Inauguration sous le soleil…

Une inauguration officielle et populaire, une fête en plein soleil et en fanfare !
Une inauguration officielle est souvent synonyme de discours interminables, soporifiques et incompréhensibles. Ce ne fut pas le cas. Tout d’abord parce que Pedro Garcia a eu la finesse de fédérer : tous unis autour du festival qui en est à sa 27ème édition. Il put ainsi constater que les plus jeunes des festivaliers étaient les enfants des premiers festivaliers… Le temps passe et les festivaliers de reproduisent… Mais union aussi des habitants de Chalon dont un très grand nombre soutiennent ce festival parfois en tant que bénévoles, parfois en abritant des artistes du off, mais le plus souvent en assistant en masse à ces beaux spectacles qui sont entrés dans la mémoire collective de la ville… Enfin, union des professionnels, des techniciens, des personnels de la mairie, des politiques, de tous les festivaliers qui ne vont plus penser qu’à une chose, vivre chaque spectacle en se laissant surprendre, en acceptant ces voyages imaginaires avec ces artistes de rue…
                                                     Pedro Garcia, directeur du festival

Le représentant du ministère de la culture et le maire de Chalon furent brefs mais fiers d’être là aux côtés de Pedro et de toute son équipe qu’ils soutiennent pour le bien du festival, pour la vie de ces très nombreux artistes et pour notre plaisir à tous…

Christophe Sirugue, maire de Chalon-sur-Saône

Officielle mais populaire aussi… populaire car c’est aussi une habitude de tous venir écouter ces discours et de partager ensuite un verre de l’amitié. Il n’y a plus ces invitations réservées aux peoples et tout le monde est là, tous les âges sont représentés, tous les quartiers de la ville, j’ai même vu le leader auto-déclaré de l’opposition locale…
Les fanfares étaient là elles aussi car c’est maintenant une tradition que de fêter le nouveau festival en musique, une musique qui sera bien présente dans ce festival international des arts de la rue. D’ailleurs, les arts seront nombreux à occuper tous les espaces publics de la ville : chant, danse, théâtre, installations et performances, pyrotechnie et mimes…
Dès le premier après-midi, plutôt consacré aux avant premières, aux générales et aux prises en compte des espaces disponibles, on a pu mesurer que cette année encore les spectacles seraient engagés car j’ai déjà entendu parler de mariage pour tous, de politiques malhonnêtes, d’évasion fiscale, de gens du voyage… Oui, le soleil brille et le tout sera chaud !
Mais quand le soleil tape les acteurs transpirent et eux, sûr, ils vont sentir ce soleil comme cela n’était pas arrivé depuis quelques années… Mais, maintenant, c’est fait, nous voilà dans ce vingt-septième festival Chalon dans la rue…

Chalon dans la rue, c’est maintenant !!!

Sortir en famille ? Mais c’est impossible ! Les petits sont intenables, les grands ne sont jamais contents, ce qui plait aux uns déplait toujours aux autres, c’est si complexe que les mamans et les papas préfèrent rester chez eux au calme…
Pourtant, il existe des lieux où tout est fait pour les familles… comme à Chalon dans la rue. Voici donc quelques bonnes raisons de profiter de ce festival qui n’est pas du tout comme les autres…

C’est toujours trop cher !

Presque tous les spectacles sont ouverts à tous sans droit d’entrée défini. Cela ne signifie pas que les spectacles sont gratuits, seulement que vous aurez la possibilité de donner ce que vous pourrez, ce que vous estimerez bien… Bref, pour Chalon dans la rue, le spectacle n’est pas réservé aux riches, tout le monde peut y venir ! D’autant plus que certains spectacles de la programmation in sont payés par le festival et ses partenaires. Si vous refusez de venir à Chalon dans la rue, ce ne sera donc pas pour des raisons financières.
Tous les spectacles sont nuls !

Il est possible que vous ayez un mauvais souvenir parce qu’un jour vous êtes venus et que vous avez assisté à un spectacle qui ne vous a pas plu. Soit ! Il est vrai que les spectacles sont différents et que certains peuvent nous plaire ou pas. Heureusement que nous n’aimons pas tous les mêmes choses. Non ? A Chalon dans la rue, il y en a pour tous les goûts. Il y a du théâtre, de la musique, du chant, de la danse, de la jonglerie, de l’acrobatie, des échasses, des machineries, des mimes, de la pyrotechnie et en plus toutes les combinaisons entre ces différentes spécialités sont possibles !
Il y a trop de monde !

J’entends bien que les agoraphobes puissent se sentir mal lors de certains grands rassemblements populaires mais il faut savoir que tous les spectacles ont des jauges et qu’il existe des représentations pour une, deux, trois, dix, quinze … et jusqu’à 6000 personnes !!! Chacun y trouvera de quoi protéger son intimité ou faire disparaître sa solitude. A vous de choisir !
C’est trop popu !

