Pieronnelle

avatar 29/07/2018 @ 00:23:21
J'approuve aussi totalement toutes tes dernières chroniques Shelton !
Pour Becassine dont j'ai lu aussi l'album que tu cites, personnellement je trouve qu'elle est plus gaffeuse que bécasse, plus naïve que stupide et souvent cette naïveté sert à faire ressortir la bêtise et le ridicule du milieu bourgeois qui l'emploie...Et effectivement elle se débrouille bien face à ces gens qui eux ont du mal à se débrouiller par eux-mêmes. Elle est drôle et se laisse pas démonter et le dessin est très expressif, moi j'ai une vraie tendresse pour les étourdis et chauffeurs...
Pour Taubira je crois que c'est sur la chaîne LCP que je l'ai vue et entendue parler de cet amour de la littérature et comme je suis une inconditionnelle de cette belle personne :-)...

Shelton
avatar 29/07/2018 @ 06:54:46
Dimanche 29 juillet 2018

L’été c’est fait pour lire mais aussi – vous le savez bien depuis que je vous le dis – pour cuisiner pour ses amis. Ah, le bon petit plat que l’on a préparé avec attention et que l’on partage entre amis, le soir, quand la température devient plus agréable, après une bonne journée de vacances ! Oui, bien sûr, pour que cela fonctionne, il faut d’une part que ce soit avec des produits de saison, d’autre part que ce ne soit pas trop lourd à digérer pour un diner et, enfin, que cela ne vous mobilise pas toute la journée dans la cuisine devant votre fourneau. L’objectif est bien de cuisiner pas d‘aller au sauna !

L’ouvrage, Plats à partager de Coralie Ferreira, présente justement de nombreux avantages. Tout d’abord, et il est bien annoncé comme tel, il permet de construire des soirées avec de bons plats pour 6 à 10 personnes. Deuxièmement, l’ouvrage est divisé en chapitres saisonniers et donc il y a des propositions pour chaque saison ! Nous allons donc, pour aujourd’hui, nous limiter à regarder les propositions d’été mais on ne sera pas obligé de jeter le livre après, on peut s’en resservir tout au long de l’année… Enfin, il y a des propositions carnées et végétariennes, des plats plus ou moins épicés, des aliments variés et donc on peut affirmer qu’il y en a pour tous les goûts !

Comme il faut toujours illustrer ce genre de chronique par un bel exemple, j’ai choisi de vous parler un peu plus en profondeur du Curry vert de crevettes et légumes, accompagné d’un riz aux noix de cajou… Rien qu’en lisant le titre on a les odeurs qui viennent nous chatouiller et ce n’est que le début…

Les ingrédients ne sont pas imprévisibles puisqu’il faut d’abord des crevettes ! L’idéal serait d’aller les pécher soi-même mais j’avoue que dans le lac de Laives elles ne sont pas assez nombreuses pour arriver au kilo nécessaire à la recette ! Ensuite, curry vert, tomates, aubergines, piment doux, ail, basilic, coriandre citronnelle, gingembre frais, citrons verts… et riz basmati ! Bon, assez simple pour les ingrédients frais quant à l’huile, le lait de coco ou le sel, je pense que nous y arriverons tous !

Pour faire ce bon plat, il vous faudra environ 25 minutes – quand on n’est pas trop habitué, on va toujours un peu plus lentement – et la cuisson prendra une cinquantaine de minutes. Je voudrais aussi rappeler que la cuisson n’est pas une course : on n’est jamais obligé de mettre à feu vif et faire tout griller. Certains plats ou parties de plat, comme le Curry lui-même, gagnent à cuire plus lentement et ainsi les arômes se répandent mieux dans l’ensemble du plat… Comme pour nos grands plats régionaux, de la potée au pot-au-feu, de la choucroute au cassoulet, de la poule au pot au bœuf bourguignon… mais vous le saviez déjà, je suppose !

Ce qui est une bonne chose dans cet ouvrage c’est que la partie iconographique est de qualité sans nous promettre le paradis avec des photos si retouchées qu’elles n’ont plus rien à voir avec ce que vous obtiendrez dans votre cuisine… Quant à vos amis, ils devraient apprécier le résultat quand ils auront la chance d’être vos invités… enfin, si vous pensez bien à eux !

En attendant, comme l’été c’est fait pour lire, je vous souhaite à tous de bonnes lectures estivales, de bien cuisiner et je vous dis à demain !

Shelton
avatar 30/07/2018 @ 08:21:42
Comme il semblerait que le 30 juillet soit le jour international de l’amitié et qu’il se trouve que je considère l’amitié comme un des biens les plus précieux de notre humanité, je vous signale qu’il existe de très bons ouvrages sur la question…

Je pense d’abord à nos amis les philosophes de l’Antiquité comme Sénèque et Cicéron. J’ai en tête en particulier une lettre de Sénèque à son ami Lucilius, dont le titre en français est : « Peux-t-on se passer d’amitié ? »

On a ensuite car il ne faut jamais les oublier, Les Essais de Montaigne. Oui, je sais bien que l’amitié de Montaigne pour La Boétie a fait jaser bien d’une mauvaise langue, mais elle existait « parce que c’était lui, parce que c’était moi. »

Enfin, l’amitié est pour moi toujours présente dans les livres avec le majestueux ouvrage de Francesco Alberoni. L’amitié est pour lui le sentiment initial et premier des êtres humains. Il en raconte l’histoire et le fonctionnement avec passion et réalisme et même si son livre a un aspect scolaire et universitaire, il reste pour moi un des livres cultes de ma bibliothèque…

Alors, en cette journée internationale de l’amitié et puisque l’été c’est fait pour lire, voilà donc de quoi alimenter votre journée de lecture avant la chronique quotidienne…

Bien sûr, bonne fête à tous les amis cliens !!!

