Extrait : « Schoch s’était avoué depuis longtemps qu’il était alcoolique. Mais un alcoolique contrôlé, ne cessait-il de se dire. Il pouvait arrêter quand il voulait, cela s’était déjà avéré à plusieurs reprises. Il avait arrêté et, parce qu’il y était parvenu, il avait recommencé. Il arrêterait totalement le jour où il aurait une bonne raison de le faire.
Un éléphant rose était-il une bonne raison ? »



Jeu Blanc, Richard Wagamese (Canada)
Zoé, 256 pages
Résumé: Il faut que Saul Indian Horse raconte son histoire, qu'il se remémore son enfance rythmée par les légendes ojibwés, la récolte du riz et la pêche ; son exil l'hiver de ses huit ans et son adolescence, passée dans un internat où des Blancs font tout pour effacer en lui son indianité. C'est pourtant au cœur de cet enfer qu'il trouve son salut, grâce au hockey sur glace. Joueur surdoué, Saul réussit à rejoindre l'élite du sport national, mais c'est sans compter le racisme qui règne dans le Canada des années 1970.
On retrouve dans Jeu blanc toute la force de Richard Wagamese : la magie qu'il insuffle aux relations entre l'homme et la nature, et sa capacité à retranscrire la singularité et la richesse de l'identité indienne.
D'origine ojibwée, Richard Wagamese (1955-2017) est un des principaux écrivains indigènes canadiens. Après Les Étoiles s'éteignent à l'aube, Jeu blanc est son deuxième livre traduit en français. Wagamese a puisé dans sa propre histoire pour écrire ce roman, considéré aujourd'hui comme son œuvre majeure.
Fiche éditeur : https://www.editionszoe.ch/livre/jeu-blanc
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55964
Extrait :
« Quand on t'arrache ton innocence, quand on dénigre ton peuple, quand la famille d'où tu viens est méprisée et que ton mode de vie et tes rituels tribaux sont décrétés comme arriérés, primitifs, sauvages, tu en arrives à te voir comme un être inférieur. C'est l'enfer sur terre, cette impression d'être indigne. C'était ce qu'ils nous infligeaient. »




La voix cachée, Parinoush Saniee (Iran)
Robert Laffont, 378 pages
Résumé: À quatre ans, Shahaab ne parle toujours pas. Protégé par sa mère, il n'a pas conscience de sa différence et vit heureux. Puis il découvre que son entourage, y compris son père, le prend pour un idiot et se moque constamment de lui. Son monde de paix et d'harmonie s'écroule. Comment faire face à la violence psychologique dont il est victime ?
Submergé par la révolte, Shahaab devient un véritable petit démon. Jusqu'à l'arrivée de sa grand-mère. À force d'amour et d'écoute, elle le délivre de sa rage et lui apprend à communiquer. Les voix de Shahaab et de sa mère, Maryam, se mêlent pour raconter cette histoire vraie d'une enfance brisée puis reconstruite.
Fiche éditeur : https://laffont.ca/livre/…
Extrait : « «Tu ne sais pas comment les choses se passent au bureau. il y a quelque temps, Kermani, le concierge qui est devenu membre de l'Association islamique et fourre son nez partout, a dit : " ceux qui ne croient pas en Dieu et son prophète Mahomet ont des enfants retardés." »



Les fantômes du vieux pays, Nathan Hill (Etats-Unis)
Gallimard, 720 pages
Résumé: Scandale aux États-Unis : le gouverneur Packer, candidat à la présidentielle, a été agressé en public. Son assaillante est une femme d'âge mûr : Faye Andresen-Anderson. Les médias s'emparent de son histoire et la surnomment Calamity Packer. Seul Samuel Anderson, professeur d'anglais à l'Université de Chicago, passe à côté du fait divers, tout occupé qu'il est à jouer en ligne au Monde d'Elfscape. Pourtant, Calamity Packer n'est autre que sa mère, qui l'a abandonné à l'âge de onze ans. Et voilà que l'éditeur de Samuel, qui lui avait versé une avance rondelette pour un roman qu'il n'a jamais écrit, menace de le poursuivre en justice. En désespoir de cause, le jeune homme lui propose un nouveau projet : un livre révélation sur sa mère qui la réduira en miettes. Samuel ne sait presque rien d'elle ; il se lance donc dans la reconstitution minutieuse de sa vie, qui dévoilera bien des surprises et réveillera son lot de fantômes. Des émeutes de Chicago en 1968 au New York post-11-Septembre en passant par la Norvège des années quarante et le Midwest des années soixante, Nathan Hill s'empare de l'Amérique d'aujourd'hui et de ses démons et compose avec beaucoup d'humour une fresque aussi ambitieuse que captivante.
Fiche éditeur : http://gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52664
Extrait : « Car elle aimait les gens, elle était douée avec les gens, la preuve, elle réussissait à entretenir une gigantesque armée de contacts qui la bombardaient de textos et de messages, plusieurs fois par jour, sur les nombreux réseaux sociaux où elle était inscrite, faisant tinter son téléphone du matin au soir, le son évoquant le tintement d'une cuillère contre un verre en cristal, une note pure, élevée, comme autant de petites pointes de joie pavlovienne. »



Les filles au lion, Jessie Burton (Royaume-Uni)
Gallimard, 496 pages
Résumé: En 1967, cela fait déjà quelques années qu'Odelle, originaire des Caraïbes, vit à Londres. Elle travaille dans un magasin de chaussures mais elle s'y ennuie, et rêve de devenir écrivain. Et voilà que sa candidature à un poste de dactylo dans une galerie d'art est acceptée ; un emploi qui pourrait bien changer sa vie. Dès lors, elle se met au service de Marjorie Quick, un personnage haut en couleur qui la pousse à écrire. Elle rencontre aussi Lawrie Scott, un jeune homme charmant qui possède un magnifique tableau représentant deux jeunes femmes et un lion. De ce tableau il ne sait rien, si ce n'est qu'il appartenait à sa mère. Marjorie Quick, à qui il soumet la mystérieuse toile, a l'air d'en savoir plus qu'elle ne veut bien le dire, ce qui pique la curiosité d'Odelle. La jeune femme décide de déchiffrer l'énigme des Filles au lion. Sa quête va révéler une histoire d'amour et d'ambition enfouie au cœur de l'Andalousie des années trente, alors que la guerre d'Espagne s'apprête à faire rage. Après Miniaturiste, Jessie Burton compose une intrigue subtile entre deux lieux et deux époques que tout sépare en apparence, tout en explorant, avec beaucoup de sensualité, d'émotion et de talent, les contours nébuleux de la puissance créatrice.
Fiche éditeur : http://gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50512
Extrait : « « Elle avait son nom gravé sur une plaque de cuivre fixée à sa porte. Je me suis demandé combien de femmes à Londres, en l'an 1967 après Jésus-Christ, possédaient leur propre bureau. Les femmes des classes populaires exerçaient des métiers ingrats, elles étaient infirmières, ouvrières dans des usines, vendeuses ou dactylographes comme moi, et ça depuis des dizaines d'années. Mais c'était tout un monde d'écart, un périple presque irréalisable, avant d'avoir votre nom gravé sur une porte. »