Oui, vous appartenez à cette catégorie de personnes qui recherchent la qualité, la grandeur d’esprit, la culture exigeante… Alors n’hésitez pas, ce type de spectacle existe et personne n’est obligé de se contenter de ce qui « semble » trop accessible à tous. Par contre, méfiez-vous des apparences, il existe certains petits spectacles qui sous des aspects légers vous en révèleront plus sur l’humanité que d’autres grands et fréquentés dont tout le monde parlera. A chacun de prendre le soin de découvrir ce qui lui plaira sans porter de jugements trop hâtifs sur les autres et leurs publics…
Mais comment s’y retrouver dans cette jungle ?

Facile ! Tout d’abord parce qu’il y a le site du festival qui regorge d’informations et qui est très bien fait (http://www.chalondanslarue.com/). Ensuite, certains médias font des efforts considérables pour aider les festivaliers et en particulier les sites de proximités (www.vivre-a-chalon.com).
Enfin, pour ceux qui cherchent à tout savoir en détail, le festival a mis en place une zone d’accueil, Rue des publics, juste à côté du Carmel, en face de la cour de l’école de l’Est. Là, vous serez reçus et guidés quelle que soit votre demande !
Si le matin, vous arrivez avec votre croissant, on vous offrira le café et vous pourrez échanger avec ceux qui ont découvert des petites merveilles de spectacles et qui vous donneront les idées qui ensoleilleront votre journée…
L’espace familial par excellence…

Oui pour vous faciliter la vie, à vous les familles avec enfants, il y a le jardin des enfants, le Jardin des Kids, http://www.chalondanslarue.com/compagnies/off-cote-cours/le-jardin-des-kids/, qui n’est pas du tout une garderie ou un espace pour bébés, mais bien un lieu où tous les jeunes vont trouver des spectacles à leurs goûts, des spectacles qui devraient plaire aussi à tous les parents et grands-parents…

Voilà donc un programme magnifique pour les familles. Tout commence aujourd’hui, mercredi 24 juillet, à 19h, au parking Lapray… Concerts en fanfares et apéro géant sans alcool, elle est pas belle la vie ?

TEK PAF, Ska engagé à la fête de la musique de Chalon-sur-Saône

Le 5 juillet 2010, je me souviens de Quentin, âme créatrice de Tek Paf, qui montait sur la scène de l’Europopcorn Festival. Il était pâle, sortait des toilettes, et durant trois minutes, on se demandait s’il allait tenir le choc. Il faut dire que, créer un groupe de Ska et faire de la scène, alors que l’on est habité par une timidité presque maladive, relève de la folie… Non ? Et soudain, le jeune chanteur et musicien se retrouvait transformé en professionnel habité par une énergie incroyable…

TEK PAF au tremplin de Mervans en 2010

J’avais suivi ce groupe de Montceau lors du Tremplin de Mervans en mars 2010, j’avais apprécié leur talent et leur énergie, je les avais vus sur scène et cela avait confirmé que leur première place au tremplin était méritée, mais j’avoue que j’avais encore un doute… Quentin serait-il capable s’insuffler à cette bande de jeunes l’envie d’aller plus loin, de grandir, en quelques sortes. Lui-même, pourrait-il maitriser sa timidité et prendrait-il de la maturité pour ne plus être un jeune musicien, mais un musicien tout court ? Enfin, les cinq jeunes resteraient-ils unis dans ce groupe ?

TEK PAF en 2013 à Chalon-sur-Saône

La fête de la musique de Chalon-sur-Saône fut pour moi le moment de trouver les réponses à mes questions. Oui, Tek Paf existe toujours, on les avait annoncés Quai de la Monnaie, j’étais là dès les réglages car je ne voulais pas rater l’événement…

Quentin rongé par l’inquiétude ?

Quentin était sur scène et je voyais tout suite qu’il était pâle, qu’il tournait en rond, qu’il devait être encore ravagé intérieurement par le trac… Je crois, pour ce chanteur, que ce sera un trait de caractère définitif, il devra faire avec…

Loïc et la maitrise de l’instrument

Pour le reste du groupe, je reconnais instantanément Loïc, le joueur de trombone mais je vois bien que la trompettiste, Annie, est une nouvelle mais rapidement on voit que l’expérience et le talent de cette femme sont venus enrichir le groupe. Enfin, on découvre un bassiste qui a lui aussi une bien belle énergie, un talent étonnant… Mais les essais et les réglages ne sont que les prémices de ce concert de la fête de la musique…

Loïc et Quentin

Dès que les fauves sont lâchés, dès que Quentin donne le top départ, on comprend que le groupe a mûri, a travaillé, que l’on a dépassé le rendez-vous d’étudiants boutonneux… Tek Paf est un bon groupe de Ska engagé. On a eu raison de les faire venir à Chalon cette année et le public en a bien profité même si on peut regretter que ce quai de la Monnaie n’ait pas été aussi fréquenté que les autres lieux de musique. On a l’impression que traverser la Saône coûte encore à certains comme s’il s’agissait d’une trahison à sa ville…

Il s’est donné à fond sans compter !

