Vu Les assassins sont parmi nous hier soir, le premier film allemand de l'après-guerre. (Wolfgang Staudte)
Un très beau film, mais je suis trop épuisée pour vous en parler longuement.
Un très beau film, mais je suis trop épuisée pour vous en parler longuement.
J'ai également adoré "Ma Loute" et "Julieta", le dernier Almodovar : le premier ne plaira pas à tout le monde, à cause de son cîté déjanté, proche du théâtre de l'absurde, le second devrait faire l'unanimité.
Par contre, le dernier Woody Allen m'a semblé un cru moyen de sa part, quoique bien sûr au-dessus du lot des cinéastes ordinaires !
Par contre, le dernier Woody Allen m'a semblé un cru moyen de sa part, quoique bien sûr au-dessus du lot des cinéastes ordinaires !
Par contre, le dernier Woody Allen m'a semblé un cru moyen de sa part,
Bah ça fait un moment que ce n'est plus ce que c'était, les films de Woody Allen...je me tâte pour aller voir Cafe Society, même si la critique est bonne.
C'est drôle, les trois films dont tu parles sont les trois parmi lesquels j'ai hésité mercredi dernier....pour finalement n'en voir aucun (pas assez de temps).
Je te conseille Ma Loute en priorité. Je n'ai pas vu Julieta, mais il me tente beaucoup. Je ne dis donc pas ça contre lui, mais je pense qu'il restera en salle plus longtemps que Ma Loute qui est un film qui divise et sur lequel le public est très partagé, ce qui devrait réduire sa période d'exploitation.
Bon, et maintenant, il y a le Elle de Verhoeven qui s'ajoute à tout ça : j'en ai entendu dire grand bien. La sélection cannoise était vraiment tentante cette année.
Bon, et maintenant, il y a le Elle de Verhoeven qui s'ajoute à tout ça : j'en ai entendu dire grand bien. La sélection cannoise était vraiment tentante cette année.
Je te conseille Ma Loute en priorité. Je n'ai pas vu Julieta, mais il me tente beaucoup. Je ne dis donc pas ça contre lui, mais je pense qu'il restera en salle plus longtemps que Ma Loute qui est un film qui divise et sur lequel le public est très partagé, ce qui devrait réduire sa période d'exploitation.
Bon, et maintenant, il y a le Elle de Verhoeven qui s'ajoute à tout ça : j'en ai entendu dire grand bien. La sélection cannoise était vraiment tentante cette année.
J'ai fait l'inverse, j'ai bien aimé Julieta, mais je ne suis objectif, étant quasiment aficionado ; et je suis tenté par Ma loute et Elle.
J'ai vu, hier soir, Un dimanche à la campagne, de Bertrand Tavernier. C'est beau film nostalgique sur les effets de la vieillesse et des souvenirs d'un bonheur qui passe. Je l'ai bien apprécié : ce fut une belle découverte.
J'ai découvert, hier soir, Alceste à bicyclette, de Philippe Le Guay. L'effet est assez facile, le scénario cousu main sur mesure pour le duo d'acteurs, Fabrice Luchini et Lambert Wilson, ça ne brille sans doute pas d'originalité, mais cela reste de facture classique et se laisse regarder.
Vu à la TV : "World War Z"
Depuis quelques années, les réalisateurs cherchent à renouveler les films de zombies. "World War Z " mélange morts-vivants (ou plutôt personnes atteintes d'une espèce de virus de la rage façon "28 semaines plus tard"), film catastrophe à grande échelle et film de guerre. J'ai beaucoup aimé le début du film qui commence par une scène de vie quotidienne en famille interrompue brutalement par la panique dans les embouteillages et la fuite sous l'éclairage agressif d'un immeuble. Ici, le spectaculaire (l'avion dépressurisé éjectant des contaminés dans le vide...) est privilégié au sang, à la chair et aux tripes. Les zombies ne sont pas toujours très visibles car représentés sous forme de vagues déferlantes comme lors de l'escalade du mur en Israël. A ce propos, il est honteux que les scènes d'Israël fassent l'amalgame entre zombies et palestiniens. Sinon, le film réserve quelques tête-à-tête flippants avec des contaminés les corps pris de convulsions, les dents claquantes, les veines apparentes, et... d'une grande sensibilité aux bruits (mon passage préféré dans le laboratoire de recherche...). La parade pour stopper le fléau est bien trouvée (pas un remède mais un moyen de camouflage). Il est juste regrettable que l'on ne puisse pas s'identifier au personnage principal. En effet, Brad Pitt. n'incarne pas un citoyen lambda mais un ancien enquêteur de l'ONU, rien de moins ! On se croirait dans "Independence Day" lorsque le président des USA en personne joue les héros !
