@SJB
Mais je crois que nous ne sommes pas en désaccord là-dessus SJB: je parlais bien de Kundera et non de Ludvik;-)
.
Kundera semble très attaché à tout ce qui ressort de la tradition morave qui fonde une part de son identité.
Ben moi, Myrco, je pense qu’il n’était pas si attaché à cette fête, il comptait partir le matin.
Mais je crois que nous ne sommes pas en désaccord là-dessus SJB: je parlais bien de Kundera et non de Ludvik;-)
FIN
Peu de choses à rajouter à mes commentaires précédents.
Décidément Kundera est le champion des retournements qui nous font basculer du drame (ici le désespoir et la tentative de suicide d'Helena) à la farce poussée jusqu'ici à la limite du mauvais goût ( mais il est vrai que la trivialité fait partie de la vie).
La scène finale semble, comme le suggère Cyclo, marquer le retour à la joie, au partage, à l'authenticité, à l'amitié retrouvée...avant que de se conclure sur des pensées bien tristes et amères: "un destin souvent s'achève bien avant la mort".
Globalement, à quelques passages près, et une fois admis que la critique du régime communiste n'était pas son objet principal, j'ai apprécié ce roman. J'essaierai avec un peu de recul de synthétiser mes impressions dans une "critique" ultérieurement.
J'ai lieu de penser que ce premier roman de Kundera constitue une bonne introduction à son oeuvre (?)
Je remercie Lobe d'avoir initié cette lecture sans quoi je n'aurais sans doute pas encore découvert cet auteur.
Peu de choses à rajouter à mes commentaires précédents.
Décidément Kundera est le champion des retournements qui nous font basculer du drame (ici le désespoir et la tentative de suicide d'Helena) à la farce poussée jusqu'ici à la limite du mauvais goût ( mais il est vrai que la trivialité fait partie de la vie).
La scène finale semble, comme le suggère Cyclo, marquer le retour à la joie, au partage, à l'authenticité, à l'amitié retrouvée...avant que de se conclure sur des pensées bien tristes et amères: "un destin souvent s'achève bien avant la mort".
Globalement, à quelques passages près, et une fois admis que la critique du régime communiste n'était pas son objet principal, j'ai apprécié ce roman. J'essaierai avec un peu de recul de synthétiser mes impressions dans une "critique" ultérieurement.
J'ai lieu de penser que ce premier roman de Kundera constitue une bonne introduction à son oeuvre (?)
Je remercie Lobe d'avoir initié cette lecture sans quoi je n'aurais sans doute pas encore découvert cet auteur.
Tranche 7 & 8
Il n’y a pas lieu de séparer ces 2 tranches, elles constituent à elles deux la septième et dernière partie et c’est un feu d’artifice de révélations en tous genres et de mises au clair et de retournements impressionnant. Tout ce qui pouvait bizarre, incohérent, voire futile et barbant trouve ici une place avec cette dernière pièce du puzzle qu’a imaginé Milan Kundera avec ce roman. A cet égard le talent de Milan Kundera dans l’art de monter une histoire et surtout de nous la faire vivre avec tant d’intensité est patent.
Cette septième partie est polyphonique, et rudement même, et Ludvik voit s’écrouler tous ses projets de vengeance qui le maintenaient d’aplomb depuis des lustres. Il s’aperçoit qu’il a lui-même causé de terribles dégâts (Hélène) en la manipulant comme une arme. Sa « vengeance » se retourne contre lui puisqu’il facilite en quelque sorte la sortie de Zemanek de son couple. Il comprend enfin (et le lecteur avec) l’attitude de Lucie et retrouve lors de cette curieuse « Chevauchée des Rois » un peu de sa jeunesse et de ses amis d’enfance (même si ça se termine plutôt tragiquement).
