Martin Luther est né en 1483. Dans sa jeunesse, pris dans un orage effroyable, il se tourne vers Dieu et s’engage, s’il survit, à consacrer sa vie entière à Dieu. Cet épisode n’est pas certain du tout mais c’est celui dont se servent Olivier Jouvray et Filippo Cenni pour ouvrir leur bande dessinée consacrée à Martin Luther.
Martin Luther fait bien partie de ceux qui ont fait le monde – à ce titre il a totalement sa place dans la collection historique de Glénat – et on peut même penser que parmi les personnages importants de l’histoire il appartient à ceux qui sont encore influents voire même très influents ! En 1517 – il y a 500 ans cette année – il placardait sur la porte de son église les 95 thèses qui allaient entrainer l’Eglise catholique dans une scission terrible. Léon X régnait à Rome et il ne comprit pas qu’il ne s’agissait pas d’une simple petite révolte d’un moinillon allemand mais que nous avions là les bases d’une nouvelle religion, d’une véritable réforme du christianisme, plus exactement dirait Martin Luther, d’un retour au christianisme initial…
La bande dessinée va sortir dans quelques semaines mais durant le festival d’Angoulême, au cœur du temple réformé de la ville, Filippo Cenni exposait ses planches et il a accepté de me rencontrer pour parler de son personnage, Martin Luther. C’est pour moi l’occasion de parler de ce qui fait la particularité d’Angoulême : quand la bédé s’y installe, elle occupe tous les lieux de la vielle, de la gare à l’Hôtel de ville, du tribunal à la cathédrale, des restaurants aux magasins de fringues, des musées au temple, des banques aux cabinets d’assurances… Bref, toute la ville ne vit plus que pour la bande dessinée, par la bande dessinée, avec la bande dessinée…
Retrouver un auteur, dans un temple, au milieu de ses planches, c’est très sympathique et cela montre qu’au-delà des croyances des uns et des autres cet art narratif est capable de relier les lecteurs entre eux !
Avec Filippo nous avons donc parlé de Martin Luther, de son caractère, de son influence aujourd’hui, y compris en Italie, de sa vie, de la Réforme, de la bande dessinée, de l’Histoire… Il faut rappeler que Cenni est aussi le dessinateur de l’album consacré à Saint-Louis chez le même éditeur.
L’auteur est italien mais il parle très bien le français avec un bel accent chantant qui transforme une journée assez morose sans soleil en journée méditerranéenne… pour un peu, on aurait presque un coup de chaud ! Filippo Cenni est un homme très agréable et il faut aussi remercier les personnes de la paroisse réformée qui ont accueilli l’exposition et qui nous ont très bien reçus… Avec un café, à l’italienne !
Il y a des auteurs que l’on découvre un jour parce que le livre nous arrive dans les mains… Hasard, circonstances, relations, peu importe le cheminement du livre, il est là et on le dévore… Un jour on découvre Match, Un océan d’amour ou Âme perdue… Un point commun, le dessinateur, Gregory Panaccione ! C’est ainsi que l’on trouve sa dernière production, Chronosquad, série très particulière, déjantée et fantastique, sur un scénario de Giorgio Albertini… On lit avec prudence, on est séduit et on attend la suite…
Giogio Albertini est un archéologue de formation, auteur de plusieurs essais historiques et il rêvait depuis longtemps d’utiliser la bande dessinée pour expliquer aux lecteurs la vie quotidienne à une époque ou une autre. Mais il ne voulait pas écrire quelque chose de difficile à lire, il fallait une véritable bande dessinée d’aventure, avec rythme, humour, émotions…
C’est ce projet un peu spécial qui a retenu l’attention de Gregory Panaccione, le dessinateur. Le résultat est très simple au départ dans sa vision générale : les riches peuvent aller passer leurs vacances dans d’autres époques et il y a une sorte de police qui réglemente ces déplacements particuliers, la Chronosquad…
On est dans une série de science-fiction mais avec une toile de fond historique d’une grande qualité… car nos personnages voyagent beaucoup dans le temps et l’espace ! Une série qui allie humour et rigueur, science-fiction et histoire…
On va intégrer cette brigade spéciale, la Chronosquad, avec le jeune Bloch qui vient juste d’être recruté pour une urgence, direction l’Egypte antique…
La rencontre avec les deux auteurs s’est très bien déroulée et on sent très rapidement l’entente exceptionnelle qui unit ces deux auteurs. Pour le coup, aucun silence, aucun temps mort, il faut presque faire preuve d’énergie pour les canaliser car cela pourrait partir dans tous les sens, comme dans leur série d’ailleurs !
