Les cahiers de Justo Garcia de Andrés Trapiello

Les cahiers de Justo Garcia de Andrés Trapiello
( Días y noches)

Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone , Littérature => Romans historiques , Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par Septularisen, le 12 août 2008 (Luxembourg, Inscrit le 7 août 2004, 56 ans)
La note : 10 étoiles
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UNE FIGURE LITTERAIRE DE PREMIER PLAN

Il est parfois des livres que tu découvres par hasard chez ton libraire, qui t’attirent par leur titre, leur couverture, leur auteur… «Les cahiers de Justo Garcia» de l’auteur Espagnol Andrés TRAPIELLO (né en 1953) est de ceux-ci…

Le livre, en fait le journal imaginaire d’un soldat nommé Justo Garcia Valle, commence à la fin de la guerre civile Espagnole.
Son détachement, comme le reste de l’armée républicaine, est en déroute. Refoulés vers la France, le seul espoir de survie de ces soldats est désormais de réussir à franchir les Pyrénées et la frontière Française.

Le journal de Justo Garcia nous raconte dons cet épisode douloureux , de milliers de personnes (civils et militaires) fuyant l’avancée des armées fascistes du dictateur Francisco FRANCO, escaladant les montagnes en dépit du froid, de la faim, et de la peur. Leur but : arriver à la frontière française au col d’Arés et ensuite réussir à avoir l’autorisation de la franchir.

Quant enfin cela sera fait, les citoyens Espagnols arrivent dans un pays qui n’a rien à faire et ne sais presque rien du drame qui se déroule de l’autre coté des Pyrénées, ils sont en quelques sorte vaincus par la violence des uns et l’indifférence des autres.
Littéralement parqués dans un camp de concentration (terme employé officiellement à l’époque) à Argelès-sur-mer, l’auteur nous raconte la faim, la saleté, les poux, le vent froid, l’indifférence, la trahison, le sable, la mer, le mépris, l’exil, la mort qui rode.

Gravement malade, Justo Garcia parvient à obtenir des papiers pour sortir du camp, notamment grâce à son ami Thomas Lechner, soldat républicain d’origine française (l’autre héros de ces mémoires imaginaires) son but : rejoindre Paris et obtenir un billet pour le premier bateau en partance pour le Mexique…et l’exil…

Je tiens à préciser que l’écriture de ce livre est vraiment magnifique, au style très simple, mais vraiment très belle, d’une invention hallucinante avec une grande justesse de ton, et une grande rigueur narrative, notamment par rapport au style vindicatif et désespéré de son modeste héros, un brave gars, avec ses forces et ses faiblesses, que l’auteur fait vivre devant nous avec ses drames. Il ne fait rien d’extraordinaire, il est extraordinaire en lui-même.

Comme déjà dit, je suis heureux d’avoir découvert un si bon et si grand écrivain comme Andrés TRAPIELLO, (dont c’était pour moi la première lecture), écrivain pratiquement inconnu chez nous, mais figure littéraire de premier plan dans son pays, (prix Nadal 2003) par ailleurs également excellent poète.
Et faut-il encore le répéter j’ai trouvé ce livre vraiment magnifique.
A lire pour tous ceux que l’histoire intéresse, pour tous ceux que la belle écriture intéresse, pour tous ceux qu’un très bon livre d’un grand écrivain intéresse…

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Les éditions

  • Les cahiers de Justo García [Texte imprimé] Andrés Trapiello traduit de l'espagnol par Alice Déon
    de Trapiello, Andrés Déon, Alice (Traducteur)
    10-18 / 10-18. Série Domaine étranger
    ISBN : 9782264042064 ; 2,63 € ; 19/04/2006 ; 331 p. ; Poche
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