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MOPP 10/04/2005 @ 13:50:45
Je me souviens : je lisais "La chanson d'Eve" lorsque j'ai rencontré ma future épouse et c'est justement cette poésie qui a été l'amorce de notre relation... Merci Charles (Van L)

Lucien
avatar 10/04/2005 @ 14:31:28
Je me souviens : je lisais "La chanson d'Eve" lorsque j'ai rencontré ma future épouse et c'est justement cette poésie qui a été l'amorce de notre relation... Merci Charles (Van L)

Je me souviens de ces vers de Charles Van Lerberghe : "En toutes choses la même vie coule / Et nous rêvons le même rêve."

Saint Jean-Baptiste 29/05/2005 @ 12:45:31
Il y a 20 ans, jour pour jour !

Je me souviens de ce coup de téléphone de mon frère :
- Ah ! tu es devant ta TV ?
- Ben, oui, évidemment, pourquoi ?
- J'avais peur que tu ne sois là !
Là, c'était au stade du Heysel.
En ce mercredi 29 mai 1985, devait avoir lieu la grande Finale des Clubs Champions. Et ce qu'on voyait à l'écran était le commencement d'une soirée d'horreur !

Au départ ce n'était qu'une bonne bousculade ; quelques énergumènes d'un camp étaient passés chez les supporters de l'autre camp. Mais très vite ça avait tourné au drame ; le public avait dégringolé des gradins pour éviter les coups et s'était retrouvé écrasé contre une balustrade qui protégeait l'accès au terrain.

Le caméramens de tous les pays s'en donnaient à cœur joie ! Combien de fois nous a-t-on montré, remontré, re-remontré ces images de l'horreur ?
Et encore aujourd'hui, nous avons eu droit à cette image terrible de cet Italien qui meurt écrasé contre ce mur et qui crie : a yutto ! A un mètre devant lui, il y a un homme qui le filme ! On voit aussi les quatre seuls policiers présents dans le stade qui lèvent les bras au ciel devant les caméras pour signifier leur impuissance !
Le jour du drame, on a vu le Bourgmestre de Bruxelles, rond patate, qui devant un micro, faisait : glup glup rhoooo ! Cette séquence a été censurée par la suite.

Pendant toute la journée, Bruxelles avait été en fête. Il faisait beau comme aujourd'hui.

Dans la firme où je travaillais les pronostics allaient bon train.
Comme à chaque fois qu'il y avait un match de la Coupe d'Europe, quelqu'un était passé dans les bureaux et les ateliers pour prendre les paris : il fallait miser 50 Frs, (1,25 Euros) et donner le score exact.
La tradition voulait que s'il y eût un vainqueur unique, il payât la tournée générale.

A midi, tous les employés des ministères, des administrations et des nombreuses imprimeries de presse, qui à cette époque étaient concentrées au centre de la ville, s'étaient donnés rendez-vous sur la Grand-Place.
Le spectacle était hallucinant !

La place était divisée en deux camps : d'un côté les Anglais, de l'autre les Italiens. Et on se canardait des bouteilles de bière d'un côté à l'autre, en hurlant des cris de triomphe quand un projectile avait atteint son but ! Aux avant-postes, les belligérants étaient planqués, comme dans les tranchées, derrière des bacs de bière.
Quelques policiers contemplaient le spectacle des fenêtres de l'hôtel de ville.

A partir de 5 heures, des centaines de cars tournaient devant la Bourse pour emmener les supporters vers le Heysel. La circulation était assurée par les quelques supporters un peu moins poivrés que les autres.

Et la soirée s'est terminée dans le malheur et dans la honte ! Il y a eu 39 morts au total !

Le Ministre de l'Intérieur de l'époque, l'arrogant Charles-Ferdinand Nothomb, responsable du maintien de l'ordre, a refusé de présenter sa démission ! Il affirme encore aujourd'hui, qu'il n'avait rien à se reprocher !