Deux tomes sont parus sur quatre prévus… Il faudra donc attendre un peu pour avoir la suite et la fin !
Christophe Bec allait poursuivre son travail dans la bande dessinée en étant tantôt dessinateur tantôt scénariste. Certes, les métiers sont différents mais il aime les deux car ce qu’il aime par-dessus tout c’est raconter des histoires, créer des univers, plonger les lecteurs dans son imaginaire, imaginaire qui ne manque pas de surprises…
J’ai donc lu Christophe Bec – pour ne parler que des séries qui m’ont le plus marqué – dans Sanctuaire puis Bunker. Je ne veux pas limiter cet auteur à deux ou trois séries, mais j’avoue que ces exemples sont pour moi la preuve absolue de la qualité de cet homme et de sa capacité à créer du profond, du solide, de l’humain même si on est aux limites de l’humanité…
Aussi, quand j’ai appris que l’auteur repartait dans une série de science-fiction-fantastique chez Soleil, j’ai tout de suite réagi et demandé à lire… avant de rencontrer l’auteur et son dessinateur puisque cette fois-ci il allait travailler avec Stefano Raffaele, dessinateur italien.
Plantons le décor de cette série Olympus Mons dont le premier volume pose les bases… On est en 2026, une équipe de chercheurs de trésors travaille dans la mer Baltique. Dans les profondeurs aquatiques, ils trouvent un artefact inconnu et surprenant. Pour ceux qui ne sont pas habitués, un artefact est en quelque sorte une construction humaine à opposer à une formation naturelle. Cet artefact va se révéler des plus mystérieux…
Dans le même moment, un médium au cœur des USA va avoir des visions liées à cet artefact… Enfin, sur la planète Mars où l’homme vient de poser les pieds, l’équipe d’exploration semble avoir trouvé les traces du passage – assez violent – d’un vaisseau spatial…
Mais il y a aussi des auteurs que l’on découvre. On lit leur ouvrage en avant-première, parfois même en PDF deux jours avant de partir pour le festival, on les attend en salle de presse mais on ne les a jamais croisés avant, parfois même on ne trouve même pas leur photo sur internet pour les reconnaitre !
Ma rencontre avec Zelba c’est un peu tout cela. Je ne la connaissais pas du tout, je n’avais lu que ce « Udama chez ces gens-là » quelques jours avant de partir, je venais de toucher le livre bien réel que la veille, j’avais relu la bande dessinée juste avant pour bien me pénétrer du sujet et je dois le dire j’avais adoré cette histoire…
Venons-en à l’histoire d’Udama. Elle explique que tout est né d’une émission de radio sur Radio-France. C’est une présentation des problèmes rencontrés par les nounous sur Paris et à cette occasion, elle découvre que les nounous sont divisées, voir même en conflit, en fonction de leurs origines… Les nounous africaines d’un côté – sous-entendu les noires – et les maghrébines de l’autre… Elle imagine alors une nounou africaine, malienne, et va lui construire une histoire…
Mais le personnage le plus important, allez savoir, c’est peut-être bien le couple Claire-Hervé. La maternité a déstabilisé leur relation, leur amour, leur vie. L’album, c’est leur histoire et comment ils vont réussir à retrouver un rythme, un avenir… ils s’aiment profondément mais doivent surmonter quelques épreuves et parfois Udama mettra la main à la pâte… et Udama saura aussi en profiter pour améliorer sa vie qui n’est pas tous les jours facile car elle aussi maman…
Deux albums sont déjà sortis et le troisième va pointer son nez dans quelques jours… on est sur une planète lointaine ou un groupe de survivants de la Terre va tenter de s’installer. Mais, cette planète n’est pas vide et la cohabitation va être assez compliquée… Les thèmes sont très nombreux et classiques en science-fiction : amour, survie, vie sociale, technologie, politique, liberté, religion, humanité et perception des autres…
Les étudiants, même ceux qui avaient lu cette bande dessinée, ont fui… Pas lâchement mais parce qu’il y avait trop de politique dans cette série. Cela ne leur plaisait pas… Pourtant, quand on réfléchit un peu cette politique dans Terra Prime est une politique avec un « P », c’est-à-dire une véritable réflexion, certes à travers des personnages de fiction, sur la façon de vivre et faire vivre la démocratie, dans une société humaine isolée, coupée de ses racines, avec une histoire particulière, avec des dangers importants autour d’elle… Dans les temps que nous vivons, c’est probablement beaucoup plus d’actualité que ce que l’on croit…
J’avoue que je suis séduit par cette série depuis la sortie de premier tome et j’attends avec impatience le troisième volet pour ce mois-ci…
La rencontre avec Philippe a été chaleureuse et sympathique, il a parlé de sa façon de construire et faire évoluer sa série et il revendique, bien sûr, l’aspect politique et l’interrogation religieuse qui sont pour lui essentiels à sa série car qui parle de communauté humaine parle nécessairement de politique et de religion, pas obligatoirement de magouilles politiciennes et ecclésiastiques…
Bon vent à Terra Prime et à cet auteur que j’ai toujours beaucoup de plaisir à rencontrer !
En 2005, dans les anciens locaux des éditions Delcourt, rue Hauteville à Paris, je rencontrais une jeune autrice – on ne disait pas encore cela à l’époque – pour sa première bande dessinée, le volume 1 de la Rose écarlate. Pendant plus de trente minutes, de façon hésitante mais naturelle, avec la fraicheur et l’innocence d’une jeune femme, elle me parlait de son héroïne, Maud, de ses influences graphiques et scénaristiques asiatiques – mangas à la télévision en tout premier – et je découvrais qu’elle avait été aidée par un certain Philippe Ogaki pour les couleurs… Maud était une sorte de Zorro du XVIIIème siècle et sa bande dessinée avec un côté cape et épée… Dès le départ, elle avait posé des jalons d’avenir avec un secret qui pesait sur les frêles épaules de Maud…
En 2017, dans l’espace presse des éditions Delcourt, je reçois Patricia Lyfoung pour le douzième album de la série, Tu m’as ouvert les yeux. Ce n’est plus la première rencontre, je rencontre Patricia presque chaque année, à Paris, à Montreuil ou à Angoulême. J’ai suivi son travail, constaté son évolution, sa maturité, sa maitrise. Sans renier ses influences, elle ne fait plus du « à la manière de » mais du « Patricia Lyfoung ». La rose écarlate est devenue une belle série, elle a son public, il y a même une série dérivée, La Rose écarlate, Missions.
Pourquoi les étudiants ne m’ont-ils pas accompagné dans cet entretien ? Tout simplement, comme l’a dit immédiatement l’un d’eux, parce que La Rose écarlate c’est la série que lisait sa petite sœur ! Non mais…
En fait, moi j’aime bien ce type de lecture. Paisible, sereine, de qualité, cette lecture fait du bien et montre que l’on peut raconter de belles histoires sans pour autant tout baigner dans le sang, la violence ou la haine… Maud, le personnage central et un peu romantique au départ, a évolué, elle s’est épaissie au niveau du caractère, le scénario de la série est beaucoup plus complexe, les personnages sont en quête de leurs origines et le lectorat de la série a vieilli lui aussi quelque peu… La petite sœur a grandi en quelque sorte !
Au départ, le thème principal était certainement la justice mais, au fur et à mesure, on parle amour, amitié, trahison, fidélité, souffrance, origine, maladie, courage, vieillesse, mort… Oui, Patricia propose une série plus complète, plus riche, plus humaine et cela devient meilleur !
