Gens du huit mai de Jean-François Pocentek

Gens du huit mai de Jean-François Pocentek

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités , Littérature => Francophone , Théâtre et Poésie => Poésie

Critiqué par Henri Cachia, le 1 septembre 2011 (LILLE, Inscrit le 22 octobre 2008, 62 ans)
La note : 6 étoiles
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Beaucoup de tendresse et de souvenir

Déconstruire (pas démolir) reconstruire


Cet ouvrage a été écrit lors d'une résidence à Aulnoye-Aymeries, dans le nord. Ces trois mots « Déconstruire (pas démolir) reconstruire reviennent un peu comme un leitmotiv tout au long de ce carnet (75 pages) .
Une histoire d'un quartier étalé dans le temps, avec ses changements urbains et humains. On y parle beaucoup du bloc Havret où les différents témoignages quels qu'ils soient sont toujours retranscrits avec tendresse.
Rien d'original dans ces petits récits, mais tout est dans la manière tout en délicatesse de l'auteur.

« J'aime la pluie, et j'aime marcher. Je suis venu tôt, un matin, marcher ici. Vous dormiez tous encore. Je ne dirai pas ce que j'ai vu. C'est mon secret. Il en faut dans un carnet intime, même le carnet intime des autres. »

Il se trouve que j'ai connu en 1960, les premiers H.L.M. de Lille. A notre arrivée, c'était le luxe. La première fois que notre famille avait une vraie salle de bains. Une chambre pour chacun. Et un mélange sinon de classes sociales, au moins des habitants aux divers métiers (car à cette époque-là, tout le monde travaillait ou presque).
De l'ouvrier à l'ingénieur, en passant par des aristos désargentés qui néanmoins n'étaient pas bégueules. Ma mère sympathisait avec tout le monde, même si parfois elle s'énervait quelque peu des quelques enfants qui passaient et repassaient dans les escaliers qu'elle venait de laver (nous habitions au rez-de-chaussée).
Des liens très forts unissaient tous ces gens-là, et pour les enfants très timides, l'intégration était moins difficile. Tous les jours, on jouait au foot.

Et puis, progressivement, comme toute barre H.L.M., les choses se sont progressivement dégradées.
Pourquoi? Peut-être parce que les premiers arrivés ont été sur place et se sont appropriés les lieux plus facilement. Et les nouveaux arrivants avaient peut-être inconsciemment l'impression de prendre leur place ; leur voler quelque chose... en quelque sorte...

En tout cas, après une vingtaine d'années, notre H.L.M. ressemblait à bien d'autres...

Vous devez vous demander « Mais il est en train de nous raconter sa vie... Qu'est-ce qu'on en a à f.....».
Oui et non...
C'est ma façon à moi de vous parler du livre, sans en dévoiler le contenu de façon manifeste... mais en le suggérant...

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  Pourquoi certains livres vous aiment 2 Pieronnelle 12 septembre 2011 @ 16:08

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