J'ai revu, hier soir, Beaucoup de bruit pour rien, de Kenneth Branagh, avec Emma Thompson, Denzel Washington, Keanu Reeves et lui-mêmes, d'après la pièce de Shakespeare. Et j'aime toujours autant. Ce doit être mon côté "midinette".
J'ai découvert, hier soir, Valley Of Love, de Guillaume Nicloux. Le thème et l'histoire générale sont très fort, et d'une grande beauté. Mais quel dommage que tout cela soit gâché par autant de pathos et de médiocrité. Tout y est pourtant pour faire un très beau film ; aussi l'est-il de temps à autres, comme durant le dernier quart d'heure.
J'avoue avoir préféré, sur le même thème, La Chambre du fils (La Stanza del figlio), de Nanni Moretti.
J'avoue avoir préféré, sur le même thème, La Chambre du fils (La Stanza del figlio), de Nanni Moretti.
Je trouve qu'il n'y a pas grand chose à voir, en ce moment...
Il y a par contre un cycle Kurosawa ici, je me tâte, j'irais bien voir Le château de l'araignée.
Il y a par contre un cycle Kurosawa ici, je me tâte, j'irais bien voir Le château de l'araignée.
Je regarde de vieux films de Louis de Funes histoire de rire un peu dans ce monde de brutes ! ;-)
J'ai vu "Le grand restaurant" que j'aime bien et aussi "Jo" qui se rapproche fort d'une pièce de théâtre. Un film très drôle que je n'avais jamais regardé auparavant.
J'ai vu "Le grand restaurant" que j'aime bien et aussi "Jo" qui se rapproche fort d'une pièce de théâtre. Un film très drôle que je n'avais jamais regardé auparavant.
J'ai vu, ce matin, Les Malheurs de Sophie, de Christophe Honoré, qui retranscrit bien l'ambiance et l'humour de l'oeuvre de la Comtesse de Sévigné. J'ai passé un bon moment.
Je regarde de vieux films de Louis de Funes histoire de rire un peu dans ce monde de brutes ! ;-)
J'ai vu "Le grand restaurant" que j'aime bien et aussi "Jo" qui se rapproche fort d'une pièce de théâtre. Un film très drôle que je n'avais jamais regardé auparavant.
Le Grand restaurant est très connu, Jo est tout aussi bien, selon moi, et j'apprécie son côté "pièce de théâtre".
Moi j'adore Pouic Pouic car je trouve Jacqueline Maillan complètement folle et elle me fait vraiment beaucoup rire.
Vu jeudi soir dernier "Civil War", un bon divertissement avec toute une palanquée de super-héros ! Bon encore une fois le scénario est à la peine, mais le charisme des acteurs sauve le tout. Le nouveau spider man fait son apparition, (et la nouvelle tante May aussi, plutôt déciffante !). Ces films marvel sont sympa, mais au rythme où ils sortent j'ai peur qu'on finisse par friser quand même l'indigestion...
Hier soir on s'est regardé "Loin de la foule déchaînée", adapté du roman de Thomas Hardy. L'ambiance est victorienne et romantique à souhait, mais j'avoue que j'ai trouvé la réalisation un peu plan-plan et l'histoire convenue. Je serai curieux de lire le roman, car je ne suis pas sûr que le film lui rende justice.
Hier soir on s'est regardé "Loin de la foule déchaînée", adapté du roman de Thomas Hardy. L'ambiance est victorienne et romantique à souhait, mais j'avoue que j'ai trouvé la réalisation un peu plan-plan et l'histoire convenue. Je serai curieux de lire le roman, car je ne suis pas sûr que le film lui rende justice.
J'ai vu Everyone Else (Alle Anderen, en VO allemande), le second film de la jeune réalisatrice Maren Ade dont le troisième, en compétition à Cannes en ce moment, a été très bien reçu par la critique. Un beau film intimiste dans la veine réaliste d'un Bergman et un quasi-huis clos sur un jeune couple allemand en vacances en Sardaigne. On voit ce couple évoluer à cet âge, la trentaine approchante, où on se parle enfant, où on tire comme sur une pâte pour prolonger une relation qui à 16 ans n'aurait duré qu'un mois, chacun tentant tour à tour de se nier pour essayer de ressembler à ce qu'il estime que l'autre attend, échoue, retourne à son nombril. On pense à se séparer, on reste ensemble parce qu'il n'y a rien à faire, par habitude ou par paresse, pour combien de temps ? A côté de ça, le soucis des hommes d'être virils, les ambitions professionnelles naissantes et l'influence sur eux d'autres à la plus grosse voix, sûrs d'eux et à qui ils trouvent rassurant de ressembler, quitte à se renier encore, à s'éloigner. J'ai trouvé le film d'une belle justesse et plein de promesses, drôle parfois. Une cinéaste à suivre.
