Un nouveau choix de bédés à offrir…

Un nouveau de choix de bédés car offrir une bande dessinée c’est indiscutablement offrir une tranche de bonheur, ouvrir un océan de curiosité, donner la possibilité de visiter un nouvel univers, consolider une culture personnelle, faire plaisir, tout simplement…

Le train des orphelinsOui, dit comme cela le sujet peut sembler éloigné des fêtes de fin d’année. En fait, si on se souvient de certains romans du dix-neuvième siècle, c’est dans les grands moments de fête que l’on devrait se souvenir de tous ceux qui sont dans la difficulté, qu’elle soit matérielle ou existentielle, accidentelle ou structurelle, passagère ou définitive… En écrivant je vois ces dames bien nées et vivant dans le luxe qui appartenaient à des sortes de club de charité et cherchaient à faire le bien à tous prix, y compris contre la volonté des destinataires de leur bienfaisance…

Et c’est un peu comme cela que commence cette magnifique série en bande dessinée de Philippe Charlot et Xavier Fourquemin aux éditions Bamboo, sous le label Grand Angle. Madame Goswell, veuve du pasteur du même nom, ne veut que faire le bien, aider les enfants, elle qui n’en a jamais eu… Elle va donc devenir bénévole dans une association – terme d’aujourd’hui qui définit parfaitement son statut dans l’album et dans l’orphelinat où elle vient d’arriver – et elle reçoit du directeur, une grande mission : elle doit escorter une douzaine d’enfants vers l’Ouest, en train, puis dans certaines villes étapes, elle devra trouver des « belles » familles d’accueil à ces pauvres orphelins… Comme tout cela est beau…

En fait, la vérité est très différente. Je dis bien vérité car cette déportation massive d’enfants vers l’Ouest est une réalité, très cachée, de l’histoire des Etats-Unis. Oui, d’une part, sur la côte Est et dans les très grandes villes comme New-York, il y avait de nombreux abandons d’enfants en particulier par les familles misérables qui arrivaient à bout de souffle d’Europe, et, d’autre part, il y avait un besoin crucial de bras pour travailler la terre dans toutes ces nouvelles terres conquises de l’Ouest. C’est ainsi que plusieurs millions d’américains d’aujourd’hui descendent de ces orphelins réimplantés dans des familles d’accueil où ils avaient un statut qui pouvait, dans certains cas, se rapprocher de celui d’esclave…

Le premier mérite de cette série est de lever le voile sur cette page historique mais cela va plus loin. En effet, nous allons entrer dans l’histoire de certains orphelins et la série devient plus épique, plus mouvementée, plus humaine. Le premier cycle de deux albums – Jim et Harvey – est tout simplement passionnant et il se dévore à très grande vitesse, même si le train emprunté, lui, n’a rien d’un TGV de chez nous…

Le mécanisme général de la série est basé sur une fratrie, abandonnée par un père qui ne sent pas capable d’assumer tout cela, trois enfants avec une maman décédée dont on ne parle presque pas, et donc, ces enfants qui après avoir été dispersés cherchent à se retrouver…

La mécanique scénaristique est bien construite, le ton de l’histoire va donc naviguer entre trois influences : d’une part les romans de Dickens avec des scènes d’une noirceur bien réelle, d’autre part l’esprit de Mark Twain, des enfants qui tentent de s’en sortir malgré tout, du dynamisme et de l’humour, avec l’amitié comme moteur profond, puis, enfin, un côté western indiscutable car même si nous sommes en 1920 au départ de la série, la conquête de l’Ouest est encore bien là…

Le dessin de Xavier Fourquemin est parfaitement adapté et sa narration graphique est d’une belle efficacité en naviguant entre une forme de réalisme et un style jeunesse convaincant ! J’avoue ne pas avoir tout lu de son œuvre mais j’avais adoré son diptyque Miss Endicott avec Jean-Christophe Derrien. Je l’avais rencontré à l’époque et j’avoue que cette série Le train des orphelins me donne envie de l’interroger de nouveau car son graphisme me plait beaucoup et j’aime sa façon de raconter des histoires en bande dessinée…

J’entends bien que certains auraient préféré que la série soit plus centrée sur l’aspect historique mais je dois vous avouer que son équilibre, son humour, son humanité me conviennent tant que les quatre volumes parus – les deux derniers, Lisa et Joey constituant le cycle 2 – n’ont provoqué chez moi qu’une seule attitude : une impatience gigantesque pour la suite… qui heureusement arrivera début janvier avec le tome 5 !!!

 Cette série est réellement grand public et peut être dévorée par de jeunes lecteurs dès 9 ans !

Milan KLes fêtes sont l’occasion pour de nombreux éditeurs de faire paraitre des Intégrales, c’est-à-dire des recueils de bandes dessinées qui donnent d’un seul coup, en un seul volume, une histoire entière ou un cycle complet. Je sais que certains peuvent prendre cela pour du recyclage financier, de l’exploitation excessive de leur fonds éditorial, une façon de se faire de l’argent facile sans trop de travail… Je ne vois pas les choses de cette façon, disons-le clairement ! Je suis persuadé que le mécanisme des Intégrales est une façon de faire connaitre les séries, de donner à lire des blocs d’histoires complètes, de donner la possibilité aux plus jeunes lecteurs de découvrir le plaisir de la lecture suivie… Je sais bien que la bande dessinée est née du mécanisme à suivre et ce n’est pas moi, grand lecteur de magazines bédés durant de longues années [Pilote, Journal de Tintin et (A suivre)] qui vais vous prétendre le contraire. Mais, pour ceux qui n’ont pas été habitués dès le départ, cela peut parfois être long d’attendre la suite d’une histoire. Un dessinateur met en moyenne un an par album, une histoire en 3 albums s’étale donc sur une période assez longue, trop longue diront certains, d’où la possibilité d’avoir des histoires complètes d’un seul coup, en particulier au moment des fêtes…

Sam Timel et Corentin, sont les auteurs d’une très bonne série bédé, Milan K et on vous propose le premier cycle dans une Intégrale de très bonne tenue, un très beau livre à offrir.

Cette histoire est bien dans l’air du temps car nous allons plonger dans le destin de l’héritier d’un oligarque mafieux russe, grand ennemi de Vladimir Poutine. Euh, non ! En effet, nous sommes dans une fiction et il s’agit en fait du président Vladimir Paline. Le jeune Mikhail Khodorov se retrouve bien seul après l’élimination de sa famille et, heureusement, il a à ses côtés Igor, entièrement dévoué, pour tenter de survivre car l’héritier est grandement menacé…

Cela donne, bien sûr, une bande dessinée tumultueuse, avec un flux d’aventures, de crimes, de pièges, de trahisons, de manipulations en tous genres. On ne s’ennuie jamais et c’est bien construit, si bien que tout reste crédible, du moins si on admet, une fois pour toute, que la mafia existe bien, que certains gouvernements peuvent être corrompus jusqu’aux os et que certaines entreprises ne valent pas beaucoup plus au niveau humain…

Cette bande dessinée d’aventures, pour adolescents et adultes, est très bonne et mérite d’être offerte à l’occasion de ces fêtes de fin d’année. Ce premier cycle regroupe les trois premiers albums mais on attend avec impatience le cycle suivant…

Pour les puristes, le scénariste Sam Timel est américain tandis que le dessinateur Corentin Rouge est français. Ce dessinateur avait déjà travaillé sur une remarquable série publiée, elle-aussi, aux Humanoïdes associés, Le Samaritain.

La petite mort

Davy Mourier, jeune auteur touche à tout, pétri de talents car excelle dans le dessin, dans le scénario, dans le jeu d’acteur, dans l’humour… nous offre là une bande dessinée d’un genre particulier et pas si répandu, l’humour noir et grinçant. Ouvrons donc, même si la saison porte à plus de joie, La petite mort !