Les invisibles, Roy Jacobsen (Norvège)
Gallimard, 272 pages
Résumé: «"C'est sans danger", lui crie son père à l'oreille. Mais elle n'entend pas. Ni lui. Il lui crie qu'elle doit sentir avec son corps que l'île est immuable, même si elle tremble, même si le ciel et la mer sont chambardés, une île ne disparaît jamais, même si elle vacille, elle reste ferme et éternelle, enchaînée dans le globe lui-même. Oui, c'est presque une expérience religieuse qu'il veut partager avec sa fille en cet instant, il doit lui apprendre ce principe fondamental : une île ne sombre jamais. Jamais.» Ingrid grandit sur une île minuscule du nord de la Norvège, au début du XXE siècle. La mer est son aventure. Entre la pêche, les tempêtes et la pauvreté, elle possède les saisons, les oiseaux et l'horizon. Les invisibles est un roman sur une famille et des enfants forcés de grandir vite face aux éléments, face à une vie réglée par les besoins les plus simples. C'est un roman sur la fatalité et sur les ressources que les hommes déploient face à la rudesse du monde. La narration laconique, veinée de flamboyance poétique, accumule par touches subtiles les composants d'un tableau toujours plus vivant et profond, riche en métaphores. Et puis, il y a les vies de ces hommes et de ces enfants qui, sous la pression de la nature et du temps, deviennent des destinées. Et c'est tout le talent de Roy Jacobsen de rendre visibles «les invisibles».
Fiche éditeur : http://gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55836
Extrait : « Sa durée varie selon les saisons, le silence peut durer longtemps dans le gel de l’hiver, comme lorsqu’il y avait de la glace autour de l’île, mais celui de l’été est toujours comme une petite pause entre un souffle de vent et un autre, entre le flot et le jusant, ou pendant ce miracle qu’est l’instant où l’homme cesse d’inspirer avant d’expirer.....
Mais le silence sur une île n’est rien. Personne n’en parle, nul ne s’en souvient, tellement il marque les esprits. C’est l’infime aperçu de la mort tant qu’ils sont encore en vie.»



No Home, Yaa Gyasi (Ghana-Etats-Unis)
Calmann-Levy, 450 pages
Résumé: Un voyage époustouflant dans trois siècles d’histoire du peuple africain.
Maama, esclave Ashanti, s’enfuit de la maison de ses maîtres Fantis durant un incendie, laissant derrière elle son bébé, Effia. Plus tard, elle épouse un Ashanti, et donne naissance à une autre fille, Esi. Ainsi commence l’histoire de ces deux demi-sœurs, Effia et Esi, nées dans deux villages du Ghana à L’époque du commerce triangulaire au XVIIIe siècle. Effia épouse un Anglais et mène une existence confortable dans le fort de Cape Coast, sans savoir qu’Esi, qu’elle n’a jamais connue, est emprisonnée dans les cachots du fort, vendue avec des centaines d’autres victimes d’un commerce d’esclaves florissant avant d’être expédiée en Amérique où ses enfants et petits-enfants seront eux aussi esclaves. Grâce à un collier transmis de génération en génération, l’histoire se tisse d’un chapitre à l’autre : un fil suit les descendants d’Effia au Ghana à travers les siècles, l’autre suit Esi et ses enfants en Amérique.
Fiche éditeur : https://calmann-levy.fr/livre/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/49850
Extrait :
«En observant la pirogue s'éloigner, Quey était empli de la même honte qu'à chaque départ d'esclaves. Qu'avait ressenti son père sur cette rive ? James était mort peu de temps après l'arrivée de Quey à Londres. La traversée avait été inconfortable, pour ne pas dire épouvantable : Quey avait passé son temps à pleurer ou à vomir. Sur le bateau, une seule pensée occupait son esprit : le sort que réservait son père aux esclaves. C'était donc ainsi que son père traitait les problèmes. Les mettre dans un bateau, les pousser au large. Que ressentait James chaque fois qu'il voyait une embarcation prendre la mer ? Était-ce le même mélange de crainte, de honte et de mépris de soi que Quey éprouvait pour sa propre chair, son désir de rébellion ? »



Par le vent pleuré, Ron Rash (Etats-Unis)
Seuil, 208 pages
Résumé: Dans une petite ville paisible des Appalaches, la rivière vient de déposer sur la grève une poignée d'ossements ayant appartenu à une jeune femme dont personne n'avait plus entendu parler depuis des décennies. Eté 1969. Ligeia débarque de Floride avec l'insouciance et la sensualité de sa jeunesse, avide de plaisirs et de liberté. C'est l'époque des communautés hippies, du Vietnam, de la drogue, du sexe et du Grateful Dead. Deux frères, Bill et Eugene, qui vivent à l'abri de ces révolutions, sous la coupe d'un grand-père tyrannique et conservateur, se laissent entraîner dans le tourbillon de tentations que leur propose cette sirène enjôleuse. Le temps d'une saison, Ligeia bouleversera de fond en comble leur relation et leur vision du monde, scellant à jamais leur destin avant de disparaître aussi subitement qu'elle était apparue. A son macabre retour, les deux frères vont devoir rendre des comptes au fantôme de leur passé et à leur propre conscience, rejouant l'éternelle confrontation de Caïn et d'Abel dans une tonalité aux résonances dostoïevskiennes.
Fiche éditeur : http://seuil.com/ouvrage/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51696
Extrait :
«Nos salaires étaient équivalents à ceux que nous aurions touchés pour des emplois plus pénibles si nous avions bossé dans une équipe municipale d’entretien des espaces verts ou à la scierie locale. Que Grand-père nous ait engagés, Bill et moi, semblait une façon de réaffirmer ce qu’il avait déclaré à notre mère quand l’accident de chasse l’avait laissée veuve – qu’il prendrait soin d’elle et de nous deux. Grand-père était propriétaire de la maison où nous vivions, qu’il nous autorisait à habiter sans acquitter de loyer, toutes taxes et charges payées. Nos études supérieures, appareils dentaires, vêtements, et autres besoins quels qu’ils soient, seraient financés.»