Quelqu'un a vu Ma Loute ?
C'est bien La loi du marché? ( de Stéphane Brizé, avec Vincent Lindon)
Ça passe ce soir mais je ne sais pas trop quoi faire (en même temps, si c'est aussi bien que Mademoiselle Chambon...)
Ça passe ce soir mais je ne sais pas trop quoi faire (en même temps, si c'est aussi bien que Mademoiselle Chambon...)
Quelqu'un a vu Ma Loute ?
j'ai vu des extraits...pas du tout le genre de films qui m'attirent.
Je suis un peu déçu d'ailleurs, Dumont jouit quand même d'une excellente réputation, mais je n'ai pas encore eu l'occasion de voir un seul de ses films.
Une recommandation pour découvrir son oeuvre?
Quelqu'un a vu Ma Loute ?
j'ai vu des extraits...pas du tout le genre de films qui m'attirent.
Je suis un peu déçu d'ailleurs, Dumont jouit quand même d'une excellente réputation, mais je n'ai pas encore eu l'occasion de voir un seul de ses films.
Une recommandation pour découvrir son oeuvre?
Le P'tit Quinquin!
Noté...en espérant que mon DVD club a ça en magasin...
Quelqu'un a vu Ma Loute ?
j'ai vu des extraits...pas du tout le genre de films qui m'attirent.
Je suis un peu déçu d'ailleurs, Dumont jouit quand même d'une excellente réputation, mais je n'ai pas encore eu l'occasion de voir un seul de ses films.
Une recommandation pour découvrir son oeuvre?
Le P'tit Quinquin!
En même temps, d'après la bande-annonce, Ma Loute fait très P'tit Quinquin cent ans plus tôt.
Quelqu'un a vu Ma Loute ?
j'ai vu des extraits...pas du tout le genre de films qui m'attirent.
Je suis un peu déçu d'ailleurs, Dumont jouit quand même d'une excellente réputation, mais je n'ai pas encore eu l'occasion de voir un seul de ses films.
Une recommandation pour découvrir son oeuvre?
Le P'tit Quinquin!
En même temps, d'après la bande-annonce, Ma Loute fait très P'tit Quinquin cent ans plus tôt.
Ah mais carrément (je me demande même si on ne retrouve pas un des acteurs), c'est d'ailleurs ce que je m'en revenais dire à Vince après réflexion: je ne pense pas que tu aimeras parce que c'est exactement la même ambiance, la même atmosphère et le même ton que Ma Loute, le Pt'it Quinquin, alors....déjà moi que ce genre de film attire, je n'ai jamais trop su si j'avais aimé ou non, je suis restée sur une espèce d'incertitude (même si plus le temps passe plus ça penche vers le j'ai aimé).
Bref, mauvaise pioche à mon avis, je passe mon tour du coup vu que je n'ai rien du d'autre de ce réalisateur
Mais c'est toujours comme ça les films de Dumont ? (je veux dire, genre loufoque, déjanté...ce que je perçois de la la bande annonce de Ma Loute)...?
Il me semblait que c'était un cinéma réaliste, social, un peu comme celui des frères Dardenne...
Il me semblait que c'était un cinéma réaliste, social, un peu comme celui des frères Dardenne...
Ma loute me tenterait bien.
En attendant, je suis allé voir Julieta, de Pedro Almodovar, aussi tragique qu'épuré. Je vous le conseille, mais aussi ne suis-je pas très objectif.
En attendant, je suis allé voir Julieta, de Pedro Almodovar, aussi tragique qu'épuré. Je vous le conseille, mais aussi ne suis-je pas très objectif.
Quelqu'un a vu Ma Loute ?Elle est pas chez moi... Pf... même pas fichu de savoir où est sa copine.
J'ai vu Ma Loute dimanche : ce fut un grand moment de plaisir et de cinéma.
