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Fanou03
avatar 17/10/2016 @ 09:18:02
Vu Baden-Baden dans le cadre du Festival Jean-Carmet (festival des meilleurs second rôle) à Moulins, premier long métrage d'une jeune réalisatrice belge, Rachel Lang. Chronique de vie d'une jeune femme un peu paumée (Salomé Richard, une actrice à suivre) qui décide entre autre de se lancer dans la rénovation de la salle de bain de sa grand-mère. Entre gravité et humour, un film très agréable, avec beaucoup de qualité, bien maîtrisé.

Fanou03
avatar 17/10/2016 @ 22:24:10
...et dans le cadre de ce même festival nous avons vu aussi en famille "Monsieur Bout-de-Bois" un charmant dessin animé "conte de Noël" pour les 3-6 ans, idéal pour les fêtes de fin d'année:

Monsieur Bout-de-Bois mène une vie paisible dans son arbre familial avec Madame Bout-de-Bois et leurs trois enfants. Lors de son footing matinal, il se fait attraper par un chien qui le prend pour un vulgaire bâton. Commence alors pour Monsieur Bout-de-Bois une série d’aventures qui l’entraîneront bien loin de chez lui

Veneziano
avatar 24/10/2016 @ 20:06:55
J'ai revu Danton, d'Andrzej Wajda, avec Gérard Depardieu dans le rôle-titre et et Patrice Chéreau dans celui de Camille Desmoulins. Il est évidemment austère et violent, mais il demeure vif, réaliste et instructif.

Veneziano
avatar 24/10/2016 @ 20:07:19
Sinon, je suis tenté par Mal de pierre, de Nicole Garcia.

Sissi

avatar 24/10/2016 @ 20:50:23
Sinon, je suis tenté par Mal de pierre, de Nicole Garcia.


Paraît que c'est insignifiant au possible...pour ma part je n'irai pas le voir.

Moi c'est "Ma vie de courgette" qui me tente beaucoup!

Mais en ce moment c'est DVD à outrance, Juniorette est là pour la semaine et elle doit voir (ou revoir) absolument durant ce laps de temps (partiel la semaine prochaine) les films suivants:

-Frankenstein, James Whale (1931)
- Boulevard du crépuscule, Billy Wilder (1950)
- Indiscrétions, George Cukor (1940)
- Scarface, Howard Hwks (1932
- Le faucon maltais, John Huston (1941)
- La poursuite infernale, Ford (1946)
- Mr Smith au sénat, Capra ( 1939)
- L'ombre d'un doute, Hitchcock (1943)
- Citizen Kane Orson Welles (1940)
- Eve, Markiewicz (1950)
- Casablanca, Curtiz, (1942)

Je regarde avec elle, et hier soir on a regardé Quai des brumes, de Marcel Carné, parce que c'est à voir aussi. Là y'a A bout de souffle qui passe mais elle l'a déjà vu.

Et vous savez quoi? Je n'ai jamais vu Citizen Kane, la honte, non? ;-)

Lobe
avatar 24/10/2016 @ 22:44:15
Il y a un début à tout! De la liste que tu déroules, le Capra me tente beaucoup. C'est drôle, j'en ai vu quelques uns à une époque où le cinéma occupait un pan de ma vie. Pan désaffecté aujourd'hui, complètement.

Sissi

avatar 25/10/2016 @ 11:01:43
C'est la loi des "tranches" de vie", ou en encore des "périodes", ça, Lobe :-)

Vu Citizen Kane, enfin, je ne savais pas que c'était si triste, en fait.
Et c'est hyper inventif, aussi, question montage (quand on voit la déségrégation du couple grâce au même plan de la femme au fil du temps, c'est génial!)
Ça me donne vraiment envie de continuer, tiens, je pense que le prochain sera Boulevard du crépuscule.
Et moi aussi je suis tentée par le Capra (j'ai tellement ri dans Arsenic et vieilles dentelles!)

Veneziano
avatar 25/10/2016 @ 19:01:28
Sinon, je suis tenté par Mal de pierre, de Nicole Garcia.