Depuis quelques années, les réalisateurs cherchent à renouveler les films de zombies. "World War Z " mélange morts-vivants (ou plutôt personnes atteintes d'une espèce de virus de la rage façon "28 semaines plus tard"), film catastrophe à grande échelle et film de guerre. J'ai beaucoup aimé le début du film qui commence par une scène de vie quotidienne en famille interrompue brutalement par la panique dans les embouteillages et la fuite sous l'éclairage agressif d'un immeuble. Ici, le spectaculaire (l'avion dépressurisé éjectant des contaminés dans le vide...) est privilégié au sang, à la chair et aux tripes. Les zombies ne sont pas toujours très visibles car représentés sous forme de vagues déferlantes comme lors de l'escalade du mur en Israël. A ce propos, il est honteux que les scènes d'Israël fassent l'amalgame entre zombies et palestiniens. Sinon, le film réserve quelques tête-à-tête flippants avec des contaminés les corps pris de convulsions, les dents claquantes, les veines apparentes, et... d'une grande sensibilité aux bruits (mon passage préféré dans le laboratoire de recherche...). La parade pour stopper le fléau est bien trouvée (pas un remède mais un moyen de camouflage). Il est juste regrettable que l'on ne puisse pas s'identifier au personnage principal. En effet, Brad Pitt. n'incarne pas un citoyen lambda mais un ancien enquêteur de l'ONU, rien de moins ! On se croirait dans "Independence Day" lorsque le président des USA en personne joue les héros !
Kalie, t'es allé voir Warcraft ?
Kalie, t'es allé voir Warcraft ?
Oui, c'est le dernier film que j'ai vu au cinéma. Et contrairement à l'avis général, j'ai beaucoup aimé. Alors que j'avais mis un certain temps pour entrer dans le "Seigneur des anneaux", là, j'étais en pilotage automatique. Le film va droit au but. Il est concis, sans scènes d'explications ni bavardages inutiles. Du coup, les dialogues sont succincts. Moi, ça me va. J'ignore tout du jeu vidéo. Le sujet est intemporel, le scénario limpide (amour et traîtrise entre belligérants, ici d'espèces différentes). Visuellement, le rendu des images de synthèse, omniprésentes dans le film, est magnifique, mixte d'"Avatar" et du "Seigneur des anneaux". Pour une fois, la clarté de la photographie permet d'admirer les effets spéciaux. La bonne surprise vient de l'émotion que distille le film. Même les monstres ont des sentiments. Comment ne pas craquer pour le couple d'orcs et leur bébé tiraillé entre leurs semblables et les humains ? Durotan et Garona sont émouvants, et même sexy pour cette dernière (bravo la motion capture). Si les comédiens sont inconnus pour moi et pas des plus charismatiques, j'ai fini par m'intéresser à eux au fil du film. Enfin cerise sur le gâteau, la BO puissante reste en tête bien après la projection. Je rassure les personnes effrayées par les sagas ; ce premier film peut se suffire à lui-même. Bien sûr, il est réservé aux amateurs d'univers fantastiques. Les autres peuvent passer leur chemin. Vivement la suite !
Merci Kalie de cet avis concernant Warcraft ! Je devais aller le voir la semaine dernière, je n'ai pas pu, il faut que je regarde si il passe encore !
J'ai profité hier de la "fête du cinéma" pour aller voir des films que je n'aurais sans doute pas vu sans :
"Le secret des banquises", un film de Marie Madinier, avec Guillaume Canet, Charlotte Le Bon et Anne Le Ny. Histoire d'une recherche scientifique déjantée où un savant un peu frappadingue cherche à percer le secret de l'immunité des pingouins... Une belle histoire d'amour qui se termine dans le fantastique. Très joli petit film. Je ne regrette pas mes 4 euros !