Beau concert équilibré avec des moments forts, entre autres On combat les pauvres, Mai 68, La cigale… Occasion de préciser que depuis février 2013, il y a un troisième album Tek Paf

Franchement, j’ai été bluffé par ce Quentin ! Quelle différence entre le jeune hésitant et blanc (trois minutes avant le début du concert) et le chanteur-musicien-leader en nage, presque torse nu qui nous lance un « à la prochaine fois » et que l’on aurait encore écouté toute la nuit ! On sent bien que la musique et le talent l’habitent, qu’il a toujours envie d’en faire plus, que la peur n’est qu’un stimulant, que Tek Paf doit encore aller plus loin et plus haut…

Mais ce n’était qu’un concert de la fête de la musique et maintenant il va falloir continuer à se faire connaître, à trouver des salles, des festivals… la cigale va devoir encore chanter tout l’été… merci d’avoir commencé cet été à Chalon et à bientôt les amis…

Vous pouvez retrouver le groupe dès le 28 juin à Tournus dans le cadre du Festiz et le 13 juillet à La Clayette…

Site du groupe : http://www.tekpaf.fr

Un beau printemps des poètes… par Nathafi

 

A l’occasion du Printemps des Poètes, ADELEA, Association pour la Découverte de l’Ecrit, de la Lecture et de l’Expression Artistique, sise dans le Nord, à Saint-Souplet, a organisé une lecture à la Bibliothèque de LE CATEAU-CAMBRESIS.

Orné de photographies des principaux poètes Français, un petit salon était mis à notre disposition, aux couleurs du Printemps qui tarde à arriver dans notre nord froid et pluvieux.
Les intervenants étaient Isabelle et Guy, peintres, Martine, peintre et écrivain, Mélanie, sa petite-fille de 15 ans, Claude, retraitée, passionnée de littérature et responsable au sein de l’Association des Amis du Musée de Matisse, et moi-même.

Le thème de cette année était « Les Voix », aussi chacune et chacun a déclamé les poèmes suggérés par « le Printemps des Poètes », comme « Mon rêve familier » de Paul Verlaine, « L’hirondelle » de Louise Michel, « Ma Bohême » d’Arthur Rimbaud, ou « Petites voix » de Francis Dannemark.

Mélanie nous a lu ses propres poèmes, très touchants, et a ému l’assemblée. Isabelle a fait la part belle aux auteurs locaux, ayant mis en avant une revue, « La Caudriole », auprès de laquelle chacun peut soumettre ses textes.
Guy nous a présenté des textes découlant de la réalisation de ses toiles, nous expliquant qu’il couchait sur le papier ses impressions suite à l’élaboration de ses peintures.

Claude nous a fait découvrir de la poésie Allemande, qu’elle affectionne particulièrement.

Martine a lu des extraits de ses ouvrages, et des poèmes de sa composition.

Le Poète Pablo Neruda étant mis à l’honneur cette année, j’ai proposé divers texte issus de « La solitude lumineuse »… et Guy a choisi quelques poèmes de « La Centaine d’Amour ».

Une table avec divers ouvrages était mise à disposition du public. Quelques spectateurs sont venus, à leur tour, nous proposer les poèmes qu’ils avaient envie de lire, certains leur rappelant des souvenirs. Jacques Prévert a eu un franc succès.

De véritables échanges ont eu lieu, notamment sur la place de la Poésie de nos jours. La présence de Mélanie, cette toute jeune fille, nous a confortés dans l’idée que « non, la Poésie n’est pas morte ».
Ces deux heures de lecture se sont terminées par « La complainte de Pablo Neruda », interprétée par Jean Ferrat.

Nathafi

Spirou a soixante-quinze ans !!!

Le journal de Spirou a eu soixante-quinze ans cette année, au mois d’avril très exactement. Je devrais dire septante-cinq ans, puisqu’il s’agit bien d’un magazine belge pour la jeunesse. En 1938, les éditions Dupuis ont voulu réaliser un périodique pour la jeunesse sur le modèle de ce que Walt Disney avait fait avec le Journal de Mickey. De la bande dessinée, des reportages instructifs, des histoires à suivre et le tout suivi de publications par la suite. Il fallait pour cela un personnage emblématique qui ferait l’unanimité autour de lui et dans lequel les jeunes enfants pourraient s’identifier ou retrouver un grand frère pour les guider… Ce fut un peu comme un appel à candidature et c’est ainsi que Rob-Vel, de son véritable nom Robert Velter, proposa le fameux Spirou (écureuil en wallon, et par extension garçon vif et réactif). Le créateur est aidé par Davine et Luc Lafnet et le personnage se retrouve au service du Moustic-Hôtel pour une longue, très longue série d’aventures…

Le personnage de Spirou va connaître de nombreuses évolutions car, comme il est dès le départ la propriété de l’éditeur, il va être confié régulièrement à la créativité et à la sagacité de génies comme Jijé, Franquin, Fournier, Tome et Janry, Yann, Bravo, Yoann, Vehlmann, Parme et de nombreux autres artistes tous aussi doués les uns que les autres…

Buck Danny de Charlier et Huninon

Mais Spirou est avant toute chose un magazine pour la jeunesse qui a vu passer dans ses pages de très nombreux héros de bandes dessinées qui ont fait semaine après semaine le bonheur des jeunes lecteurs, mais aussi de leurs parents. Comment ne pas évoquer, en parlant de Spirou, Buck Danny, Johan et Pirlouit, les Schtroumpfs, Gaston Lagaffe, Lucky Luke, les Belles histoires de l’oncle Paul, Jean Valhardi, Tif et Tondu, Blondin et Cirage, La patrouille des Castors.