C’est une fin royale et qui laisse à penser qu’effectivement est plutôt un roman d’amours (risibles, je l’ai déjà écrit). Il a pu glisser au fil des chapitres quelques éléments de compréhension de la réalité du régime communiste en vigueur en Tchécoslovaquie, mais en 1967 ce régime n’était plus aussi « main de fer » et Dubcek prenait de plus en plus d’importance ; le Printemps de Prague pointait. On peut donc supposer que la censure de l’époque a considéré qu’il n’y avait pas là de quoi fouetter un … Kundera.
En tout cas ce fut un plaisir de lire ce roman, merci pour l’initiative.
Il n’y a pas lieu de séparer ces 2 tranches, elles constituent à elles deux la septième et dernière partie et c’est un feu d’artifice de révélations en tous genres et de mises au clair et de retournements impressionnant. Tout ce qui pouvait bizarre, incohérent, voire futile et barbant trouve ici une place avec cette dernière pièce du puzzle qu’a imaginé Milan Kundera avec ce roman. A cet égard le talent de Milan Kundera dans l’art de monter une histoire et surtout de nous la faire vivre avec tant d’intensité est patent.
Cette septième partie est polyphonique, et rudement même, et Ludvik voit s’écrouler tous ses projets de vengeance qui le maintenaient d’aplomb depuis des lustres. Il s’aperçoit qu’il a lui-même causé de terribles dégâts (Hélène) en la manipulant comme une arme. Sa « vengeance » se retourne contre lui puisqu’il facilite en quelque sorte la sortie de Zemanek de son couple. Il comprend enfin (et le lecteur avec) l’attitude de Lucie et retrouve lors de cette curieuse « Chevauchée des Rois » un peu de sa jeunesse et de ses amis d’enfance (même si ça se termine plutôt tragiquement).
C’est une fin royale et qui laisse à penser qu’effectivement
En tout cas ce fut un plaisir de lire ce roman, merci pour l’initiative.
Moi aussi, Tistou, j’ai eu beaucoup de plaisir à lire ce roman, que je n’aurais probablement jamais lu sans cette lecture en commun. Mais je reste un peu partagé quant au talent de romancier de Kundera : je pense qu’il est intéressant, il défend de thèses en connaissance de cause, il a probablement vécu beaucoup de situations dont il parle dans son livre. Mais il me déçoit comme romancier. C’est son premier roman et ça se sent. Il a eu du mal à faire évoluer ses personnages et à les faire dialoguer. Je pense qu’un bon dialogue lui aurait évité ces longs reportages de conversations, surtout dans les premières parties du livre.
Le premier Kundera que j’ai lu est « La Valse des Adieux » que j’avais trouvé un excellent roman ; mais je n’ai plus retrouvé ses talents de romancier dans ses autres livres. Dans « La légèreté de l’Être » j’avais trouvé que la dernière partie avec la mort du chien était un grand morceau de littérature mais le reste m’avait semblé l’histoire d’un obsédé sexuel sans grand intérêt.
Je pense finalement qu’il est meilleur comme essayiste que comme romancier.
Et finalement, contrairement à Septu, je pense qu’il n’aurait pas fait un bon Prix Nobel. Mais comme le dit bien Septu, les goûts et les couleurs…
Le premier Kundera que j’ai lu est « La Valse des Adieux » que j’avais trouvé un excellent roman ; mais je n’ai plus retrouvé ses talents de romancier dans ses autres livres. Dans « La légèreté de l’Être » j’avais trouvé que la dernière partie avec la mort du chien était un grand morceau de littérature mais le reste m’avait semblé l’histoire d’un obsédé sexuel sans grand intérêt.
Je pense finalement qu’il est meilleur comme essayiste que comme romancier.
Et finalement, contrairement à Septu, je pense qu’il n’aurait pas fait un bon Prix Nobel. Mais comme le dit bien Septu, les goûts et les couleurs…
@Septu
Je trouve que cette liaison de Kotska avec Lucie est plutôt invraisemblable. Ça ne tope pas avec le personnage de Kotska.
Difficile à dire, le personnage de Kotska n'étant pas plus développé que cela... Mais pourquoi pas?