Zouleikha ouvre les yeux, Gouzel Iakhina (Russie)
Noir sur blanc, 468 pages
Résumé: Nous sommes au Tatarstan, au cœur de la Russie, dans les années 30. A quinze ans, Zouleikha a été mariée à un homme bien plus âgé qu'elle. Ils ont eu quatre filles mais toutes sont mortes en bas âge. Pour son mari et sa belle-mère presque centenaire, très autoritaire, Zouleikha n'est bonne qu'à travailler. Un nouveau malheur arrive : pendant la dékoulakisation menée par Staline, le mari se fait assassiner et sa famille est expropriée. Zouleikha est déportée en Sibérie, qu'elle atteindra après un voyage en train de plusieurs mois. En chemin, elle découvre qu'elle est enceinte. Avec ses compagnons d'exil, paysans et intellectuels, chrétiens, musulmans ou athées, elle participe à l'établissement d'une colonie sur la rivière Angara, loin de toute civilisation : c'est là qu'elle donnera naissance à son fils et trouvera l'amour. Mais son éducation et ses valeurs musulmanes l'empêcheront longtemps de reconnaître cet amour, et de commencer une nouvelle vie.
Fiche éditeur : http://leseditionsnoirsurblanc.fr/zouleikha-ouvre-…
Extrait :
« Parfois, elle avait l’impression qu’elle était déjà morte......Mais lorsque Zouleikha s’approchait des latrines improvisées dans un coin de la cellule, qui consistaient en un grand seau de fer-blanc sonore, et qu’elle sentait ses joues brûler de honte, elle comprenait soudain qu’elle était encore en vie. Les morts ne connaissent pas la honte. »

Ludmilla
avatar 24/11/2019 @ 08:21:11
Catégorie Policiers/Romans Noirs/Thrillers

Au cœur de l’été, Viveca Sten
Albin Michel, 411 pages
Résumé: Week-end de la Saint-Jean sur l'île de Sandhamn. Les jeunes fêtards ont envahi les pontons, le port grouille de bateaux blancs. Musique à fond et alcool à flots. Dans la foule, une jeune fille avance en titubant avant de s'effondrer sous les yeux de la police.
Pendant ce temps, Nora Linde s'apprête à célébrer la Saint-Jean avec son nouveau compagnon Jonas et sa fille Wilma. Mais la fête tourne au cauchemar lorsque, dans la nuit, Wilma disparaît. Le lendemain matin, le cadavre d'un garçon de seize ans est retrouvé sur la plage.
L'inspecteur Thomas Andreasson, l'ami d'enfance de Nora, est dépêché sur les lieux. Les premiers éléments de l'enquête lui en révèlent toute la difficulté, chacun ayant sa propre version des faits. Qui est la victime et qui le meurtrier de cette nuit d'été ?
Fiche éditeur : https://albin-michel.fr/ouvrages/…
Extrait :
« Le mort, est-ce qu'il avait sur lui des " enveloppes hollandaises "?"
Thomas reconnut l'expression. La façon la plus courante de transporter quelques grammes de cocaïne était de prendre un bout de papier carré, format post-it, qu'on pliait en travers comme un bec. »



Du feu de l’enfer, Sire Cédric
Presse de la Cité, 555 pages
Résumé: Manon maquille les cadavres, Ariel maquille les voitures. Elle est thanatopractrice, il est délinquant. Ils sont frère et sœur. Un jour, l'une des combines d'Ariel tourne mal et Manon se retrouve complice malgré elle. Lorsque les assassinats les plus sordides s'accumulent autour d'eux, traçant un jeu de piste sanglant vers une secte satanique, le capitaine Raynal s'intéresse à leur cas. Commence alors une traque qui brouillera les limites entre alliés et prédateurs et mettra à l'épreuve les liens du sang. Sire Cédric revient en chef d'orchestre du suspense et des frissons, avec un nouveau concerto qui fait la part belle au souffle du vent dans la nuit noire et aux gémissements des corps torturés. Subtil et maîtrisé, ce conte d'horreur moderne allie à la justesse d'une réflexion sur les relations familiales les retournements de situation les plus ébouriffants.
Fiche éditeur : https://lisez.com/ebook/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50999
Extrait :
« Puis elle le vit, lui.
(...)
Le plus terrifiant était sn masque.
L'homme semblait avoir enfilé une tête de bouc. Cornes recourbées. Oreilles pointues. Poils épais. Une tête monstrueuse, démesurée par rapport à sa silhouette.
Elle ne comprenait pas où étaient les yeux de l'individu.
Pourtant il la contemplait, cela ne faisait aucun doute.
(...)
L'homme à la tête de bouc leva sa machette et la pointa vers elle.
Poussant un cri rauque, il chargea.. »



En son absence, Armel Job
Robert Laffont, 324 pages
Résumé: Mars 2005. Il fait très beau ce matin-là dans le petit village de Montange, au coeur des Ardennes belges. Comme un air de printemps en avance. Bénédicte, quinze ans, revient même sur ses pas pour changer sa doudoune d'hiver contre une veste légère. Un jour plus froid, sans doute aurait-elle marché plus vite pour aller attraper le bus qui, chaque matin, la conduit au lycée dans la ville voisine. Là, non, elle s'attarde, prend le chemin des écoliers...
Bénédicte ne montera jamais dans le bus. Où est-elle passée ? Que lui est-il arrivé ?
Commencent quatre jours d'une insupportable angoisse.
En son absence, le paisible univers du village s'eff ondre. Les parents s'accablent de reproches, les soupçons volent de maison en maison, on ment, on dissimule. Depuis si longtemps, il ne se passait rien à Montange. Le malheur attise les passions les plus nobles, mais aussi les plus basses.
Fiche éditeur : https://laffont.ca/livre/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/50702
Extrait :
« Devant le chagrin, tout le monde s'incline. Le chagrin exalte, il transforme en saints ceux qui souffrent. Mais le chagrin est pervers. Il fait de nous des égoïstes qui n'ont même pas honte de l'être, puisque c'est en son nom qu'on nous isole sur un piédestal, offert à la vénération. Et de là-haut, avec la palme du martyre à la main, on ne pense plus à baisser les yeux sur son compagnon d'infortune, qui pleure tout autant sans doute, mais dont les larmes tombent pudiquement à l'intérieur. »



Hôtel du Grand Cerf, Franz Bartelt
Seuil, 352 pages
Résumé: À Reugny, petit village au cœur des Ardennes, plane depuis cinquante ans le secret de la mort de Rosa Gulingen. La star mondiale de cinéma avait été découverte noyée dans la baignoire de sa chambre à l'Hôtel du Grand Cerf, qui accueillait l'équipe de son prochain film ; du bout des lèvres la police avait conclu à une mort accidentelle. Quand Nicolas Tèque, journaliste parisien désœuvré, décide de remonter le temps pour faire la lumière sur cette affaire, c'est bien logiquement à l'Hôtel du Grand Cerf qu'il pose ses valises. Mais à Reugny, la Faucheuse a repris du service, et dans le registre grandiose : le douanier du coin, haï de tous, est retrouvé somptueusement décapité. Puis tout s'enchaîne très vite : une jeune fille disparaît ; un autre homme est assassiné. N'en jetons plus : l'inspecteur Vertigo Kulbertus, qui s'est fait de l'obésité une spécialité, est dépêché sur place pour remettre de l'ordre dans ce chaos.
Fiche éditeur : http://seuil.com/ouvrage/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51678
Extrait :
«Quand le client boit raisonnablement, il rapporte raisonnablement. S'il boit beaucoup, il rapporte beaucoup. Et quand il est saoul, c'est là qu'il rapporte le mieux. Parce qu'il ne fait plus attention à ce qu'il dépense. L'homme saoul, vous le savez peut-être, n'a plus de dettes, plus de factures en retard, plus de femme infidèle, plus de patron tyrannique, plus d'obligations sociales, plus d'ennuis avec l'administration, plus d'impôts à supporter. Il est saoul. Je ne dis pas qu'il est heureux, mais en tout cas il n'est plus malheureux à cause de ce qui le rend malheureux d'habitude. Quand on a gagné ce que j'ai gagné grâce aux gens qui boivent, monsieur, on a du respect pour l'alcoolisme.»