Une planche de la patrouille des Castors…

Dans les personnages qui suivirent cette vague des précurseurs, osons rappeler, si besoin était, Les Tuniques bleues, Benoît Brisefer, Natacha, Yoko Tsuno, l’Agent 212, Papyrus, Théodore Poussin, Cédric…

Une planche des aventures du fameux Cédric…

Soixante-quinze ans c’est l’âge du grand-père… mais c’est aussi l’âge idéal pour transmettre, pour faire le lien entre plusieurs générations. Spirou a survécu à tous les changements, a résisté à la télévision et est en voie de survivre aux jeux vidéo et Internet… Il donc encore temps de faire en sorte que tout le monde puisse lire les mêmes histoires en famille et échanger autour de personnages plutôt sympathiques qui continuent de faire rêver les uns et les autres…

Spirou, toujours là pour vous faire rêver et rire !

Et si on jouait ensemble… à Familys !!!

Jouer est un acte élémentaire de la vie qu’il ne faut pas sous-estimer. Ne pas jouer avec ses enfants, c’est comme les pousser à jouer seuls et, donc, il ne faut pas s’étonner de voir des enfants se perdre dans les jeux vidéo, seuls, quand on a refusé de jouer en famille avec eux auparavant. Bien sûr, il ne s’agit pas de culpabiliser celui qui n’a pas joué mais bien d’inviter tout un chacun à beaucoup plus jouer avec les enfants, à transformer ces séquences ludiques en rassemblements festifs, en temps forts de la vie familiale, en séances d’apprentissage de la vie. Le jeu est un espace-temps où l’enfant découvre le « je », c’est à dire sa véritable personnalité, où il apprend à respecter les règles, à perdre (mais aussi gagner, heureusement), enfin, c’est le moment où il mesure que dans la vie on est avec les autres, pour le meilleur et, parfois, le pire.

Alors, bannissons de nos jeux les faux-semblants, les tricheries pour laisser gagner les enfants, la mauvaise foi qui peut tant caractériser les adultes… Jouons franchement, avec des règles bien établies et sans arrière-pensée. Il en restera toujours des liens solides et durables. Je me souviens encore, plus de quarante ans après, des belles parties de « Diamino » avec ma grand-mère. Et je vous promets qu’elle ne faisait pas semblant de perdre, elle jouait à fond et elle gagnait en beauté…

Comme je sais que certains ne savent pas toujours avec quel jeu passer un bon moment avec leurs enfants et/ou petits-enfants, je vous invite à découvrir Familys, un jeu de combinaisons assez étonnant qui devrait en surprendre plus d’un et enchanter les réunions de famille.

Au premier abord, on pourrait penser à un jeu de familles. Mais voilà, le fameux jeu des sept familles, décliné de mille et une façons, n’est quand même pas un jeu fascinant pour les grands. Les petits eux-mêmes, finissent par se lasser…

Dans Familys, il faut pourtant bien constituer une famille pour gagner. Mais le jeu ne s’appuie pas seulement sur le hasard pour permettre d’accumuler les quatre grands-parents, les deux parents et les trois enfants… En effet, si une partie repose bien sur le hasard qui fait que certaines cartes arrivent au bon moment, elle s’appuie, aussi, sur certaines compétences… Pour se défausser de cartes, en tirer des nouvelles et finir par obtenir celles qui nous manquent, il faut créer des combinaisons qui peuvent être obtenues en constituant soit des mots, soit des suites de chiffres ou de lettres, soit des groupes de symboles identiques… On peut d’ailleurs parfaitement adapter la règle pour ceux qui ne maitrisent pas encore complètement la lecture en faisant seulement des suites de lettres, chiffres et symboles identiques…

Le jeu se complique – non, en fait devient plus passionnant – quand on découvre que certaines cartes permettent de détruire partiellement le jeu de l’adversaire sur le point de gagner, un peu comme dans le Mille bornes avec les cartes crevaison, panne d’essence ou accident…

On peut donc jouer à ce très bon jeu à partir de 6 ans, on peut jouer à partir de 2 et jusqu’à 6 (nous avons testé le jeu à 3 et à 4, avec délice) et une partie dure entre un quart d’heure et vingt minutes…

C’est un jeu de Franck Saverys et Sabine Hamays que l’on peut se procurer chez les vendeurs spécialisés de jeux de société et directement sur le site suivant :

http://boutique.asyncron.fr/index.php/familys.html

Découvrez Blanche la colérique…

Dans les jeunes auteurs de bandes dessinées, certains tentent se faire connaître par l’outil spécifique du blog. Une jeune auteure chalonnaise est dans cette filière et elle a montré son travail lors des 48H BD à Chalon-sur-Saône…

Voici quelques images de son blog et cette héroïne, Blanche la colérique. Signalons que c’est une histoire racontée à deux, Charlotte Melly au dessin et Lison Pennec au scénario…

Mais c’est sur le blog que vous devez aller pour découvrir cette histoire qui a déjà séduit quelques éditeurs…

Donc rendez-vous sur http://blanche-la-colerique.tumblr.com/

 