"La loi de la jungle" : là aussi, comme pour "Ma Loute", un film qui va diviser les spectateurs en pour et contre. J'aime beaucoup Vincent Macaigne, et là, il frappe fort dans le rôle de Marc Châtaigne. Le Ministre de la norme (hilarant Jean-Luc Bideau) envoie donc notre héros comme stagiaire en Guyane afin d'installer une piste de ski (forcément artificielle) : Guyaneige. Dans l'avion, il tombe sur un voisin qui va aussi là-bas pour prévoir le tracé d'une future ligne de TGV Cayenne-Manaus ! Il est accueilli par le haut fonctionnaire local (Mathieu Amalric, déchaîné), qui lui adjoint une autre stagiaire, surnommée Tarzan (Vimala Pons, superbe découverte). Châtaigne et Tarzan s'enfoncent dans la jungle, où ils vont se perdre et rencontrer d'anciens militaires fêlés, un gourou de secte et ses adeptes complètement barjots, un huissier qui poursuit Châtaigne pour fraude fiscale... Tout ça sous la chaleur, les pluies tropicales, dans la boue, avec les insectes, araignées, serpents et autres bestioles qui font froid dans le dos. Dans ma salle, le public avait l'air conquis. J'ai beaucoup ri, aussi bien qu'été ému. La satire de l'administration est bienvenue et, finalement, il y a aussi une belle histoire d'amour. Là encore, je n'ai pas regretté mes 4 euros !
"Le secret des banquises", un film de Marie Madinier, avec Guillaume Canet, Charlotte Le Bon et Anne Le Ny. Histoire d'une recherche scientifique déjantée où un savant un peu frappadingue cherche à percer le secret de l'immunité des pingouins... Une belle histoire d'amour qui se termine dans le fantastique. Très joli petit film. Je ne regrette pas mes 4 euros !
"La loi de la jungle" : là aussi, comme pour "Ma Loute", un film qui va diviser les spectateurs en pour et contre. J'aime beaucoup Vincent Macaigne, et là, il frappe fort dans le rôle de Marc Châtaigne. Le Ministre de la norme (hilarant Jean-Luc Bideau) envoie donc notre héros comme stagiaire en Guyane afin d'installer une piste de ski (forcément artificielle) : Guyaneige. Dans l'avion, il tombe sur un voisin qui va aussi là-bas pour prévoir le tracé d'une future ligne de TGV Cayenne-Manaus ! Il est accueilli par le haut fonctionnaire local (Mathieu Amalric, déchaîné), qui lui adjoint une autre stagiaire, surnommée Tarzan (Vimala Pons, superbe découverte). Châtaigne et Tarzan s'enfoncent dans la jungle, où ils vont se perdre et rencontrer d'anciens militaires fêlés, un gourou de secte et ses adeptes complètement barjots, un huissier qui poursuit Châtaigne pour fraude fiscale... Tout ça sous la chaleur, les pluies tropicales, dans la boue, avec les insectes, araignées, serpents et autres bestioles qui font froid dans le dos. Dans ma salle, le public avait l'air conquis. J'ai beaucoup ri, aussi bien qu'été ému. La satire de l'administration est bienvenue et, finalement, il y a aussi une belle histoire d'amour. Là encore, je n'ai pas regretté mes 4 euros !
J'ai enfin découvert, hier soir, Profession reporter, de Michelangelo Antonioni, que je comptais voir depuis des lustres. Il est fidèle à sa réputation, avec une riche, dense, belle et austère réflexion sur la quête d'identité.
J'ai enfin découvert, hier soir, Le Diable au corps, de Claude Autant-Lara. C'est un beau film, très bien interprété, mais qui connaît tout de même quelques longueurs.
J'ai revu, hier, Il Divo, de Paolo Sorrentino. C'est un très bon film sur la politique italienne contemporaine, centrée sur une biographie de Giulio Andreotti, démocrate-chrétien, sept fois président du conseil, qui a participé la gestion de son pays pendant quarante ans.
Le ton est rythmé et les problématiques bien analysées.
Le ton est rythmé et les problématiques bien analysées.
Pour moi qui avais raté (à l'époque, ça me paraissait un dévoiement du genre western, et j'étais un cinéphile pur et dur) les premiers Sergio Leone, j'ai vu avec plaisir ces deux derniers jeudi "Pour une poignée de dollars" et "Et pour quelques dollars de plus".
C'est loin de valoir les plus grands westerns américains (Ford, Hawks, Walsh, Daves...), mais le résultat est très honorable : Leone faisait ses gammes avant d'exploser avec "Le bon, la brute et le truand", puis "Il était une fois dans l'ouest".
Décidément, le cinéma italien des années 40 à 70 ne cesse de me surprendre par ses multiples qualités et sa diversité.
