Prince jean 29/08/2008 @ 02:12:21
Sur le principe je suis d'accord avec Virgile mais il y a des exceptions : atteinte à la vie privée, désir de faire souffrir, mensonge avéré. Quoique, est est-ce qu'on peut mentir ? est-ce illégal ? Par exemple si je fais un livre en disant que la terre est carrée, j'imagine que la censure pourrait l'interdire. Donc si quelqu'un écrit des choses fausses, de manière avérée, je trouve que c'est normal qu'on interdise son livre. C'était apparemment le cas pour le livre dont parlait Smokey, donc je trouve qu'il faut interdire ce livre.


je ne te suis pas du tout sur ce point là!
souviens toi la phrase de Beaumarchais 'sans liberté de blamer, il n'est pas d'éloge flateur', on peut tout à fait l'appliquer à ce que tu appel 'mensonge', les mensonges d'aujourd hui ne sont pas ceux d'hier, mais chaque époque est persuadée de detenir la 'vérité' !

le gros mensonge n'est il pas de nous faire croire que c'est le fric qui fait le bonheur ? qu'un bon citoyen est avant tout un bon consommateur ?
d'ailleur l'acte de consommer devient un acte ethique (commerce équitable) ou civique (soutenir l'économie nationale).
bref... on vit dans le mensonge , sauf qu'il y en a un qui est officiel et l'autre non.

Micharlemagne

avatar 30/08/2008 @ 09:00:33
Tout à fait d'accord avec Prince Jean. Mais il y a bien des manières de faire taire un auteur. Je prends un exemple entre cent possibles : le "Galilée hérétique" de Pietro Redondi (Gallimard, 1985). Ce livre jetait un fameux pavé dans la mare du conformisme "laïc". Il développait une thèse fort complètement argumentée sur le procès de Galilée ("Et pourtant, elle tourne...") qui disait - je résume grossièrement - que le pape Urbain VIII avait, en réalité, provoqué le procès de Galilée à propos de la révolution copernicienne pour lui éviter de devoir répondre d'une accusation en hérésie beaucoup plus grave à propos d'une théorie à propos de la matière qui remettait finalement en cause la transsubstantiation. Or une recherche sur Google donne à propos de ce livre un peu moins de 500 références, dont la plupart sur des sites de ventes de livres en ligne ou de cotations de bibliothèques. Sur le fond, il n'y a pas 20 critiques du livre et la plupart de ces critiques sont des "pillages" de la 4 de couv'. Il faut dire que le livre est assez difficile à lire pour qui ne s'est jamais intéressé à des questions théologiques. N'empêche : en son temps, le livre a fait parler de lui dans les cercles scientifiques et un feuilleton télévisé sur la vie de Galilée (Galilée : Claude Rich, Urbain VIII : Jean-Pierre Marielle) évoquait (très allusivement et un peu à contre-sens) cette histoire. Mais le peu de références sur Google fait immanquablement penser que l'écho du livre dans le grand public a été quasiment nul. Par comparaison, le "Da Vinci Code" compte 2.700.000 entrées sur Google... Qu'en conclure ? Il faut dire que le livre de Redondi avait le malheur d'un peu réhabiliter l'Église... Et cela, à notre époque, c'est une condamnation au silence.

Prince jean 30/08/2008 @ 14:14:54
Ce que tu dis Charlemagne me fait penser à ce que dit Chandernagor sur les lumieres.
Beaumarchais etait interdit de lecture mais la Reine le jouait à Trianon, les princesse recevaient les philosophes l'apres midi , mais allaient à la messe le matin (pour ne pas desesperer les valets), on pouvait etre condamné aux galleres si l'on possedait un Voltaire, mais ce Voltaire etait reçu chez les princes ! (je ne parle meme pas des propos racistes,judéophobes et du commerce des esclaves qui ont enrichi Voltaire).
bref....... Hypocrisie à tous les étages !

(je crois que le pape Urbain VII etait un ami et protecteur de Gallilée, donc ce que tu dis ne m'ettonne pas du tout.)

Bolcho
avatar 30/08/2008 @ 18:00:03
commerce des esclaves qui ont enrichi Voltaire


On dit même qu’en plus il était anthropophage, dévorant tous les matins un jeune enfant des environs de Ferney. Sale type !
On peut ne pas apprécier Voltaire, mais ce n’est pas une raison pour le charger de crimes imaginaires et présenter cela comme un fait. Il a effectivement eu des activités commerciales sordides (comme toutes les activités commerciale, n’est-ce pas ?) mais le commerce des esclaves est une légende.