Mes meilleures rencontres, mes plus beaux souvenirs d’Angoulême 2013… (3ème partie)

Le temps passe, le 40ème festival international de la bande dessinée d’Angoulême n’est plus dans l’actualité ou sur le devant de la scène mais il est encore bien présent dans ma mémoire. Il est donc encore temps de vous faire partager quelques-uns de ces souvenirs, quelques-unes de ces rencontres lors de ces jours passés au cœur des bulles angoumoisines… Je vous ai déjà raconté certaines discussions et il est temps maintenant de parler de Desberg, Jul, Ers et Matz…
Si je veux citer Stephen Desberg c’est que sa rencontre a bien failli ne pas avoir lieu et que cet auteur a accepté l’interview uniquement parce que Céline, une de mes étudiantes, était une fan inconditionnelle, qu’elle voulait absolument que l’on puisse l’interroger, elle désirait ardemment l’entendre et discuter avec lui…
Nonobstant son attachée de presse qui voulait lui assurer un agenda sinon confortable au moins acceptable, Stephen Desberg apprenant la situation acceptait de faire un effort et nous offrait un rendez-vous… La rencontre pourrait avoir lieu avec une rumeur amicale lancée par Thomas Legrain qui susurrait que Desberg acceptait surtout de rencontrer une jeune étudiante… Mais ce n’était qu’une rumeur sans fondement, la vérité était toute autre, Stephen est un auteur sympathique, tout simplement…
Devant son idole, si on peut parler ainsi, face à celui qu’elle considère comme un géant parmi les scénaristes bédé contemporains, Céline fut paralysée par la peur, l’émotion, la timidité… Impossible de lui parler, de l’interroger et, du coup, je dus jouer le journaliste seul. Soyons honnête, avec un client comme Desberg, ce ne fut pas le calvaire ! Cet homme agréable et ouvert, intelligent, fin, et passionné, prend toujours un grand plaisir à parler de ses séries, de ses albums, de ses collaborations avec les dessinateurs dont les noms sont maintenant tous connus Griffo, Vrancken, Vallès, Marini, Reculé, Chetville… Céline connaissait bien la série IRS dont elle avait dévoré tous les albums et c’est par celle-ci que nous avons commencé notre discussion… Il faut dire que le personnage de la série, Larry B Max est tout à fait fascinant comme l’énigmatique Gloria d’ailleurs…
Même si je posais les questions, je voyais bien que Stephen s’adressait directement à Céline qui, elle, de son côté, buvait toutes ses paroles avec la tête d’un disciple fasciné par le grand maître… Devais-je regarder Céline plonger dans son rêve de rencontre ou rester attentif à Desberg pour relancer la discussion ? Finalement j’oscillais entre les deux et je profitais sur les deux tableaux en regrettant de n’avoir pas eu une main et un œil supplémentaires pour filmer ou photographier la situation…
Je crois que cette rencontre a illustré que la renommée d’un auteur – celle de Stephen Desberg qui est réellement connu avec ses séries phares, IRS, Sherman ou Le Scorpion – n’empêche pas la simplicité, la délicatesse, la volonté de proximité avec les lecteurs… A défaut d’avoir été capable d’interroger son auteur fétiche, je crois que Céline est repartie avec un lot d’émotion qu’elle va maintenant savourer au jour le jour jusqu’à une prochaine rencontre à Angoulême ou ailleurs, et là, c’est promis-juré-craché, c’est elle qui posera les questions !
Après Desberg et Céline, je voudrais prendre le temps de vous faire rencontrer Jul. Cette fois, j’étais accompagné de Clémentine, mais ni l’un ni l’autre ne connaissions vraiment cet auteur. Pas de curiosité ou de fascination particulières, juste le plaisir de croiser cet homme qui avait été choisi pour être le parrain de la manifestation 48 H BD qui vient d’avoir lieu en France les 5 et 6 avril 2013. Il était donc important de le découvrir à travers son ouvrage consacré à La grande Librairie publié chez Delcourt. Il ne s’agit pas d’une bande dessinée à proprement parler mais d’un recueil de dessins de presse réalisés en direct lors de l’émission de télévision.

Ce qui nous a séduit instantanément avec Jul, c’est sa facilité d’accès, sa simplicité, sa gentillesse. Il est à l’écoute, ne cherche pas à parler de lui à tout prix ne met pas son album en avant. Simplicité, curiosité, joie d’être accepté dans ce milieu de la bande dessinée et c’est probablement grâce à cette personnalité qu’il a été choisi pour l’événement 48 H BD ! Une demi-heure ensemble et on n’a même pas vu passer le temps… reconnaissons, par contre, que la lecture de l’ouvrage, La Grande Librairie, ne conviendra pas à tout le monde. A notre avis, il faut soit avoir suivi l’émission assez souvent pour retrouver des scènes connues, soit être un passionné de littérature et livres actuels, soit, enfin, être fou du dessin de presse et admirer là le talent de celui qui, en quelques secondes, vous raconte une histoire, même petite… Pour les autres, trop de dessins resteront des mystères.