C'est loin de valoir les plus grands westerns américains (Ford, Hawks, Walsh, Daves...), mais le résultat est très honorable : Leone faisait ses gammes avant d'exploser avec "Le bon, la brute et le truand", puis "Il était une fois dans l'ouest".
Décidément, le cinéma italien des années 40 à 70 ne cesse de me surprendre par ses multiples qualités et sa diversité.
J'ai revu, hier, Jules César, de Joseph Mankiewicz, adapté de la pièce de William Shakespeare, avec Marlon Brando, dans le rôle de Marc-Antoine. J'ai de nouveau beaucoup aimé. Je l'avais vu une première fois adolescent, dont il y a longtemps.
"La tortue rouge" est un film somptueux, d'une beauté absolue, de cette beauté qui "sauvera le monde" selon Dostoïevski. Ici, pas de personnages idiots, pas de dialogues insipides censés nous faire rire, comme dans la plupart des films d'animation. Non, on entre dans la magie d'une île déserte, d'un naufragé qui tente de survivre et de s'en évader en construisant des radeaux. Et puis le rêve, la tortue rouge... Je n'en dis pas plus. Ici, aucun dialogue, la seule force des images, la seule beauté des décors (j'ai pensé aux albums pour enfants japonais des années 70/80) et d'une histoire qui tient du conte, de la romance sentimentale et du récit de survie. Je le recommande à tous les jeunes de 7 à 107 ans, qui ont encore du rêve plein la tête, à mille lieues de cette pauvre technologie contemporaine qui fait de nous des robots : ça décrasse l'esprit de tous ces films inutiles qui, hélas, pullulent et dominent le marché.
J'ai revu, hier, Conte d'automne, d'Eric Rohmer. C'est un beau film, très fin, sur les manières de refaire sa vie amoureuse, à la quarantaine, après un veuvage, et sur l'art d'aider ses amis dans une telle entreprise. Les dialogues tiennent évidemment leur importance habituelle, chez ce réalisateur, avec une attention soutenue aux décors, ruraux, ici, dans les vignes de l'Ardèche proche de la Drôme. C'est également le cas dans Conte d'Eté, la Collectionneuse, ou le Genou de Claire.
On a vu l'autre soir The Lobster en VOD, de Yorgos Lanthimos, avec Colin Farrell.
Dans un futur proche, la société ne tolère plus les célibataires. Ceux-ci sont arrêtés et sommés de passer 45 jours maximum dans un hôtel. Là, entre différentes activités, ils doivent rencontrer un ou une élue qu'ils épouseront par la suite. S'ils n'y parviennent pas avant le délai imposé, ils seront transformés en l'animal qu'ils ont choisi à leur arrivée. David, qui vient d'intégrer l'établissement, a choisi le homard comme animal de réincarnation. Il apprend difficilement les règles de l'établissement. Puis, il fait la connaissance d'un homme qui a un défaut d'élocution et d'un autre qui boite...
Ambiance inquiétante et cruelle: avec peu d'effet le réalisateur parvient à construire un univers angoissant et mystérieux, autour de la question de la relation de couple et de l'obligation au bonheur de nos sociétés occidentales, avec une mise en scène rigoureuse et austère. Film pesant, mais remarquable, plongée dans l'absurde façon Kafka ou Kobo Abe , j'ai beaucoup aimé.
Dans un futur proche, la société ne tolère plus les célibataires. Ceux-ci sont arrêtés et sommés de passer 45 jours maximum dans un hôtel. Là, entre différentes activités, ils doivent rencontrer un ou une élue qu'ils épouseront par la suite. S'ils n'y parviennent pas avant le délai imposé, ils seront transformés en l'animal qu'ils ont choisi à leur arrivée. David, qui vient d'intégrer l'établissement, a choisi le homard comme animal de réincarnation. Il apprend difficilement les règles de l'établissement. Puis, il fait la connaissance d'un homme qui a un défaut d'élocution et d'un autre qui boite...
Ambiance inquiétante et cruelle: avec peu d'effet le réalisateur parvient à construire un univers angoissant et mystérieux, autour de la question de la relation de couple et de l'obligation au bonheur de nos sociétés occidentales, avec une mise en scène rigoureuse et austère. Film pesant, mais remarquable, plongée dans l'absurde façon Kafka ou Kobo Abe , j'ai beaucoup aimé.
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre