La 44ème édition du festival de la bédé d’Angoulême a été pour moi l’occasion de plonger dans un monde qui m’inspire depuis mon enfance. En effet, j’ai grandi avec Tintin, Gaston, Lanfeust, Donjons… et de surcroît, j’aspire à améliorer mon niveau en dessin. Autant de raisons qui m’ont poussé à aller à la rencontre de tous ces auteurs et illustrateurs reconnus.
J’ai donc pu parler à ces personnes, les interviewer, les questionner sur leur parcours : Comment sont-ils devenus auteurs ? Quelles ont été leurs inspirations ? Quelle est leur manière de dessiner ou d’écrire un scénario ? Tant de questions qui ont trouvé de nombreuses réponses lors de ces moult interviews que j’ai pu réaliser avec les autres membres de l’IUT.
L’expérience a également été très fraternelle, et j’ai beaucoup apprécié les moments passés au gîte lors de nos réunions ou nos jeux de société. Mais si je devais raconter un seul événement, ce serait celui de mes 2 premières interviews : celle de Pierre-Denis-Goux, dessinateur de Nains, une bédé que j’ai découverte à l’occasion de la préparation de ce festival, et qui me plaît énormément, et celle de Jérôme Lereculey, dessinateur de Wollodrïn…
Avec Jérôme Lereculey, alors que j’étais en retard à cause de l’entretien précédant, j’ai pu discuter longuement, on a parlé techniques de dessin, et il a même jeté un coup d’œil à mes dessins et m’a donné des conseils.
IL A GAGNÉ LE PRIX DU MEILLEUR DESSINATEUR DU FESTIVAL DE SAINT MALO, ET IL A REGARDÉ MES DESSINS !!!!!! Un beau coup de cœur !!!
Brice
Mon meilleur souvenir d’Angoulême ? Il m’est difficile de n’en évoquer qu’un. Le trajet et ses éclats de rire, La Rochelle et son coucher de soleil, le festival et ses rencontres, le gîte et ses jeux du soir, je dirais que cette aventure entière constitue un vrai coup de cœur.
J’ai vécu beaucoup de choses pendant cette semaine à Angoulême et il est dur de choisir le meilleur moment : soirées énigmes/jeux, découverte des fresques, l’inauguration (et son buffet)…
En dehors du séjour lui-même, de l’expérience professionnelle engendrée par la couverture de ce festival d’Angoulême, sans oublier l’ambiance amicale et studieuse, s’il fallait garder un temps fort et un seul, sans aucun doute, mon coup de cœur serait la rencontre avec Philippe Valette, l’auteur incontournable de George Clooney, sans oublier son dernier livre Jean-Doux !
Chaque maison d’éditions de bandes dessinées profite du festival international de la bande dessinée d’Angoulême et de la présence des auteurs, professionnels du milieu et journalistes pour présenter son bilan éditorial et ses prochaines sorties… C’est dans ce cadre que nous avons pu assister à la Conférence Glénat, avec la présentation du Programme éditorial de l’année 2017.
Encore une grande maison d’édition qui nous ouvrait ses portes et encore une belle conférence de présentation avec de nombreux auteurs présents !
Chez Glénat, les grands noms ne manquent pas et c’est avec grand plaisir que nous avons pu assister à l’analyse 2016-2017 de la maison et la présentation de leurs ambitions futures. Tout un programme nous direz-vous, le tout rythmé avec de belles prises de risques. Nous avons eu le sentiment que Glénat poussait encore plus en avant la diversité. Mais comment cela pourrait-il être autrement quand il faut percer au milieu de milliers de nouvelles parutions chaque année ?
Les thèmes abordés dans le programme de cette nouvelle année sont étoffés. Dans un contexte où, on le sait, le papier n’est plus aussi vendeur, nous ne pouvons que saluer la volonté des Éditions Glénat de promouvoir cette culture avec ambition, diversité et renouveau.
La conférence s’est achevée par la remise des Albums d’Or. Nous avons eu l’honneur de pouvoir apercevoir sur scène des auteurs emblématiques de la bande dessinée : Hermann s’est donc vu décerné un prix pour sa bédé Les Cours de Bois-Maury avec plus d’un millions d’exemplaires vendus. Ce fut ensuite au tour de Julien Neel et sa BD Lou! avec plus de 250 milles albums vendus. Et enfin un album d’or pour Tchô! La collec… avec 30 millions d’albums vendus.