L’accusé du Ross-shire, Graeme Macrae Burnet
Sonatine, 330 pages
Résumé: Alors qu’il fait des recherches généalogiques sur ses ancêtres écossais, Graeme Macrae Burnet découvre des archives relatives à une étrange affaire. En 1869, Roderick Macrae, dix-sept ans, a été arrêté après un triple assassinat dans un village isolé des Highlands. Dans un document écrit, le jeune homme relate sa vie et ses meurtres, sans jamais donner le moindre détail sur ses mobiles. Hormis ce récit, aucune preuve tangible de sa culpabilité n’a été trouvée. Était-il tout simplement fou ? Graeme Macrae Burnet nous livre toutes les pièces du procès : témoignages, articles de journaux, rapports des médecins. Peu à peu, le doute s’installe. Le récit de ces crimes est-il bien l’œuvre de ce jeune garçon, a priori illettré ? S’agit-il d’un faux ? Si c’est le cas, que s’est-il réellement passé? La solution semble se trouver dans la vie de cette petite communauté repliée sur elle-même, où chacun doit rester à sa place, sous peine de connaître les pires ennuis. Finaliste du Booker Prize 2016, ce thriller hors norme nous propose un voyage entre réalité et fiction d’une rare intelligence. Alors que peu à peu les pièces du puzzle se mettent en place dans un suspense omniprésent, l’auteur, servi par une écriture remarquable, fait revivre toute une époque, ses mœurs, sa psychiatrie, son appareil judiciaire, son système de classe, et pose des questions qui restent d’une actualité brûlante. Quelle autre solution que la violence dans un monde qui ne vous laisse aucun avenir ? Qui pour défendre les intérêts de ceux qui ne représentent rien ? Comment échapper à ses origines ? Rares sont les romans qui conjuguent de la sorte sens de l’intrigue, plaisir et réflexion. Un coup de maître.
Fiche éditeur : https://gruznamur.com/2017/11/… Extrait :
« Les habitants de ce village possèdent dans l’ensemble un physique de souche inférieure, étant de petite taille et d’apparence généralement repoussante, ceci vraisemblablement dû à la fréquence des unions consanguines, comme en atteste la forte prédominance de certains patronymes dans la région. Les conditions de vie de l’accusé et de sa famille m’ont semblé tout à fait impropres à l’habitation humaine, leur taudis- que j’hésiterais à qualifier de maison- étant dépourvu d’aération et d’installations sanitaires, et partagé avec le bétail. »



L’assassin des ruines, Cay Rademacher
Masque, 331 pages
Résumé: Hambourg, 1947. Une ville en ruines, occupée par les Britanniques et confrontée à l'hiver le plus froid du siècle. Les réfugiés et les sans-logis se retrouvent suite aux bombardements à aménager des trous de cave, à vivre dans la promiscuité des bunkers et des baraques. Les aliments sont rationnés, le marché noir est florissant. Lorsque le cadavre d'une jeune fille nue est retrouvé parmi les décombres sans aucun indice sur son identité, l'inspecteur Frank Stave ouvre une enquête. Dans cette période d'occupation, la population hambourgeoise ne doit en aucun cas apprendre qu'un tueur menace la paix. Les enjeux sont élevés et l'administration britannique insiste pour que l'inspecteur allemand soit accompagné par Lothar Maschke de la Brigade des mœurs et par le lieutenant McDonald pour élucider l'affaire. Mais d'autres morts sans identité sont vite découverts et Stave, hanté par les souvenirs de sa femme décédée pendant la guerre et de son fils porté disparu, doit surmonter ses propres souffrances pour traquer l'assassin qui rôde sur les sentiers des ruines...
Fiche éditeur : https://editions-jclattes.fr/lassassin-des-ruines-…
Extrait :
« Plus vite ils parlent, plus vite nous les renvoyons chez eux. Nous ne sommes pas des barbares. Nous n’avons pas besoin d’utiliser les méthodes de la Gestapo. Nous attendons. La plupart du temps, nos candidats collaborent dès le premier jour et nous confessent tout ce qu’ils savent. Ils sont fiers de leurs inventions, comme des gamins pleins d’ambition. Même quand il s’agit des armes les plus meurtrières. Surtout là, d’ailleurs.. »



L’île au rébus, Peter May
Rouergue, 304 pages
Résumé: Voilà vingt ans qu'Adam Killian a été assassiné sur l'île de Groix. Et depuis vingt ans rien n'a été déplacé dans son bureau, là où le défunt a laissé des indices qui permettraient à son fils de confondre son meurtrier, sans imaginer que celui-ci trouverait la mort quelques jours après lui. Tenu par sa promesse d'élucider cette affaire, Enzo Macleod, le spécialiste des scènes de crime, débarque sur la petite île bretonne. Dans le bureau d'Adam Killian l'attendent un étrange rébus et les plus insondables secrets de la vie d'un homme.
Fiche éditeur : https://lerouergue.com/catalogue/lile-au-rebus-0
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/51047
Extrait :
« Le manque ne disparaît jamais. C'est drôle n'est-ce-pas, comme on parvient à remplir sa vie avec d'autres choses ? Le travail devient une passion. Les hobbies deviennent des drogues. Pourtant, à la fin de la journée, on se retrouve seul avec soi-même. »



L’impossible définition du mal, Maud Tabachnik
De Borée Eds, 336 pages
Résumé: Viktor Braunstein, commissaire principal à la Direction des recherches criminelles, est dégradé pour avoir voulu faire le ménage dans la bureaucratie moscovite. Sanction immédiate : il est envoyé en tant qu'adjoint au commissariat numéro 1 de Rostov-sur-le-Don. Braunstein commence juste à prendre ses marques dans ce nouvel environnement et découvrir les mœurs de la province, quand l'actualité criminelle le rattrape...
Une jeune femme, Hélène Koskas, est retrouvée morte au milieu des bois. Si son identité et son histoire ne font guère de mystères - elle devait venir gonfler le nombre des femmes slaves sur les trottoirs des capitales européennes -, c'est son corps, mutilé, qui interpelle. Suivant le mode opératoire de l'assassinat, tout laisse à penser que ce crime porte la signature du tueur cannibale, un dangereux spree killer en cavale depuis plus de dix ans. Si le meurtrier le plus recherché de Russie est dans la région, il n'y a aucune raison pour qu'il ne récidive pas dans les jours prochains. L'enquête commence...
Un récit sombre au plus profond de la Russie d'aujourd'hui : une nation qui se cherche entre la postérité des tsars, un mythe soviétique décadent et le pouvoir actuel conservateur et autoritaire.
Fiche éditeur : https://deboree.com/annonce_l-impossible-definitio…
Extrait :
« Trois marches, et j'y suis. Et au moment où l'un des gardes me pousse dans la cage entourée de barreaux, tout se fige.
Le juge et ses assesseurs qui sur leur estrade m'observent avec avidité ont tourné la tête avec ensemble. L'assemblée, muette de haine et de curiosité, me fixe, les yeux exorbités. Et tout ce que ce petit monde judiciaire comporte de parasites nourris par l'Etat se tait et me dévisage.
Je reste debout à les toiser jusqu'à ce qu'un des gardes me pousse brutalement sur la chaise qui m'est dévolue. »