Shelton
avatar 30/07/2018 @ 08:46:40
Lundi 30 juillet 2018

L’été c’est fait pour lire et je vous l’avoue, je ne vous parle pas souvent des romans d’été, ces romans légers qui peuvent être bien sympathiques mais que parfois les éditeurs et libraires nous proposent de façon trop commerciale… C’est pour cela que très souvent – trop souvent diront certains – je vais puiser dans la littérature plus ancienne, celle qui a fait ses preuves ce qui n’est malgré tout pas un gage de qualité. D’ailleurs la qualité d’un texte est toujours délicate à évaluer de façon absolue…

En fait, il faudrait dire que tel roman nous a plu parce que nous l’avons trouvé à notre goût, parce que nous l’avons lu dans de bonnes conditions, parce que c’était le bon moment, au bon endroit… Ce qui voudrait dire aussi qu’il est bien légitime – je vais en entendre respirer quelques uns – de ne pas avoir apprécié tel roman de Balzac ou telle nouvelle de Maupassant… Oui, on a le droit, imprescriptible, de ne pas aimer un livre ! On a même le droit – je sais que cela fera frémir certains enseignants de collèges et lycées – de ne pas terminer un livre ! Oui, si vous n’en avez pas envie, si le livre ne vous convient pas, si l’auteur vous énerve… sauf, bien sûr, si vous devez l’étudier dans le cadre de vos études, là il faut se forcer un peu… (Ouf, chers confrères, l’honneur est sauf !)

Alors, bien sûr, il fallait que je vous donne envie d’ouvrir, puisque l’été c’est fait pour lire, un roman ou un texte adapté à l’été, qui ne serait pas une nouveauté mais que l’on trouverait facilement quand même… J’ai décidé que ce serait Italo Calvino, un auteur que j’aime beaucoup et depuis longtemps…

Italo Calvino est né en 1923 près de La Havane. Il est italien et il a même vécu plusieurs années en France. Dès sa jeunesse donc il est ouvert sur le monde et une partie de sa littérature n’est pas très marquée par une région ou une autre, une culture ou une mentalité particulière. Il va donc s’adresser à l’humanité dans sa globalité et chacune de ses histoires peut-être comprise et appréciée par le plus grand nombre. On pourrait croire que c’est le romancier de la mondialisation, mais, en fait, tout en s’adressant à tous, il s’adresse à chacun dans son intimité, dans sa particularité, ce qui en fait un auteur si intime, très humain, très particulier… C’est presque comme s’il n'avait écrit que pour moi et que je vous partageais mes lettres reçues d’Italo Calvino…

Je sais bien que cela peut vous sembler étrange, mais chaque fois que l’on entre dans l’univers de Calvino on a l’impression qu’il savait tout de nous et qu’il a décidé de nous écrire un petit texte juste pour notre plaisir, pour nous tenir compagnie durant cet été…

Je pourrais me limiter à vous parler de la grande trilogie, en fait trois contes merveilleux et fascinants, Le Baron perché, Le Chevalier inexistant et Le Vicomte pourfendu. Ce sont bien trois ouvrages de vacances, très agréables à lire, et enrichissants car véritables histoires philosophiques comme les écrivait en son temps un certain Voltaire…

J’aurais pu vous parler de ce roman si particulier « Si par une nuit d’hiver un voyageur », texte plein d’humour et d’humanité… Mais, peut-être n’est-ce pas le meilleur texte pour découvrir Italo Calvino car ce livre est très particulier, car le personnage principal, c’est le lecteur, c’est vous, tout simplement !

Alors, pour cet été et pour découvrir Italo Calvino, j’ai choisi de vous parler de Sous le soleil jaguar, un ouvrage que l’on trouve chez Folio dans une nouvelle traduction de Jean-Paul Manganaro. Il s’agit d’un ensemble de nouvelles inachevé. Le projet était de consacrer une nouvelle à chaque sens mais la mort l’a empêché de terminer le tout, il n’y a que trois nouvelles mais la qualité est bien, elle, au rendez-vous.

La première, Le nom, le nez, comme vous le comprenez bien va traiter des odeurs. L’homme a perdu l’habitude de sentir et, pourtant, les odeurs donnent tant d’indication. Chacun a la sienne d’odeur et on pourrait imaginer un homme qui recherche une femme dont il a croisé, lors d’une fête, l’odeur… L’odeur de la femme, l’odeur de son parfum, le croisement des deux… Allez savoir ! Cela ne va pas faciliter la recherche, mais quand on suit son nez, tout est possible…

La seconde va traiter du goût et je trouve que Sous le soleil jaguar, puisqu’elle donne son nom au recueil écourté, est un texte parfait. Il y a tout : une qualité d’écriture, une maîtrise des personnages, des descriptions alléchantes, du suspense, une philosophie de la vie, de l’amour intense… Que dire de plus ? Que j’aurais bien aimé partager un repas avec Italo Calvino car quand on écrit de telle façon sur les épices et les goûts, on ne peut être qu’un fin gourmet avec qui un repas ne peut être qu’un plaisir démentiel…

Enfin la troisième histoire traitera de ces bruits qui quittent le royaume pour atteindre les oreilles du roi. Mais qu’en fait-il ? Entend-il son pays et ses habitants ? Et que fait-il de ces messages reçus ?

Un très beau livre qui fera découvrir à certains d’entre vous Italo Calvino, un auteur du vingtième siècle que je classe parmi les grands littérateurs contemporains. Son traducteur, Jean-Paul Manganaro est aussi l’auteur d’un beau livre introductif à Calvino, publié aux éditions du Seuil. Et, puisque l’été c’est fait pour lire, bonne lecture et à demain !