Ne nous trompons pas, passé la première surprise, celle de croiser la mort en personne dans une bande dessinée, vous allez réaliser qu’ici la petite mort est un personnage, la fille de la mort, et qu’elle n’a qu’une seule ambition, devenir fleuriste. Oui, vous l’avez bien compris, ici, Davy Mourier ne cherche pas, en premier, à nous faire peur ou réfléchir, il veut juste nous faire rire…

En même temps, quand on rit – le propre de l’homme selon certains philosophes – on doit s’attendre à entrer dans la réflexion métaphysique à tout moment, d’autant plus envisageable que le thème sera la mort…

L’histoire est présentée en petites séquences, courtes de trois cases à deux ou trois pages, avec parfois des coupures avec un dessin pleine page, ou une fausse publicité… et toujours l’histoire de cette petite mort et de sa famille…

Dans le premier volume, la petite mort va à l’école, dans le second au collège et dans le troisième… ben, il faudra attendre car seulement les quinze premières pages ont été dessinées par l’auteur… Par contre, il ne devrait y avoir que trois volumes dans cette série !

C’est accessible à tous les âges, à condition toutes fois que le lecteur apprécie l’humour noir. Davy Mourier m’a avoué avoir une fois dédicacé un album à un jeune de 6 ans, passionné d’humour noir, mais reconnaissons que c’est peut-être un peu jeune quand même… Le second volume convient totalement aux jeunes collégiens qui sauront bien se reconnaitre dans cette petite mort affrontant les difficultés existentielles de cet âge ingrat que l’on nomme adolescence…

Après Pierre Tombal qui m’a fait rire des années, voici une belle façon d’aborder la mort, l’éducation, la vie familiale, l’humour, l’amour… Oui, c’est vraiment une belle série de bandes dessinées sur la vie tout simplement !!!

A offrir à tous vos amis !!!

Michel

Un film d’animation extraordinaire à voir et revoir… Le roi et l’oiseau !

En cette période de fêtes, entre tradition et modernité mon cœur balance…

Je vous propose alors un mélange des deux genres. Parlons films, plus précisément films d’animation. Certes, on pourrait s’étendre sur les nouvelles sorties cinéma du mois de décembre ou de la rentrée 2015. Mais j’ai envie de vous parler d’un grand film qui a marqué mon enfance. Les avis varient concernant ce film pourtant rempli de poésie et d’émotions.

L’histoire se déroule dans le royaume de Takicardie, sous le règne du roi Charles V et trois font huit et huit font seize, roi tyrannique et loufoque. Un Oiseau qui n’a pas sa langue dans sa poche, le nargue à longueur de temps. Le roi Charles V et III font VIII et VIII font XVI est amoureux d’une jeune bergère qu’il veut épouser contre son gré, mais celle-ci amoureuse d’un jeune ramoneur tente de s’enfuir avec son amoureux loin du roi. Une course-poursuite commence…

Ce film réalisé sur plusieurs périodes au cours des années 50 et 70, sort officiellement en 1980. Et c’est là que les aspects anciens et modernes se complètent. Ce chef-d’œuvre regorge de modernité et de technologie d’anticipation imaginée par Paul Grimault et Jacques Prévert, amis de longue date. Réalisateur et poète fusionnent leurs talents pour créer cette œuvre. La qualité du dessin et l’ambition technologique est épatante. Il faut savoir qu’un film d’animation de 90 minutes, c’est environ 130 000 images. À l’époque où Disney est le roi de l’animation, le duo propose un tout nouveau regard.

En effet, profondément touchés par l’époque de la Seconde Guerre Mondiale dans laquelle ils ont vécu, on ressent l’oppression et la dictature dans l’univers du film. Malheureusement, Jacques Prévert décède en 1977 et n’assistera pas à la sortie du film d’animation. Ce dernier semble dépassé si l’on regarde sa date de sortie mais reste moderne dans son imagination de la technologie automatisée. Le Roi et l’Oiseau, un chef-d’œuvre comme on n’en fait plus, avec un regard sur le pouvoir et la liberté ! C’est un film intemporel qu’il faut voir et faire voir !!!

N’hésitez donc pas à voir ou revoir ce film incroyable, et pour les fêtes, pourquoi ne pas offrir la réédition de 2003 à ceux qui l’adorent déjà.

Mégane

Heureux qui comme Débézed a fait un long voyage… au pays des Cajuns !!!

Après un séjour tout en couleur et musique dans le sud de la Louisiane où nous avons voyagé entre La Nouvelle-Orléans, Bâton-Rouge, Natchez (au Mississipi) et Houma où nous avons rencontré des amis cajuns avec lesquels nous avons passé de bons moments d’amitié.

Et, le dernier jour nous nous sommes retrouvés, une poignée de Cajuns et de Français fraternisant sur le parking d’un supermarché d’Houma, au sud de la Louisiane, en chantant à tue tête « Wan the saint go marchining » et « la Marseillaise » avec la même fougue et la même approximation musicale, avec le même enthousiasme et la même émotion, c’était notre façon de nous séparer avec l’espoir de nous revoir un jour, notre façon de crier bien fort qu’une communauté francophone vivait encore dans ce coin de Louisiane et qu’elle comptait beaucoup sur les Français métropolitains pour se faire connaître et reconnaître du reste du monde. Une population « dérangée » depuis son Acadie natale par le cruel Anglais, essayant de ne pas se dissoudre dans la société américaine pour ne pas laisser mourir la nation créée par leurs ancêtres dans le delta du Mississipi et dans la douleur et les affres d’un climat peu favorable aux Européens.

Ils nous ont accueillis dans leur foyer où nous avons partagé leur repas et passé deux nuits et quelques bons moments d’amitié, comme des cousins qui se retrouvent après une longue séparation. Ils nous avaient appris leur pays et leur histoire, leur misère et leurs douleurs. Nous avions visité le village acadien de Saint Martinville où le parfum de leur icône nationale, la célèbre Evangeline du poème de Longefllow : « Longfellow Evangeline », fleure encore sous les chênes verts, là où son Gabriel a rendu son dernier souffle.

Pour rendre hommage à ce peuple persécuté qui croit encore en la France, j’ai fait ce petit dossier qui regroupe le texte complet du célèbre poème d’Henry Wadsworth Longfellow, la chanson tirée de ce poème interprétée par Annie Blanchard et Marie-Jo Thério et quelques photos que j’ai prises moi-même à Saint Martinville ou au bayou Bœuf où nous avons passé une soirée mémorable avec nos hôtes.

 Texte du poème :

http://cyberacadie.com/index.php?/symboles/Le-poeme-d-Evangeline.html

Chanson :

-          Annie Blanchard :

http://www.youtube.com/watch?v=PbOXJOI4Mm0

-          Marie-Jo Thério :

http://www.youtube.com/watch?v=J4QtS_n49GU

Trois séries à regarder chez soi quand la pluie tombe trop… pendant les fêtes de fin d’année !

True Detective :

Vous êtes peut-être passé à côté de l’excellente première saison de ce nouveau polar primé pour sa mise en scène aux Emmy Awards. C’est donc le moment de se rattraper avant sa reconduction sur les écrans l’été prochain avec une toute nouvelle intrigue et un casting inédit. La qualité du scénario ainsi que le jeu d’acteur interprété par Matthew Mcconaughey & Woody Harrelson valent à eux seul le coup de se plonger dans cette enquête trépidante.

Utopia :

Sérié anglaise qui a su se démarquer des autres grâce à une mise en scène très belle et originale.Le scénario, la musique et le rythme de l’action y sont très bons également. Une curiosité pas si nouvelle puisqu’il s’agit déjà de la saison 2 cette année. La série se verra peut-être une suite l’année prochaine sur une autre chaîne au grand bonheur des fans de ce thriller dramatique palpitant.

Twin Peaks:

Cette série devenue culte et ayant imposé la notion de série d’auteur tout en inspirant de nombreux successeurs est une sorte de labyrinthe psychanalytique dans lequel évoluent des habitants tout aussi mystérieux que chaleureux. David Lynch et Mark Frost nous entraînent ici dans un polar ayant révolutionné les règles du genre à l’époque, bien avant que la tendance soit au brouillage des pistes narratives. Incontournable, d’autant que le cadre où se déroule l’action est très adapté à ces fêtes de fin d’année.