Il y a clairement une parenté avec le P'tit Quinquin : elle passe dans le duo de flics et une enquête sur des disparitions macabres. Comme dans P'tit Quinquin, celle-ci n'est qu'un prétexte pour aboucher les différents personnages et notamment d'un côté les décadents bourgeois van Pethegem, de l'autre les pêcheurs de moules cannibales Brufort.
Si on lit les critiques, on voit que le film divise. Un coup d'oeil sur Allociné montre que la critique lui met en moyenne plus de 4 étoiles et les spectateurs à peine 2,5 ; si l'on se concentre sur le public, on voit que la plupart des critiques se répartissent en 0,5 étoiles ou 4 et plus : pas de demi-mesure donc avec ce film.
Une critique qui revient souvent, c'est que Dumont humilie ses acteurs, se moque des gros, des moches. Or, si on le lit, on verra qu'il s'inspire du cinéma comique des années 20, du pur burlesque pour son duo de policiers calqués sur Laurel et Hardie. On est en plein dans ce que Bergson analysait comme l'apparition du mécanique dans l'humain en tant que ressort comique : si dont on rit dans le gros inspecteur (qui ne tombe pas comme on le lit, mais décide lui-même de rouler pour descendre une pente), c'est précisément du non-humain en lui - ce que Bruno Dumont accentue même grâce au bruitage, le couinement d'un ballon de baudruche à chacun de ses mouvements. Le ressort comique n'est pas dans l'humiliation de l'homme mais dans la prévalence en lui du mécanique, de la prothèse où il est engoncé ; c'est un ballon : la fin où il s'envole et "crève" (sans mourir) quand on lui tire dessus le dit bien. Quant aux gueules, elles évoquent avant tout le cinéma expressionniste italien, façon Affreux, sales et méchants.
Une autre grande influence italienne est peut-être celle de Théorème, le chef-d'oeuvre de Pasolini où un éphèbe à l'éclatante beauté change la destiné de tous ceux qui le rencontre, les uns se faisant anachorètes dans le désert, les autres lévitant. Ici, c'est Billie qui tient le rôle d'un Christ dont l'androgynéité sera entretenue jusque dans le générique ("Raph") et qui réunira un temps les classes antagonistes grâce à sa relation avec Ma Loute (certains des plus beaux plans du films, servis par une bande son romantique qui accentue le pur mélodrame de leur relation).
L'autre raison pour laquelle le film est mal reçu, c'est l'absurde qui depuis le "Merdre" du père Ubu divise les tenants du bon goût et les autres. Pourtant, l'absurde a cette grande qualité de tout remettre à plat : les petits travers de nos sociétés s'y trouvent au même niveau qu'un personnage qui soudainement s'envole. Il y a ainsi un effet loupe qui en fait un fantastique outil critique si on veut l'utiliser ainsi ou juste l'occasion de jouer de tout ce qui présente à nous de le triturer comme il nous plait. Bruno Dumont fait les deux : impossible de ne pas voir dans son film une réflexion sur la lutte des classes irréconciliables ; impossible aussi de ne pas se réjouir de tout ce beau bordel.
Enfin, un autre aspect très réussi du film est son côté "théâtre dans le film". Une vue de la baie depuis le Typhonium qu'habitent les van Peteghem nous la présente comme une scène. Depuis leur nid d'aigle, ils peuvent observer toute l'action comme un bourgeois se rend place Colette ; encore faut-il vouloir. Or le théâtre est omniprésent et offre à Dumont un second registre comique : celui de la comédie classique et surtout du vaudeville que jouent les van Peteghem. Il faut voir Fabrice Luchini défait à coup de prothèses, cassé dans son langage et qui cherche au fil des scènes son personnage, tâtonne. Ses rencontres avec l'inspecteur Machin sont particulièrement savoureuses parce qu'elles permettent à ces deux niveaux comiques de se rencontrer, burlesque et vaudeville, corps et langage. Parfois, cela met mal à l'aise : dans une confrontation avec Juliette Binoche surjouant avec brio la tragédie, la présence de Luchini fait osciller entre Racine et Labiche le spectateur qui ne sait plus s'il doit rire ou pleurer.
Bref, on comprendra avec tout ça que le spectateur est mis à mal dans la mesure où il sera sorti de ses habitudes, de ce qu'imposent "bon goût" et conventions. C'est donc une affaire de rencontre : le film se choisit son public. On l'aimera ou non, mais c'est un grand film qui sera sans doute plus tard un classique.