Fanou03
avatar 30/07/2018 @ 09:03:34

Alors, bien sûr, il fallait que je vous donne envie d’ouvrir, puisque l’été c’est fait pour lire, un roman ou un texte adapté à l’été, qui ne serait pas une nouveauté mais que l’on trouverait facilement quand même… J’ai décidé que ce serait Italo Calvino, un auteur que j’aime beaucoup et depuis longtemps…


Merci Shelton pour nous (re)donner envie de lire Italo Calvino !

Je signale d'ailleurs que France Culture à récemment consacré (juin 2018), dans "la compagnie des auteurs", un volet de quatre émissions sur Italo Calvino:
https://franceculture.fr/emissions/…
https://franceculture.fr/emissions/…
https://franceculture.fr/emissions/…
https://franceculture.fr/emissions/…

Shelton
avatar 31/07/2018 @ 06:07:33
Mardi 31 juillet 2018

L’été c’est fait pour lire et c’est toujours un plaisir, enfin pour moi, de découvrir ou redécouvrir certains faits de notre histoire à l’occasion d’une lecture ou d’une autre… Bien sûr, l’histoire ne se répète pas mais on comprend beaucoup mieux certains évènements d’aujourd’hui en regardant les faits similaires du passé… Enfin, je le crois…

Il y a 660 ans, Etienne Marcel était assassiné en tentant de quitter la ville de Paris dans laquelle il n’était plus en sécurité… Nous étions le 31 juillet 1358 et Etienne Marcel avait cru pouvoir réformer la monarchie française… revenons sur son histoire quelques instants…

Les temps sont durs pour ce royaume de France. Rappelons que la dynastie des Capétiens directs s’est terminée faute d’un descendant de 1er rang de Philippe le Bel et les Valois accèdent au trône avec Philippe VI, père de Jean II. C’était la solution pour perdurer mais la famille d’Angleterre ne voit pas les choses de cette façon et c’est le départ d’un terrible conflit, la Guerre de cent ans !

Tout commence mal pour les français avec des défaites cinglantes, sanglantes et sans appel ! Lors des batailles de L’Ecluse et de Crécy, on ne peut que constater l’incapacité de la chevalerie française à comprendre l’évolution du combat et de la stratégie… Lors de la bataille de Poitiers en 1356, non seulement les Français sont défaits mais le roi Jean II est fait prisonnier par les Anglais… Et c’est lors de cette bataille que Philippe de Bourgogne devient le Hardi !

Un royaume avec un roi prisonnier cela signifie fragilisation de l’organisation et de la vie du royaume, rançon à payer et effort de toute la nation… Du coup le royaume est en grand danger, le dauphin Charles devient régent et cherche à sauver ce qui peut l’être…

Etienne Marcel se retrouve très vite au cœur des évènements. Il représente ceux qui peuvent payer la rançon mais en « échange » il voudrait voir des réformes, une sorte de contrôle de la monarchie… Il se devient représentant du Tiers Etat, délégué comme on disait à cette époque. En pleine crise de régime, en pleine guerre avec les Anglais et dans un pays ravagé par la Grande peste, les Etats-Généraux du royaume vont avoir à traiter de la fiscalité et de son contrôle dans un premier temps (1355/1356) puis, dès l’année suivante, de la perception de la rançon pour libérer le roi et, le tout, dans une ambiance de guerre civile qui veut fragiliser le roi, son dauphin Charles et la famille de Valois dans son ensemble…

Comme le dit Jacques Castenau dans sa biographie, Etienne Marcel est un bourgeois et un révolutionnaire. C’est là un élément important qui se renouvellera plusieurs fois dans notre histoire, les révolutions ne sont pas si populaires que cela… Par contre, c’est aussi l’occasion de mesurer que l’issue des évènements se joue parfois à des petits détails…

Pour arriver à ses fins, Etienne Marcel va s’allier avec Charles de Navarre dit le Mauvais. Ce prince de sang qui avait été éliminé de la course à la couronne car trop proche des Anglais ne s’avouait pas vaincu. Jean II, alors dans sa prison à Londres, va l’aider signant un traité qui reconnait la cession d’une partie du royaume de France à la couronne d’Angleterre… A Paris, cela provoque une sorte de mini révolution… Etienne Marcel devient une sorte de leader qui prend le pouvoir… mais doit faire avec Charles le Mauvais et ses mercenaires anglais… et du coup personne ne va maîtriser la situation… Paris connait une période des plus troubles de son histoire et des bourgeois parisiens vont finir par assassiner Etienne Marcel… car ils ont peur des Anglais et préfèrent un roi français à l’inconnu qui s’ouvre devant eux…

Une station de métro et une statue dans Paris rappellent l’histoire d’un homme qui a voulu résister aux abus de la monarchie de droit divin… Mais qui se souvient de lui et de ce qu’il a fait ? Comme l’été c’est fait pour lire, il est donc temps de découvrir qui fut Etienne Marcel… et pour cela deux ouvrages éponymes peuvent vous donner satisfaction, celui de Raymond Cazelles aux éditions Tallandier et celui de Jacques Castelnau aux éditions Perrin… Alors, très bonne lecture !