Parfois on nous met en mains un album de bande dessinée qui nous avait complètement échappé. A Saint-Malo, le dernier jour, à la dernière heure presque, une amie me donne l’album d’un auteur qui vient de recevoir le prix de la révélation. Ce prix attribué conjointement par l’ADAGP (Associations des Droits des Artistes Graphistes et Plasticiens) et l’équipe du festival Quai des bulles a été décidé cette année, pour la première édition de ce prix, de mettre à l’honneur Néjib et son Stupor Mundi… et c’est un excellent choix, sans aucun doute !
Si je n’avais pas interviewé cet auteur, Néjib, à Saint-Malo par méconnaissance de son ouvrage, il n’allait pas en être ainsi à Angoulême car non seulement j’avais lu son roman graphique mais je l’avais trouvé excellent !
Le bruit court que ce serait par un heureux hasard que Néjib aurait trouvé l’inspiration de Stupor Mundi. Je n’ai toujours pas vérifié car dès que j’ai pu m’assoir avec Néjib, je suis entré dans une très belle discussion sur ses influences, la façon dont l’histoire avait pris place dans son imaginaire et surtout comment il avait pu mener son projet jusqu’au bout… Passionnant !
D’une certaine façon, il semble bien que tout a commencé durant ses vacances… « Pendant mes vacances, Je me suis rendu compte que la place du village et tout ce qu’il y a autour était projetée dans ma chambre, par un trou dans les volets, à l’image d’une camera oscura. Partant de cette idée, je me suis renseigné sur le sujet et j’ai découvert que le phénomène de la camera oscura était connu depuis l’antiquité. Le phénomène est ensuite théorisé et mis en pratique par le père de l’optique moderne, Alhazen (965-1039). » Pour en faire une fiction sur fond historico-scientifique, il décide de créer de toutes pièces un descendant imaginaire de ce savant : Hannibal Qassim El Battouti.
Au départ, tout commence comme une bande dessinée banale avec un personnage clef que l’on va suivre dans son « installation » en Occident alors que ce savant a été chassé de l’Orient par un grand religieux… Et c’est alors que tout va basculer, on n’est pas dans une nouvelle histoire Occident-Orient, on n’est pas dans une critique des uns ou des autres, on n’est pas dans du connu mais dans une grande histoire où l’humanité se révèle dans ce qu’elle a de plus grand ou de plus petit… Entre génie et médiocrité, entre grandeur et avilissement… Génial !
La célébration et les hommages aux combattants du premier conflit mondial, la Guerre de 14-18, continuent et se prolongeront jusqu’en 2020 car il y a fort à parier que l’on fera bien un petit quelque chose pour le Traité de Versailles… En attendant, certaines publications BD ont abordé et racontent encore la guerre, la Marne, la Somme, Verdun… dans ces multiples publications, j’ai repéré une série atypique car elle a choisi de prendre un angle essentiellement humain et a donc laissé de côté les aspects politiques et militaires…
Eric Corbeyran, le scénariste de la série 14-18, a décidé de poser en quelque sorte son objectif sur un village, sur un groupe de jeunes gens. Ils vivent heureux, jusqu’en 1914, ont des amourettes, voire des amours, boivent un peu, se chahutent gentiment, constituent une bonne bande de jeunes… Ils sont sur le point de devenir de bons adultes, d’honnêtes citoyens, d’entrer dans la vie active… et, malheureusement pour eux, c’est dans la guerre qu’ils vont entrer…
Ces huit jeunes hommes vont constituer le panel de Corbeyran et Le Roux, le dessinateur de la série. Ils vont les suivre année après année, dans ce terrible conflit. On suivra aussi, c’est logique, les copines, femmes et familles de ces huit jeunes gens… Et on va les voir évoluer au cours de cette guerre qui va définitivement les transformer, peut-être même leur faire perdre leur humanité…
Ce qui est remarquable dans cette série, c’est que le choix de montrer les humains avant toutes choses transforme le récit et nous éloigne de la chronologie stricte. D’ailleurs, les auteurs jouent avec efficacité de petits récits d’après-guerre si bien que l’on voit certains changements profonds chez ces êtres humains…
Je trouve cette série très complète, très riche en informations, en éléments historiques, profondément humaine et porteuse, même, d’éléments de réflexion sur la guerre, la vie, la mort, Dieu, la paix, l’amour, l’enfance, le travail, l’autorité… Elle est très bien dessinée par Etienne Le Roux. C’est pour cela que chaque année, depuis le début de cette série, je rencontre les deux auteurs qui sont sympathiques et chaleureux. J’ai l’impression que peu de journalistes cherchent à les voir comme si parler de la guerre, de la mort, de la folie pouvait toucher ceux qui en parlaient… Non, la barbarie est contagieuse, certes, mais pas quand on en parle de façon pédagogique et préventive, avec humanité… et là ces deux auteurs sont rois !