Et vous savez quoi? Je n'ai jamais vu Citizen Kane, la honte, non? ;-)



Bon, j'irai voir une expo, il y en a plein qui m'attendent. Les critiques sont en effet très partagées.
Sur Citizen Kane, le statut ultime de film de tous les temps s'avère fort intimidant. Et l'occasion fait le larron. Il faut savoir dépoussiérer les films anciens et désacraliser les oeuvres-cultes, en tout cas suffisamment pour pouvoir au moins s'y confronter. Et, en l'espèce, cela vaut vraiment la peine, ce n'est pas usurpé.

J'ai justement revu, hier soir, A bout de souffle, certes sympathique et qui fleure bon le bon Nouveau roman des années 60, mais il n'y a quand même pas de quoi fouetter un chat. Tout repose sur les épaules de Belmondo, le scénario reste assez ordinaire, l'air de rien, la mise en scène est certes un peu plus aérée et distanciée et la prestation de Jean Seberg reste très quelconque.

Cyclo
avatar 31/10/2016 @ 09:16:39
J'arrive du Festival de Montpellier "Cinémed" consacré aux cinématographies du pourtour méditerranéen. Compte rendu prochain.
L'Antigone d'or a récompensé "Vivre et autres histoires", un film espagnol sur les handicapés, à mi-chemin entre le documentaire et la fiction, absolument bouleversant. Mais il y avait aussi plusieurs autres films exceptionnels, et deux rétrospectives : l'Italien Mauro Bolognini, que je connaissais, mais dont j'ai découvert pour l'occasion trois films inconnus de moie, et l'Espagnol (originaire du Salvador) Imanol Uribe, qui fut une véritable découverte !!! On en reparle prochainement.

Par ailleurs, vient de sortir "L'orchestre des aveugles", comédie marocaine, que j'avais vue au festival de Marrakech en 2014.

Je dois dire que le cinéma, avec la littérature et le théâtre, occupe une place éminente dans ma vie, et ce, depuis mon enfance et ma jeunesse, avec la grande époque des ciné-clubs (il y en avait un dans mon lycée, et on y a eu un aperçu de toute l'histoire du cinéma)...
Maintenant, depuis mon veuvage et tant que je suis capable de me déplacer, je hante quelques festivals : La Rochelle, Venise, Montpellier, Pessac, principalement, et, plus épisodiquement, Auch, Marrakech, Pézenas.... On y est rarement déçu par les films qu'on y voit, contrairement à la majorité de ceux projetés dans nos salles...

Cyclo
avatar 31/10/2016 @ 20:29:23
Je reviens donc de Montpellier, où le Cinémed (Consacré au cinéma du pourtour méditerranéen) a été brillantissime. Presque tous les films vus (fictions récentes ou à venir, rétrospectives, documentaires) étaient excellents ou très bons. Mais quand on voit le nombre éhonté de nullités qui sortent dans les grands circuits commerciaux, je comprends le découragement des gens qui décident... de dire que le cinéma ne les intéresse pas ou ne les concerne plus, et de ne plus y aller. Qu’ils fassent un tour dans un de ces très bons festivals que je fréquente, et ils retrouveront le goût du vrai cinéma, varié et passionnant !

