Je ne connais pas assez le monde de l'édition (du tout à vrai dire) pour être sûr de bien comprendre ; les maisons de "taille moyenne" disparaissent-elles, ou sont-elles rachetées par de grands groupes ?
Dans le premier cas, je comprends le problème ; mais dans le second, et à supposer que le groupe laisse travailler tranquillement cette maison, comme semble l'expliquer Eric, où est le problème ?
@Thaut : n'étant pas écrivain, je connais bien moins que Feint le monde de l'édition mais en fait il semble, de ce que j'ai constaté en cherchant un peu sur internet, qu'il n'existe quasiment plus de maison d'édition indépendante de taille "grande" ou "moyenne". La plupart des éditeurs se répartissent désormais entre Madrigall (Gallimard, Flammarion, Mercure de France, Denoel, POL, Minuit, etc.), Editis (Plon, Belfond, Julliard, 10/18, etc.), Hachette (Grasset, Stock, Fayard, etc.) et Media participations (Seuil, L'Olivier, Métailié, Anne Carrière, etc.), qui sont tous des holdings où de grandes sociétés et des fonds d'investissement montent au capital. Par exemple, de même que Bolloré est propriétaire ou actionnaire majoritaire de Hachette, Bernard Arnault (via LVMH) est au capital de Madrigall. Je pense que, du moment que le groupe est rentable, ces propriétaires ultra-milliardaires se fichent un peu de ce qui est publié (sauf que j'imagine qu'on ne trouvera pas au catalogue un livre trop à charge contre les groupes ou les amis des grands patrons...) et que les maisons d'éditions restent relativement indépendantes au sein du groupe. Si j'ai bien compris, Saporta n'a été virée de Fayard que parce qu'elle n'était pas d'accord avec des décisions de Bolloré et/ou de Lagardère concernant la réorganisation du groupe : rien à voir avec la littérature et des choix d'auteurs. Elle a d'ailleurs, toujours si j'ai bien compris, négocié son départ et obtenu des conditions qui ne feront pleurer personne...
L'une des conséquences, c'est l'extrême frilosité du monde éditorial aujourd'hui. Zéro prise de risques. Les auteurs s'auto-censurent, cherchent à être le plus accessibles possible. Et pour compenser la faiblesse des ventes, les gros éditeurs publient de plus en plus (c'est la "cavalerie éditoriale"), et thésaurisent sur l'argent des libraires, auxquels ils fourguent leur livre d'office (c'est "l'office sauvage"). La critique littéraire n'existe presque plus. Les lecteurs ne sont pas au courant de ce qui paraît (d'intéressant, s'entend). La confusion et la médiocrité règnent.
Musso et Dicker en tête de condole dans les supermarchés….
Le devoir premier d'une entreprise capitaliste c'est de maximiser la rentabilité. Rien d'amoral, au contraire, ne pas le faire c'est léser les actionnaires. Et à terme être sanctionné par le marché. Pour prendre un exemple : si les éditions de Minuit ont une rentabilité de 4% mais que le groupe Madrigal (auquel Minuit appartient) a une rentabilité de 5%, alors Minuit est un poid mort et doit passer à la trappe (d'un point de vue purement économique s'entend).
Bref, la logique économique s'accorde mal avec le métier de l'édition. On peut dire la meme chose avec des arts moins populaire (l'opéra, etc..) qui ne peuvent pas survivre dans l'aide des pouvoirs publics. Je pense que l'édition a besoin de beaucoup de gens comme Débezed, et que nous tous sur critiqueslibres on doit connaitre les maisons d'éditions et a qui elles appartiennent.
Eric ton aperçu sur l'édition - qui possède qui - est super intéressant
Bref, la logique économique s'accorde mal avec le métier de l'édition. On peut dire la meme chose avec des arts moins populaire (l'opéra, etc..) qui ne peuvent pas survivre dans l'aide des pouvoirs publics. Je pense que l'édition a besoin de beaucoup de gens comme Débezed, et que nous tous sur critiqueslibres on doit connaitre les maisons d'éditions et a qui elles appartiennent.