J’aime bien que dans un fil sur la censure, on se mette à raconter des blagues sur Voltaire esclavagiste… Mais rien n’empêche évidemment puisque je suis de ceux qui rejettent la censure, pour toutes les raisons déjà données et surtout pour une raison principale : tout ce qu’il est interdit de dire se dira quand même mais, puisque le débat ne peut être, les citoyens n’auront plus les réponses. Il faut toujours parier sur l’intelligence et l’échange d’idées.

J’ai eu des amis allemands, extrêmement cultivés et progressistes (et très antifascistes !), qui m’ont demandé que répondre de précis à ceux qui aujourd’hui niaient ou minimisaient les camps d’extermination de la seconde guerre mondiale. Ils voulaient savoir quelles étaient les sources historiques qui permettaient de clouer le bec des négationnistes. C’est à cela qu’aboutit la censure : à des certitudes vides de sens qui ont tout du lavage de cerveau… même si c’est pour la « bonne » cause (n’oublions pas que les « bonnes » causes d’aujourd’hui font les tabous de demain, et vice versa).

Feint

avatar 30/08/2008 @ 22:02:24
Tiens, je viens de trouver les références et le résumé d'un livre de Jean Ehrard sur la question. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, Jean Ehrard est un professeur d'université spécialiste du XVIIIe, bien connu (au moins à mon époque) des étudiants en Lettres.

Lumières et esclavage - L'esclavage colonial et l'opinion publique en France au XVIIIe siècle
Pendant près de deux siècles, l'idée s'est imposée comme une évidence : l'abolition de l'esclavage a été un effet des Lumières.
Les révolutionnaires de 1794 n'ont-ils pas été formés par la lecture des Philosophes dont leurs successeurs de 1848 se veulent les héritiers ? Tout au plus constate-t-on qu'il a fallu soixante ans pour que les principes de la Déclaration des droits de 1789 soient appliqués dans les colonies comme dans la métropole et l'on ne manque pas de souligner le poids des préjugés et des intérêts qu'il fallait secouer.
Voici pourtant que cette évidence d'hier se trouve contestée, dans une configuration idéologique où il arrive aux extrêmes opposés de se rejoindre. Effectif ou supposé, l'antiesclavagisme du XVIIIe siècle français est soumis à la même contestation que les Lumières elles-mêmes : responsables de tous les maux du XXe siècle, selon de hautes autorités ecclésiastiques, celles-ci se voient aussi reprocher, au temps de la décolonisation, d'avoir inspiré l'idéologie coloniale.
On met parfois l'accent, notamment chez les descendants des esclaves noirs des Antilles, sur les révoltes et la résistance d'esclaves qui, avant de recevoir de la métropole leur liberté, l'auraient conquise les armes à la main. On insiste aussi sur le contexte économique de l'abolition définitive : l'esclavage aurait disparu quand la révolution industrielle l'aurait rendu inutile. On souligne enfin, et pour s'en indigner, les hésitations des philosophes, jusqu'à accuser leur philosophie non plus seulement d'impuissance, mais de cynisme ou d'hypocrisie, et à les accuser parfois eux-mêmes (Montesquieu, Voltaire, Diderot) d'avoir été des profiteurs de la traite.
Le propos de ce livre est de réagir à ce révisionnisme multiforme avec l'ambition de comprendre une réalité historique complexe, d'analyser les réalités idéologiques et mentales du XVIIIe siècle, hors toute simplification réductrice, dans leur élan réformateur comme dans leurs hésitations, leurs nuances ou leurs contradictions. On s'interrogera sur l'émergence relativement lente et tardive du thème de l'esclavage colonial dans la pensée et la littérature.
On questionnera l'attitude des Églises chrétiennes. On montrera comment le débat naissant interfère avec beaucoup d'autres (politiques, économiques, moraux) qui le nourrissent et le compliquent.

Il explique notamment que la prétendue lettre de Voltaire à un négrier nantais est un faux. Selon ses propres mots, c'est du "révisionnisme" - dont les victimes sont parmi nous.