Rétrospectives : il y a eu la rétrospective Mauro Bolognini, cinéaste qu’on voit parfois au ciné-club de la 3 à la télé. Je suis allé voir "Bubu", excellente reconstitution de la prostitution au début du XXème siècle (d’après le roman français de Charles-Louis Philippe), "Senilita", le film triestin un peu triste (autre adaptation, cette fois du grand Italo Svevo), avec Claudia Cardinale, et une curiosité, "Une fille formidable", une comédie musicale de 1953, avec la starlette Sophia Loren en danseuse aux jambes fuselées, dans un de ses premiers films ! Ça m’a enchanté (je rappelle que je l’ai vue pour la première fois au cinéma en 1956, j'avais dix ans, dans "La fille du fleuve", où elle était entretemps devenue vedette).
Et puis une rétrospective d’un cinéaste inconnu (de moi, et de beaucoup) : le cinéaste espagnol (né au salvador) Imanol Uribe, dont j’ai vu quatre films, "La muerte de Mikel" (1984) traitait de l'homosexualité non assumée (en version originale non sous-titrée, je suis quand même resté jusqu’au bout), "Dias contados" (1994) mélange le terrorisme politique de l'ETA et les jeunes junkies madrilènes (sous-titré en anglais), "Adios, pequeña" 1986), histoire d'amour improbable entre une avocate commise d'office et un truand, et le formidable "El Viaje de Carol"(2002), un des grands moments du festival. Carol est une fillette de douze ans qui rentre en Espagne avec sa mère à l’automne 1938, son père, Américain, est pilote dans les Brigades internationales. C’est un films absolument bouleversant, d’une grande richesse thématique et de toute beauté.
Il y avait aussi un hommage à Sergi López : je suis allé voir l’excellent "Pain noir" (2010), qui évoque la Catalogne juste après la guerre d’Espagne et l’horreur absolue du franquisme.

Parmi les films récents et à venir, j’ai particulièrement apprécié "Bravo virtuose", de l’Arménien Lévon Minasian, qui en dit long sur la déliquescence et la corruption des anciennes républiques soviétiques, celui de Rachid Banhadj, "L’étoile d’Alger", sur la naissance et le développement de l'islamisme dans les années de plomb en Algérie, le superbe "Fiore" de l’Italien Claudio Giovannesi, qui relate une histoire d’amour entre deux jeunes incarcérés dans une prison pour mineurs, le Turc "L’apprenti", d’Emre Konuk, portrait d’un asocial atrabilaire, le thriller français glaçant "La mécanique de l’ombre" sur les dessous de l'espionnage et de la politique (on pense à Hitchcock), de Thomas Kruthof, le très humain film de Marian Seresesky. "La porte ouverte" portrait de deux prostituées madrilènes, une mère et sa fille. Mais mon préféré, en fiction, fut le film libanais "Tramontane", de Vatche Boulghourjlan : un jeune musicien aveugle découvre qu’il n’est pas l’enfant biologique de la femme qui l’a élevé. Absolument bouleversant.

Dans les documentaires, j’ai regardé avec beaucoup d’intérêt "Chacun sa bonne", de Maher Abi Samra (les bonnes dans la bourgeoisie libanaise), "Samir dans la poussière" de Mohamed Ouzine (sur le trafic d’essence entre l’Algérie et le Maroc), "Les cormorans" de Fabio Bobbio (évocation poétique de l’été de deux pré-adolescents), la transplantation au Canada de la jeune tunisienne Zaineb dans "Zaineb n’aime pas la neige", de Kaouther ben Hania, qui a récidivé avec sa formidable enquête sur "Le challat de Tunis", essai par moments hilarant (enfin, on rit jaune) sur les difficiles relations homme/femme en Tunisie, à propos d’un type qui, au début des années 2000, balafrait les fesses des jeunes femmes trop dévêtues à son goût !
Mais mon documentaire préféré fut le grec "Des spectres hantent l’Europe", qui projette un regard cru sur un camp de migrants aux frontières de ma Macédoine, où ils vivent dans la boue et le froid en attendant l’ouverture des frontières vers un hypothétique départ vers l’Allemagne. Pendant une heure 20, on les voit et on les entend quasiment en plans fixes et en couleurs, sans le moindre commentaire ; puis les vingt dernières minutes, en noir et blanc, nous remontrent le camp, avec cette fois un texte en voix off, d’une beauté poétique stupéfiante, inspiré de Walter Benjamin. Au moment où on démantèle Calais, j’attends le cinéaste français capable de faire un aussi beau film, une œuvre à la fois austère et splendide, quoi !