Une très belle rencontre et comme il y a encore quatre tomes à venir, à très bientôt !!! Pour ceux qui n’étaient pas à Angoulême, ils seront tous les deux les 4 et 5 mars 2017, à Dijon, dans le cadre du festival Vini BD dans la salle Devosges.
Parfois le titre d’un album de bande dessinée peut écarter de la lecture mais le lecteur curieux devrait toujours rester prudent, le titre ne donne pas le contenu. Il peut y avoir tromperie, dans les deux sens d’ailleurs, un bel album avec un titre moyen, un livre très faible avec un très bon titre…
Quand j’ai entendu parler de « La cire moderne », j’avoue être resté dubitatif. La cire n’évoque pas grand-chose et je ne savais pas s’il fallait croire à une histoire d’épilation complète ou sur la survie des abeilles… J’étais bien loin de la vérité mais pour y arriver, il fallut dépasser le titre, lire le communiqué de presse, allez voir qui était le dessinateur, Max de Radiguès…
Les mots magiques furent donc « héritage improbable » et « road trip estival » sans oublier « tournée des monastères ». La rencontre avec l’auteur complet d’Orignal, une bande dessinée que j’avais beaucoup aimée, fut aussi décisive pour provoquer la rencontre qui eut bien lieu à Angoulême le samedi matin…
La cire moderne est une bande dessinée spirituelle c’est-à-dire qu’elle met trois jeunes – Manu, personnage principal, Sam sa copine, Jordan, le petit frère de la copine – face à un héritage improbable, un stock de cierges. Tonton Poirier est mort et c’est le stock de cierges dont hérite Emmanuel…
Que faire d’un tel stock quand on est jeune, sans argent et que les vacances sont là ? C’est Jordan qui prend l’initiative et qui pense que le mieux est d’aller vendre ces cierges aux clients du Tonton. Le trio part sur les routes de France pour vendre des cierges. Les clients sont des paroisses, des monastères, des communautés, des illuminés…
Max de Radiguès, qui se dit plutôt athée, trouvait cette idée intéressante d’autant plus que le scénariste de l’histoire, Vincent Cuvelier, lui, se dit plutôt chrétien. Les trois jeunes vont être confrontés à une spiritualité qu’ils n’imaginaient pas et aucun ne sortira strictement indemne de ce périple. Manu découvre le sens de sa vie et, peut-être, y intègrera-t-il dorénavant une dimension spirituelle, mais rien n’est sûr car la fin de l’album est très ouverte…
Tout d’abord, le thème peut sembler définitivement mort car que raconter de pertinent après Pirates des caraïbes ? Dix albums à lire, désolés on n’a pas le temps ! Quoi, une bédé historique, avec plein de personnages, avec une femme qui navigue, le tout à l’époque de Napoléon… Non merci ! Bref, on a certainement mieux à faire d’autant plus que le tome 10 ne clôt même pas le récit…
Donc, je me suis retrouvé seul avec Franck Bonnet pour une belle rencontre – et ce n’est même pas de la promotion népotique en famille car nous ne sommes pas de la même famille, si ce n’est en humanité !
Trop longs, c’est certain mais il faut dire que pour chaque question Franck répond excessivement longuement et comme par ailleurs je ne suis pas toujours bref… il y a 30 minutes de radio potentielle et donc beaucoup trop long sauf si vous voulez absolument savoir la quantité de chanvre dans un cordage sur l’Hermione, mais cela nous éloigne légèrement de nos pirates et de la bande dessinée…