Shelton
avatar 01/08/2018 @ 06:14:22
Mercredi 1er août 2018

L’été c’est fait pour lire et les enfants doivent trouver leur place dans la proposition de lecture estivale. Ce n’est pas toujours si simple car trop souvent les prescripteurs, les parents en tout premier lieu, ne prennent pas assez le temps de lire eux-mêmes les ouvrages qu’ils vont proposer aux jeunes lecteurs. Si je prends le temps de lire ces ouvrages jeunesse c’est pour éviter de proposer du médiocre, du banal, du mauvais, c'est-à-dire autant de livres qui pourraient dégouter l’enfant du bonheur offert par le livre… Oui, le livre doit être joie, la lecture bonheur, la découverte de l’histoire une béatitude profonde qui construit, fait du bien, réconforte, encourage, donne le sourire… Et c’est pour cela que je suis heureux de vous conseiller, à vous parents et grands-parents, mais aussi à vous jeunes lecteurs en herbe, Le voyage d’Ignacio d’Anne Cortey et Vincent Bourgeau…

Anne Cortey a suivi des études d’histoire de l’art avant de faire des recherches et un mémoire sur les Contes de Perrault. Si je prends le temps de dire cela c’est parce que je trouve important de montrer que beaucoup d’auteurs pour la jeunesse sont dans une véritable démarche artistique. Elle n’est pas là pour remplir du papier et toucher des droits d’auteur mais bien pour construire pour les jeunes lecteurs un ouvrage exigeant. Ici, elle a écrit le texte qui est remarquable et nous y reviendrons. Pour le dessin, elle est accompagnée par Vincent Bourgeau, un illustrateur de la même génération qui a déjà plusieurs dizaines d’ouvrages à son actif.

Ignacio est un renard de notre forêt dont le cousin Hans vit dans le grand Nord. Ignacio a des amis, en particulier Ferdinand le cerf et Ernest l’écureuil. L’harmonie semble régner dans cette forêt et on se demande bien ce qui pourrait venir semer le trouble… Une lettre, peut-être ? Oui, ces animaux savent lire et parfois on se retrouve face à une lettre et face à un dilemme…

Ce livre est un ouvrage qui va montrer à l’enfant que dans la vie on doit faire, parfois, des choix. Un choix n’est jamais facile à faire et il faut, ensuite, assumer le choix, les conséquences du choix… Pas simple du tout…

C’est aussi une histoire qui parle de la famille et de l’amitié, deux valeurs capitales pour un enfant. Ici, on sort de la fatalité et du destin – certes on a la famille que l’on a, on ne choisit pas ses cousins – pour montrer que c’est bien nous qui avons en main l’avenir de nos amitiés et de nos liens familiaux. Que puis-je faire pour conserver mes amis ? Comment agir pour garder certains liens familiaux intacts ?

C’est un livre que j’aime d’autant plus – et vous allez comprendre ma joie – que plusieurs fois les amis cuisinent pour leurs amis ! Oui, parfois, pour montrer à ses amis que l’on tient à eux, rien de tel qu’un bon gâteau et un thé !

Au bilan, un très bon texte, un conte humaniste, une écriture de qualité mais accessible à tous – soit en lecture directe par l’enfant soit en lecture à voix haute par le prescripteur – et un dessin tout en finesse… On peut donc que le conseiller, l’offrir, le lire, le commenter, accompagner le jeune lecteur… Et comme l’été c’est fait pour lire, voilà une bonne idée pour passer le temps quand il fait trop chaud, quand l’orage gronde, quand l’heure de la sieste est là…

Donc, cet été n’hésitez pas à partir en voyage avec Ignacio, Anne Cortey et Vincent Bourgeau…

Bonne lecture et à demain !

Shelton
avatar 01/08/2018 @ 08:12:29
Un petit bonus en passant...

Voilà une information précise qui pourrait concerner quelques parents et grands-parents… et même beaucoup plus !

Durant, tout le mois d’août, à Paris, le Centre Wallonie-Bruxelles reste ouvert avec une exposition de qualité sur le bédéiste complet Peyo… Peyo, cela ne vous rappelle rien… Cherchez un peu dans votre mémoire… Non, vraiment rien… Oh, comme c’est décevant…

En même temps, reconnaissons que Peyo a engendré une créature beaucoup plus médiatique que lui, le « Schtroumpf » !

L’exposition est consacrée à l’auteur et non la créature, on y trouve de nombreuses planches originales et du coup avouons que les plus petits – moins de 8 ans – ne s’y retrouveront pas trop… Par contre, quel bonheur pour les autres ! Pour les enfants, il existe un petit questionnaire très simple…

Je vous conseille, tout particulièrement, de prendre le temps de regarder le film entier sur la vie de Peyo car il est passionnant !

Je disais que le questionnaire était simple, je voulais dire quand on a visité l’exposition… Quelques questions pour vous aider à mesurer le gouffre qui vous sépare du savoir :

- Pourquoi les Schtroumpfs sont-ils bleus ?
- Quel âge ont les Schtroumpfs ?
- Pourquoi « Schtroumpfs » ?

Bon, OK, je crois qu’il va falloir y aller… C’est jusqu’au 28 octobre à Paris !

Shelton
avatar 02/08/2018 @ 06:40:56
Jeudi 2 août 2018

L’été c’est fait pour lire et vous savez que je suis un grand amateur de romans policiers ! D’ailleurs, je ne me contente pas d’en lire en été, j’en dévore toute l’année et j’utilise le support policier dans mon cours sur les médias, dans certaines conférences, dans certains articles… C’est presque une passion, en quelque sorte…

Seulement, voilà, je n’aime pas tous les policiers et je suis surtout amateur des énigmes et des romans sociaux. Ce que j’aime le moins, indiscutablement, ce sont les thrillers, surtout les romans venant des Etats-Unis. Ce n’est pas un choix politique ou anti-Trump, non, un véritable choix de lecteur. D’ailleurs, les romans noirs américains me conviennent parfaitement et j’en parle assez souvent mais ce qui me lasse ce sont ces grosses machines à suspense que l’on retrouve trop souvent – à mon avis – en tête de gondole chez les gros distributeurs…

Alors, je recherche souvent, envers et contre tout, ces bons petits romans policiers à la française, à l’anglaise et à la nordique – pour faire court et un peu cliché – et c’est ainsi que je suis tombé un jour sur « Meurtre millésimé » d’Isabelle Polin aux éditions Michel de Maule. Ce roman date de 2009 et je ne connaissais pas du tout l’autrice, scénariste de télévision par ailleurs. Ce fut donc une découverte totale…