Mais l’Antigone d’or (le grand prix) a été donné à l’extraordinaire "Vivre et autres fictions", de l’Espagnol Jo Sol, qui fut un très grand moment, film à ne pas rater quand il sortira en France. Un film sur le handicap, une sorte de fiction documentaire géniale sur les difficultés de vouloir vraiment vivre sa vie (y compris sexuelle) quand on est en fauteuil roulant. Pas de voyeurisme idiot, mais une réflexion salutaire et intelligente sur le sujet. Et terriblement humaine...On en sortait bouleversé !

Je dirais d’ailleurs que ce qui ressortait le mieux de l’ensemble des films présentés était la dignité des êtres humains, souvent placés dans des situations complexes, et qui tentaient d’améliorer leur environnement. Autant dira que beaucoup de ces films étaient vivifiants !

Sissi

avatar 31/10/2016 @ 20:37:27
C'est un plaisir de te lire, Cyclo.
Tu es vraiment notre Monsieur cinéma!

Cyclo
avatar 31/10/2016 @ 21:38:47
Oui, j'ai la double chance d'aimer le cinéma (en plus de la littérature) et de disposer d'une partie de mon temps pour aller à Venise, Montpellier, La Rochelle, etc... Pourquoi m'en priver ? Comme me dit ma fille : "Papa, fais tout ce que tu as envie (et que tu peux faite) tant que tu en es capable. Comme ça, quand tu seras immobilisé, ce qui forcément arrivera un jour, tu n'auras pas de regrets !"
En plus, la fréquentation de ces festivals me fait rencontrer des spectateurs étonnants, aussi exigeants que moi, et avec qui les échanges sont parfois magnifiques.
Il fut un temps où, professionnellement (j'ai fait une carrière de bibliothécaire), j'allais plutôt dans les salons du livre, que je fréquente encore à l'occasion.
Mais on pensait bien, Claire et moi, aller dans des festivals de cinéma, une fois retraités, car elle aimait autant le cinéma que moi. Le destin n'a pas voulu qu'on y aille à deux. J'y vais donc aussi pour elle, et avec elle dans mon âme !

Fanou03
avatar 05/11/2016 @ 11:56:17
Vu "Insaisissables", une histoire de magicien, film de divertissement hollywoodien mais très fluide et fort bien réussi dans son genre, par contre la suite "Insaisissables 2" est beaucoup moins brillante (scénario lourdingue, film moins bien tourné) mais il faut dire que le réalisateur n'est pas le même entre les deux. Et j'ai revu avec beaucoup de plaisir le sympathique "Le nom des Gens", film sur nos racines, avec un bon Jacques Gamblin et une Sara Forestier aussi fantasque que pétillante.

Fanou03
avatar 17/11/2016 @ 10:56:27
J'étais de passage à Lyon mercredi et jeudi. Comme je logeais juste à côté de l'Institut Lumière (http://www.institut-lumiere.org) j'ai réussi à aller voir un film là-bas dans le cadre d'une rétrospective "Tom Cruise". C'était un film de Copolla, "outsiders", où Tom par contre a un tout petit rôle, on ne le voit pas énormément. Mais bon, sur fond d'histoire de guerre entre loubards et gosse de riches dans les années 1970 à Oklahoma City, le film, sans être un chef-d’œuvre, est sympathique, avec des acteurs charismatiques et une très belle photographie.


Fanou03
avatar 22/11/2016 @ 13:14:27
Je suis allé voir ce we "Les Animaux Fantastiques" qui relève de l'univers Harry Potter. Malgré les lourdingueries holywoodiennes habituelles et un scénario basique, le film est un très bon divertissement, la continuité avec Harry Potter fonctionne bien, l'acteur principal est bien à sa place et les créatures magiques sont très réussies.

En voici une critique du "fossoyer de film" (en vidéo) très juste sur les points forts/points faibles du film:

https://www.youtube.com/watch?v=RhettlwggQQ


Cyclo
avatar 26/11/2016 @ 09:01:25
"La condition de l’homme", de Maski Kobayashi, est sans doute le plus long des films de fiction exploités en salles de cinéma (si l’on excepte les films à suites du type "Star wars") : environ 560 minutes, soit près de 10 heures. Pour la commodité des projections en salle, le film a été divisé en trois parties : "Pas de plus grand amour", "Le chemin de l’éternité" et "La prière du soldat".