Eric ton aperçu sur l'édition - qui possède qui - est super intéressant
Pourquoi l'on ne parlerais pas des éditions "Mr toussaint louverture", respect de l'auteur, du lecteur pour des prix gentils et une forme impect. J'aime et pas de bolloré au prés.
Pourquoi l'on ne parlerais pas des éditions "Mr toussaint louverture", respect de l'auteur, du lecteur pour des prix gentils et une forme impect. J'aime et pas de bolloré au prés.
On en a parlé plus haut. Mais il faut comparer ce qui est comparable, Monsieur Toussaint Louverture, ce n'est pas Fayard. Et puis ils (re)publient surtout de l'auteur anglo-saxon mort, de la littérature jeunesse et de la Fantasy. Ils ont eu la chance de cartonner avec la série Blackwater de Michaël Mc Dowell qui leur a permis de se développer ces dernières années (environ 1 million de livres vendus pour les 6 tomes de la saga Blakwater). .
Pourquoi l'on ne parlerais pas des éditions "Mr toussaint louverture", respect de l'auteur, du lecteur pour des prix gentils et une forme impect. J'aime et pas de bolloré au prés.
On en a parlé plus haut. Mais il faut comparer ce qui est comparable, Monsieur Toussaint Louverture, ce n'est pas Fayard. Et puis ils (re)publient surtout de l'auteur anglo-saxon mort, de la littérature jeunesse et de la Fantasy. Ils ont eu la chance de cartonner avec la série Blackwater de Michaël Mc Dowell qui leur a permis de se développer ces dernières années (environ 1 million de livres vendus pour les 6 tomes de la saga Blakwater). .
Ce qui n'enléves rien à leurs talents
Pourquoi l'on ne parlerais pas des éditions "Mr toussaint louverture", respect de l'auteur, du lecteur pour des prix gentils et une forme impect. J'aime et pas de bolloré au prés.
"Mr Toussaint Louverture" est un éditeur dont tout comme toi j'aime bien le travail. Et c'est effectivement (sauf erreur) l'un des derniers indépendants. Outre le texte, les livres sont souvent très beaux, avec un papier épais et une couverture agréable au toucher., avec des effets de matière. Pour parler d'eux, c'est très simple, Spirit : il te suffit de poster des notes de lecture sur CL !!! :D (à titre personnel, je n'ai présenté qu'un seul de leurs livres - "Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes" - , qui est un recueil de nouvelles aussi délirantes que le laisse penser le titre ! :P)
Pourquoi l'on ne parlerais pas des éditions "Mr toussaint louverture", respect de l'auteur, du lecteur pour des prix gentils et une forme impect. J'aime et pas de bolloré au prés.
On en a parlé plus haut. Mais il faut comparer ce qui est comparable, Monsieur Toussaint Louverture, ce n'est pas Fayard. Et puis ils (re)publient surtout de l'auteur anglo-saxon mort, de la littérature jeunesse et de la Fantasy. Ils ont eu la chance de cartonner avec la série Blackwater de Michaël Mc Dowell qui leur a permis de se développer ces dernières années (environ 1 million de livres vendus pour les 6 tomes de la saga Blakwater). .
Ce n'est pas Fayard, certes, mais neanmoins et même s'ils font de l'anglo-saxons c'est tout de même de beaux livres pas trés cher. De plus ils semblent respecter le lecteur.
@Eric et Feint, je ne développe pas pour ne pas relancer de débat mais merci (un peu tardif, désolé) pour vos explications !
@Eric et Feint, je ne développe pas pour ne pas relancer de débat mais merci (un peu tardif, désolé) pour vos explications !
@Thaut, tu peux relancer, il n'y pas de souci ...du moment que ça ne vire pas à la guerre idéologique !:D C'est amusant que tu en parles à nouveau car, ce matin, en allant acheter quelques livres chez une bouquiniste, elle m'en a parlé comme d'une manigance de Bolloré pour publier les livres de Zemmour, comme si Zemour avait besoin de ça pour trouver un éditeur...