Isabelle Polin livre ici son deuxième polar avec une enquête au cœur du vignoble de Bourgogne, avec pour décor une belle demeure familiale de viticulteur. Une bonne intrigue solide, pas dans un huis-clos total mais avec peu d’interférences extérieures, et le vieux Gravillet, qui donne son nom au domaine, s’écroule mort, empoisonné par son propre vin…

La détective Morgane de Sancerre et le policier Claude Duverger ont été invités par la famille, juste avant la mort du chef de clan, et ils sont donc sur place pour « enquêter » même si ce n’est pas de leur juridiction… Ils sont là, autant se servir d’eux. C’est un peu la même situation que lorsque Hercule Poirot est dans une maison en vacances et qu’il s’y commet un crime… Il est là, quoi, juste là… C’est la maitrise du hasard par l’auteur ! Après tout, peut-on empêcher un duo – ce n’est pas à proprement parler un couple – de passer un weekend de La Toussaint en Bourgogne chez des amis viticulteurs ?

Ceci étant, le jour où ils arrivent, on déguste le nouveau crû, celui qui pourrait sauver l’avenir de la maison, un Aloxe-Corton exceptionnel, le Calice Gravillet ! Mais qui, dans la famille ou dans l’exploitation pourrait bien avoir intérêt à empoissonner un tel vin et assassiner le chef du domaine ? Quelques pages plus loin, le lecteur a bien compris que les suspects seront nombreux car presque tout le monde peut avoir à gagner avec la disparition du vieux ou l’échec de cette nouvelle récolte… Le mystère est épais et c’est bien ce que le lecteur que je suis aime dans ce genre de roman… Qui a tué ? Pourquoi ? Comment ? Et comment le coupable sera-t-il confondu ?

Le lieutenant de gendarmerie Ponsard, pas très courageux ni téméraire, pas très futé diront certains, laisse à Claude Duverger et Morgane de Sancerre le soin de découvrir la vérité. Comme quand la police Scotland Yard laisse Hercule Poirot agir… Et comme les suspects sont nombreux, il y aura des fausses pistes ce qui est excellent pour le lecteur…

Je trouve que c’est un bon roman policier d’été, bien écrit et agréable à lire, peut-être un peu léger sur le fond mais qui peut se lire avec un bon verre de vin à la main… Alors, comme l’été c’est fait pour lire, ce polar et une bonne bouteille d’Aloxe-Corton – prononcez bien alosse car on est en Bourgogne – pour passer la sieste quand il fait trop chaud pour sortir… et ce sera parfait ! Pour le vin, même les grands crûs doivent être consommés avec modération mais compte tenu du prix, je ne me faisais pas de soucis…

Bonne lecture et à demain !

Shelton
avatar 03/08/2018 @ 06:37:55
Vendredi 3 août 2018

L’été c’est fait pour lire et vous allez être surpris de voir, lire, entendre qu’aujourd’hui je vais poser mon esprit sur la télévision… Oui, de tout temps on a eu le sentiment – et ce n’est peut-être pas qu’un sentiment – que livre et télévision ne peuvent pas vivre ensemble… D’ailleurs, si on ne lit plus, c’est à cause de la télévision ! Si on ne se parle plus, c’est à cause de la télévision ! Si notre société a perdu ses valeurs, c’est à cause de la télévision ! Et on pourrait bien prolonger cette liste surréaliste et si éloignée de la réalité puisqu’elle n’intègre pas les jeux vidéo, Internet, les réseaux sociaux et la vie de ce début de vingt-et-unième siècle !

Pour réfléchir à la télévision, sans pour autant faire une thèse en sociologie de la communication, je vous propose deux ouvrages, accessibles à tous et très pertinents. Nous allons commencer par « Contre la télé » de Pierre Marcelle. Pierre Marcelle, à l’époque de cet ouvrage, 1995/1997, était journaliste à Libération et a tenu durant presque deux ans, la chronique télé du quotidien.

La télévision n’était pas son activité préférée au départ et donc il s’y est mis avec sérieux, conscience professionnelle et patience. Il a regardé les programmes, construit ses temps de regard et ses articles au fur et à mesure et sans parti pris, si ce n’est celui d’être honnête, objectif, et indépendant vis-à-vis des chaines, des animateurs, des journalistes…

Très rapidement, il va réaliser que la télévision abrutit le téléspectateur, qu’elle n’est pas construite et réalisée pour le bien du public, que ceux qui y travaillent font tout pour garder le public – et donc la manne financière publicitaire – et que régulièrement on peut surprendre des animateurs et journalistes entrain de mentir, dissimuler, tricher… Très vite aussi, le chroniqueur télé de Libération s’ennuie et n’est pas pris au sérieux par ses amis journalistes de la rédaction…

Il arrive même que certains journalistes, réalisateurs, responsables de chaines se plaignent de ses chroniques, voire, et c’est arrivé au moins une fois avec Jacques Pradel, portent plainte contre lui en justice ! Comment, un « petit » journaliste ose dire du mal de moi, l’animateur de télévision si populaire… Oui, la télévision est un univers à part où les travailleurs, enfin ceux du haut du panier, se croient tout permis ! Pour ce qui est de la justice, le journaliste a quand même gagné et Jacques Pradel quitte TF1, en 1997…

On a dit à l’époque que cet ouvrage était un pamphlet, je dirais plutôt qu’il s’agit du regard d’un honnête homme sur cette petite lucarne… Et c’est bien pour cela que l’on peut lire dans la continuité, l’ouvrage de Daniel Schneidermann, « C’est vrai que la télé truque les images ? », livre dans lequel le célèbre journaliste du Monde et créateur d’Arrêt sur images, répond à sa fille, jeune lycéenne, sur la télévision… en toute objectivité, bien sûr !