Stève

Quelques anecdotes autour de Noël…

La période de Noël est l’une des plus belles de l’année. Pourtant, il y a toujours plein d’histoires et de secrets tout autour du mythe du Père Noël…

Alors pour vous faire passer le temps avant d’ouvrir les cadeaux au pied du sapin, voici quelques petites anecdotes sur cette merveilleuse période collectées par Noémie !

Avant de se faire prénommer Père Noël, il faut savoir que la figure emblématique de Noël  était Saint-Nicolas dans plusieurs pays du Nord et de l’Est de l’Europe. Lors de la Saint-Nicolas, le 6 décembre, les enfants sages recevaient alors des cadeaux. Mais saviez-vous que Saint Nicolas était le Saint patron des enfants, des meilleurs amis, des marins … et des préteurs sur gage ?  Étonnant, quand on pense que c’est le symbole de la générosité, qui donne sans rien attendre en retour…

Dans notre pays, il est de coutume de déposer les cadeaux aux pieds du sapin de Noël. De plus en plus de personnes, pour des raisons pratiques, économiques ou écologiques font dorénavant le choix du sapin artificiel au profit du sapin naturel. Et c’est au 19ème siècle qu’est apparu le premier arbre de Noël artificiel. Il a vu le jour en Allemagne  et était décoré de plumes d’oie teintées en vert.

On prête souvent à l’araignée une vision d’elle peu flatteuse et beaucoup de personnes la craignent pour son apparence. Pourtant, le jour de Noël, les araignées -et leurs toiles- sont considérées comme bon présage.

Une histoire de secret…

Le mois de décembre est l’un de ce que je préfère de l’année. Beaucoup de personnes le redoutent à cause du froid et des maladies, mais pour moi, c’est le plus beau. Je me rappelle quand j’étais petite, je passais mon temps à demander à mes parents quand il allait neiger et j’attendais avec impatience d’ouvrir les volets tous les matins pour voir si mon monde était devenu blanc. On allait au marché de Noël. On mangeait des marrons chauds, des gaufres, des crêpes. On faisait aussi de grandes balades dans la ville pour voir les décorations et les illuminations des vitrines. Et bien sûr, il y avait le jour de Noël. Les cadeaux aux couleurs chatoyantes qui me regardaient avec insistance au pied du sapin richement décoré le lendemain. Tout cela faisait naître des étoiles dans mes yeux d’enfant et continue de me passionner même aujourd’hui.

Cet amour des fêtes de Noël, je l’ai transmise à ma fille. Du haut de ses quatre ans, on se baladait comme chaque année dans la ville bondée. Dans la galerie marchande, il y avait un Père Noël. Vous en avez déjà rencontré j’en suis sûre, ce sont ses personnes déguisées en ce symbole de Noël, que tous les enfants ont envie de rencontrer et qui attendent toute la journée devant les enseignes pour prendre des photos.

Mais pour ma fille ce n’était pas un Père Noël parmi tant de d’autre, non, c’était LE Père Noël. Elle m’a regardé avec ses yeux remplis d’innocence et d’envie et m’a demandé si on pouvait aller le voir. Je ne pouvais rien refuser à ma fille et c’est donc avec un sourire que nous nous sommes présentées devant la gentille petite elfe. Elle a pris ma petite par la main et l’a entrainé avec un sourire vers l’homme en rouge.

Voir ma fille sur les genoux du Père Noël fit naître une forte émotion en moi. J’étais émue et fière. Petite, on ne m’avait jamais laissé le droit de prendre ma photo avec lui. Après maints sourires et de petits coucous, l’elfe finit par prendre la photo et je donnais discrètement la somme demandée pour la prestation. Pendant ce temps, ma fille continuait de s’amuser. Surtout avec le pompon du bonnet de l’homme en rouge. Quand soudainement l’impensable se passa.

Elle tira trop fort sur le bonnet et celui-ci tomba de la tête de l’homme. Mais ça encore ce n’était pas trop grave, le plus embêtant était que la perruque blanche du Père Noël était partie avec. Ma fille se retrouvait donc à fixer avec les yeux ronds un Père Noël chauve.

Rapidement, elle commença à pleurer. Je franchis les quelques pas qui me séparaient d’elle pour la prendre dans mes bras. Pendant de ce temps, l’elfe aidait le Père Noël à régler ce léger incident. Ma fille n’arrêtait pas de dire qu’elle avait cassé le Papa Noël et qu’elle n’aurait pas de cadeau. C’était mignon, mais je n’arrivais pas à la calmer. Le Père Noël vient alors me sauver. Il chuchota à ma fille qu’il n’y avait pas de mal, qu’elle était une très gentille petite fille et qu’elle aurait quand même ses cadeaux. Il lui a donné deux papillotes au chocolat en lui disant qu’il n’y avait qu’elle qui avait le droit de tirer sur son bonnet et que c’était leur secret. Sur ces derniers mots, ma fille retrouva véritablement le sourire. Avec de profondes excuses et remerciements, on repartit dans le magasin.

Plus tard, je me faisais la réflexion qu’on avait eue de la chance qu’il n’y ait pas eu d’autre enfant à cet endroit à ce moment-là. Je ne pus m’empêcher de sourire quand ma fille raconta à son père en rentrant qu’elle avait un secret avec le Père Noël. Un secret qui fait désormais partie de nos souvenirs sur les joies et de la magie de ce mois de Noël.

Des cadeaux pour tous, même pour le plus petit !

Avec les larmes aux yeux, je regardais ma femme assise sur les genoux du Père Noël. Elle était très gênée, mais elle n’avait pu échapper à cette situation à cause de notre fils qui avait les yeux braqués sur elle avec un grand sourire. Comment était-elle arrivée là ? Je vais vous le raconter.

Noël approchait de plus en plus et mon fils n’avait plus qu’une envie depuis que les vacances étaient arrivées, c’était d’être le soir de Noël et d’ouvrir ses cadeaux. Les grands-parents étaient arrivés depuis déjà une semaine et s’occupaient de lui avec plaisir, quant à ma sœur et son mari, ils allaient se joindre à nous la veille du réveillon.

On avait de la chance cette année, la neige recouvrait le jardin et notre ainé passait son temps dehors à s’amuser. Il venait souvent me chercher pour faire des batailles de boules de neige pendant que ma femme nous regardait par la fenêtre caressant son ventre rebondi. J’allais être une deuxième fois papa en février, ce qui me rendait encore plus heureux.

On avait bien sûr fait en famille les traditionnelles courses de Noël. Les cadeaux de notre ainé avaient bien évidemment été déjà achetés depuis un moment, grâce à la lettre qu’il a voulu poster au père Noël. Mais vous savez bien que le repas du réveillon ne s’improvise pas ? Donc en faisant des courses de dernières minutes, mon fils comme chaque année à voulu prendre une photo avec le Père Noël.

-          Ça sera sans doute la dernière qu’il fera, me chuchota ma femme

Il est vrai que l’année prochaine, il était plus que probable que le mythe du Père Noël prenne fin, du moins pour notre ainé qui grandissait trop vite. C’est d’ailleurs avec un sourire éclatant qu’il est revenu vers nous après avoir discuté avec le bonhomme rouge. Il commença à tirer sa mère par la main pour qu’elle se rapproche de la petite estrade. Elle lui demanda alors pourquoi elle devait aller voir le Père Noël. Et il nous dit une phrase qui nous fit tous exploser de rire.

Vous vous demandez sans doute ce qu’il lui a répondu ? Il voulait que ma femme s’asseye sur les genoux du Père Noël pour demander un cadeau pour le bébé parce que justement ce dernier était dans son ventre. Et c’est donc avec un sourire crispé que ma chère et tendre a dû s’asseoir sur les jambes du Père Noël sous le regard attentif et rempli d’étoile de notre fils.

Quand on a raconté ça au réveillon, toute la famille a explosé de rire, et j’étais persuadé que cette histoire allait ressortir à chaque Noël dorénavant.