Mon amie Adèle, Sarah Pinborough
Préludes, 441 pages
Résumé: LOUISE : Mère célibataire, elle est coincée dans un quotidien minuté. Un soir pourtant elle embrasse un homme dans un bar sans savoir qu’il est son nouveau patron.
DAVID : Psychiatre renommé et dévoué à sa femme, il regrette ce baiser mais ne peut s’empêcher de tomber amoureux de son assistante
ADÈLE : L’épouse de David semble n’avoir aucun défaut. Si ce n’est de vouloir à tout prix devenir l’amie de Louise. Fascinée par ce couple modèle, Louise se retrouve malgré elle piégée au cœur de leur mariage. Et peu à peu, elle commence à entrevoir des failles.
David est-il l’homme qu’il prétend être ?
Adèle, aussi vulnérable qu’elle y paraît ?
Et par quel secret inavouable sont-ils liés l’un à l’autre ?
Fiche éditeur : https://preludes-editions.com/mon-amie-adele-97822…
Extrait :
« Le problème avec les couples, c'est que, même s'ils ne sont pas aussi imbus d'eux-mêmes que ne le pensent les célibataires, ils finissent toujours par ne fréquenter que d'autres couples. Personne ne veut d'une roue de secours dans son salon, d'une âme en peine et solitaire qui brise cette belle harmonie des nombres pairs. [...] Et plus on vieillit, plus tout le monde est marié. »



Piégée, Lilja Sigurdardottir
Métailié, 334 pages
Résumé: Sonja a été contrainte de devenir passeuse de cocaïne pour retrouver la garde de son petit garçon. Elle doit jouer au chat et à la souris avec des narcotrafiquants féroces, un ex-mari pervers, un avocat ambigu, une compagne envahissante. Elle doit se montrer de plus en plus inventive, de plus en plus audacieuse. Elle doit sortir du piège dans lequel elle s'est laissé enfermer. Seule certitude, Tómas son petit garçon, lui, ne vit que pour ses week-ends auprès de sa si jolie maman. Il y a aussi, à l'aéroport de Keflavík, Bragi, le vieux douanier, très intrigué par cette jeune femme élégante et décidée qui traverse régulièrement les salles d'embarquement. Entre malversations et trafic de drogue, Piégée est un thriller original et brillant, mêlant une intrigue pleine de suspense, des personnages attachants et une description fantastique de la capitale de l'Islande pendant l'hiver 2010-2011, couverte de cendres et sous le choc du krach financier.
Fiche éditeur : https://editions-metailie.com/livre/piegee/
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54769
Extrait :
« Le rythme cardiaque de Sonja s’accéléra de nouveau dès qu’elle quitta l’appareil. À chaque atterrissage à Keflavík, elle avait la sensation que son cœur cherchait à s’échapper de sa poitrine. Elle s’était souvent demandé où la police l’attendrait si elle avait été mise au courant. À la sortie de l’avion ? En réalité, il y avait de fortes chances pour qu’elle ne soit arrêtée qu’en traversant la zone des douanes. C’était là que l’on pénétrait vraiment en Islande. »



Seules les bêtes, Colin Niel
Rouergue, 211 pages
Résumé: Une femme a disparu. Sa voiture est retrouvée au départ d'un sentier de randonnée qui fait l'ascension vers le plateau où survivent quelques fermes habitées par des hommes seuls. Alors que les gendarmes n'ont aucune piste et que l'hiver impose sa loi, plusieurs personnes se savent pourtant liées à cette disparition. Tour à tour, femmes et hommes prennent la parole et chacun a son secret, presque aussi précieux que sa vie. Un grand roman noir autour de la solitude qui confine à la folie.
Fiche éditeur : https://lerouergue.com/catalogue/seules-les-betes
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/49802
Extrait :
«J'ai frappé. Pas de réponse. J'ai frappé encore. Et enfin j'ai entendu des pas glisser sur le sol derrière la porte en bois, puis le bruit d'un loquet qui sortait de son axe. Le battant s'est ouvert en grinçant .Et dans l'entrebâillement, j'ai eu ma première vision de cet homme abîmé qui un jour allait devenir mon amant, avec son jean sans forme, sa chemise grise et tachée, ses cheveux dans tous les sens. Mais ce que j'ai vu avant tout, c'est le fusil de chasse qu'il tenait à deux mains, en travers, comme pour m'empêcher de passer. Tu parles d'un accueil, ai-je pensé.»



Une voix dans l’ombre, Andrea Camilleri
Fleuve Eds, 256 pages
Résumé: Rude journée pour le commissaire Montalbano : d’abord agressé dans sa cuisine par un poulpe haineux, il l’est ensuite dans sa voiture, à coups de clé à molette, par un jeune chauffard. Étrange coïncidence, la compagne de son agresseur est retrouvée assassinée peu après.
Pendant ce temps, un directeur de supermarché est victime d’un cambriolage, mais ce dernier paraît surtout terrorisé par la possible réaction de ses propriétaires, en l’occurrence la mafia. Derrière ces deux affaires que rien ne réunit, de puissants hommes politiques semblent vouloir la peau du Maigret sicilien. Malgré l’aide de toute la tribu du commissariat de Vigàta, et celle d’une mystérieuse voix dans la nuit, Montalbano parviendra-t-il à venir à bout des pièges qu’on lui tend et à faire surgir la vérité ?
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/…
Extrait :
« Ce qu'il avait en tête de faire n'était certes pas digne d'un homme honnête. Mais comment ôter la merde au milieu de la rue quand on n'a ni pelle ni sac ? On est bien obligé de se servir des mains et de se salir. »

Ludmilla
avatar 24/11/2019 @ 08:21:57
Catégorie Science-fiction / Fantasy

Science-fiction / Fantasy

Mes vrais enfants, Jo Walton
Denoël, 352 pages
Résumé: Née en 1926, Patricia Cowan finit ses jours dans une maison de retraite. Très âgée, très confuse, elle se souvient de ses deux vies. Dans l'une de ces existences, elle a épousé Mark, avec qui elle avait partagé une liaison épistolaire et platonique, un homme qui n'a pas tardé à montrer son véritable visage. Dans son autre vie, elle a enchaîné les succès professionnels, a rencontré Béatrice et a vécu heureuse avec cette dernière pendant plusieurs décennies. Dans chacune de ces vies, elle a eu des enfants. Elle les aime tous. Mais lesquels sont ses vrais enfants : ceux de l'âge nucléaire ou ceux de l'âge du progrès ? Car Patricia ne se souvient pas seulement de ses vies distinctes, elle se souvient de deux mondes où l'Histoire a bifurqué en même temps que son histoire personnelle.
Fiche éditeur : http://denoel.fr/Catalogue/DENOEL/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54338
Extrait :
«Elle s'arrêta sur le pont qui franchissait le canal et observa les canards sauvages. Des canetons bruns tout duveteux les suivaient à la queue leu leu. Les enfants... Un monde sans ses enfants n'était pas concevable. Leur existence justifiait tout le reste.»