Dimanche matin, arriva le tour de Ers ; comment s’est-il retrouvé dans nos meilleures rencontres ? Tout simplement parce qu’il a dessiné le premier album d’une nouvelle série, Hell School, ouvrage que toute l’équipe avait lu et apprécié. L’épreuve la plus difficile, ce fut pour lui. Même pour un auteur confirmé ce n’est pas toujours facile de répondre à des questions avec sept personnes devant vous, deux micros, deux caméras, un appareil photo… Juste de quoi paralyser un homme sensé, mais heureusement, il s’est comporté comme si tout cela était normal et évident…

Hell school est une série qui peut être lue sous trois angles et nous les avons observés un par un de façon très complète et plaisante avec un dessinateur qui parlait aussi de l’aspect scénario avec aisance. Il faut dire que Dugomier et Ers n’en sont pas à leur première collaboration et travaillent ensemble depuis presque vingt ans.

On a donc parlé des adolescents dans le milieu  scolaire puis du bizutage et des rites d’initiation, enfin de psychologie en huis clos et ce ne fut pas l’aspect le moins intéressant de cette rencontre…

Avant de se quitter, Ers a accepté de dessiner devant caméras et appareils photo pendant de longues minutes un dessin en couleur, avec les crayons gras de ses enfants, pour illustrer son travail.

En conclusion de ce troisième volet de mes rencontres d’Angoulême 2013, je voudrais vous parler d’Alexis Matz, auteur et directeur de collection. C’est à cause, ou grâce, à sa série Le Tueur, que nous nous étions rencontrés la première fois il y a plus de dix ans. Cette fois-ci, en 2013, Le Tueur était à l’honneur et pas seulement parce que le onzième tome venait de sortir car tous les personnels de chez Casterman, l’éditeur du Tueur, étaient habillés d’un tee-shirt à l’effigie sans oublier les affiches du Tueur répandue aux quatre coins d’Angoulême…

Pour ceux qui ne connaissent pas encore la série, il faut savoir qu’au départ Le Tueur est un exécuteur à gages, assez insensibles, méthodique et parfaitement organisé, qui tue sur commande moyennant finances. Un véritable tueur, impitoyable et sans états d’âme… Mais au fur et à mesure du temps, ce tueur a évolué, a réfléchi, a médité, est devenu une sorte de philosophe… A partir du second cycle, ce personnage froid et criminel, est devenu plus attirant ou fascinant, et il a quitté son statut, évident du départ, d’antihéros pour celui plus délicat de personne sympathique, père de famille, amant, agréable à vivre… Enfin, n’exagérons quand même pas trop, il reste un tueur !

Alexis Matz reconnaît d’ailleurs l’envie qu’il avait à la naissance de la série de créer un antihéros auquel le lecteur finirait par s’attacher à contre cœur… Quoi, moi, aimer un tueur ! Vous êtes fous ou quoi ? Et, pourtant, maintenant, on finit par trembler pour lui quand il est en danger. Il est le méchant, le tueur, l’assassin et on croit déceler comme un peu d’amitié entre lui et nous…

Alexis Matz est un auteur touche à tout très facile à questionner. Une petite question et il parle déjà pendant vingt minutes… Au moins le silence – l’angoisse du journaliste radio – n’est pas d’actualité ce jour-là… Il a une vision assez exigeante de la bande dessinée ce qui n’empêche pas une facette populaire. Il est aussi éditeur de la collection Rivages Casterman Noir, collection/label qui donne la possibilité d’adapter des romans noirs en bédés noires en s’appuyant principalement sur la collection de romans noirs bien connus de Rivages.

A l’écouter, on mesure à quel point il est hyper actif, investi qu’il est dans son travail à 150 %. On peut d’ailleurs préciser pour ceux à qui cela aurait échappé qu’il est le scénariste d’une série, Du plomb dans la tête, une histoire dessinée par l’Australien Colin Wilson. Or, cette dernière vient d’être adaptée au cinéma par Walter Hill (sorti aux Etats-Unis en février 2013). Belle réussite pour une bande dessinée franco-australienne !

Voilà, quatre belles rencontres encore pour découvrir la bande dessinée sous des angles différents. C’est aussi quelques belles invitations à lire, à découvrir de très beaux albums de bédé… C’est aussi pour cela que j’aime ce festival et que chaque année je me débats pour y emmener quelques étudiants à qui je tente de transmettre mon goût, ma passion pour cet art narratif, le neuvième art comme certains ont osé l’affirmer…

Une rue aux couleurs de la bande dessinée…

 