Le lendemain, Bruxelles pleurait ! Les quelques passants dans les rues s'empressaient en longeant les murs et en regardant la pointe de leur souliers.
Dans les ateliers on entendait que le bruit des machines et les bureaux étaient frappés de stupeur. Une journée entière sans téléphone, sans représentants, sans clients, sans visites !
Ce jour là, dans l'après midi, quatre gendarmes ont débarqué de leurs motos, avec des allures de cow-boys, pour "mettre dessus" les voitures mal stationnées. Les fenêtres du boulevard se sont ouvertes, les gendarmes ont été conspués, ils ont déguerpi, tout penauds sur leur sinistre engin !

Aujourd'hui, 20 ans après, la Belgique porte encore le deuil et la honte de cette terrible journée.

Les joueurs de Liverpool, qui avaient accepté de jouer le match avec 3 heures de retard, à la demande du Ministère de l'Intérieur, pour calmer le public, ont été frappés d'interdit de match en Belgique pendant 6 ans, par l'arrogant ministre de l'époque, Charles-Ferdinand Notomb, qui, lui, "n'avait rien à se reprocher" !

Aujourd'hui, 20 après, Charles-Ferdinand Nothomb, ex ministre, mais toujours aussi arrogant, s'est retranché sur ses terres et le club de Liverpool a remporté cette coupe d'Europe, au terme d'un match d'une correction exemplaire contre les Italiens de l'AC Milan.

FéeClo 30/05/2005 @ 11:31:39
A te lire SJB, je me souviens que l'Homme est con... et que je suis aussi Homme... parfois il m'arrrive de l'oublier...

Lucien
avatar 30/05/2005 @ 15:32:29
A te lire SJB, je me souviens que l'Homme est con... et que je suis aussi Homme... parfois il m'arrrive de l'oublier...

Je me souviens de cette phrase de Christophe Spielberger : "Je me suis fait vacciner contre la connerie, mais il faut souvent faire des rappels."

FéeClo 30/05/2005 @ 15:42:30
A te lire SJB, je me souviens que l'Homme est con... et que je suis aussi Homme... parfois il m'arrrive de l'oublier...

Je me souviens de cette phrase de Christophe Spielberger : "Je me suis fait vacciner contre la connerie, mais il faut souvent faire des rappels."


Et quand ce vaccin sera-t-il obligatoire? lol

Mae West 06/07/2006 @ 09:54:30
Je remonte ce fil, qui nous permet de remonter le fil ..de nos souvenirs.

Je me souviens, Lucien venait sur ce forum
Un jour il avait fait un très long palindrome
Le proverbe nous dit que les meilleurs s'en vont
En général, c'est faux, mais là, il a raison.

§ § §

Je me souviens de la finale France - Allemagne quand le gardien de but Schumacher avait démoli Rocheteau et que le lendemain il lui portait des fleurs à l'hosto.

Je me souviens de la mort de Brian Jones. Quelques jours auparavant, il était arrivé très en retard à l'enregistrement avec un gros bouquet de roses.

Je me souviens des chemises d'Antoine.
Je me souviens de ma blouse réglementaire en terminale où je dessinais des marguerites au feutre indélébile, ce qui me valut d'être convoquée au bureau du censeur.

Je me souviens de Bob et son harmonica et de farewell Angelina

Je me souviens du duo Yehudi Menhuin/Ravi Shankar, des jupes indiennes et des sitars.


Je me souviens du slogan "faites l'amour, ne faites pas la guerre"

Je me souviens de Jimmy Hendrix qui jouait l'hymne américain à la guitare électrique comme s'il pleuvait des bombes sur l'île de Whight

Je me souviens du Living Theater

Je me souviens quand Julian Beck criait "Stop the war"

Je me souviens du flower power

Je me souviens du temps des fleurs

Le rat des champs
avatar 06/07/2006 @ 11:02:58
Je me souviens, j'avais 13 ans. Ma mère me réveilla pour m'annoncer que John Kennedy avait été assassiné à Dallas.

Je me souviens de la guerre du Kippour, et de l'angoisse que nous éprouvions tous qu'elle dégénère en un conflit mondial.

Je me souviens de la guerre en Irak, de la propagande américaine qui nous décrivait des hordes de barbares arrachant les bébés de leur couveuse à Koweit City. Je me souviens quo'n parlait de l'armée irakienne comme la 5e du monde. Et j'ai honte d'avouer que j'y ai cru.