Les buveurs de lumière, Jenny Fagan
Metailié, 304 pages
Résumé: Le monde entre dans l’âge de glace, il neige à Jérusalem et les icebergs dérivent le long des côtes. Pour les jours sombres qui s’annoncent, il faut faire provision de lumière, neige au soleil, stalactites éclatantes, aurores boréales.
Dylan, géant barbu et tatoué, débarque au beau milieu de la nuit dans la petite communauté de Clachan Fells, au nord de l’Ecosse. Il a vécu toute sa vie dans un cinéma d’art et essai à Soho, il recommence tout à zéro. Dans ce petit parc de caravanes, il rencontre Constance, une bricoleuse de génie au manteau de loup dont il tombe amoureux, et sa fille Stella, ex-petit garçon, en pleine tempête hormonale, qui devient son amie. Autour d’eux gravitent quelques marginaux, un taxidermiste réac, un couple de satanistes, une star du porno.
Les températures plongent, les journaux télévisés annoncent des catastrophes terribles, mais dans les caravanes au pied des montagnes, on résiste : on construit des poêles, on boit du gin artisanal, on démêle une histoire de famille, on tente de s’aimer dans une lumière de miracle.
Dans ce roman éblouissant au lyrisme radical, peuplé de personnages étranges et beaux, Jenni Fagan distille une tendresse absolue qui donne envie de hâter la fin du monde.
Fiche éditeur : https://editions-metailie.com/livre/…
Extrait :
«Dylan se retrouve dans l’obscurité. Le vent lui écorche la peau, ses doigts sont engourdis. Il devrait aller fermer la caravane de sa voisine. Simplement aller là-bas et pousser doucement la porte pour qu’elle ne gèle pas pendant ses crises de somnambulisme. C’est exactement ce qu’il s’apprête à faire quand elle ressort sur sa terrasse, un chiffon à la main – elle lève un bras pâle et se met à cirer la lune.»



La bibliothèque de Mount Char, Scott Hawkins
Denöel, 480 pages
Résumé: Carolyn était une jeune Américaine comme les autres. Mais ça, c'était avant. Avant la mort de ses parents. Avant qu'un mystérieux personnage, Père, ne la prenne sous son aile avec d'autres orphelins. Depuis, Carolyn n'a pas eu tant d'occasions de sortir. Elle et sa fratrie d'adoption ont été élevées suivant les coutumes anciennes de Père. Ils ont étudié les livres de sa Bibliothèque et appris quelques-uns des secrets de sa puissance. Parfois, ils se sont demandé si leur tuteur intransigeant ne pourrait pas être Dieu lui-même. Mais Père a disparu - peut-être même est-il mort - et il n'y a maintenant plus personne pour protéger la Bibliothèque des féroces combattants qui cherchent à s'en emparer. Carolyn se prépare pour la bataille qui s'annonce. Le destin de l'univers est en jeu, mais Carolyn a tout prévu. Carolyn a un plan. Le seul problème, c'est qu'en s'acharnant à créer un nouveau dieu elle a oublié de préserver ce qui fait d'elle un être humain. Avec une galerie de personnages mémorables et une intrigue qui vous réserve plus d'une surprise, La Bibliothèque de Mount Char est à la fois terrifiant et hilarant, étrange et humain, visionnaire et captivant. Un roman qui marque l'entrée en scène d'une voix nouvelle dans le monde de la fantasy.
Fiche éditeur : http://denoel.fr/Catalogue/DENOEL/…#
Extrait :
« Inondée de sang et les pieds nus, Carolyn marchait seule sur le ruban d’asphalte à deux voies que les Américains appelaient la Highway 78. La plupart des bibliothécaires, dont elle-même, avaient fini par la baptiser la piste des Tacos, ainsi nommée en l’honneur d’un restau mexicain où il leur arrivait de filer en douce. Le guacamole y est vraiment bon, se rappela-t-elle. Son estomac émit un gargouillis. Des feuilles de chêne, rouge orangé et délicieusement croustillantes, craquaient sous ses pieds. Son souffle dessinait un plumet blanc dans l’air d’avant l’aube. Le poignard d’obsidienne avec lequel elle avait tué le détective Miner était niché au creux de ses reins, secret et affûté.
Elle souriait. »



HEX, Thomas Olde Heuvelt
Bragelonne, 382 pages
Résumé: Bienvenue à Black Spring, charmante petite ville de la Hudson Valley. Du moins en apparence : Black Spring est hantée par une sorcière, dont les yeux et la bouche sont cousus. Aveugle et réduite au silence, elle rôde dans les rues et entre chez les gens comme bon lui semble, restant parfois au chevet des enfants des nuits entières. Les habitants s’y sont tellement habitués qu’il leur arrive d’oublier sa présence. Ou la menace qu’elle représente. En effet, si la vérité échappe de ses murs, la ville tout entière disparaîtra.
Pour empêcher la malédiction de se propager, les anciens de Black Spring ont utilisé des techniques de pointe pour isoler les lieux. Frustrés par ce confinement permanent, les adolescents locaux décident de braver les règles strictes qu’on leur impose. Ils vont alors plonger leur ville dans un épouvantable cauchemar…
Fiche éditeur : https://bragelonne.fr/catalogue/9791028103569-hex/
Extrait :
« Fais demi-tour ! Fais demi-tour ! Il n'est pas trop tard ! Qu'est-ce que tu espères ? Et les forces que tu risques de réveiller, tu y as pensé ? C'est de la folie !
Non, pas de la folie, songea-t-il. De l'amour. Katherine lui avait montré ce qu'était réellement le chagrin insoutenable. Seuls ceux qui ont autant souffert peuvent prendre des décisions par amour. »