Le film se déroule entre 1943 et 1945 en Mandchourie annexée, colonisée et occupée par l’armée du Japon impérialiste et raconte l’odyssée de Kaki, jeune homme idéaliste. Kaji a accepté d'aller travailler dans une usine sidérurgique de Mandchourie de Manchourie, car, opposé à la guerre, ça devait lui permettre d’être exempté de service militaire et de se marier avec Michiko, qui l’a suivi. Profondément humaniste, il est non seulement farouchement opposé à la guerre, mais aussi à la condition d’esclaves des ouvriers chinois de l’usine, dont il tente d’humaniser le sort. La guerre tournant mal pour le pays, les militaires imposent d'augmenter la production de 20 %, en faisant travailler aussi les prisonniers de guerre. Les militaires mènent la vie dure à Kaji, qui finit par être jeté en prison pour s'être interposé par humanité : on le libère, mais pour l’incorporer dans l'armée. Il y est méprisé, maltraité par ses supérieurs, soumis à des brimades à cause de son humanisme. Il participe à des marches d’entraînement épuisantes, qui entraînent le suicide d’un soldat. Après le 8 mai 1945, le Japon doit de plus se battre contre les soldats russes, nettement mieux armés. La brigade de Kaji est décimée, et il se retrouve avec une poignée de rescapés à essayer de trouver un chemin vers le Sud, sans autre but qu’une fuite éperdue devant l’avance soviétique (et peut-être d’essayer de rejoindre sa femme). Le petit groupe se retrouve au milieu de quelques fuyards, des civils, hommes et femmes, qui s’agrègent à eux. Ils meurent de faim, trouvent un village où il y a encore de la nourriture. Mais ce n’est qu’un feu de paille, et Kaji et son groupe sont faits prisonniers. Dans le camp de prisonniers, Kaji va de nouveau subir des brimades, il finit par s’évader, puis n’en pouvant plus, il se couche dans la neige, le froid et le vent et ne se relève plus.

Le film est donc à la fois une dénonciation de l’impérialisme industrialo-militariste et celle d’un certain idéalisme, celui de Kaji, qui se révèle totalement utopiste dans une période où la réalité se fait aussi bien implacable qu’absurde. Que ce soit dans l’usine, dans l'armée japonaise, dans le camp de prisonniers, les essais de Kaji pour obtenir un meilleur traitement des ouvriers, des soldats et des prisonniers, sont bousculés par la hiérarchie, par la violence des hommes et des événements.

"La Condition de l’Homme" est un film extraordinaire. Mon fils l’ayant emprunté en dvd à la Bibliothèque universitaire de Talence, nous avons pu regarder cette épopée, très populaire au Japon, tirée d’un roman autobiographique de Junpei Gomikawa non traduit en français (on se demande pourquoi). Sorti en 1959, tourné dans un style très graphique qui combine un noir et blanc magnifique et l'écran large, le film se présente comme un réquisitoire contre l’impérialisme japonais (que j’avais évoqué dans mon analyse de "L’impérialisme, spectre du XXe siècle", chroniqué le 2 mars 2014), mais surtout nous interroge sur la nature de l’être humain, sur l’idéalisme et l'humanisme contrecarrés quand la société devient inhumaine (temps de guerre, de famine, d’oppression sociale, de terreur et de torture, de brimades, d’emprisonnement, d’exil et de migration, de racisme et de xénophobie, de prostitution et de viols, toutes choses qu’on voit dans le film, mais au fond la société peut-elle être humaine même en temps "normal" ?) au point que chacun, pour survivre, doit d’opprimé, devenir oppresseur, ou être les deux alternativement ou en même temps. Kaji n’y échappe pas. N’est-ce pas notre cas à tous ? Le titre original, Ningen no jôken, signifie, paraît-il : "la condition qui permet à un individu de devenir un homme digne de ce nom". Il est des situations où cette dignité recherchée n’existe peut-être pas.