La semaine dernière, c’était les 48 H BD en France, un événement qui permettait de célébrer la bande dessinée avec joie et bonne humeur. Les chiffres de cette opération sont éloquents et il faut en profiter…
Ce succès détonnant organisée par 8 éditeurs – Jungle, Bamboo, Casterman, Dargaud, Dupuis, Fluide Glacial, Grand Angle et Le Lombard – a permis aussi de distribuer gratuitement 100 000 albums issus de 8 séries différentes – une de chaque éditeur – s’adressant à tous les publics et imprimés pour l’occasion sont actuellement dans les mains de nombreux nouveaux lecteurs.
Mais j’appartiens à ceux qui pensent que la bande dessinée n’appartient pas aux seuls éditeurs. Elle est le fruit du travail des auteurs et sans les lecteurs ce ne serait qu’une toute petite anecdote humaine… C’est pour cela que nous avons voulu que le quartier de la Citadelle se recouvre de bulles durant une quinzaine de jours avec l’aide de l’association des commerçants de ce quartier…
Chaque vitrine de ces commerces s’est vu envahir par des éléments bédés, des albums, des posters, des tirages spéciaux, des figurines… Bref, la diversité de la bande dessinée, sa richesse, sa beauté, son humour et son regard sur le monde se sont retrouvés exposés à la curiosité des clients, des promeneurs et des commerçants. Que du bonheur !
Pour ce qui est de la qualité des photos, nous sommes désolés mais ce n’est pas toujours facile à réaliser en raison des reflets sur ces belles vitrines propres et décorées…
Il faut saluer aussi le travail des deux étudiantes qui m’ont aidé à préparer les documents qui sont allés s’installer dans les vitrines de chacun en tentant, chaque fois que cela était possible, d’être en lien avec la nature même de l’activité du commerce…
On peut aussi noter la présence d’une bande dessinée issue d’un blog tenu par une fille de ce quartier. Tous les passants se sont arrêtés pour en savoir plus sur son travail, certains voulaient acheter les planches et soyons certains que cela devrait se concrétiser dans les mois à venir par une publication de qualité. En attendant, vous pouvez découvrir son travail sur Internet en allant sur le blog de Charlotte Melly : https://www.facebook.com/BlancheLaColerique ou http://blanche-la-colerique.tumblr.com/ …
Un tirage au sort a permis, enfin, de distribuer une vingtaine de bandes dessinées à ceux qui avaient pris le temps de remplir un bon de participation… La bande dessinée c’est aussi cela, partager la passion de ces petites bulles qui savent si bien nous distraire et nous faire plaisir…

Saria et son dessinateur italien: Federici.

Parmi cette foule aux notes et aux accents des pays du soleil méditerranéen, nous avons quand même eu l’opportunité de rencontrer quelques auteurs et dessinateurs italiens. Nous sommes ici avec Ricardo Federici qui illustre brillamment le tome 2 de la bande dessinée Saria, scénarisée par Jean Dufaux. Il reprend le flambeau après Paolo Serpieri qui après avoir finalisé le tome 1 s’est vu forcé de quitter l’aventure de cette Venise des enfers.

Cette entrevue s’est déroulée en italien, je vous en fait donc la transcrition ici :

Federici Bonjour ! Alors quand on se retrouve dans une série, avec Dufaux comme scénariste et un autre dessinateur qui a fait le tome 1, est ce que c’est difficile de rentrer dans la série, est ce que on fait attention à ce qu’ils ont fait avant ou bien est ce que l’on rentre avec son imaginaire tout de suite ?

Federici : Sicuramente, cominciare un nuovo lavoro di per sé è gia qualcosa di difficile, perché bisogna entrare in sinchronia con un nuovo mondo, una nuova storia allora sicurament è difficile e impegnativo per me di seguire il lavoro di Serpieri e lavorare con Jean Dufaux.

Bien sur ! Commencer une nouveau projet en soi représente toujours beaucoup de travail, puiqu’il faut se synchroniser avec un tout nouveau monde, une nouvelle histoire, alors ici, suivre et reprendre le travail de Serpieri et travailler avec Jean Dufaux à représenté beaucoup de travail et été très astreignant.

Alors justement quand on regarde cet album, on se dit, non pas que vous avez été, ou pas été, à la hauteur, on ne se permet pas de juger, mais on est tout de suite surpris par la grandeur du projet et par le style graphique déployé. Et donc j’aurai souhaité savoir par exemple vous mettez pour réaliser une planche ?

Federici : Per fare un lavoro pittorico ci vuole tempo. Ma, me, posso lavorare circa trenta, quaranta ore su una pagina.

Tout travail graphique nécessite du temps. Mais, pour ce qui est de mes propres planches, il m’arrive de travailler dessus environs 30 à 40 heures par planche.

Et quand on regarde la ville de Venise défigurée, remodelée et transformée, je voulais savoir si vous connaissiez Venise avant, si vous aviez travaillé avec des photos de Venise, si vous êtes allé faire des croquis avant de la déformer.

Federici : Quando ero molto piccolo ! No, non sono andato a Venezia per documentarmi, ho utilisato dei riferimenti per modificare alcune vedi della città.

Seulement une fois quand j’étais petit ! Non, je ne suis pas allé visiter Venise afin de me documenter. J’ai utilisé des documents se référents à la Cité des Doges afin de modifier certaines vues de la ville.

Et donc, si vous n’avez pas été à Venise, avez vous été en enfer, pour y voir les têtes des diables, de ces monstres divers ou est ce tout vient de vos fantasmes de petit enfant ?

Federici : Fortunatamente no !

Heureusement non !

Quand vous travaillez sur des planches, est ce que Dufaux vous donne tous les détails de ce que vous devez faire ou est ce que c’est vous qui à un moment donné choisissez la construction, qui dans cette narration est capitale ?

Federici : No, Dufaux mi ha lasciato molto libero di interpretare la sua storia, anzi per esempio, il personnagio del guido, aveva questi scritti sul viso che non dovevano essere luminosi, era la mia scelta, ne ho parlato con Dufaux e me ha detto : Parfait !

