Tuez qui vous voulez de Olivier Barde-Cabuçon

Tuez qui vous voulez de Olivier Barde-Cabuçon

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Pierrot, le 25 janvier 2016 (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 72 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (49 975ème position).
Visites : 3 606 

« Lisez qui vous voulez .Mais dévorez Cabuçon »

Et dire qu’il m’aura fallut deux ans, avant que je me mette cet Olivier Barde-Cabuçon dans ma poche…
Point de favoritisme, de préférence ou de clientélisme dans mon choix de lecture qui m’amène à suivre à la lettre, tous les romans de cet écrivain qui non seulement vit à Lyon, mais en plus… serait Lyonnais ! Donc une nouvelle fois après « Casanova et la femme sans visage et Messe noire » cet écrivain réussit par son dernier roman fleuve, à m’enflammer. Faut dire que ce (Grand Guignol) est doué pour narrer les aventures de ce commissaire aux morts étranges, accompagné par son moine libertin de père portant la bure qui n’est jamais à la bourre pour faire état de son érudition et en faire profiter, (le petit gone) que je suis.
Il va de soie (Ancienne capitale) qu’ici l’art culinaire fait partie des délices de lecture savamment disséminés au fil des pages, comme j’apprécie de voir couler mes trois fleuves à Lyon. Ainsi, plus d’une fois la jubilation m’a gagné au cours de cette enquête où la « fête des fous » sert de leitmotiv. Tout comme ces mouches employées par Sartine pour le tenir au courant des faits et gestes de la population.
Ici je me permets une incartade à savoir que le style Louis XV si raffiné n’était pas taillé dans un gourdin… comme on pourrait le penser !
Autre attrait, en côtoyant à nouveau Sartine, qui se retrouve une nouvelle fois sous les feux de la rampe, non seulement sous l’Olivier mais au côté de Nicolas-Floch qui parait aussi chez Parot.
Derniers atouts, de ce « Tuez qui vous voulez » l’humour et la connaissance d’un Paris du XIII siècle, que l’auteur connait comme sa poche et où l’hygiène relatée, permettait encore si j’ose dire aux gens de balancer leurs vases de nuit par la fenêtre, pour saluer des gentilshommes stationnés à leur porte en plein jour ! Un régal.

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Nicolas le flop ...

2 étoiles

Critique de Homo.Libris (Paris, Inscrit le 17 avril 2011, 58 ans) - 23 avril 2016

Le chevalier de Volnay, commissaire aux morts étranges, subalterne d'Antoine de Sartine, Lieutenant Général de Police de Louis XV, ressemble beaucoup à Nicolas le Floc'h, marquis de Ranreuil, commissaire au Chatelet, lui-même subordonné à M. de Sartine ! Hélas, la comparaison s'arrête ici.
Là où Jean-François Parrot a réussi, Olivier Barde-Cabuçon a échoué. Parrot nous entraîne dans le Paris du 18ème à la suite de son héros, nous baignant dans l'atmosphère de l'époque grâce à la truculence de son verbe et à sa connaissance du siècle des lumières. Barde-Cabuçon se perd dans l'approximation d'un français de présentateur télévisuel ; son vocabulaire et sa syntaxe sont empreints de trop de maniérisme de mauvais chroniqueurs TV de ces dernières années pour réussir à nous embarquer dans un autre temps. Là où Nicolas discute, débat, conteste, controverse, critique, etc., Volnay "échange" ! Là où les personnages de Parrot disent, répondent, arguent, renchérissent, etc., ceux de Barde-Cabuçon "font"... À force de faire partout, ça finit par sentir mauvais ... Gageons que bientôt ses personnages "renseigneront des lettres de cachet", "tracteront* des pamphlets", commenceront leurs phrases par "en même temps" ou "du coup", etc. Espérons que le commissaire aux morts étranges ne finira pas "beurnahouté" !
D'autre part, la réflexion et les idées de Volnay et de son père "le moine" sont trop modernes "façon 20ème-21ème siècles" pour être plausibles, alors que J.-F. Parrot réussit à recadrer dans la pensée "des lumières" les points de vue, tout aussi libéraux et éclairés, de Nicolas le Floc'h et de son adjoint Bourdeau.
Bref, la comparaison (inévitable) entre les deux séries ne tourne pas en faveur du commissaire aux morts étranges, loin s'en faut !


* comme j'ai récemment entendu une "journaliste" (petit journal Canal +) s'exprimer à propos de distributeurs de tracts :-( !

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