Des questions précises et naïves, des réponses argumentées et expliquées, et à la fin de la lecture la certitude que l’on fait bien de ne pas trop regarder la télévision, surtout pour s’informer, apprendre et se détendre… Oui, mais, alors, il reste quoi à la télévision ?

Pas grand-chose, probablement, mais Daniel Schneidermann explique bien le monde dans lequel nous vivons, la place de la télévision mais aussi de toutes les formes d’écran et la difficulté pour s’informer bien et de façon utile. Il pointe du doigt le besoin de multiplier ses sources d’information ce qui est plus facile avec Internet mais demande une véritable éducation médiatique qui manque à tant de nos concitoyens…

Alors, si vous avez un petit doute sur la réalité de la télévision, comme l’été c’est fait pour lire, ces deux titres et ces deux auteurs, Pierre Marcelle et Daniel Schneidermann, peuvent vous aider à y voir clair mais sachez bien qu’ils ne vous pousserons pas à trop passer de temps devant les petits écrans…

Alors, bonne lecture et à demain !

Shelton
avatar 04/08/2018 @ 08:41:01
Samedi 4 août 2018

L’été c’est fait pour lire et j’avoue que c’est parfois l’occasion de replonger dans de vieilles lectures même si on peut croiser l’originalité et la modernité dans ce classicisme d’antan… Par exemple, quand j’étais jeune, je ne lisais pas le Journal de Mickey à la maison. Il fallait que je trouve un autre lieu, donc des copains chez qui le magazine arrivait… C’est ainsi que je découvrais Donald, Picsou et Mickey, Pim Pam Poum et Zorro… Dans toutes ces histoires, je ne vous cacherai rien, c’est bien Zorro qui me fascinait le plus d’autant plus que tous les quinze jours j’avais la chance de pouvoir regarder le feuilleton chez une voisine, la seule du quartier qui avait la télévision et qui recevait les quatre ou cinq enfants voisins… A peu près trente minutes de télévision… Le rêve !

Plus tard, je prenais plaisir à lire les aventures de Picsou dans des recueils qui étaient vendu à prix réduits ce qui laissait maman se faire amadouer par certains de ses enfants… En fait, j’étais très peu Mickey en lui-même et quand les éditions Glénat ont pu confier le personnage de Mickey à des auteurs de bandes dessinées franco-belges, j’ai presque lu là mes premiers Mickey entiers ! Mais je ne savais pas que Mickey ne serait pas le seul personnage de Walt Disney à venir faire un tour dans notre bonne bande dessinée… Donald et Picsou arrivaient… Il suffisait d’attendre un peu, d’être patient !

C’est donc avec beaucoup de plaisir que j’ai ouvert et lu « Donald’s happiest adventures, A la recherche du bonheur » ! L’ouvrage est signé Lewis Trondheim et Kéramidas, les deux auteurs qui m’avaient enchanté avec leur « Mickey’s craziest adventures ». Cette fois-ci j’allais pouvoir retrouver Donald et Picsou, que du bonheur en perspective, avant même de me mettre à sa recherche…

Ce qui est très agréable avec cet album de bédé, c’est que l’on retrouve les personnages clefs de la série classique, entre autre les trois neveux charmants mais quelque peu turbulents, Picsou et ses missions à remplir d’urgence pour l’enrichir un peu, le cousin Gontran et sa chance incroyable, la Grand-mère, Gus… sans oublier le professeur Donald Dingue !

Ce n’est pas tout d’avoir réussi à les réunir dans une même histoire, fallait-il réussir à faire de cette histoire un roc, une péninsule, une digue capable d’affronter les lecteurs les plus exigeants, ceux qui s’appuyaient sur leur mémoire de lecteur… Avec leur premier album consacré à Mickey les auteurs avaient réussi et, là, avec Donald, cela va au-delà des espérances… Magnifique !

D’ailleurs, qu’on ne s’y trompe pas, c’est d’abord une bonne histoire de Donald. Ses neveux lui ont semé le bazar à la maison, dans sa cuisine en particulier et Picsou a dérangé sa sieste… Du grand classique ! La mission reçue est irréalisable mais au moins cela va occuper Donald…

Et là, l’air de rien, les auteurs entrainent le lecteur dans une quête philosophique… Oui, j’ai bien dit philosophique ! On oublie les pièces d’or de Picsou, la turbulence des neveux, la paresse et l’insouciance de Donald, et on part pour la grande quête absolue, « Qu’est-ce que le bonheur, comment le trouver et le garder ? ». Oui, rien que cela !

Je ne vais pas vous raconter toutes les péripéties affrontées par notre ami Donald, mais, ce qui est certain, c’est que j’ai adoré et que tout se termine dans un bon fauteuil, avec un bon livre… Et comme l’été c’est fait pour lire, je ne peux que vous conseiller de plonger dans votre enfance avec ce très bon album des aventures inédites et surprenantes de Donald !

Bonne lecture et à demain !

Shelton
avatar 05/08/2018 @ 05:41:37
Dimanche 5 août 2018

L’été c’est fait pour lire mais, parfois, manger un peu de concombre quand il fait chaud rend la lecture plus agréable…

Le concombre…Un magnifique légume ou fruit de saison. Légume ou fruit ? La question serait plutôt fine car les scientifiques considèrent que le concombre est un fruit tandis que les cuisiniers et diététiciens le consomment en légume. Moi, cela m’est bien égal car le concombre en légume se consomme sans encombre et le concombre en fruit ne me fait pas d’ombre… Je souris car, quand même, mes enfants vous le diront, la tarte au concombre, ce n’est pas bon !