Non, Jean Dufaux me laisse très libre quand aux choix d’interprétation de son histoire, même si, par exemple, le personnage du prophète avait des écritures sur le visage prévues dans le scénario, cela a été mon choix de rajouter la lumière : j’en ai parlé avec Dufaut et il m’a répondu : « c’est parfait ! ».

Alors, vous envoyez les planches une par une à Dufaux ou par groupe ?

Federici : No, non le mando una per una. A volte, le mendo finite, altre volte invece, quando ho dei dubi sulla sceneggiatura, le mando la pagine e lui mi risponde ma personalmente, io sonon molto rispetoso degli scelti di Dufaux e penso che uno buon lavoro sia fatto di collaborazione.

Non, je ne les envoie pas une par une. Des fois, je les envoie finies, par contre, d’autre fois, lorsque j’ai un doute sur le scénario, j’envoie la page à Jean Dufaux et il me répond. Mais, je suis personnellement très respectueux des choix de Dufaux et je pense qu’un bon travail ne peut se faire qu’à travers une bonne collaboration.

Alors tout à l’heure vous parliez de la lumière des yeux d’un des personnages. Cette lumière, elle est aussi en opposition avec le voile qui va couvrir les personnages souvent au départ, le côté énigmatique. Est-ce que c’est vous qui utilisez les tissus, pour ce côté énigmatique ou bien est ce que c’est Dufaux qui avait décidé ça.

Federici : No è la mia scelta.

Non, c’était mon choix.

Est ce que, au fur et  mesure que vous travaillez sur l’histoire, vous avez eu une sympathie particulière pour certains des personnages, que se soit des tenants des clés, La Luna, est ce que vous êtes attaché à vos personnages ?

Federici : Se ho un personnagio preferito ? Sicuramente Scirocco ! è una mia invenzione, era descitto nella scenegiattura da Jean Dufaux non cosi come lo vedette. Io l’ho un po esagerato e sono particolarmente affezionato.

Si j’ai un personnage préféré ? Bien sur, c’est Scirocco. Il est une de mes inventions. En fait, il était prévu dans le scénario de Dufaux, mais pas de la manière dont vous le voyez aujourd’hui. Je l’ai un peu exagéré et j’y suis particulièrement attaché.

On voit qu’il y a un travail graphique qui est étonnant dans tout l’album mais est qu’il y a des scènes qui vous ont posé plus de difficultés que d’autres ? Par exemple quand il y a un être qui se transforme en diable en plein mouvement, est ce que dans certaines scènes d’architecture ou de vaisseau, est qu’il y a un moment où cela à été plus dur ?

Federici : Sicuramente, alcune pagine sono complesse. Ma generalmente, puo sembrare stranno ma le cose le piu complesse mi divertano di piu e le faccio piu volontieri. Trovo magari noioso pagine con dialoghi, non noioso graficamente, ma alcune pagine complesse, come quella con le navi mi divertono per cui anche se bisogna molto tempo le faccio con molto piacere.

Bien sûr certaines pages sont plus complexes que d’autres. Mais, généralement, et cela peut vous sembler étrange, ce sont les choses les plus complexes qui me divertissent le plus et je l’ai fais plus volontiers ! Je trouve plutôt ennuyeuses les pages avec beaucoup de dialogues, pas vraiment ennuyeuse graphiquement parlant mais… Certaines pages complexes, comme celle avec les navires, même si elles nécessite énormément de temps me divertissent bien plus et j’y prends beaucoup de plaisir.

Est ce que vous travaillez à cette échelle (BD finie), car lorsque l’on voit les détails très précis, etc. où bien est ce que vous travaillez à une très grande échelle et surtout quelles sont les techniques que vous utilisez, comment vous travaillez réellement ? est ce que vous faites de vrai crayonnés etc. ?

Federici : Piu grande. Il formato che uso è un formato di 50 per 40 circa. Si, lavoro su un formato piu grande perchè mi permette di andarre piu negli detagli. Io sono un autodidatta e come tale mi piace mischiare vari tecniche. I colori che uso generalmente sono acrilice, aquiline, olio, Pantoni per l’aerografo. A secundo dell’esigenza.

Sur un format plus grand. Le format que j’utilise est d’environ 50 sur 40 cm. Oui je travaille sur un format plus grand car cela me laisse la possibilité d’aller plus loin dans les détails. Au niveau des techniques, je suis un autodidacte, et en tant que tel, j’aime mélanger les techniques. Les peintures que j’utilise sont l’acrylique, l’aquarelle, la peinture à l’huile et le nuancier Pantone pour l’aérographe. Cela dépend des besoins.

Est ce que le fait d’avoir travaillé avec Dufaux, qui est réputé en France et en Belgique comme un des très grands scénaristes du fantastique, c’est quelque chose que vous avez envie de prolonger, de continuer, quelle que soit la série, l’histoire ?

Federici : Sarei onorato di continuare a lovorare con lui. Si l’ho farei molto volontieri.

Je serais honoré de continuer de travailler avec Jean Dufaux, je le ferais très volontiers !

Federici, Grazie mille !

Merci beaucoup Federici !

Clémentine