Prince jean 31/08/2008 @ 00:49:38
« Nous n'achetons des esclaves domestiques que chez les Nègres ; on nous reproche ce commerce. Un peuple qui trafique de ses enfants est encore plus condamnable que l'acheteur. Ce négoce démontre notre supériorité ; celui qui se donne un maître était né pour en avoir. »
Voltaire (Essais sur les mœurs et l'esprit des nations)


« C'est à regret que je parle des Juifs : cette nation est, à bien des égards, la plus détestable qui ait jamais souillé la terre. Mais tout absurde et atroce qu'elle était, la secte des saducéens fut paisible et honorée, quoiqu'elle ne crût point l'immortalité de l'âme, pendant que les pharisiens la croyaient. »
Voltaire (Dictionnaire philosophique)

Feint

avatar 31/08/2008 @ 11:56:13
« Nous n'achetons des esclaves domestiques que chez les Nègres ; on nous reproche ce commerce. Un peuple qui trafique de ses enfants est encore plus condamnable que l'acheteur. Ce négoce démontre notre supériorité ; celui qui se donne un maître était né pour en avoir. »
Voltaire (Essais sur les mœurs et l'esprit des nations)

Cela fait partie d'une sorte de panorama des différentes pratiques de servitude à travers le monde. Voltaire a d'ailleurs rajouté une note pour préciser sa pensée :
"Cette expression doit s’entendre dans le même sens qu’Aristote disait qu’il y a des esclaves par nature. Mais celui qui profite de la faiblesse ou de la lâcheté d’un autre homme pour le réduire en servitude n’en est pas moins coupable. Si l’on peut dire que certains hommes méritent d’être esclaves, c’est comme l’on dit quelquefois qu’un avare mérite d’être volé.
Certainement le roitelet nègre qui vend ses sujets, celui qui fait la guerre pour avoir des prisonniers à vendre, le père qui vend ses enfants, commettent un crime exécrable ; mais ces crimes sont l’ouvrage des Européens qui ont inspiré aux Noirs le désir de les commettre, et qui les payent pour les avoir commis. Les Nègres ne sont que les complices et les instruments des Européens ; ceux-ci sont les vrais coupables."

Saint Jean-Baptiste 31/08/2008 @ 12:09:54
Je trouve que les exemples de Prince Jean sont bien choisis : ils parlent d'esclaves - d'esclaves nègres, ce qui plus est – et de Juifs.

Ça prouve que, si la conscience personnelle est innée, la conscience collective est purement culturelle. Ce qui était tout à fait admis il y a 200 ans ne l'est plus aujourd'hui.

L'esclavagisme existait depuis les origines de l'humanité. (Il existe encore aujourd'hui dans le monde chinois et arabe). Il existait du temps de Voltaire et on ne peut pas en conclure que Voltaire et tous ses contemporains étaient des salauds.
L'esclavagisme n'a été mis en question, qu'au moment où, avec l'arrivée des machines, on pouvait s'en passer.
«Les jugements de l'Histoire», comme on dit, sont les plus difficiles. Il faudrait connaître toutes les conjonctures du temps avant de juger.

Des choses que les braves gens d'aujourd'hui font en toute bonne conscience, seront condamnées comme criminelles dans deux cent ans.

Quitte à en choquer plus d'un, je dirai que le racisme, au début du XXe siècle, était un phénomène normal. La science nous disait que les races existaient. Nos arrières grand-pères croyaient en l'existence de races, inférieures dans certains domaines et supérieures dans d'autres.
Ce qui peut expliquer beaucoup de choses à propos du comportement des Blancs vis-à-vis des Noirs – à cette époque là.
(Ceci dit sans vouloir recommencer les discussions sur les colonies).

Ceci est dit pour bien montrer qu'avant de condamner la censure, les censures et autres Index, il faut bien relativiser et se remettre dans l'esprit du temps.
Beaucoup de choses qui sont censurées aujourd'hui n'auront plus aucunes raisons d'être censurées dans 200 ans. Et dans 200 ans la censure frappera des choses admises aujourd'hui.

C'est ça le progrès ou, si on préfère, l'évolution...

Feint

avatar 31/08/2008 @ 12:47:41
L'esclavagisme n'a été mis en question, qu'au moment où, avec l'arrivée des machines, on pouvait s'en passer.
«Les jugements de l'Histoire», comme on dit, sont les plus difficiles. Il faudrait connaître toutes les conjonctures du temps avant de juger.

