Angoulème 2015 – David Ratte, Damien Callixte; des interviews dans les cartons

David Ratte

David Ratte, plus souriant que Mamada, son personnage.

Premier jour de festival. Grande affluence dans Le Monde des Bulles, chapiteau où sont regroupées les maisons d’édition du festival.  A peine le temps de profiter d’un bain de foule, nous sommes aiguillés par l’attachée de presse de la maison d’édition Paquet. Direction un cabanon de 9m². Les bd empilées laissent tout juste place à une table et quelques chaises. Ambiance intimiste et détendue, micro branché, l’interview de David Ratte peut commencer.

David Ratte est un auteur de BD, scénariste, illustrateur, critique, avec un sens de l’humour ouvert et une sensibilité morale. Ce ne fut pas une surprise après la lecture de Mamada, son projet actuel dont le troisième et normalement dernier tome est actuellement en préparation. Cette BD aborde les thèmes du racisme,  des relations mère et fille et de l’écologie avec un regard comique sur notre société.

La rencontre formelle, enregistrée, s’étend sur une demi-heure. Techniques de dessin, thématiques abordées dans Mamada, origines de son engouement pour la bande dessinée, tels sont, entre autres, les sujets que nous abordons avec David Ratte. Un artiste sur le tard, jeune dans sa tête, plein d’optimisme et de bonhomie. Une rencontre fraîche et spontanée, à l’image de la petite bruine qui nous tombe dessus lorsque nous sortons de l’interview. Qu’à cela ne tienne, beau temps ou non, nous voilà lancés dans le vif du festival !

Et c’est maintenant Callixte, auteur et dessinateur du Bombardier Blanc, qui vient nous rejoindre au milieu des cartons.

Dans la maison d’édition Paquet, les auteurs sont généralement sympathiques. Damien Callixte ne fait pas l’exception à cette règle. Grand et fin, arborant sa petite barbiche au bout de son menton, l’auteur met à l’aise de par son physique simple et discret. Un peu timoré au début, après quelques questions l’ambiance se détend. Les bandes dessinés entourant le dessinateur ont probablement un effet relaxant. Les avions, les grands airs, les nuages… cela fait bien longtemps que Callixte désire écrire un album sur ces thèmes.

Avec le bombardier blanc, c’est une série sur l’aviateur Gilles Durance que le lecteur va pouvoir suivre tout au long de ses aventures pour les services secrets français. Souvent dessinateur ou coloriste, c’est la première fois que l’artiste s’essaie au scénario. Une expérience plutôt difficile aux premiers abords. Pourtant cela ne décourage pas Callixte, en effet il va continuer sur sa lancée, et un prochain tome est en route.

Une dédicace tout en couleur pour notre livre d’or

L’équipe de Chacun sa Bulle

Angoulême, après-midi du 28 janvier 2015

« Il faut faire caca en lisant de la bande dessinée », Lewis Trondheim

Première rencontre du festival avec Lewis Trondheim, dessinateur, scénariste, éditeur… Grand nom de la bande dessinée mais fuyant souvent les interviews. Une chance pour nous, il aime les interviews de Michel Bonnet ! C’est donc devant nos caméras que l’auteur accepte de se dévoiler.

 

Ambiance conviviale dans le hall d’entrée de l’hôtel Mercure, c’est un Lewis détendu que nous avons en face de nous. On teste le matériel, il se joue de nous, quelques mots humoristiques, mais après quelques minutes, le sérieux est de rigueur, place à l’interview.

L’auteur nous parle de sa série « Donjon », parodie d’Héroic Fantasy inspirée par le jeu de rôle Donjon et Dragons. Elle met en scène des personnages anthropomorphisés, une des marques de fabrique de Lewis Trondheim.

Il finit cette interview, en nous comptant les bienfaits d’aller aux toilettes avec une bande dessinée, selon lui certaines seraient mêmes parfaites pour cet exercice. Alors, plus aucune excuse pour ne pas lire de bande-dessinée !

Angoulême, matinée du 28 janvier 2015

Il serait assez étonnant pour une ville comme Angoulême, capitale de la bande dessinée et de l’image, qu’elle n’accueille pas elle aussi une licence professionnelle TAIS.

Nous sommes donc allés ce matin à leur rencontre. Tout d’abord impressionnés par le matériel technique de l’IUT (studio de tournage, table de mixage, box de travail…), nous avons ensuite discuté avec les étudiants, plongés dans leurs projets tuteurés. En résumé, un échange qui fut fort intéressant : découverte d’une autre façon de travailler et partage de notre propre expérience.

Bien que réputés pour notre humeur joviale, nous avons préféré ne pas trop déranger leur ambiance studieuse, et repartir pour continuer notre aventure angoumoisine.

Mais l’histoire ne se finira pas sur cette matinée, en effet une nouvelle rencontre est prévue avec eux, mais cette fois-ci dans un environnement plus détendu.