La Faucheuse – Tome 1, Neal Shusterman
Robert Laffont, 504 pages
Résumé: Les commandements du Faucheur :
Tu tueras.
Tu tueras sans aucun parti pris, sans sectarisme et sans préméditation.
Tu accorderas une année d'immunité à la famille de ceux qui ont accepté ta venue.
Tu tueras la famille de ceux qui t'ont résisté.
" MidAmérique, milieu du 3e millénaire. Dans un monde où la maladie a été éradiquée, on ne peut plus guère mourir qu'en étant tué aléatoirement (" glané ") par un faucheur professionnel. Citra et Rowan sont deux adolescents qui ont été sélectionnés pour devenir apprentis-Faucheurs ; et, bien qu'ils aient cette vocation en horreur, ils vont devoir apprendre l'art de tuer et comprendre en quoi cette mission est bel et bien une nécessité.
Mais seul l'un des deux adolescents sera choisi comme apprenti à part entière, et lorsqu'il devient clair que la première tâche du vainqueur sera de glaner la vie du perdant, Citra et Rowan se retrouvent dressés l'un contre l'autre bien malgré eux... "
Fiche éditeur : https://laffont.ca/livre/…
Extrait :
« Mon vœu le plus cher pour l'humanité n'est ni la paix, ni le confort, ni la joie. Non. Ce que je nous souhaite, c'est de mourir un peu en nous-mêmes chaque fois que nous assistons à la mort d’un autre. Car seule la douleur causée par l’empathie pourra nous permettre de rester humains. Aucune version de Dieu ne pourra nous venir en aide si jamais nous perdons cette aptitude.
Extrait du journal de bord
de l'Honorable Maître Faraday. »



Une histoire des abeilles, Maja Lunde
Presse de la Cité, 397 pages
Résumé: Un triptyque écologiste qui raconte l'amour filial à travers le destin des abeilles.
Angleterre, 1851. Père dépassé et époux frustré, William a remisé ses rêves de carrière scientifique. Cependant, la découverte de l'apiculture réveille son orgueil déchu : pour impressionner son fils, il se jure de concevoir une ruche révolutionnaire.
Ohio, 2007. George, apiculteur bourru, ne se remet pas de la nouvelle : son unique fils, converti au végétarisme, rêve de devenir écrivain. Qui va donc reprendre les rênes d'une exploitation menacée par l'inquiétante disparition des abeilles ?
Chine, 2098. Les insectes ont disparu. Comme tous ses compatriotes, Tao passe ses journées à polliniser la nature à la main. Pour son petit garçon, elle rêve d'un avenir meilleur. Mais, lorsque ce dernier est victime d'un accident, Tao doit se plonger dans les origines du plus grand désastre de l'humanité.
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52264
Extrait :
« L'abeille meurt quand ses ailes sont usées, déchiquetées par trop de battements, comme les voiles du hollandais volant. Alors qu'elle prend son envol, gorgée de nectar et de pollen, ses ailes, sans prévenir, refusent de la porter. Elle ne retourne jamais à la ruche, mais s'écrase au sol avec son butin. Si les abeilles étaient douées de sentiments humains, sans doute éprouveraient-elles à ce moment-là un bonheur sans mélange : la satisfaction d'entrer au royaume des cieux en ayant accompli leur devoir d'abeille, en ayant fourni pour ce faire des efforts gigantesques compte tenu de la petitesse de leur corps. »



L’Organisation, Maria Galina
Agullo Editions, 384 pages
Résumé: "Un Ghostbusters soviétique déjanté et hilarant."
Dans la tradition de Boulgakov et Pelevine, Maria Galina crée un univers singulier où la rencontre du réalisme social et de l'horreur fantastique donne lieu à une satire acérée qu'irrigue un sarcasme d'une drôlerie implacable.
1979, une ville portuaire provinciale russe. Après avoir raté ses examens d'entrée à l'université, Rose, 17 ans, obtient un emploi comme secrétaire au Centre d'Assainissement et d'Épidémiologie du port, bureau CSE/2. En quoi celui-ci diffère du bureau CSE/1, responsable de l'inspection des cargaisons à la recherche de virus et bactéries étrangères, n'est pas très clair aux yeux de la jeune femme. Peu importe le bureau, ce sont les mêmes rapports interminables, la même hiérarchie figée, les mêmes employés désabusés se débattant face aux défis de cette période de stagnation économique : pénurie de biens, appartements surpeuplés, queues interminables...
Mais quand la police découvre deux cadavres étrangement mutilés, la véritable activité du bureau CSE/2 est mise à jour : la lutte contre les parasites de nature non-biologique, plus communément appelés... démons. Pressés par les autorités qui voient d'un mauvais œil l'irruption d'un monstre à l'approche des Jeux olympiques, les membres du CSE/2 se lancent à la poursuite d'une antique divinité, un esprit malfaisant qui se repaît de la faim. Tandis que la panique gronde dans la ville et que l'émeute menace, Rose se retrouve plongée au cœur d'événements dramatiques qui surpassent de loin ceux de ses romans d'aventure favoris.
Fiche éditeur : https://static1.squarespace.com/static/…91566140725/Agullo+Editions_Catalogue+2017++%281%29.pdf – PAGE 6
Fiche CL : https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56170
Extrait :
« Les gens ne remarquent pas grand-chose autour d'eux, en général, constata Vassili, à moins que cela ne les concerne directement. A quelques exceptions près, cependant. »



L’année du lion, Deon Meyer
Seuil, 640 pages
Résumé: « J'ai écrit L'Année du Lion avec ferveur. C'est une histoire qui m'a obsédé pendant cinq ans. » Deon Meyer « Chargé d'émotion et d'atmosphère. Il y a des accents du magnifique roman La Route, de Cormac McCarthy, mais L'Année du Lion est encore plus captivant. » The Times Ils ont tué mon père. Je les aurai. Après la Fièvre qui a décimé les neuf dixièmes de la race humaine, mon père, Willem Storm, a fondé Amanzi, une nouvelle colonie, et l'a menée du chaos à l'ordre, de l'obscurité à la lumière, de la famine à l'abondance. Je suis Nico Storm, formé par Domingo à l'art de tuer. Je détestais mon père et je le vénérais. Ils l'ont abattu à Witput, dans notre beau Karoo, en bordure de l'ombre effacée d'un cercle d'irrigation. Je vais trouver ses tueurs et je le vengerai. Ce qui suit est mon histoire.
Fiche éditeur : http://seuil.com/ouvrage/…
Extrait :
« Tous les dimanches, je voyais les gens remplir leurs assiettes à ras bord. Mais ils n'en mangeaient même pas la moitié. Des gens riches. Des Noirs, des Blancs, des Indiens, tous. Tous les dimanches, quel gaspillage, dans un pays où les pauvres crèvent de faim. On est comme ça, les êtres humains. Quand on a quelque chose pour rien, on prend toujours plus qu'il ne faut. Qu'on ne fasse pas pareil ici. C'est un nouveau départ. Prenons ce dont on a besoin, ce qui est nécessaire pour notre existence, pour notre avenir et pour le bon ordre ici, pareil pour ce qui est de l'hébergement et des maisons. Nous ne sommes que les premiers arrivants. Nous ne serons pas les derniers.»



