La machine à Scanner (3)

La machine à scanner(1)
La machine à scanner(2)
La machine à scanner(4)

Les appareils photos

Il est temps maintenant de nous intéresser au placement et l’utilisation des appareils photo. Deux faits dominent  : le positionnement et le déclencheur.

Le positionnement

Nous allons placer contre le cadre de base une tour de 60 cm de hauteur sur laquelle viendra se fixer l’appareil. Notre méthode de fixation de l’appareil photo devra pourvoir répondre aux critères suivants:

  1. Pourvoir changer le degré d’inclinaison de l’appareil du bas vers le haut et de droite à gauche. Ce besoin surgit de la nécessité de compenser les défauts d’inclinaisons de la tour, du chariot mais aussi des imperfections des vieux livres. Ceux-ci sont victimes des aléas de la reliure dont la page est quelquefois coupée trop juste. Il résulte que le corps du texte est près du centre de la page. C’est surtout au milieu du livre, là ou le chariot est absolument nécessaire pour aplanir les pages que l’on constate que le texte touche presque la séparation centrale. Mais le chariot dont le service est si nécessaire implique aussi 2 mm d’épaisseur pour ses panneaux transparents et c’est autant de marge en moins. Ces deux facteurs conjugués, texte trop près du bord et épaisseur des panneaux transparents, rendent le scan si délicat qu’il en devient parfois même impossible.
  2. Supporter le système du déclencheur par ‘trigger‘.

Le support de l’appareil photo.

    Pour réaliser ce support, on découpe dans la latte de bois 5×2 cm, quatre éléments respectivement de 5, 10, 20 et 30 cm.
    Le morceau de 5 cm sera percé en son centre d’un trou de 1 cm.  On fera pareillement dans le corps du haut de la tour un trou de 1 cm où passe une tige fileté à laquelle on fixera l’élément de 5 cm aux moyens de deux boulons. C’est notre pivot haut-bas (tangage) où l’on visse le système complet nécessaire au positionnement de notre appareil photo qui nous permet de le faire basculer de haut en bas pour cadrer avec une précision millimétrique la page en vis-à-vis. Le segment de 10 cm, où vient se déposer l’appareil, est percé en une des ses extrémité et dans sa largeur, d’un trou de 0,8 cm pour y passer une tige fileté de 9 cm.  Passée à travers le segment de 20, elle donnera à l’appareil la capacité d’ajuster son roulis (ajustement gauche droite autour de l’axe passé à l’extrémité du segment de 10 cm).
    L’élément de 30 cm est pareillement percé au tiers de sa longueur d’un trou de 0,8 cm fait dans sa largeur. De plus on aménage sur sa surface, une fente où la visse ‘trigger‘ vient se loger et se positionner selon les besoins. Son rôle est d’appuyer sur le déclencheur et la fente nous permet de l’ajuster avec précision au dessus du déclencheur de l’appareil photo.
    Les appareils Canon se fixent par dessous au moyen d’un pas de vis de 0,8 cm qui les maintiennent sur les trépieds. Pour faciliter l’ajustement par rapport au ‘trigger‘ on fait une fente dans l’élément de 10 cm où la vis qui se met en dessous pourra fournir les derniers ajustements vis à vis du ‘trigger‘.  Ce n’est pas absolument obligatoire mais l’avantage est une plus grande facilité de manipulation:
Dans cette première version on voit encore que l’élément de 10 cm, support de l’appareil photo, est fixe. Dès le premier cadrage, les deux visses qui apparaissent côte à côte seront vite remplacées par une attache de 0,8 plus mobile:
   Dans le segment de 20 cm, on perce deux trous de 0,8 ou les deux autres éléments viennent se fixer. Ces deux éléments sont capables donc de pivoter un peu. Le mouvement de l’élément de 10 cm permet de faire correspondre absolument l’alignement horizontal de l’appareil à celui de la page (roulis).
Enfin a l’arrière du segment de 30 cm on met un crochet pour y fixer le ressort qui ramène la planchette en position haute.
Voici 3 photos qui illustrent le montage fini:

 

Le déclencheur

J’ai abandonné le choix originel de la méthode de déclenchement centralisé et simultané des photos par connectique. En cause, la difficulté de réalisation et le coût. Bien qu’informaticien de métier, la liste des actions à faire est si longue que j’ai fini par reculer. Cependant, durant l’étude préliminaire, je suis tombé sur plusieurs articles décrivant la méthode mécanique et ses avantages et le troisième à lui seul à emporté la décision:

  • Faible coût
  • Pérennité de la méthode qui est la même pour tous les appareils
  • Facilité de réalisation

Un système de déclencheur mécanique n’est autre qu’un doigt contrôlé à distance. On utilise un câble de frein vélo pour attirer vers le bas un planchette sur laquelle on aura fixé une vis. Celle-ci touche le déclencheur de l’appareil, ce qui fait prendre la photo. Enfin un petit ressort à l’arrière remet la planchette en position haute. Les lampes d’ingénieurs m’ont obligéament fourni les 2 petits ressorts car ce n’est pas évident d’en trouver dans les brico. L’aternative est un petit élastique.

Comme gâchette, j’ai choisi de fixer un levier de bois sur le cadre de base, mais il existe des variations qui utilisent un poignée de frein vélo à deux câbles. Cette poignée spéciale revient à 30 € et ne se trouve qu’en commande sur internet mais surtout je la trouve moins pratique d’utilisation car elle sollicite la main complète. J’ai opté pour un petit pressoir en bois avec deux plaques de fer à 0,40 € pour pincer les câbles. Ceci remplace avantageusement en tout point la poignée de vélo.

L’emplacement du pressoir est déterminé par le fait que pour scanner, on saisi naturellement de la main droite la poignée du chariot pour le soulever, qu’on utilise la main gauche pour tourner page qui se retrouve libre quand on rabaisse le chariot (toujours de la main droite). La main gauche est alors libre  et il suffit de la déporter un peu vers le bas  pour déclencher les deux photos de la pression d’un doigt.

Fixation du pressoir

On perce un trou de 0,8 cm dans le cadre de base ainsi que dans le corps d’une petit section 10 cm prélevée sur de la latte de 5×2 cm.

On visse les deux petites plaque de fer, les trou doivent correspondre plus au moins.  Pas besoin d’un correspondance absolue. On voit que le montage et la fixation sont très simples:

A défaut de vis d’arrêt sur le câble de frein, en dessous de la plaque de métal du bas, l’arrêt  du câble vélo est fournie par un ‘sucre’ (si commun en électricité):

En dessous, vue générale du système qui supporte l’appareil photo. On voit que le support de l’appareil n’était pas mobile mais fixe. Lors de ma première mise au point le roulis de l’appareil n’était pas parallèle au livre mais montrait un certaine pente due au défaut de découpe et au bois qui travaille. Pour remédier, le support de 10cm a été rendu mobile.

La petite barre de métal en dessous du support fait partie du l’élement frein vélo. On la voit  mieux ici:

Le système en action:

Apres montage de la deuxième tour et peinture:

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