Bien d'accord sur les jugements de l'Histoire. En revanche, l'esclavagisme et même le colonialisme ont tout de même bien été remis en question par les Lumières, et c'était avant les machines, non ? Et cela a tout de même abouti à la première abolition en France, sous la Révolution. (Bien sûr, Napoléon a rétabli l'esclavage, sous l'influence entre autres de Joséphine - qui le paiera de sa tête - en pierre - sur la Savane, à Fort de France, dans les années (19) 80.) Et même au moment de l'abolition définitive, en 1848 pour les Antilles françaises, le "besoin" d'esclaves se fait encore bien sentir puisqu'on organise aussitôt une immigration massive de Chinois, de Congolais et surtout d'Indiens pour remplacer cette main d'oeuvre perdue. Le combat des idées fait avancer le monde, il me semble - et je ne crois pas pour autant être d'un optimisme forcené.

Saule

avatar 31/08/2008 @ 12:59:51
Je trouve qu'il faut être prudent quand on sort des phrases de quelqu'un de leur contexte, on peut lui faire dire l'inverse de ce qu'il voulait dire. Il me semble que c'est le cas avec Voltaire et l'esclavagisme : l'extrait de Prince Jean semble indiquer que Voltaire justifie l'esclavagisme alors que c'est le contraire. Les gens font souvent la même chose avec la Bible.

Il faut se rendre compte que l'intérêt économique prime : à une époque on avait décrété que les indigènes d'amérique du sud n'avaient pas d'âmes, c'était simplement pour pouvoir piller leur richesse en gardant une conscience (relativement) propre !

Ceci dit je trouve que SJB a raison : c'est délicat de juger une personne hors du contexte historique et culturel. On en avait déjà discuté pour montrer le ridicule des accusations de racisme contre Hergé.

Prince jean 31/08/2008 @ 13:05:48
il faut interdire l'étude de Voltaire aux enfants.
c'est un auteur satanique et malfaisant.

lorsque Bolcho defend Voltaire on est tres surpris car les lumieres sont les défenseurs du liberalisme économique.
en fait, ce qui relie les coco et voltaire, c'est l'antisémitisme.

le communisme c'est le sommet de l'hypocrisie, ils parlent de liberté et la premiere chose qu'ils font c'est de supprimer les elections et d'imposer par la force leurs visions des choses.

Bolcho
avatar 31/08/2008 @ 14:04:06
Ce n’est pas parce que Voltaire n’était pas trotskiste (il aurait eu du mal…) que je vais le traiter de négrier tout de même !
Quant à savoir s’il est ou non satanique, je ne me prononce pas n’ayant pas d’informations précises sur l’historicité des personnages nommés Satan, Dieu, Jésus et consorts.
Il faut interdire la lecture de Voltaire aux enfants ? On retombe enfin dans le fil sur la censure et je vois que tu en es un très chaud partisan. J’imagine qu’il faut franchement brûler les œuvres de Diderot qui, lui, n’imaginait même pas d’horloger.
En ce qui concerne tes avis sur le communisme, je me propose de te laisser le dernier mot tant la profondeur de ta pensée me laisse sans voix…

Tistou 31/08/2008 @ 16:40:47
"en fait, ce qui relie les coco et voltaire, c'est l'antisémitisme."

Je t'ai déja vu plus de "hauteur de vue" Prince Jean.

Nance
avatar 31/08/2008 @ 17:11:05
il faut interdire l'étude de Voltaire aux enfants.
c'est un auteur satanique et malfaisant.


*image mentale*
Un professeur avec un livre est entouré de petits enfants, il est sur le point de parler de Candide, ou l’Optimisme quand arrive un homme en jupette noire avec une grosse croix en bois à la main et une bouteille d'eau bénite dans l'autre:
- VADE RETRO, SATANAS !
La jupette prend le livre, le jette par terre, brûle le livre en faisant des incantations latines et puis verse de l'eau bénite sur le feu, le professeur et les enfants encore bouche bée. L'homme se sent mieux et s'en va...
*fin de l'image mentale*

Feint

avatar 31/08/2008 @ 18:01:03
Prince Jean plaisantait. Non ?

Saule

avatar 31/08/2008 @ 21:01:07
Je pense que Voltaire et Diderot c'est fort daté, je ne crois pas que beaucoup d'enfants les lisent encore. J'ai lu un livre pour l'école de Voltaire, rien de Diderot. Maintenant on peut déjà être content si les enfants lisent Harry Poter à mon avis.