La guerre des bulles, Yi-Feng Kao
Mirobole Editions, 352 pages
Résumé: Voici une fable à la lisière du fantastique, entre satire politique et imaginaire poétique. À Taïwan, dans une communauté de montagne coupée du monde, les réserves d’eau se tarissent. Face à des adultes incapables d’affronter ce problème de survie, les enfants comprennent que c’est à eux de le régler. Ils s’emparent d’armes, prennent la maîtrise du territoire et emprisonnent leurs parents. Lorsque ceux-ci protestent, le mouvement de résistance lancé par les enfants franchit un pas supplémentaire. Désormais maîtres du territoire, ils tentent d’établir un nouveau modèle de société, basé sur l’abolition des règles anciennes… Roman d’initiation collectif, portrait d’enfants bouleversant, interrogation sur la volonté de puissance, La Guerre des bulles est aussi une violente satire sociale et une dystopie poétique.
Fiche éditeur : http://mirobole-editions.com/livres/…
Extrait :
« Il ne s’agissait bien sûr pas d’une comédie, mais la scène avait quelque chose de réaliste et grotesque à la fois. C’était à croire que la porte, une fois entrouverte par le cadavre, donnait sur des escaliers qui, à travers la route goudronnée, aboutissaient à un monde souterrain inconnu. En voyant le délégué dans cet état, la majorité des adultes sans enfant encore ensommeillés ne purent s’empêcher de sourire ; les adultes déjà réveillés firent des têtes de personnages de cartes à jouer, puis plongèrent dans leurs pensées. La plupart des anciens eurent la flemme d’écouter le message en entier. »



Heurs et malheurs du sous-majordome Minor, Patrick DeWitt
Actes Sud, 398 pages
Résumé: Un jeune homme du nom de Lucien Minor, dit Lucy, accepte un poste de sous-majordome au château Von Aux, lugubre forteresse sise au cœur d'un massif alpin. Et découvre bientôt que ce lieu aussi inquiétant que fantomatique recèle les plus noirs secrets. Un conte cruel et grinçant qui a pour protagonistes une étrange humanité, toute pétrie de mensonges, de mauvaise foi, de malignité et de perversité mais aussi d'innocence.
Fiche éditeur : https://actes-sud.fr/catalogue/litterature/…
Extrait :
« ...il songea alors à la façon dont il occuperait ses journées et décida de se renseigner sur les tâches qu’il aurait à accomplir.
“Plus facile de poser cette question que d’y répondre, répliqua M. Olderglough. Les jours varient, donc nos besoins aussi. En gros, je crois que la charge de travail te semblera légère parce que tu auras certainement beaucoup de temps libre. Mais ensuite vient le sujet de ce qu’on fait pendant son temps libre. Il m’est parfois arrivé de penser que c’était la partie la plus difficile du travail ; et même, la partie la plus difficile de l’existence, tu ne crois pas, mon garçon ? »



Good Morning, Midnight, Lili Brooks-Dalton
Presses de la Cité, 272 pages
Résumé: Augustin, un brillant astronome, est en mission dans l'Arctique lorsque sa base est évacuée. Alors que les militaires rapatrient ses collègues, il refuse de quitter l'Observatoire. Quel que soit le danger, il veut finir ses jours ici, les yeux dans les étoiles. La rencontre avec une fillette de huit ans change ses plans : il doit reprendre contact avec le monde pour qu'elle soit sauvée. Mais toutes ses tentatives restent sans réponse...
Alors qu'une jeune astronaute, Sully, quitte Jupiter pour regagner la Terre avec son équipage, elle perd tout contact avec Houston. Augustin capte son appel. Au fil des échanges, ils vont se découvrir et se rapprocher, malgré l'immense vide qui les sépare. Ensemble, ils affrontent leurs peurs et leur solitude, réfléchissent sur leurs choix passés et affrontent le futur qui les attend.
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/… Extrait :
« Sully retourna vers Petite Terre, flottant dans les tours et détours de l'astronef : des parois en apparences vides, tapissées de mémoire informatique et d'électronique, les organes de l'Aether camouflés derrière ses tunnels gris clair.
[...]
Elle traversa un étroit tunnel où la pesanteur la rattrapa et atterrit assez brutalement sur la plate-forme du carrousel, entre le canapé et les appareils de gymnastique. Le sol se colla à ses pieds comme si les semelles de ses chaussures étaient munies de ventouses. »

Ludmilla
avatar 24/11/2019 @ 12:33:01
Ma sélection pour les romans francophones

1. La nuit des béguines, Aline Kiner
2. Avant que les ombres s’effacent, Louis-Philippe Dalembert
3. Le mal des ardents, Frédéric Aribit
4. Le camp des autres, Thomas Vinau

Koudoux

avatar 24/11/2019 @ 13:17:25
Ma sélection pour les romans francophones:

1.Avant que les ombres s’effacent, Louis-Philippe Dalembert
2.La nuit des béguines, Aline Kiner
3.Le courage qu’il faut aux rivières, Emmanuelle Favier
4.Les peaux rouges, Emmanuel Brault


Ludmilla
avatar 24/11/2019 @ 14:48:44
Ma sélection pour les romans traduits:

1. Brandebourg, Julie Zeh
2. Eléphant, Martin Suter
3. Les filles au lion, Jessie Burton
4. Les fantômes du vieux pays, Nathan Hill

Koudoux

avatar 24/11/2019 @ 15:27:51
Ma sélection pour les romans traduits :

1. Les filles au lion, Jessie Burton
2. Eléphant, Martin Suter
3. Brandebourg, Julie Zeh
4. Les invisibles, Roy Jacobsen



Ludmilla
avatar 24/11/2019 @ 16:10:07
Ma sélection pour les Policiers/Romans Noirs/Thrillers :

1. L’île au rébus, Peter May
2. En son absence, Armel Job
3. Seules les bêtes, Colin Niel
4. Piégée, Lilja Sigurdardottir

Koudoux

avatar 24/11/2019 @ 16:39:04
Ma sélection pour les policiers :
1.En son absence, Armel Job
2.Du feu de l’enfer, Sire Cédric
3.L’île au rébus, Peter May
4.Hôtel du Grand Cerf, Franz Bartelt



Ludmilla
avatar 24/11/2019 @ 17:34:26
Ma sélection pour SF/fantasy

1. Mes vrais enfants, Jo Walton
2. L’année du lion, Deon Meyer
3. La Faucheuse, Neal Shusterman
4. Heurs et malheurs du sous-majordome Minor, Patrick DeWitt

Frunny
avatar 24/11/2019 @ 17:39:27
Merci Ludmilla pour cet incroyable travail !

Koudoux

avatar 24/11/2019 @ 18:17:17
Ma sélection pour SF :
1.Heurs et malheurs du sous-majordome Minor, Patrick DeWitt
2.Une histoire des abeilles, Maja Lunde
3.L’année du lion, Deon Meyer
4.La Guerre des bulles, Kao Yi-Feng


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