Ah, quand les voisins s’invitent en toute simplicité…

Il y a quelques années, une jeune femme avait emménagé dans un appartement. Situé dans un quartier tranquille, elle y était, pour ainsi dire, bien. Elle avait un toit, un nouveau travail et était enfin véritablement indépendante financièrement de ses parents. Ces derniers étaient très fiers de d’elle, et pour fêter sa nouvelle vie, ils avaient proposé de faire sa pendaison de crémaillère dans son nouvel appartement en même temps que le réveillon de Noël. Sur le principe, la jeune femme n’était pas contre, et comme son appartement était assez grand, elle pouvait se permettre de recevoir toute sa famille ainsi que celle de son compagnon.

Pour le jour-J elle avait tout préparé. Le salon était décoré et le sapin illuminé, la dinde était en train de dorer dans le four et son chat dormait tranquillement sur le canapé. Elle accueillit chaleureusement tous ses invités et la soirée commença à se dérouler joyeusement et calmement. Le repas se déroula très bien avec que des compliments pour le chef cuisinier et entre conversation et fou rire le temps passa rapidement.

Minuit approchait donc et la bûche glacée ne demandait plus qu’à  être dévorée, quand soudain on sonna à la porte de l’appartement. N’attendant plus personne, la jeune femme se demanda bien qui cela pouvait-il être. Qu’elle ne fut pas sa surprise de trouver sur son palier, ses voisins avec qui elle avait sympathisé et leurs invités qui venaient leur souhaiter le traditionnel joyeux Noël.

C’est donc dans un appartement rempli de monde que le 25 décembre arriva et que l’on déboucha le champagne. C’est alors que les voisins sortirent un sac contenant des sarbacanes et cotillons. S’en suivit alors une grande bataille qui laissa d’importantes séquelles.

En effet, une fois que les envahisseurs furent rentrés chez eux, la jeune femme eut l’impression en regardant son salon qu’un ouragan était passé en à peine cinq minutes. Le sapin était penché, avait perdu beaucoup d’épines et certaines boules avaient été détruites par des cotillons. Sur la table, des verres avaient été renversés et certain cotillons s’étaient logés dans les assiettes. Sans parler de son père qui avait reçu un projectile dans l’œil. Malgré tout cela, la soirée se termina dans la bonne humeur.

Aujourd’hui, la jeune femme habite toujours dans le même appartement et avec son fiancé. Les fameux voisins sont devenus de très bons amis à elle et ils gardent tous de très bons souvenirs de ce réveillon. Et la jeune femme ne peut s’empêcher de rire quand de temps à autre, son chat déniche un cotillon oublié qui a échappé au ménage de cette nuit-là.

Un nouveau choix de bandes dessinées…

L’attaque des Titans -  Hajime Isayama

Plus de cent ans avant le début de l’histoire, des créatures géantes humanoïdes nommées Titans sont subitement apparues et ont pratiquement anéanti l’humanité entière. Ces créatures mesurent entre trois et quinze mètres de haut. Pour se protéger, l’humanité vit entourée par trois murs concentriques de cinquante mètres de haut, distants les uns des autres d’une centaine de kilomètres. Jusqu’au jour où un mystérieux et inconnu Titan de cinquante mètres parvient à ouvrir une brèche dans le mur premier mur de la fortification ! Les Titans vont ainsi envahir l’entre-deux murs, et semer le chaos. L’humanité perdra ainsi 20% de sa population, et 1/3 de son territoire. Parmi les rescapés, le jeune Eren verra sa mère se faire dévorer sous ses yeux. Celui-ci décidera de prendre sa revanche et de tuer tous les Titans.

Un bestiaire peu (voir jamais) exploré, un subtil et audacieux mélange d’action, horreur, et tragédie, c’est ainsi que peut se résumer l’œuvre. Ajouter à cela des personnages charismatiques, une histoire dense, et riche en moment forts et rebondissements, vous obtenez un des mangas les plus ambitieux de ces dernières années qui viendra probablement s’inscrire par la suite parmi les grands classiques du genre.

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The Superior Spider-Man – Dan Slott/Ryan Stegman/Guiseppe CamuncoliA l’article de la mort, le Dr Octopus a réussi à échanger son esprit avec celui de son ennemi, Peter Parker, alias Spider-Man. Possédant maintenant un corps de Super-Héros en pleine santé, ainsi que les souvenirs de son ancien adversaire, Octopus ne décide pas de continuer à faire le mal. Bien au contraire, il décide de poursuivre l’œuvre du tisseur de toile, et même de le surpasser. Il aspirera donc à être un Spider-Man plus fort, plus intelligent, plus performant… Bref, supérieur.

Un choix de scénario plutôt déstabilisant dans un premier temps, mais fichtrement efficace au bout de quelques pages. On assistera donc à une véritable dualité dans la tête de notre « Peter Octopus » qui accomplira ses devoirs de héros avec ses instincts de Super-Vilain. Les dessins subliment parfaitement cet aspect. Quelques surprises viendront nous secouer à travers les aventures de Spidy. A posséder pour tous les fans de l’Araignée.

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Sherman – Stephen Desberg/Griffo

Jay Sherman est un homme comblé : parti de rien, il a consacré sa vie et sa fortune à la réussite de ses enfants, Robert et Jeannie. Alors candidat à la présidence des États-Unis, son fils est assassiné sous ses yeux. Cet assassinat n’est que le premier acte des nombreuses représailles qui visent Jay Sherman. Il semblerait que son passé cache certaines zones d’ombre sur lesquelles l’agent du FBI Eva Cruz va devoir faire la lumière…

L’alternance entre présent et passé, remarquablement agencée, a donné un tempo si prenant qu’à aucun moment le classicisme des thèmes n’a donné un aspect lourd. De la même façon, les choix esthétiques, très « rétro », ont contribué à composer une ambiance propice à rendre certaines longues séquences de dialogues très vivantes. Rythmé, passionnant, et efficace de bout en bout, Sherman illustre le savoir-faire de ses auteurs lorsqu’il s’agit de composer une saga taillée pour un large public. Une réussite dans le genre.

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Les Vieux Fourneaux – Wilfrid Lupano/ Paul Cauuet

Antoine vient de perdre Lucette avec qui il a construit son existence pendant cinquante-quatre ans. Mimile et Pierrot, ses deux plus vieux amis, l’ont rejoint pour le soutenir dans son deuil. Comme souvent en de pareilles circonstances, il ne leur reste plus qu’à ressasser les souvenirs de leur jeunesse pour tenter d’oublier un peu leur douleur. Le lendemain, de retour d’un rendez-vous chez le notaire, Antoine s’empare d’un fusil et file sans s’expliquer. Les deux compères apprennent rapidement qu’il est parti en Toscane pour abattre Garan Servier, propriétaire d’une usine pharmaceutique et cible de leurs luttes syndicales durant quatre décennies. Embarquant Sophie, la petite-fille la plus proche de Lucette, enceinte de sept mois, ils se lancent dans une course-poursuite pour empêcher l’irréparable.

La recette paraît si simple : des personnages hauts en couleurs et terriblement attachants qui échangent des dialogues ciselés et cinglants. L’auteur s’applique à donner de la profondeur à ses personnages, plongeant le lecteur dans tous les sentiments qui accompagnent la découverte de leur passé, de leurs liens d’amitié et du drame qui frappe l’un d’eux.

Une comédie d’une drôlerie fantastique, mais aussi extrêmement touchante et finement amenée.

Stève

Un choix de romans à offrir…

Pars avec lui – Agnès Ledig

Cette romancière est déjà présente sur le site de critiques libres avec deux livres :

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/37388

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/34484

En voici donc un nouveau… Juliette est infirmière, Roméo est pompier… Tiens, Roméo et Juliette, j’ai déjà vu cela quelque part…

Alors que le jeune homme tente de sauver la vie d’un enfant, une explosion lui cause de lourdes blessures. À l’hôpital, c’est elle qui s’occupera de lui pendant le service de nuit.
C’est ainsi que les deux protagonistes se rencontrent.