Feint

avatar 31/08/2008 @ 21:19:59
On les fait encore lire aux adolescents, surtout Candide et Zadig, pour Voltaire. L'Ingénu est un peu oublié, c'est dommage. Il y a aussi de belles pages dans le Dictionnaire philosophique ; l'article "Guerre", par exemple. Mais j'ai un faible pour Diderot : Le Supplément au Voyage de Bougainville, Jacques le Fataliste... La Religieuse est un roman magnifique, dont l'adaptation au cinéma par Rivette a été assez stupidement censurée - comme quoi ce n'est peut-être pas si daté - sauf, oui, hélas, aux yeux de nombreux adolescents.

Prince jean 01/09/2008 @ 01:42:32
"en fait, ce qui relie les coco et voltaire, c'est l'antisémitisme."

Je t'ai déja vu plus de "hauteur de vue" Prince Jean.


il n'est pas necessaire de s'elever tres haut pour voir ce qui coule dans la fange !

en revanche, je conseil à tous de lire les écris du Bx Frederic Ozanam.

Le rat des champs
avatar 01/09/2008 @ 08:38:21
L'antisémitisme de Voltaire, ça se discute. Il a traité les juifs de "nation la plus détestable qui ait jamais peuplé la terre" ce qui vu avec notre mentalité du XXIe siècle est choquant, mais il ne faut pas oublier qu'il ne faisait que reprendre les idées chrétiennes de son époque. Eh oui, Prince Jean, on a coutume à voir en Voltaire, parce qu'il était anticlérical, un opposant à la religion, et on oublie un peu vite que comme tous les gens de son temps, il a eu l'esprit formaté dans les écoles chrétiennes. Il n'aurait pas pu en être autrement parce qu'il n'y en avait pas d'autres. Probablement d'ailleurs qu'il aurait été moins anticatholique s'il n'avait pas été profondément choqué par l'exécution du chevalier de La Barre, torturé et mis à mort pour avoir refusé de se découvrir devant une procession de capucins.

Voici un avis un peu plus nuancé que je trouve sur Wikipedia:

Pour Pierre-André Taguieff[12], « Les admirateurs inconditionnels de la « philosophie des Lumières », s'ils prennent la peine de lire le troisième tome (De Voltaire à Wagner) de l'Histoire de l'antisémitisme, paru en 1968, ne peuvent que nuancer leurs jugements sur des penseurs comme Voltaire ou le baron d'Holbach, qui ont reformulé l'antijudaïsme dans le code culturel « progressiste » de la lutte contre les préjugés et les superstitions ».

Cependant, pour Bernard Lazare, « si Voltaire fut un ardent judéophobe, les idées que lui et les encyclopédistes représentaient n'étaient pas hostiles aux Juifs, puisque c'étaient des idées de liberté et d'égalité universelle[13]. »


Quant à "l'antisémitisme communiste", là, il faudrait m'expliquer. Selon les catholiques bien-pensants de la fin du XIXe et du début du XXe siècles, le communisme était une invention et une conspiration internationale juives.

Voici la référence d'un article du CNRS là-dessus:
http://cat.inist.fr//…

En réalité, la haine du juif est une invention du christianisme, dont Voltaire n'a pas toujours su se libérer malgré toute son intelligence. L'Eglise catholique a un très lourd passif là-dedans, mais il est aussi absurde de le reprocher aux gentils cathos actuels comme toi que de reprocher aux Allemands actuels les crimes de leurs grands-parents.

Antinea
avatar 01/09/2008 @ 09:15:57
la haine du juif est une invention du christianisme


J'ai plutôt l'impression que ça faisait snob dans l'ancien temps de casser du sucre sur le dos des juifs.

L'homme est ainsi fait qu'il est idiot, s'il ne déteste personne, il ne vit pas apparemment. Il faut un souffre-douleur pour évacuer ses frustrations, un faire valoir pour réhausser sa médiocrité.
De nos jours, cela continue, on passe son temps à se réclamer différent et donc meilleur (ex: les régionalismes, les nationalismes) d'un côté, tout en badigeonnant de l'autre une bonne couche de bons sentiments. Bref, on n'y comprend rien et les tensions continuent...

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