Il y a clairement une parenté avec le P'tit Quinquin : elle passe dans le duo de flics et une enquête sur des disparitions macabres. Comme dans P'tit Quinquin, celle-ci n'est qu'un prétexte pour aboucher les différents personnages et notamment d'un côté les décadents bourgeois van Pethegem, de l'autre les pêcheurs de moules cannibales Brufort.
Si on lit les critiques, on voit que le film divise. Un coup d'oeil sur Allociné montre que la critique lui met en moyenne plus de 4 étoiles et les spectateurs à peine 2,5 ; si l'on se concentre sur le public, on voit que la plupart des critiques se répartissent en 0,5 étoiles ou 4 et plus : pas de demi-mesure donc avec ce film.
Une critique qui revient souvent, c'est que Dumont humilie ses acteurs, se moque des gros, des moches. Or, si on le lit, on verra qu'il s'inspire du cinéma comique des années 20, du pur burlesque pour son duo de policiers calqués sur Laurel et Hardie. On est en plein dans ce que Bergson analysait comme l'apparition du mécanique dans l'humain en tant que ressort comique : si dont on rit dans le gros inspecteur (qui ne tombe pas comme on le lit, mais décide lui-même de rouler pour descendre une pente), c'est précisément du non-humain en lui - ce que Bruno Dumont accentue même grâce au bruitage, le couinement d'un ballon de baudruche à chacun de ses mouvements. Le ressort comique n'est pas dans l'humiliation de l'homme mais dans la prévalence en lui du mécanique, de la prothèse où il est engoncé ; c'est un ballon : la fin où il s'envole et "crève" (sans mourir) quand on lui tire dessus le dit bien. Quant aux gueules, elles évoquent avant tout le cinéma expressionniste italien, façon Affreux, sales et méchants.
Une autre grande influence italienne est peut-être celle de Théorème, le chef-d'oeuvre de Pasolini où un éphèbe à l'éclatante beauté change la destiné de tous ceux qui le rencontre, les uns se faisant anachorètes dans le désert, les autres lévitant. Ici, c'est Billie qui tient le rôle d'un Christ dont l'androgynéité sera entretenue jusque dans le générique ("Raph") et qui réunira un temps les classes antagonistes grâce à sa relation avec Ma Loute (certains des plus beaux plans du films, servis par une bande son romantique qui accentue le pur mélodrame de leur relation).
L'autre raison pour laquelle le film est mal reçu, c'est l'absurde qui depuis le "Merdre" du père Ubu divise les tenants du bon goût et les autres. Pourtant, l'absurde a cette grande qualité de tout remettre à plat : les petits travers de nos sociétés s'y trouvent au même niveau qu'un personnage qui soudainement s'envole. Il y a ainsi un effet loupe qui en fait un fantastique outil critique si on veut l'utiliser ainsi ou juste l'occasion de jouer de tout ce qui présente à nous de le triturer comme il nous plait. Bruno Dumont fait les deux : impossible de ne pas voir dans son film une réflexion sur la lutte des classes irréconciliables ; impossible aussi de ne pas se réjouir de tout ce beau bordel.
Enfin, un autre aspect très réussi du film est son côté "théâtre dans le film". Une vue de la baie depuis le Typhonium qu'habitent les van Peteghem nous la présente comme une scène. Depuis leur nid d'aigle, ils peuvent observer toute l'action comme un bourgeois se rend place Colette ; encore faut-il vouloir. Or le théâtre est omniprésent et offre à Dumont un second registre comique : celui de la comédie classique et surtout du vaudeville que jouent les van Peteghem. Il faut voir Fabrice Luchini défait à coup de prothèses, cassé dans son langage et qui cherche au fil des scènes son personnage, tâtonne. Ses rencontres avec l'inspecteur Machin sont particulièrement savoureuses parce qu'elles permettent à ces deux niveaux comiques de se rencontrer, burlesque et vaudeville, corps et langage. Parfois, cela met mal à l'aise : dans une confrontation avec Juliette Binoche surjouant avec brio la tragédie, la présence de Luchini fait osciller entre Racine et Labiche le spectateur qui ne sait plus s'il doit rire ou pleurer.
Bref, on comprendra avec tout ça que le spectateur est mis à mal dans la mesure où il sera sorti de ses habitudes, de ce qu'imposent "bon goût" et conventions. C'est donc une affaire de rencontre : le film se choisit son public. On l'aimera ou non, mais c'est un grand film qui sera sans doute plus tard un classique.
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