Mais la vie n’est pas un conte de fée, et Juliette, mariée à un manipulateur, n’espère que la venue d’un bébé, qu’elle a bien du mal à obtenir. Quant à Roméo, il vit avec sa petite sœur qu’il a élevée et pour qui ne pas plaire signifie ne pas exister.

Un roman qui dépeint un quotidien de manière simple, mais pas de manière simpliste. Des personnages auxquels on s’identifie, des rapports humains profonds… L’auteur de « Juste avant le bonheur » nous signe une belle romance qui nous pousse à surmonter les obstacles sur notre chemin et nous apprend à tendre la main.

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A toute épreuve – Harlan Coben

Voici un auteur que l’on ne présente plus, qui est déjà très présent sur le site :

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vauteur/2163

… mais il semblerait que le dernier n’y soit pas encore…

On imagine, d’abord, un prince charmant, Jared ! Mais voilà, le prince peut être spécial, en retard, sans mémoire et il ne se présente pas au rendez-vous avec Ema. Pourtant, ils s’étaient rencontrés sur internet, il semblait sérieux et Ema l’attendait avec impatience, curiosité, envie…

Est-ce une disparition, un lapin, un oubli ? Face à ce qui est pour Ema un mystère, l’amitié, elle, va être plus solide. Ema va compter sur son ami Mickey Bolitar.

Mickey ne plonge pas instantanément dans cette affaire, il va falloir le convaincre et avec un peu plus de quelques mots larmoyant, mais comme Ema est son amie, comme elle a l’air bouleversée, comme elle le lui demande avec insistance, Mickey va accepter de mener l’enquête.

Bien sûr, chacun aura compris que les faits donneront raison aux deux amis, mystère il y a bien ! D’ailleurs, si cela n’avait pas été le cas, nous n’aurions pas été dans un roman de Harlan Coben !

Troisième volet des aventures de Mickey Bolitar, Coben signe ici un polar qui démarre à cent à l’heure mais qui peine un peu dans la durée. Cette histoire navigue entre trois disparitions, une affaire de stups et une saga familiale.

C’est malgré tout une lecture plaisante et fluide qui va donner satisfaction aux inconditionnels et ils sont nombreux…

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Le trône de fer – George R.R. Martin

Et voilà encore un auteur très présent sur le site :

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vauteur/4339

Sur le continent fictif de Westeros, Lord Eddard Stark de Winterfell est le seigneur de la province du Nord du royaume des Sept Couronnes. Quinze ans plus tôt il aida son ami d’enfance Robert Baratheon à renverser le roi fou Aerys II Targaryen. Depuis lors, Robert règne sur les Sept Couronnes. Après la mort de Jon Arryn, la Main du Roi (position la plus importante du royaume, après le roi lui-même), le roi Robert se rend dans le Nord afin de confier cette charge à Eddard. Celui-ci n’est pas intéressé mais se laisse convaincre lorsque son épouse Catelyn reçoit un message codé de sa sœur Lysa, la veuve de Jon Arryn, dans lequel celle-ci affirme que son mari est mort assassiné par les Lannister. Or, la reine, la femme de Robert, est une Lannister. Pendant ce temps, les héritiers de la dynastie Targaryen exilés sur un autre continent veulent reprendre la couronne.

La base de l’adaptation de la série à succès est disponible en roman. Une écriture dynamique riche en rebondissement qui exploite tout le potentiel de cet univers médiéval. Entre complots, trahisons, batailles épiques, et personnages profonds et complexes, cette Saga saura vous convaincre. Winter is coming !

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Le Siècle, tome 3 : Aux portes de l’éternité - Ken Follett

Troisième et dernier tome du « Siècle » de Ken Follett, auteur bien connu des amateurs de roman d’espionnage. Le siècle dont il est question est bien entendu le XXème siècle : après nous avoir conté la Première puis la Seconde Guerre Mondiale, l’auteur s’attaque à la troisième grande guerre du siècle : la Guerre Froide.

Les personnages sont attachants et nous font découvrir tous les grands événements de la guerre froide et de la lutte des noirs aux Etats-Unis. Une fin particulièrement émouvante avec la chute du mur de Berlin et l’épilogue sur l’investiture de Barack Obama. On prend plaisir à redécouvrir ces événements historiques au travers des différents personnages et ressentir l’impact à échelle humaine. Un peu inférieur à ses prédécesseurs, cet ouvrage n’en demeure pas moins enrichissant et passionnant.

Stève

Rencontre avec Daniel Michel, auteur de romans policiers….

Quand on est responsable de cours dans une formation TAIS (Techniques et activités de l’image et du son), quand on est particulièrement l’enseignant communication, histoire des médias, reportage radio, il est important de trouver des moyens de motiver les étudiants, de les faire travailler dans le réel, dans le concret, et de leur transmettre ce que d’aucuns appelleraient de la culture. Tout cela est très compliqué et je tente, jour après jour, de leur offrir des éléments pour qu’ils se les approprient  et qu’ils construisent eux-mêmes leur propre culture. C’est peut-être moins ambitieux, surement plus pédagogique.

A ce titre, j’ai toujours pensé que le roman policier était une forme de littérature plus facile à utiliser, plus motivante, et qu’en poussant, paisiblement, mes étudiants à lire chacun un roman policier, je participais ainsi à la promotion du livre, mine de rien… Ensuite, en les invitant à présenter aux autres le roman lu, je leur donnais l’occasion d’un exercice oral motivant puisque la note – il faut bien noter certains exercices – est obtenue en comptant les étudiants convaincus par la présentation de leur camarade et ceux qui ont envie de lire le roman présenté… Oui, je sais cela peut en surprendre quelques-uns mais je crois que tout cela peut développer la motivation, l’envie…

Pour déposer une petite cerise sur le haut du gâteau, j’ai décidé de mettre mes étudiants en contact avec des auteurs. Ce fut d’abord avec des auteurs bédés lors d’une dédicace à Chalon sur Saône, puis ce fut à Montreuil, lors du salon du livre et de la presse jeunesse, enfin, ce fut dans leur propre salle de cours avec la venue de Daniel Michel, auteur de deux romans policiers… C’était le 5 décembre 2014 !

Daniel Michel est un écrivain que j’ai rencontré un peu par hasard grâce au site CL (critiques libres) sur lequel j’ai présenté ses deux ouvrages.

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/43579

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/43546

Il acceptait de venir rencontrer mes étudiants de façon amicale, simple, et gratuitement. Juste pour le plaisir de l’échange, juste pour le bonheur de rencontrer des étudiants, lui qui avait été enseignant dans une partie de sa vie active… Le retraité, que dis-je, le jeune retraité venait nous donner de son temps et nous l’avons accueilli avec bonheur… et même concentration si je regarde mes étudiants avec attention…

J’ai demandé à mes étudiants de réaliser un portait de cet auteur, et voici quelques-uns des travaux reçus. Je ne vous demanderai pas de les noter, n’allons pas jusque-là quand même, mais rien ne vous empêche de réagir… Et si vous voulez découvrir les romans de Daniel Michel, alors j’aurai même atteint mon objectif ultime, faire découvrir un bon auteur dont j’attends avec impatience le prochain ouvrage !!!

Merci à Daniel Michel, à sa gentillesse, sa patience, et un merci spécial pour avoir accepté d’écouter une étudiante présenter son propre roman Malbec Amer…  Mais, place aux regards de mes étudiants…

Shelton

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Daniel Michel m’est apparu comme un homme qui donne de l’importance à chacune de ses paroles. Peut-être est-ce grâce à son âge avancé, ou à ses nombreuses et riches expériences professionnelles…

Cécile

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Soudain l’écrit vint.