Mais je pense que Kundera ne peut pas imaginer qu’on puisse avoir de l’affection pour une femme sans avoir envie de la sauter.
N'exagérons quand même pas!..
J’ai aussi comme toi beaucoup d’estime pour son talent mais je n’aime pas son côté obsédé sexuel, comme on peut le voir, entre autres, dans « La légèreté de l’être ».
"Obsédé sexuel"?? Je trouve ces mots quand même un peu forts pour celui qui est l'un des plus grands écrivains français du XXe S.
Et finalement, contrairement à Septu, je pense qu’il n’aurait pas fait un bon Prix Nobel. Mais comme le dit bien Septu, les goûts et les couleurs…
Il est difficile de répondre à cela, tenant compte qu'il faudrait au minimum avoir lu toute l’œuvre de l'écrivain pour pouvoir bien juger de sa valeur...
Ouf, la chantilly a fini par prendre pour moi dans ces deux dernières parties (aussi parce qu’enfin j’ai pu lire l’esprit libéré de contraintes de boulot). Les personnages monolithiques des précédents chapitres, en se heurtant, laissent apparaître des contrastes, un grain propre, une physionomie plus complexe. Les voix se mêlent, la polyphonie déboule, le présent s’emballe. De cette dernière scène, je me dis que : s’il y a des morts qui commencent avant le terme, peut-être que dans le cas de Ludvik, il y a aussi des naissances post-maturées, à la faveur de réalisations en dominos ? Peut-on en conclure que les garçons deviennent des hommes à ~35 ans ? (je blague !)
Sinon, Tistou, il y a un passage que je trouve que tu aurais pu écrire ! je te dis demain lequel, là il est l’heure de fermer les persiennes.
Sinon, Tistou, il y a un passage que je trouve que tu aurais pu écrire ! je te dis demain lequel, là il est l’heure de fermer les persiennes.
Désolée de vous avoir abandonnés sur la fin mais un virus (pas le covid) m'a lâchement attaquée et je commence juste à récupérer...
Désolée de vous avoir abandonnés sur la fin mais un virus (pas le covid) m'a lâchement attaquée et je commence juste à récupérer...
Remets toi bien;-)
J'en ai eu un aussi (celui de la grippe) pendant ma lecture, j'ai fait une coupure de cinq jours. J'aime pas trop ça pour lire un roman. je ne l'ai peut-être pas apprécié à sa juste valeur ! Mais ça m'a permis de découvrir un auteur tchèque de valeur...
Tistou, le passage auquel je pensais, c'est celui-ci (huitième partie, chapitre 6 ; j'aurais pu commencer un ou deux paragraphes avant) : "Ouf. Disparue, la Chevauchée. Elle a tourné sans doute dans une ruelle transversale. Mais on entendait toujours son appel. Son appel était splendide. Je fermai les yeux et j'imaginai un moment que je vivais dans un autre temps. Dans un autre siècle. Très ancien. Ensuite j'ai ouvert les yeux et je me suis dit que c'était bien que Vladimir soit le roi. Il est le roi d'un royaume presque mort mais splendide. D'un royaume auquel je resterai fidèle jusqu'à sa fin."
En pleine phase de deuil je reviendrai vers vous fin du week-end. Mais j'avoue avoir besoin d'explications plus cirnconstanciees de la part de Lobe. Tistou et Kundera... Waouh !
Je ne sais pas, ça devait être le mélange de facétie et de mélancolie, ça m'a évoqué des choses que tu pouvais écrire lors d'exercices sur CL.
Merci aux personnes qui ont été motivées pour rebondir sur ma proposition, pour la suggestion d'un livre que j'ai trouvé tout à fait adapté à la lecture en commun, et pour les retours sur vos impressions chemin faisant !
Merci aux personnes qui ont été motivées pour rebondir sur ma proposition, pour la suggestion d'un livre que j'ai trouvé tout à fait adapté à la lecture en commun, et pour les retours sur vos impressions chemin faisant !
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