Je me souviens de l'horreur ressentie lorsque les avions ont percuté les Twin Towers en 2001. Elle n'eut d'agle que le bombardement de Bagdad en mars 2003.

Mae West 06/07/2006 @ 14:02:35
Je me souviens quand je suis allée à Munich, en 1982.
Des jeunes gens radieux et insouciants jouaient amicalement au foot au pied d'un mur à demi en ruines sur lequel était écrit :

"Krieg nie wieder"

Charles 06/07/2006 @ 15:47:06
Je me souviens de la finale France - Allemagne quand le gardien de but Schumacher avait démoli Rocheteau et que le lendemain il lui portait des fleurs à l'hosto.


Je me souviens qu'il s'agissait de Battiston

Mae West 06/07/2006 @ 16:40:04


Je me souviens qu'il s'agissait de Battiston


Et tu as sûrement raison

Comme quoi, je ne suivais déjà pas bien les matchs de foot, déjà.

Malic 08/07/2006 @ 09:12:29
Je me souviens de l’Anse Vata et de la Baie des citrons, de Baraoua, de Koumac et Canala. Des magasins Ballende, du mont Panier, du lycée La Pérouse et de l’école Surleau. Et de la Tontouta.

Je me souviens que le premier film que j’ai vu était un Ali Baba hollywoodien avec la brune Linda Darnell.

Je me souviens que contrairement à Gene Kelly, Gene Tierney n’était pas un homme.

Je me souviens de la brillantine Cadoricin.

Je me souviens de la rue des Frères Carcopino

Je me souviens qu’un jour les premières partie de programme ont disparu lors des séances de cinéma. Mais je ne me souviens plus quand

Je me souviens avoir été terrifié par la lecture d’une fausse histoire de fantômes lue dans « La semaine de Suzette" piqué à ma sœur et par celle de « la porte aux 7 serrures » d’Edgar Wallace piqué à mon père.

Je me souviens de la revue « L’Ecole Libératrice » à laquelle était abonnée ma mère, institutrice.

Je me souviens de « Francs Jeux, le journal des francs et franches camarades"

Je me souviens de Patinot et Balinette ainsi que de Tap Tap et Bilili

Je me souviens de la pelage laineux des koalas

Je me souviens des nautiles

Je me souviens de l’îlot du phare Amédée dont j’étais fier d’avoir fait le tour tout seul

Jonkind 20/07/2006 @ 20:02:32
je me souviens que j'aimerais bien me rappeler de la finale de 76.
je me souviens de mon auto à pédales rouge, qui à miserablement pourrie chez mon oncle, je me souviens qu'elle devait couter cher !
je me souviens de Noam chantant goldorak.
je me souviens de l'autocollant panini de jean marc Pilorget et que ça doit être rare.
je me souviens d'avoir pleuré à l'avance du décès de mes proches. je me souviens qu'il n'y en à pas encore eu!
je me souviens de l'oncle jules et de ces trois doigts à une main et que je l'aimais bien !
je me souviens de mes vacances à Clara.
je me souviens de la position de Batiston au sol après avoir reçu le kick de Schumarer.
je me souviens de stephane à l'école primaire mais pas de son nom de famille.
je me souviens du nom de famille de ce salopard d'emmanuel au lycée.
je me souviens des voyages en Andorre avec mes parents dans la lancia blanche et que je tirais la gueule.
je me souviens avoir chialé lorsque j'ai appris ne pas avoir été retenu pour entrer en allemand renforcé en 6ème.

Saint Jean-Baptiste 11/02/2008 @ 22:15:21
En ce cent cinquantième anniversaire des apparitions de Lourdes, je me souviens d'un pèlerinage que j'avais fait à Lourdes, il y a longtemps.
En fouillant dans ce que mes enfants appellent mon Carpharnaüm, je suis retombé sur mon carnet de bord de l'époque et ça donne ceci :

Lourdes est une ville entièrement vouée à la Vierge Marie. Dans toute les rues du centre tous les magasins sont les uns sur les autres et on n'y vend que des objets marqués du culte de Marie : des flacons, des sandales, des parapluies, des foulards "Ave Maria" ; des bouteilles d'eau où il faut dévisser la tête de la Sainte Vierge pour boire, et puis des médailles... des médailles... des médailles... et des statues, des porte-clés, des bougies

Tout est bourré d'objets marqués à l'effigie de la Vierge et de gens qui les achètent.