Lorsqu’il arriva la salle était vide. L’homme portait un manteau vert aux manches retroussées et aux boutons de cuir marron, comme en portaient beaucoup d’hommes de sa génération. Son sac exposait un petit logo noir et blanc de la wwf (world wildlife fund) qui évoquait son profond respect de la nature. Il déposa ses affaires et s’assit sur un coin du bureau. Ses jambes minces le portaient pourtant bien, il avait l’air légèrement moins âgé qu’il ne l’était. De plus, les cheveux blancs qui éclaircissaient son visage lui donnaient un air sympathique. Son regard plongea à travers la fenêtre… Le soleil, levé depuis quelques heures, commençait à réchauffer la ville de sa froide nuit d’hiver tandis que l’épais brouillard se dissipait lentement. Au pied du bâtiment, la Saône s’écoulait tranquillement, soutenant un petit groupe de cygnes blancs qui nageaient au rythme de l’eau. Le temps fuyait comme les rides qui creusaient son visage. Tandis que ses 75 dernières années l’avaient étonnement conduit ici, l’arrivée des premiers élèves le fit sortir de ses pensées…

Après une brève présentation, ils entamèrent la discussion. L’homme aimait bien raconter des histoires, et laissait sentir la pédagogie de sa carrière de professeur lorsqu’il s’adressait aux étudiants. En effet, après avoir enseigné le marketing à Lyon, il contribuait activement à la reprise des études de personnes désirant évoluer dans leur domaine professionnel, voire en changer complètement.

Après avoir publié quelques ouvrages universitaires il s’était mis à écrire des polars, selon lui, c’était la meilleure façon de construire une histoire autour d’un événement conducteur, tout en l’agrémentant de petits détails renseignant les lecteurs sur une société qu’il appréciait. D’ailleurs il avait l’habitude de dire qu’un écrivain était un chercheur avant tout. C’est pourquoi, après avoir recueilli de nombreuses informations sur la condition de l’Argentine, pays dans lequel il suivit un stage de fin d’étude, il décida d’écrire son premier roman, « Malbec Amer » ou la confrontation entre la vision d’un commercial, propriétaire d’un vignoble et de son employé indien, portant encore la souffrance de son peuple dans le cœur. La classe était remplie, les étudiants observaient, écoutaient, prenaient en notes les mots qui s’échappaient de sa bouche afin d’en dresser le portrait à posteriori. A cette occasion il leur confia être un amoureux de la musique classique, qui constituerait d’ailleurs, l’univers de son prochain roman. Ouvrage que l’homme prenait soigneusement le temps d’écrire à tête reposée. Une fois le cours terminé, il était désormais temps de regagner sa région actuelle, la Savoie.

Lorsque l’écrivain repartit, il laissa un cadeau aux étudiants. Non pas quelque chose que l’on peut toucher ou voir, plutôt un cadeau sous la forme d’une émotion, comme s’il avait alimenté une petite idée rangée dans une boîte, leur offrant l’espoir de voir vivre cette idée. Malgré le fait qu’il n’y ait plus personne, la salle n’était plus vide pour autant.

Adeline

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Portrait d’un écrivain amateur

Daniel Michel est un grand homme de 75 ans. Lunettes à branches fines habillant un visage aux traits tout aussi fins. Chemise et pull assortis par les motifs : des carreaux, petits et grands. Les tons assez ternes de ses vêtements sont à l’opposé du sien : jovial, avenant et pressé de partager avec nous. Il délaisse bientôt la place chaude et rassurante du radiateur pour venir se placer face à nous, droit et sûr de lui. Son amour de la musique classique rencontre son passif d’enseignant en marketing et management alors que son engouement pour les voyages ne tarde pas à le rejoindre. En filigrane, une chose demeure : l’écriture, un fil plus noir d’encre que rouge sang qu’il suit depuis sa retraite. Cette discussion semble devenir peu à peu à l’image de sa manière d’écrire : intuitive, ouverte et sans détour.

« L’imagination est moins « importante » que l’intérêt que l’on porte à un sujet et qui nous pousse à la coucher sur le papier. »

Cette phrase représente assez bien le travail de Daniel Michel pour qui l’imagination aurait pu constituer un problème. Avant de nourrir les pages de son premier roman de meurtre et d’Argentine, il hésitait à se lancer par peur de manquer d’inspiration.

Et puis un fait divers, raconté par un ami lui donne la matière ou tout du moins l’envie de tenter cette aventure qu’est l’écriture d’un roman.

Aujourd’hui, Daniel Michel est l’auteur de deux romans publiés et en gestation active d’un troisième qui délaissera l’Argentine pour  la musique classique.

Pierre

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Rencontre

Il y a maintenant deux semaines de cela, nous avons eu la chance de rencontrer un homme qui vit et relate ses passions par la littérature. Après avoir écrit plusieurs ouvrages à but théorique (ouvrages marketings et cas pédagogiques) sur la vie de l’entreprise, Daniel Michel se laisse désormais aller à la fiction inspirée d’un vécu en entreprise et de ses voyages. On ressent alors une sorte de renaissance littéraire qu’il a découverte lors de son premier ouvrage Malbec Amer. Et pourtant, pour lui, le thriller ne nécessite pas forcément la vision littéraire, mais le suivi d’une idée principale. Cette façon de voir le thriller nous a révélés une très belle part d’humilité pour cet auteur. Ce trait de caractère est d’autant plus souligné par son souhait de promouvoir la survie des œuvres littéraires. Car ce qui l’intéresse avant tout est la réaction de ses lecteurs et ce depuis ses débuts dans l’écriture, même théoriques.

On ressent cependant de très fortes influences de son ancienne vie professionnelle. Ce manque de détachement est positif concernant la construction de ses œuvres et d’autre part négatif pour  une imagination qui semble bridée par son vécu en entreprise. Par ailleurs, Daniel Michel pensait lui-même manquer d’imagination par rapport à cette pratique théorique de la littérature. 

Il nous a intrigués sur la réalisation de son ouvrage en cours. En effet, pour la première fois, Daniel Michel semble sortir de ces pratiques habituelles de l’écriture en rapport avec son vécu. Dans cette nouvelle œuvre il souhaite parler d’une autre passion qui est la musique classique et où de nouvelles difficultés se sont fait ressentir quant à la réalité de ses personnages.

Aline et Amélia

 

Les catalogues d’exposition, de beaux livres à offrir pour les fêtes…

Il arrive que vous entendiez parler de magnifiques expositions mais que vous ne puissiez pas aller les visiter. Il faut bien avouer que souvent ces expositions ont lieu à Paris – voire même dans certains cas dans d’autres grandes villes européennes – et qu’une fois terminées vous n’avez plus que vous yeux pour pleurer et des regrets gros comme des malles importables… Je vous propose une autre solution, lire le catalogue de l’exposition. Il est vrai que souvent l’ouvrage est couteux – mais de très grande qualité – cependant avouez que les frais de voyage, plus ceux d’hébergement, de restauration et d’entrée à l’exposition… ça ne fera jamais moins qu’un de ces beaux ouvrages. Mieux, ces catalogues d’exposition peuvent aussi faire de magnifiques cadeaux à l’occasion de ces fêtes de fin d’année ! Qu’on se le dise !