Reste que ce brave concombre est connu depuis la nuit des temps, on dit qu’il viendrait de l’Himalaya et donc serait divin (voir « Le Sommet des dieux ») ce qui n’empêchait pas l’homme préhistorique d’en consommer…

On dit que l’empereur Tibère en mangeait tous les jours, ce qui laisserait à penser qu’il ne respectait pas la saisonnalité du concombre… En même temps, à cette époque (42 avant JC-37 après JC), le coût carbone du concombre n’était pas pris en compte et il le faisait peut-être venir du bout de l’empire… A moins qu’il ait fait construire une serre spéciale, allez savoir !

Il se pourrait bien que le concombre soit un légume impérial car l’empereur Charlemagne, celui qui n’a pas inventé l’école obligatoire pour tous, qui n’a pas non plus poussé ses contemporains à manger cinq fruits et légumes par jour, aimait beaucoup le concombre…

Louis XIV qui n’était pas un empereur, mais pas loin quand même, demandait à son jardinier Jean-Baptiste de La Quintinie d’en produire sous serre à Versailles. Ce dernier, pas le concombre mais le jardinier royal, a réformé le potager de Louis XIII et il a créé le potager de Louis XIV, modèle du genre et qui existe encore (classé en 1921).

Quant à moi, je n’ai rien d’un empereur mais j’aime le concombre depuis mon plus jeune âge ou presque, et c’est en Bulgarie que j’ai appris à le consommer en tarator, sorte de soupe froide à base de concombre, yaourt, ail et autres fines herbes… Un délice par les temps chauds que nous connaissons…

Vous me direz que tout cela nous éloigne des livres, ce qui n’est pas entièrement faux ! Mais comment ne pas vous encourager à découvrir ou relire « Les aventures potagères du Concombre » masqué de Mandryka ?

Nikita Mandryka est auteur de bandes dessinées passé par Vaillant, Pilote et qui deviendra en 1972 cocréateur de « L’Echo des savanes » avec Claire Bretécher et Gotlib… En 1982, on le retrouve rédacteur en chef de Charlie Mensuel…

Le fait que cet auteur ait des origines russes a-t-il un véritable lien avec le concombre ? Aucune garantie sur ce point, même si le concombre est un produit que les Russes aiment bien. Dans le goulag de Dimitri Lahache – autre auteur de bande dessinée – le concombre est un des rares produits que l’on mange. A titre personnel je dirais aussi que ma mère revenant de Russie en 1971 après un court séjour lors d’un congrès de chimie, m’a dit avoir bien mangé en Russie – ce qui n’était pas très concevable en France à cette époque – parce qu’elle avait mangé du concombre et du caviar… Oui, chez nous, on aime le concombre depuis longtemps !

Alors, comme l’été c’est fait pour lire, mangez du concombre en découvrant quelques uns de ces ouvrages que j’ai laissé tomber au milieu de ces cucurbitacées…

Frunny
avatar 05/08/2018 @ 10:43:00
Vendredi 27 juillet 2018

L’été c’est fait pour lire et j’avoue que, parfois, j’ai un peu le sentiment de me battre contre des moulins à vent, un peu comme l’ami Don Quichotte… Pourquoi continuer à vouloir défendre le livre, la littérature, la lecture ? C’est mort, c’est fini, on est à l’heure numérique et le papier ne sera bientôt plus qu’un simple souvenir…

Voilà pourquoi il faut continuer à se battre pour aider la lecture à atteindre tous les êtres humains : pour les aider à vivre tout simplement ! Et comme l’été c’est fait pour lire pourquoi ne pas lire ou relire « La littérature en péril » de Tzvetan Todorov ? Bonne lecture et à demain !



Tu as profondément raison Shelton et pourtant je crains le pire pour la lecture. Les nouvelles générations majoritairement décérébrées ne veulent pas se fatiguer. Se fatiguer "à lire" , comme se fatiguer " à marcher 50 mètres" (préférant la voiture)
Grande victoire pour nos politiques et pour les médias qui contrôlent plus facilement ces masses manipulables.
Dommage que 80% de la population ne comprenne pas que la lecture, c'est déconstruire ce que l'on a appris à l'école !

Frunny
avatar 05/08/2018 @ 10:45:06
Samedi 28 juillet 2018

Alors, puisque l’été c’est fait pour lire, pourquoi ne pas prendre le temps de lire ou relire l’un de ces albums des aventures de Bécassine, comme Bécassine aux bains de mer ?

Très bonne lecture et à demain !



Tu n'aurais pas le numéro "Bécassine crève de chaud dans son appartement parisien" ?

Frunny
avatar 05/08/2018 @ 10:49:54
Jeudi 2 août 2018

L’été c’est fait pour lire et vous savez que je suis un grand amateur de romans policiers ! D’ailleurs, je ne me contente pas d’en lire en été, j’en dévore toute l’année et j’utilise le support policier dans mon cours sur les médias, dans certaines conférences, dans certains articles… C’est presque une passion, en quelque sorte…



Pour les amateurs de "polars sans prétention et drôles"... Exbrayat est un maître dans son genre.
Le commissaire véronais Roméo Tarchinini est son héros récurrent... du plaisir simple !

Frunny
avatar 05/08/2018 @ 10:52:31
Samedi 4 août 2018

L’été c’est fait pour lire et j’avoue que c’est parfois l’occasion de replonger dans de vieilles lectures même si on peut croiser l’originalité et la modernité dans ce classicisme d’antan… Par exemple, quand j’étais jeune, je ne lisais pas le Journal de Mickey à la maison. Il fallait que je trouve un autre lieu, donc des copains chez qui le magazine arrivait… C’est ainsi que je découvrais Donald, Picsou et Mickey, Pim Pam Poum et Zorro… Dans toutes ces histoires, je ne vous cacherai rien, c’est bien Zorro qui me fascinait le plus d’autant plus que tous les quinze jours j’avais la chance de pouvoir regarder le feuilleton chez une voisine, la seule du quartier qui avait la télévision et qui recevait les quatre ou cinq enfants voisins… A peu près trente minutes de télévision… Le rêve !