Pourquoi l'on ne parlerais pas des éditions "Mr toussaint louverture", respect de l'auteur, du lecteur pour des prix gentils et une forme impect. J'aime et pas de bolloré au prés.Deux énormes coups de cœur chez cet éditeur : la Maison des feuilles de Mark Z. Danielewski et, évidemment, Enig Marcheur, de Russell Hoban.
"Mr Toussaint Louverture" est un éditeur dont tout comme toi j'aime bien le travail. Et c'est effectivement (sauf erreur) l'un des derniers indépendants. Outre le texte, les livres sont souvent très beaux, avec un papier épais et une couverture agréable au toucher., avec des effets de matière. Pour parler d'eux, c'est très simple, Spirit : il te suffit de poster des notes de lecture sur CL !!! :D (à titre personnel, je n'ai présenté qu'un seul de leurs livres - "Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes" - , qui est un recueil de nouvelles aussi délirantes que le laisse penser le titre ! :P)
comme si Zemour avait besoin de ça pour trouver un éditeur...Ne crois pas ça. Il y a plein d'éditeurs, y compris des gros, qui pour rien au monde ne publieraient Zemmour. Et Lise Boëll, qu'impose Bolloré, est l'éditrice de Zemmour.
comme si Zemour avait besoin de ça pour trouver un éditeur...
Ne crois pas ça. Il y a plein d'éditeurs, y compris des gros, qui pour rien au monde ne publieraient Zemmour. Et Lise Boëll, qu'impose Bolloré, est l'éditrice de Zemmour.
Je ne suis pas trop convaincu qu'il ait besoin de Bolloré pour publier sinon comment expliques-tu qu'il ait pu publier autant de livres chez différents éditeurs (ça fait plus de 20 ans qu'on le voit sur les plateaux télé pour présenter ses livres, romans et essais) ? J'imagine aussi qu'il a gardé plein de contacts dans l'édition via ses anciennes amitiés du journalisme, de Beigbeder à Naulleau (au moins une partie...)
comme si Zemour avait besoin de ça pour trouver un éditeur...Sa position dans les médias a changé depuis. Pas sûr qu'un Beigbeder, qui rêve de gagner enfin l'estime du milieu littéraire (qu'il n'a pas - il le sait et il en est frustré) se mouille pour Zemmour. Quant à Naulleau, ce n'est pas la petite collection que lui a ouvert Leo Scheer qui va satisfaire les ambitions éditoriales de Zemmour (sans parler de la trop grande évidence du copinage). L'édition française est dans l'ensemble hostile à l'extrême-droite - rappelle-toi comment Richard Millet a été évincé de Gallimard (et pourtant Millet, même s'il est ce qu'il, est plutôt un bon écrivain - surtout si on le compare à tous les autres cités ici).
Ne crois pas ça. Il y a plein d'éditeurs, y compris des gros, qui pour rien au monde ne publieraient Zemmour. Et Lise Boëll, qu'impose Bolloré, est l'éditrice de Zemmour.
Je ne suis pas trop convaincu qu'il ait besoin de Bolloré pour publier sinon comment expliques-tu qu'il ait pu publier autant de livres chez différents éditeurs (ça fait plus de 20 ans qu'on le voit sur les plateaux télé pour présenter ses livres, romans et essais) ? J'imagine aussi qu'il a gardé plein de contacts dans l'édition via ses anciennes amitiés du journalisme, de Beigbeder à Naulleau (au moins une partie...)
comme si Zemour avait besoin de ça pour trouver un éditeur...
Ne crois pas ça. Il y a plein d'éditeurs, y compris des gros, qui pour rien au monde ne publieraient Zemmour. Et Lise Boëll, qu'impose Bolloré, est l'éditrice de Zemmour.