Angoulême, après-midi du 27 janvier 2015

La ville d’Angoulême est bien l’une des capitales de la bande dessinée. Comme à Bruxelles, on y trouve des murs peints, tout ou partie, avec de magnifiques illustrations tirées des plus beaux albums, des dessins des plus grands illustrateurs… Il y en a tellement, qu’on ne peut pas être certains de ne pas en oublier. D’ailleurs, histoire de tromper le touriste, le festivalier ou le journaliste, on a même des illustrations temporaires qui viennent compléter les fresques murales. On s’y perdrait presque et on s’y est bien perdu cet après-midi !

 

Voici celles que nous avons découvertes, observées, photographiées…

La fille des remparts, Max Cabanes, photo de Michel

 

 

 

 

 

Titeuf, Zep, photo d’Amélia

 

 

 

 

 

 

 

Mémoires du XXème siècle, Yslaire, photo d’Axelle

 

 

 

 

 

 

 

Natacha et le p’tit bout d’chique, François Walthéry, photo d’Adeline

 

 

 

 

La Baron noir, Got et Pétillon, photo de Pierre

 

 

 

 

Les Pieds Nickelés, Pellos, photo de Christophe

 

 

 

 

 

 

 

Lucky Luke, les Dalton et Jolly Jumper, Morris, photo d’Axelle

 

 

 

 

 

 

Sales Mioches, Berlion et Corbeyran, photo de Michel

 

 

 

 

 

Un samedi à Malakoff, Margerin, photo de Cécile

 

 

 

 

Gaston et Prunelle, Franquin, photo de Pierre

 

 

 

 

 

 

 

Et vous avez même une magnifique illustration dont on a perdu l’auteur, mais vous saurez peut-être nous aider à retrouver la mémoire, qui sait ?

Angoulême, matinée du 27 janvier 2015

Réveil aux aurores face à la campagne environnante : nous ne logeons pas à Angoulème même mais à Touzac. Le café de rigueur est donc pris devant vignes, collines et chemins pierreux.

Le festival ne commençant que jeudi, nous avons mis à profit cette matinée pour explorer l’un des penchants de cette belle région : une distillerie de Cognac.

Ce sont donc les vapeurs d’alcool qui font suite aux vapeurs de sommeil lorsque nous arrivons à la distillerie Daudin.

 

Fait bien connu, le monde est petit. Fait vérifié encore une fois à cette occasion puisque c’est le propriétaire de la maison où nous résidons qui nous guide à travers les tonneaux et les cuves.

 

Étudiants en images, nous sommes la majorité à capter à la fois images et informations prodiguées par Xavier Daudin, notre propriétaire.

Une matinée placée sous le signe de la découverte culturelle donc. Réchauffés par les effluves locales, nous sommes fin prêts pour attaquer le 42ème festival de la bande dessinée d’Angoulême à bras le corps.

Angoulême, 26 janvier 2015

9 heure, toute l’équipe arrive au point de rendez-vous, chez Michel Bonnet. Nous chargeons la voiture 9 places que nous avons louée : des bagages personnels aux matériels techniques, trois caméras, quatre trépieds caméras et deux trépieds photos, cinq appareils photos réflex, trois enregistreurs, un sac de mandarines..

Après cinq heures de route, nous arrivons au centre commercial d’Angoulême, et déjà, nous sommes immergés dans l’univers de la BD.
18h, enfin arrivés, nous déchargeons la voiture, découvrons et occupons la belle maison, où nous avons la chance de loger durant cette semaine de reportage sur le 42e festival de la BD d’Angoulême.
Notre programme pour la semaine est déjà bien dense :
Demain,nous visiterons une distillerie de cognac, une vidéo sera produite.
Surtout, nous sommes impatients d’interroger prochainement les auteurs dont nous avons apprécié les BD.
L’équipe TAIS de Chalon-sur-Saône

Festi’DBulles de Saint-Rémy : Oui, le dessin est une activité manuelle !!!

Les dessinateurs sont tantôt pris pour des fainéants, tantôt pour des intellectuels ! Pourtant, quand on prend le temps de les observer, ils sont, avant tout,  des manuels… Non ?

Les mains de Vincent Wagner nous accompagnent chez les Indiens…

Les célèbres mains de Michel Rodrigue étaient à Saint-Rémy ce week-end… Pas les vôtres ?

Qu’il est éloigné le temps où les mains de femmes n’avaient pas le droit de réaliser de la bédé… N’est-ce pas Marie-Morgane ?

Les mains indépendantes de Jim Maitre font réfléchir…

Les mains de Thierry Girod font respecter la loi… enfin, presque !

Quand les mains de Christophe Alvès croquent des héros classiques avec bonne humeur…

Les mains d’Alexine jouent avec le pinceau…

Les mains d’Alessio Lapo en plein travail…