Bonne lecture et à demain !



Et "Pif Gadget" ???? tu avais toute une série de BD pour pas cher.... le pied (et communiste pour couronner le tout)

Shelton
avatar 05/08/2018 @ 15:12:14
Samedi 28 juillet 2018

Alors, puisque l’été c’est fait pour lire, pourquoi ne pas prendre le temps de lire ou relire l’un de ces albums des aventures de Bécassine, comme Bécassine aux bains de mer ?

Tu n'aurais pas le numéro "Bécassine crève de chaud dans son appartement parisien" ?


En fait, c'est parce qua la famille a trop chaud à Paris qu'elle prend le chemin de la mer... Donc, on y est bien !

Shelton
avatar 05/08/2018 @ 15:13:48
Jeudi 2 août 2018

L’été c’est fait pour lire et vous savez que je suis un grand amateur de romans policiers ! D’ailleurs, je ne me contente pas d’en lire en été, j’en dévore toute l’année et j’utilise le support policier dans mon cours sur les médias, dans certaines conférences, dans certains articles… C’est presque une passion, en quelque sorte…




Pour les amateurs de "polars sans prétention et drôles"... Exbrayat est un maître dans son genre.
Le commissaire véronais Roméo Tarchinini est son héros récurrent... du plaisir simple !


Je n'ai pas mis Exbrayat au programme de cet été mais je l'ai cité dans une des chroniques sur le polar... Je suis d'accord avec toi pour Tarchinini...

Shelton
avatar 05/08/2018 @ 15:15:08

Et "Pif Gadget" ???? tu avais toute une série de BD pour pas cher.... le pied (et communiste pour couronner le tout)


Je parle souvent de cette revue Pif Gadget dans mes conférences et cours sur les magazines jeunesse et bédé des années cinquante à soixante-dix !

Shelton
avatar 06/08/2018 @ 09:50:06
Lundi 6 août 2018

L’été c’est fait pour lire et le roman, traditionnellement, reste la lecture type des vacances et de l’été. Bon, il faut quand même dire qu’il y a toutes sortes de romans et que certains peuvent présenter pour le lecteur plus ou moins de difficultés, en fonction aussi des expériences de lectures des individus. Heureusement, nous ne lisons pas tous les mêmes choses, nous n’aimons pas les mêmes auteurs et livres, nous avons des cultures variées et des habitudes de lectures très diverses…

Si je prends, par exemple, le romancier suisse d’origine turque, Metin Arditi, un scientifique de formation et un homme de culture, on peut constater que ses lecteurs n’aiment pas tous ses titres avec le même enthousiasme. Certes, ses thèmes de prédilection – la difficulté de la vie en société, la filiation, la migration et l’exil, la nature exacte de l’art et son lien avec l’argent… – sont toujours bien présents mais il les aborde par des angles différents ce qui déstabilise régulièrement une partie de son public. Pour vous le présenter, j’ai choisi « Juliette dans son bain », et cela n’étonnera personne car c’est certainement le plus policier de ses romans…

Juliette est dans son bain, mais en fait, dans le roman, il n’est pas question de Juliette, de son bain et de ce qu’elle pourrait bien y faire. En fait, le propos préliminaire est simple. Deux grands peintres, Braque et Picasso, ont connu, presque à la même période, la fameuse Juliette et l’ont peinte de façon séparée, dans son bain. Un riche homme d’affaires, Ronald Kandiotis, a acheté les deux tableaux et il veut en faire don à la France pour qu’ils soient exposés en face à face dans une salle dédiée…

Partant de cette histoire simple, Metin Arditi écrit un roman complexe et passionnant qui va permettre de traiter, d’une certaine façon, du don, du mécénat, de l’art, de la fortune, de l’amour, de la filiation, des médias, de la police, du couple, de la musique… Et j’oublie certainement encore quelques éléments de ce roman car il y en a beaucoup… Beaucoup mais pas trop ! En effet, tout est dosé et placé de façon cohérente et rationnelle même si tout n’est pas rationnel dans la tête des personnages…

J’ai dit qu’il y avait quelque chose de policier dans ce roman et je peux, tout de suite vous en parler, sans vous en dire trop… Dès que Ronald Kandiotis a annoncé qu’il allait donner ses deux tableaux, sa fille Lara est enlevée… Et, disons-le, les ravisseurs ont un comportement particulier… très particulier !

A partir de là, on va avoir un roman qui va scinder les évènements en plusieurs parties. On aura l’enquête policière à proprement parler. Puis, on aura la vie du couple Kandiotis ravagé par la souffrance de l’absence, l’attente du retour… Enfin, par des artifices que je ne vais pas vous dévoiler ici, on va découvrir toute la vie de Ronald Kandiotis, de sa naissance à l’enlèvement de sa fille Lara. On pourra comprendre comment il s’est formé, comment il acquit sa fortune, ses tableaux et ce qu’il doit et à qui, découvrir ceux qui l’aiment et ceux qui le haïssent…

On aura aussi un thème très particulier mais très pertinent : qu’est-ce que le don, qu’est-ce qu’un don implique, qu’est-ce qu’il change dans la vie… C’est d’autant plus intéressant que le romancier Metin Arditi est lui-même créateur d’une fondation, est impliqué dans de nombreuses associations culturelles et participe d’une certaine façon au mécénat dans son pays, la Suisse.

C’est donc un très bon roman que je vous invite à découvrir et comme l’été c’est fait pour lire, je vous invite à aller vous rafraichir avec « Juliette dans son bain », ce qui est bien d’actualité !

Très bonne lecture et à demain !

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