Je ne suis pas trop convaincu qu'il ait besoin de Bolloré pour publier sinon comment expliques-tu qu'il ait pu publier autant de livres chez différents éditeurs (ça fait plus de 20 ans qu'on le voit sur les plateaux télé pour présenter ses livres, romans et essais) ? J'imagine aussi qu'il a gardé plein de contacts dans l'édition via ses anciennes amitiés du journalisme, de Beigbeder à Naulleau (au moins une partie...)
Sa position dans les médias a changé depuis. Pas sûr qu'un Beigbeder, qui rêve de gagner enfin l'estime du milieu littéraire (qu'il n'a pas - il le sait et il en est frustré) se mouille pour Zemmour. Quant à Naulleau, ce n'est pas la petite collection que lui a ouvert Leo Scheer qui va satisfaire les ambitions éditoriales de Zemmour (sans parler de la trop grande évidence du copinage). L'édition française est dans l'ensemble hostile à l'extrême-droite - rappelle-toi comment Richard Millet a été évincé de Gallimard (et pourtant Millet, même s'il est ce qu'il, est plutôt un bon écrivain - surtout si on le compare à tous les autres cités ici).
Je ne connais pas Richard Millet, que je n'ai jamais lu. Néanmoins, je te crois aisément sur l'aversion de l'édition française envers l'extrême-droite puisque je viens de voir que Marine Le Pen n'avait pas réussi à trouver d'éditeur pour la publier depuis 2012, à part Grancher (petit éditeur qui publie principalement des ouvrages de bien-être et de voyance et ne l'inscrit même pas à son catalogue d'auteur). Cela dit, et indépendamment de ce qu'on peut penser du fond, je ne sais pas s'il est sain que les éditeurs se positionnent autant en censeur politique, ce qui alimente les réseaux parallèles et contribue inévitablement à alimenter tout le discours de ces partis qui ont beau jeu de se victimiser en démontrant l'omerta du système...
Cela dit, et indépendamment de ce qu'on peut penser du fond, je ne sais pas s'il est sain que les éditeurs se positionnent autant en censeur politique, ce qui alimente les réseaux parallèles et contribue inévitablement à alimenter tout le discours de ces partis qui ont beau jeu de se victimiser en démontrant l'omerta du système...Je pense au contraire qu'il est indispensable que l'éditeur aime vraiment les textes qu'il publie. C'est justement parce que, très souvent, ça n'est pas le cas, que le paysage littéraire est si inégal (c'est une litote, hein). Rien n'empêche Lise Boëll de publier Zemmour (puisque, justement, elle est éditrice et qu'elle aime Zemmour) avec l'argent de Bolloré (puisque, justement, il est d'accord). Ce qui est juste profondément malhonnête, c'est de racheter un label auréolé d'un certain prestige aux yeux du public (à tort ou raison, d'ailleurs) pour pouvoir mettre sous ce label ce qui n'aurait pas pu y être publié avant.
Ce que tu occultes Feint, c’est le fait que Zemmour en vendrait des tonnes quelques soit l’éditeur car il a le plébiscite du public.
Ce que tu occultes Feint, c’est le fait que Zemmour en vendrait des tonnes quelques soit l’éditeur car il a le plébiscite du public.C'est assez probable en effet ; j'ai l'impression que ses électeurs sont peut-être un peu plus lecteurs que ceux de Le Pen. Mais "quel que soit l'éditeur", c'est exagéré : les ventes sont toujours proportionnelles à la puissance de l'éditeur. C'est la capacité à faire imprimer en quantité, la diffusion et la distribution qui conditionnent les ventes, indépendamment du contenu et même de la notoriété de l'auteur. Un succès de librairie, c'est d'abord un succès de marketing.
Par contre Frunny, je ne comprend pas sur quoi un politique peut écrire un livre, à moins que ce ne soit autobiographique et qu'il ait eu une vie digne d'etre racontée ? Ca me fait penser à des hommes politiques Belges, qui écrivent un livre dans lequel ils reprennent le programme du parti. A quoi bon ? C'est mieux de lire le programe du parti
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