Dans chaque boutique il y a 4 ou 5 vendeuses habillées comme des Saintes Bernadette ou comme des Béguines. Ces boutiques sont installées à la mode asiatique, sans vitrine et sans porte, donc sans façade, et les marchandises s'étalent jusque sur le trottoir.
Les passants marchent dans la rue et les rues sont remplies de monde.
À travers tout ça, passent sans arrêt, des voiturettes d'handicapés, poussées par des bénévoles, qui se rendent à la grotte. De temps en temps, un car essaye de s'intercaler et roule au pas des promeneurs.

Certains s'indignent de ce commerce de bondieuserie.
Moi pas du tout ! Les pèlerins ramènent des souvenirs de leur voyage et ça aide à vivre les populations locales, qui ne sont probablement pas très riches et qui sont extrêmement sympathiques.

A Lourdes tout rappelle que c'est ici que la Vierge est apparue à sainte Bernadette Soubirous en février 1858.


Le bâtiment qui m'a le plus impressionné à Lourdes, c'est la Basilique Pie X.

La basilique Pie X est un édifice souterrain aux dimensions impressionnantes : 121 mètres de long et 81 mètres de large. Quand on est à l'intérieur on a l'impression d'être en dessous de la coque d'un navire très plat et très long. La voûte centrale qui fait toute la longueur de l'édifice est soutenue par des arcades qui se terminent par un triangle sur la pointe dont le côté supérieur soutient le toit. La hauteur n'est que de quelques mètres mais le sol est incurvé comme un plateau à purée de pommes.

Tout est en béton brut et, curieusement, c'est de toute beauté !

Cette basilique est conçue pour accueillir 20 000 pèlerins.
Nous avons assisté dans cette basilique à une messe internationale – dans toutes les langues -avec 155 prêtres (je les ai comptés quand ils entraient en rang par 4) et 15 Monseigneurs.
Les 20 000 assistants ont pu suivre l'office de près grâce aux écrans géants disposés dans la basilique.

La musique était de toute beauté, avec une violoniste, une flûtiste et une organiste namuroises. La chorale était composée de plus ou moins 200 personnes avec une vingtaine de solistes qui sont venus chanter chacun à leur tour dans leur langue.
Les refrains des Salve Regina, Ave Maria et autres Tantum ergo, étaient repris par toute l'assemblée des pèlerins qui chantaient à toute force. Et le silence qui a suivi ces chants, c'était encore aussi beau...

Saint Jean-Baptiste 13/02/2008 @ 16:34:02
Tiens, c'est un beau fuseau, celui-ci. Un des plus beaux du site, à mon avis.
Hier soir j'ai passé du temps à relire quelques post.
Certains sont drôles, d'autres intéressants, d'autres émouvants comme des confidences...

Les petits nouveaux du site devraient s'y risquer...
Oui s'y "risquer". Parce qu'il y a toujours un risque... Ah ! les souvenirs, les souvenirs... !

Kinbote
avatar 16/02/2008 @ 12:09:55
Le mardi 19 février, à 12 h 40, aux Midis de la Poésie (auditorium du Musée d’Art ancien, rue de la Régence 3 à 1000 Bruxelles), Daniel CHARNEUX donnera une conférence sur le thème : "Georges PEREC et L'OULIPO, une histoire des années soixante".

Les lectures seront assurées par Bernard Cogniaux.

La Fée 25/02/2008 @ 20:56:38
Je me souviens que la devise du Québec est :
"Je me souviens"...

Voilà, c'était pour mettre un petit mot et faire "remonter" ce sujet.
En effet, lors de l'avant dernier atelier d'écriture auquel je participe, nous avons eu à faire un exercice sur ce thème de Georges Pérec. Alors il était de bon ton de mettre ma petite contrib' ici.
La Fée.