Un des plus beaux films que j’ai vus : malgré sa longueur, il est passé comme une lettre à la poste. S’il ressort sur grand écran ou dans un festival de cinéma, j’irai le revoir !





Fanou03
avatar 29/11/2016 @ 14:43:04
J'ai vu dimanche soir "Mousson Rouge", un film indien de Amit Kumar, sorti en 2013 et enregistré sur Arte. Beaucoup de maladresse et embrouillamini dans la réalisation mais aussi un scénario étonnant, auquel on ne s’attend pas du tout (à tel point que j'ai cru que c'était mon fichier vidéo qui était "bugué"!). C'est l'histoire d'une jeune flic confronté à la question de la justice, du mal et du bien. Le réalisateur va explorer de façon assez inattendues les différents chemins que ce jeune homme pourra prendre à un moment de sa vie. Cet aspect là est vraiment sympa.


"La condition de l’homme", de Maski Kobayashi, est sans doute le plus long des films de fiction exploités en salles de cinéma (si l’on excepte les films à suites du type "Star wars") : environ 560 minutes, soit près de 10 heures. Pour la commodité des projections en salle, le film a été divisé en trois parties : "Pas de plus grand amour", "Le chemin de l’éternité" et "La prière du soldat".


Tiens Cyclo en matière de film super long ça me fait penser que sur ma pile à lire j'ai "Les rapaces" de Franck Norris, et Michel Le Bris dans l'introduction évoque l'adaptation cinématographique du roman par Erich von Stroheim en 1924. La version originale faisait 530 minutes, von Stroheim apparemment avait adapté tous les détails du roman, mais la version commerciale a été ramené à 2h30 et quelques par les producteurs.

Windigo

avatar 30/11/2016 @ 00:19:21
J'ai écouté ce documentaire animalier sur les caribous de la Gaspésie : https://youtu.be/SYaNH-ZDQz0

Je l'ai trouvé intéressant. J'y ai appris deux choses. La première est qu'il y a des caribous en Gaspésie. La 2e est que cette espèce vit au Québec depuis des milliers d'années.

Fanou03
avatar 30/11/2016 @ 22:11:59
Hier soir je suis allé voir "Mademoiselle", un film de Park Chan-Wook, un film en costume 1900 qui se passe en Corée.

Corée. Années 30, pendant la colonisation japonaise. Une jeune femme (Sookee) est engagée comme servante d’une riche japonaise (Hideko), vivant recluse dans un immense manoir sous la coupe d’un oncle tyrannique. Mais Sookee a un secret. Avec l’aide d’un escroc se faisant passer pour un comte japonais, ils ont d’autres plans pour Hideko…

J'ai vraiment beaucoup aimé, les images sont très belles, le rapport de la domination homme/femme est vraiment très intéressant, le jeu de dupe aussi. Il y a des moments d'une grande volupté et à l'inverse des passages sanglants.



J'ai écouté ce documentaire animalier sur les caribous de la Gaspésie : https://youtu.be/SYaNH-ZDQz0

Je l'ai trouvé intéressant. J'y ai appris deux choses. La première est qu'il y a des caribous en Gaspésie. La 2e est que cette espèce vit au Québec depuis des milliers d'années.


Ah la Gaspésie ! Quand on en avait fait le tour avec mon épouse à l'époque on nous avait promis les caribous, les ours, les baleines, les belugas...Hélas pas de chance on n'a rien vu de tout cela (ah si une joyeuse couvée de perdrix, et les fous de Bassan de l'île Bonaventure) mais enfin ça reste des supers souvenirs de voyage (superbe ascension du mont Xanadu par exemple !)

Veneziano
avatar 13/12/2016 @ 18:58:29
J'ai revu, avant-hier soir, La Fleur de mon secret, de Pedro Almodovar, et je l'ai trouvé toujours aussi fin et sensible.

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