Binguebalés

Puisque les politiques ont décidé de façon surprenante que l’immigration était un sujet important, qu’il fallait en parler, que c’était là qu’allait se jouer la prochaine élection présidentielle… parlons-en ! Mais, quitte à en parler, je préfère donner la parole aux artistes, vous montrer un livre magnifique, vous donner une idée de cadeau pour ces fêtes de fin d’année, évoquer une exposition parisienne qui sans faire trop de bruit m’avait laissé muet d’admiration et secoué en profondeur par son humanisme…

Commençons, dans un premier temps, par rappeler que le Musée de l’histoire de l’immigration se trouve à Paris au Palais de la Maison Dorée, dans le douzième arrondissement. Il y a, bien sûr, une collection permanente, Repères, qui vous donnera la possibilité de comprendre un peu mieux le sujet à partir de nombreuses pièces qui retracent ces parcours humains depuis le dix-neuvième siècle. C’est là que l’on comprend que parler de l’immigration n’est pas prononcer un discours politique mais bien raconter la vie de femmes, d’hommes, d’enfants qui ont été bringuebalés…

Les carnettistes tribulants

D’ailleurs, la vie de ce jeune musée a été elle-aussi bringuebalée. Il faut dire qu’il existe depuis presque sept ans et qu’il n’a toujours pas été inauguré, comme si la République n’avait pas encore réglé tous ses problèmes avec les phénomènes migratoires… En effet, si tout le monde peut parfaitement comprendre, justifier et légitimer les flux liés à des actions politiques – réfugié politique est un statut accepté par tous – il faut reconnaitre que le besoin de travailleurs émigrés, que le statut de migrant économique, voire alimentaire, sont des notions qui posent question à notre société et la République ne sait pas encore comment traiter ces aspects souvent cruels et tragiques… Il faudra encore du temps pour que tout cela se mette en place et les personnalités qui se sont occupées du musée, Toubon dans un premier temps, Benjamin Stora depuis l’été dernier, ont beaucoup fait pour que puisse vivre ce lieu de mémoire et d’histoire… Le musée sera peut-être moins bringuebalé dans le futur… Qui sait ? Surtout, maintenant que le président François Hollande a décidé de l’inaugurer officiellement…Bringuebalés ? Oui, justement, c’est le nom qui a été donné à une exposition temporaire, c’était du 20 septembre au 19 octobre 2014, avec les Carnettistes tribulants, un groupe d’artistes particuliers, pétris de talents, originaux et dynamiques. Ils ont en commun la passion du carnet de voyage sous toutes ses formes et ils ont relevé le défi du musée de l’histoire de l’immigration : chacun a choisi un objet de la galerie des dons et ils ont travaillé pour décliner, construire, raconter, émouvoir à partir de là… Ils sont onze à nous proposer dans l’ouvrage ce travail et à chaque fois c’est plus qu’un simple voyage ou mouvement, c’est une véritable tranche de vie mise à jour, imaginée, fantasmée, humanisée… et j’ai adoré !!!

Mais comme il s’agit bien d’un travail sur la mémoire, on va trouver des récits passionnants, et authentiques, par l’un des descendants de ceux à qui appartenaient ces objets. Ce sont des textes forts, touchants, émouvants et qui le sont d’autant plus que l’artiste est venu apporter ses couleurs, sa mise en scène, sa scénographie… Du coup, c’est un livre à lire et relire, un ensemble à picorer et digérer chacun à sa vitesse, en fonction de ses capacités d’absorption de la détresse humaine…

Bref, c’est le livre qu’il faut offrir et faire lire pour que chacun puisse enfin comprendre que parler de migration ce n’est pas mesurer un flux ou un autre, c’est parler de l’humanité, tout simplement !

Michel

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Bringuebalés

Carnet de mémoires d’immigrés

Préface de Farid Boudjellal

Les carnettistes tribulants

La Boite à bulles

ISBN : 9782849532140

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Maroc médiéval

Pourquoi s’intéresser au Maroc, qui plus est médiéval ? Je pense qu’il y a plusieurs bonnes raisons qui m’ont poussé à entrer dans cette exposition puis à acheter cet ouvrage avant de le dévorer par petite quantité, progressivement, avec passion et beaucoup de plaisir…

Tout d’abord, et ce n’est certainement pas la plus petite des raisons, le Maroc est la porte de l’Orient tout en étant proche de chez nous. Notre histoire touche presque la sienne, il fut un temps durant ce fameux Moyen-Âge installé sur le continent européen, puis ses rapports avec la France furent bien réels jusqu’à une indépendance totale qui a laissé encore de nombreux Français aimer ce pays pour y travailler, y séjourner, voire y prendre sa retraite…

La deuxième raison c’est que notre regard sur les pays islamiques est délicat. Nous voudrions souvent oublier tout ce qu’ils ont apporté aux sciences, aux lettres, à l’humanité… Ah, ce serait si simple qu’ils fussent entièrement mauvais, ennemis, inhumains, sauvages… et que sais-je encore ! Mais, voilà, cette exposition montre que le Maroc, par exemple, fut un pays doté d’une grande civilisation, avec des arts magnifiques, avec une littérature profonde, avec des grands philosophes… Oui, Maroc fascinant et grand, tu étais bien là dans cette exposition…

Est-ce à dire qu’aujourd’hui il ne resterait plus rien de cette grandeur ? Non, mais il s’agit, au moins, de prendre conscience de cette grandeur médiéval !

Un autre point est important. L’exposition montre plusieurs aspects indéniables de l’histoire tumultueuse de ce pays qui ne connut finalement pas de grandes périodes de paix au Moyen-Âge. Oui, on a le sentiment de très nombreux conflits, de guerres et batailles multiples, de tensions politiques et religieuses… et pas toujours avec des chrétiens, souvent entre musulmans. Oui, c’est un autre regard sur un pays et j’ai trouvé cela passionnant et éclairant.

Dans l’ouvrage, on va retrouver tout cela, avec cartes explications et photographies d’objets qui étaient dans l’exposition. Je voudrais juste mettre en valeur ceux qui m’ont le plus marqué à savoir : les magnifiques minbars, chaires de bois d’où les imans font leurs prêches du vendredi à la mosquée, une collection de bijoux d’une finesse extrême, des corans de toute beauté et des tenues vestimentaires chrétiennes d’origine marocaine… Tout était beau, en fait !

Maroc médiéval, un empire de l’Afrique à l’Espagne

Ouvrage dirigé par Yannick Lintz et Bulle Tuil Leonetti

Editions du Musée du Louvres et Hazan

ISBN : 9782754107891

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Jeu vidéo, entrons dans une nouvelle ère culturelleLe jeu vidéo est un domaine culturel particulier. C’est indiscutable ! Tout d’abord parce qu’il met en place, ou plus exactement parce qu’il participe à propager, une société ludique où jouer serait un acte aussi important que travailler ! D’ailleurs, les créateurs de jeux vidéo, eux, représentent une activité industrielle forte en France avec un gros chiffre d’affaire, avec des emplois à la clef, avec des exportations… Quand Ubisoft de Montreuil sort sa nouvelle version de Just dance, c’est un évènement mondial ! On pourrait décliner cela avec d’autres jeux conçus en France…

Mais le jeu vidéo est aussi une activité qui porte des angoisses, des interrogations, qui pose question : il y aurait des joueurs en situation de dépendance, il y a des jeux hyper violents, il y a des jeux trashs, il y a des jeux conseillés aux adultes seulement… Ceux qui jouent affirment qu’il n’y a aucun problème, ceux qui ne jouent pas s’angoissent complètement pour leurs enfants…

Si vous prenez le métro, tout simplement, vous allez découvrir qu’une très grande partie de la population joue, tous les jours, sur son téléphone, en prenant les transports en commun. Le nombre de joueurs augmente considérablement, et les joueurs englobent ainsi même les parents qui ont peur des jeux vidéo qui ne réalisent pas toujours qu’en jouant à Candy Crush ils jouent à un jeu vidéo…

L’album de l’expo fait revivre ce grand évènement qui sur plus de 1000M2 a permis une immersion totale dans l’univers des jeux vidéo. Il ne s’agissait pas seulement de regarder et comprendre, mais bien aussi de jouer. C’était à la Cité des sciences et de l’industrie et ce fut certainement un grand moment de partage, d’expérience, de compréhension autour des jeux vidéo…

On peut compléter le catalogue par un ouvrage sorti à la même période, coéditions entre les éditions de La Martinière et de la Cité des sciences et de l’industrie, La fabrique des jeux vidéo, au cœur du gameplay. Cet ouvrage va passionner tous les joueurs mais aussi tous les curieux qui seront heureux de comprendre la place du jeu dans notre société, la genèse de la création d’un jeu, les liens entre jeu et cerveau… L’iconographie d’une grande qualité et d’une richesse incroyable va donner à chacun la possibilité de voyager à travers le jeu comme si l’exposition continuait…

Il faut signaler que les auteurs ne se contentent pas de témoignages français en faisant comme si le jeu vidéo était seulement une activité artistique et culturelle française, ils vont à la rencontre de game designers étrangers, américains en particulier, ce qui donne à cet ouvrage un poids unique par rapport à des écrits précédents.