Cynthia /Damien
Après avoir retracé l’histoire de ces 20 années d’existence de Panini comics, nous avons pu découvrir le riche planning de l’année 2017 ainsi que l’histoire de la marque depuis ses débuts.
Ce qui nous a le plus frappés c’est de découvrir comment Panini avait pu rebondir historiquement. Ils ont su surfer intelligemment avec les partenariats et su prendre le risque nécessaire pour se développer. C’est le cas notamment depuis quelques années de l’édition de Comics Marvel sur notre territoire. Sans leur attachement au monde de la BD, manga ou comics et leur fougue, le public français n’aurait certainement pas joui aussi bien de ce pan de la culture dessiné mondiale.
Les enfants qui collectionnaient leurs petites images/vignettes autocollantes ont certes bien grandi et nous avions encore cette étincelle de plaisir à la vue de tout ce qu’ils nous réservent encore. Pour cette belle conférence et le reste, nous les remercions.
Le festival d’Angoulême a aussi été l’occasion de rencontrer Stéphane Oiry, ami de longue date de Lewis Trondheim, avec lequel il a pu réaliser récemment Maggy Garrison, un polar se déroulant dans le Londres contemporain.
«L’enjeu était de décrire une certaine dureté de la société, montrer la réalité », explique Stéphane. C’est donc au travers d’une mise en scène assez froide, assombrie par des noirs très puissants, que se déroule le récit. Avec des personnages secondaires crapuleux mais charismatiques, ainsi que l’humour grinçant, en retrait, mais toujours présent, de Trondheim, Maggy Garrison revisite le style du Polar avec une certaine fraîcheur.
Bien sûr, un petit regret après cette belle rencontre, celui de n’avoir pas eu en même temps le scénariste, Lewis Trondheim… on ne peut pas avoir à chaque fois beurre et crème fraiche (resterait à savoir qui est qui !).
L’engagement de la SNCF dans le polar remonte à quelques années quand la SNCF a choisi ce genre – en roman, bédé et film – partant du principe qu’un voyageur passe un bon moment avec un polar. Comme aujourd’hui, on peut profiter de son polar en voyage sous des formes diverses, il était normal d’être présent aussi bien à Angoulême pour la bédé qu’à Clermont-Ferrand pour le court métrage sans oublier le roman classique, bien sûr !
Partenaire du festival d’Angoulême depuis pas moins de 11 ans, la SNCF a su apporter une valeur ajoutée au festival en s’intéressant à la BD Polar, à travers le Fauve Polar SNCF. Cinq Bédés ont cette année encore concouru. C’est par le vote du public qu’est attribué ce prix, et cette année, les vainqueurs sont Vincent Clerisse au dessin et Thierry Smolderen au scénario, avec leur « L’Été Diabolik ». C’est au cours de la remise des prix qu’ils ont pu nous exprimer leurs intentions, leurs inspirations, et leur parcours dans le monde de la bande dessinée.
« La bonne planque du festival » a donc encore de beaux jours devant elle, autorisant l’accès à l’espace aussi bien aux festivaliers qu’au public extérieur. Et son activité ne se limite pas qu’à Angoulême, puisque La SNCF fait voyager – normal c’est le cœur de son métier – son espace polar dans de nombreux festivals et gares, autour du roman et du court-métrage.
Yannis
On a tous connu le poète, l’auteur, on a tous récité Jacques Prévert quand on était enfant mais le connait-on vraiment ? Je me suis toujours dis que connaître sa vie aurait pu m’aider à apprendre ses textes dans de meilleures conditions. Christian Cailleaux et Hervé Bourhis m’ont permis d’en apprendre plus sur un sujet aussi délicat, ils l’ont fait avec une bande dessinée. Cela aurait pu paraitre incongru à mes professeurs de français mais quand on réfléchit bien, dans le cas de Prévert, lui qui aimait dessins, collages et autres formes artistiques, ce n’est que naturel…
C’est avec plaisir que l’on découvre la vie de l’auteur et son caractère, sa personnalité, ses amis… Quand on termine la lecture, quand les textes appris jadis remontent à notre mémoire, on a envie de se précipiter sur les textes de Prévert, pour les redécouvrir… tous… sans exception !
Après le traumatisme profond subi dans le milieu de la bande dessinée et de la caricature, on attendait une réaction forte pour récompenser les auteurs courageux. Tout ne s’est pas passé comme prévu et les prix officiels du festival international de la bande dessinée n’ont pas pris en compte cet aspect de la création bédé. C’est pour cela que les éditions Fluide Glacial ont créé un prix, Couilles au cul !