Saint Jean-Baptiste 04/06/2009 @ 22:12:18
LA CATHÉDRALE de LAON


Je me souviens.
Nous avions bien roulé mais nous étions partis un peu trop tard. Il était environs six heures du soir et nous étions arrivés à septante-cinq kilomètres de la frontière belge, à Laon. Néanmoins, comme nous n'avions jamais vu la cathédrale, nous pensions que ce serait trop bête de rater l'occasion.
La visite nous prendra une heure, pensait-on ; après nous irons prendre une petite bouffe et nous serons rentrés bien paisiblement vers les dix heures du soir.

Mais le réservoir de la voiture était vide et quand nous sommes arrivés à la pompe, la tenancière venait de fermer sa caisse et il n'était pas question de la rouvrir pour nous. Son patron lui avait dit qu'elle devait sourire à ses clients, ce qu'elle faisait très bien, mais il avait oublié de lui dire qu'elle devait être serviable et... elle ne l'était pas !

Alors nous avons gravi à pied la colline, d'une centaine de mètres, sur laquelle trône la superbe cathédrale.
Le jour déclinait déjà. Le vent était tombé et une brise légère nous disait : allez, plus vite plus vite, il se fait tard...
Mais au fond, pourquoi courir ? Le temps était à nous : nous avions une tente pour camper et le temps était beau. Nous étions libres comme l'air et le paysage était somptueux : de temps en temps nous nous arrêtions sur un promontoire pour contempler la campagne : on regardait là, au loin, une paysanne en sarrau qui conduisait ses vaches dans une prairie plus verte et là, les deux paysans qui marchaient dans les champs en laissant leurs mains caresser les épis de blé qui mûrissaient...
Tout à coup, j'entendis une voix qui disait :
- Pourvu qu'elle soit encore ouverte !
Alors nous avons prié la Madone pour qu'elle fasse un miracle et le miracle s'accomplit... la cathédrale était ouverte.

La vielle dame qui était chargée de fermer l'édifice s'était mise en prière plus longtemps que d'habitude ; ou plutôt, elle contemplait... Elle contemplait la quiétude, le silence et la présence de son Dieu.
Elle nous expliqua qu'en été, quand les journées étaient longues et qu'il faisait beau, elle aimait redescendre au moment où l'étoile du berger s'allume au firmament.
La présence de cette personne dans la cathédrale lui donnait un sens particulier. Dieu était là, qui parlait à cette dame et nous entendions sa voix qui nous disait : venez !

(à suivre)

Antinea
avatar 04/06/2009 @ 22:31:10
Beau texte SJB ! PLus d'essence, l'église est "miraculeusement" ouverte à cette heure tardive... Il y a des fois dans la vie où les choses arrivent bien à propos...

Vous m'intriguez tous avec cette Cathédrale de Loan, ça me donne envie de la voir ! En des temps plus favorables...

J'ai lu aussi ton texte sur Lourdes ! Le commerce de Bondieuseries m'a fait sourire. Il m'a rappelé mon... arrière-grand-mère cette fois ! Elle ne rentrait jamais de Lourdes sans une brassée de médailles.

Ce fil fait vibrer ma fibre passéiste. Je prends une boîte de kleenex et m'en vais e parcourir.

Merci de l'avoir fait remonter, je ne l'avais pas vu...

TELEMAQUE 04/06/2009 @ 23:18:33
Tiens-donc. Ce post était un lieu de mémoire Pérecquien et SJB en a fait un Lieu de Mémoire Péguyien.

Les Cathédrales et leurs flêches surgissant des champs de blé, circonscrivant leurs parvis, lançant au ciel l'interrogation des hommes, leurs espoirs, et faisant crouler sous leur inébranlable stature la Vanité toute humaine celle-là, où ai-je senti plus que dans ces lieux où résonnent les voix, où les regards se fixent sur d'impossibles images d'un au-delà inatteignable (deux T, j'hésite?), cette aspiration vers l'absolu, que dans les ruines grecques et romaines?

Je ne sais. Mais la continuité de l'Esprit, des unes aux autres, me semble si évidente que je tremble que plus jamais humain ne se sente capable d'édifier de tels monuments. Des tours de béton de 400 mètres, sans âme, sont pour un athée, plus insultantes à l'homme que ces flèches vaines d'entrelacs.

As-tu, SJB, puisque tu es voisin, vu les églises fortifiées de la Thiérache?

Ce n'est pas loin de chez toi.

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