Incontournable dans le domaine !

Jeu vidéo, l’expo

William Audureau et Marie Christian

La Martinière

ISBN : 9782732459912

La fabrique des jeux vidéo

Olivier Lejade et Mathieu Triclot

Éditions La Martinière

ISBN : 9782732456379

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Jouer est bon pour le moral : offrez-vous des jeux, jouez, faites jouer !!!

 

Chaque année, lorsque l’on arrive au mois de novembre, encore plus en décembre, on se remet à parler de jeux de société. En fait, on en parle un peu le reste du temps mais souvent on a le sentiment que le jeu vidéo se porte mieux que le jeu de société, qu’on en achète plus, qu’on y joue plus… mais quelle est la situation réelle du jeu de société en France ?

Lors du dernier salon de l’enfance et de la famille de Paris, Kid Expo puisqu’il faut l’appeler par son nom, on a pu voir que les familles n’hésitaient pas à se déplacer et à jouer que ce soit aux indétrônables jeux de plateau comme le Monopoly ou aux jeux de construction comme le Lego qui a régné encore en prince de la salle de jeu ! Oui, les jeux de société font partie des valeurs sûres que les parents et grands-parents achètent pour le plaisir de tous, même en période de crise. Ils représentent plus de 10% du marché des jouets, qui lui, pèse en France plus de trois milliards d’euros.

Ne nous voilons pas la face, ce sont bien les tablettes pour enfants qui sont en passe de devenir le jouet le plus vendu cette année. On attendra les résultats définitifs pour l’affirmer mais ces tablettes font un ravage, ce qui n’est pas sans étonner puisque l’on répète un peu partout que les enfants ne devraient pas être devant des écrans jusqu’à 3 ans, puis devraient en faire un usage modéré de trois à six ans… Les parents seraient-ils inconscients ? La publicité serait-elle trop bien faite ?

Les jeux dits de société font donc de la résistance avec les jeux dits de construction. Ce sont deux valeurs refuge, deux familles de jeux indémodables. Les grands-parents, acheteurs numéro 1 des jeux, font confiance à ces jeux d’antan comme s’ils restaient les derniers chemins pour transmettre des valeurs, les valeurs humanistes auxquelles ils croient et qui semblent disparaitre de la société d’aujourd’hui…

Mais attention, le jeu n’est pas une grotte nostalgique où régnerait l’adoration d’une période antique meilleure et disparue. En fait, les jeux de société d’aujourd’hui, tout en étant marqués par des jeux anciens, sont transfigurés par la modernité. Certes, on veut jouer au Monopoly mais le plateau est relooké y compris en terre viticole comme dans cette dernière version qui a fait fureur chez nos testeurs universitaires chalonnais…

Quant aux jeux qui ont eu le plus de succès, force est de constater qu’ils sont nouveaux, ou plus exactement, qu’ils n’existaient pas encore quand grand-mère jouait avec ses copines… Voici donc quelques jeux qui ont retenu notre attention…

Minuscule

Age : 5 +

Durée : 20 min

Joueurs : 2-6

Prix : 15€

 

 

Minuscule, un grand jeu !!!

Testé lors d’une journée au salon KidExpo, nous avons été ravis de retrouver tout le charme de ces petits insectes dans un jeu de société pour petits et grands.

Graphiquement c’est magnifique ! Le jeu respecte la licence et nous propose des insectes plus drôles les uns que les autres. La mécanique d’objectifs secrets, le coté tactique du placement des animaux et de leurs déplacements, on se croirait dans un jeu d’adultes ! Pour ceux qui auraient vu le film d’animation, nous avons vraiment l’impression de revivre la course poursuite effrénée entre ces petites bêtes. Vous allez passer de 1er à dernier et de dernier à 1er plus vite que vous l’espérez.

Le jeu reste tout de même un peu hasardeux, et tant mieux pour un jeu d’enfants, mais la sensation de jeu tactique est là et l’on s’y croit vraiment.

Voilà un bon petit jeu fun et rapide avec des choix sur le vif, et l’ambiance de Minuscule pour le plaisir des yeux !

Arthur

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Age : 10 +

Durée : 45 min

Joueurs : 2-4

Prix : 40€

 

 

 

 

Prenez votre respiration !!!

Dans Abyss, vous plongerez au fin fond des océans à la recherche d’alliés qui vous permettront de devenir roi du monde sous-marin.

Tout d’abord, mention spéciale pour la qualité graphique du jeu. La(les) boîte(s) est(sont) magnifique(s) (hé oui, il y a pas moins de 5 boites différentes !!). Les illustrations nous plongent réellement dans un univers abyssal et fantastique. Clairement, ça donne envie de jouer, même si quelques esprits chagrins pourront trouver le jeu un poil sombre, en même temps dans les profondeurs de l’océan il fallait s’y attendre. Le jeu, le plateau et les cartes, restent ceci dit parfaitement lisibles et jouables. Le fait de jouer avec des perles dans des petites coupelles en forme de coquillage ajoute un certain cachet au jeu et nous immerge d’autant plus dans l’univers. Heureusement pour nous, la beauté du matériel ne masque pas un jeu sans intérêt.

Les règles du jeu sont claires et précises, elles s’expliqueront assez rapidement et seront comprises après un ou deux tours de jeu. Le jeu est très dynamique, le fait de pouvoir recruter des alliés pendant le tour du joueur actif stimule l’implication des joueurs dans la partie. Seul petit bémol, qui n’en est pas un, la fin de partie arrive toujours bien trop tôt à notre goût avec l’envie d’en enchaîner une autre derrière.

En bref, nous voici en présence d’un jeu excellent en tout point !

Arthur

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Far cry 4

Far cry 4 est un jeu de tir à la première personne disponible en multi-support.

Le titre offre une aventure en monde ouvert jouable seul ou en coopération, mais aussi un multi joueur compétitif et un éditeur de cartes.

Successeur de l’excellent Far cry 3 sorti il y a un an, Ubisoft nous ressert tout ce qui a fait le succès du 3e opus saupoudré de légères améliorations qu’on appréciera. On prend du plaisir à explorer un monde immense au cœur des sommets enneigés de l’Himalaya, alternant entre phase de fusillade, d’exploration, et conduite de véhicules en tout genre. Attention, la faune et la flore viendront se mêler à vos péripéties pour votre plus grand plaisir… Ou celui de vos ennemis.

En résumé, si vous avez adoré le 3e opus ou si vous n’y avez jamais joué, Far cry 4 saura vous combler pleinement (même pour les sceptiques des jeux en vue à la première personne). Pour ceux qui ont juste apprécié son prédécesseur, passez votre chemin.

 

Jeu conseillé aux plus de 18 ans (norme PEGI)

 

 

 

Stève

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Super Smash Bros for Wii U

Super Smash Bros for Wii U est un jeu de combat disponible uniquement sur la console de salon de Nintendo.

Vous l’attendiez ! Eh bien le voici enfin ! L’une des licences phare du géant nippon revient avec un opus plus que complet pour la première fois en HD… Ce jeu de combat accessible à tous qu’on pourrait qualifier de « joyeux bordel » se trouve étoffé par une sélection de personnages toujours plus large, un rééquilibrage notable des compétences et attaques, un mode jusqu’à huit en local… Bref, trop nombreuses sont les améliorations pour pouvoir toutes les citer.

On savourera de pouvoir jouer et s’affronter avec des personnages ayant marqué tourtes les générations de joueurs (de Pac-Man, en passant par Duck Hunt et Sonic, jusqu’à Xenoblade Chronicles… Sans oublier Mario, Metroid, Zelda, et bien d’autres encore…).

Bref, vous l’aurez compris, ce jeu est une perle s’adressant à tout public.

Peut-être bien le meilleur opus de la licence jusqu’à maintenant…

Jeu conseillé au plus de 12 ans (norme PEGI)

Stève

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