Je me souviens de la mort du Président Kennedy.
Je me souviens que maman est venue nous l'annoncer en haut, nous ne dormions pas encore.
Je me souviens que le lendemain matin, c'était un samedi, nous en discutions en allant à la messe (je préparais ma communion solennelle) et que les avis divergeaient sur la trajectoire de la balle.
Je me souviens que, cinq ans plus tard à peine, lors de l'assassinat de Martin Luther King, "Paris Match" titrait "Mort comme Kennedy".
Je me souviens que quelques semaines à peine ont séparé cette "Une" d'une autre où, cette fois, le mort était Bob Kennedy.
Je me souviens que Ted Kennedy a vu sa carrière politique brisée lors de la mort de Mary-Jo Kopechne à Chappaquidick.
Je me souviens que les Kennedy ont été suspectés de la mort de Marilyn.
Je me souviens que l'assassin de Bob s'appelait Shiran Shiran.
Je me souviens de Caroline et John-John à l'enterrement, et de la mort de John Junior dans un accident d'avion.
Je me souviens de la mort de Sharon Stone, du bébé qu'elle portait et de plusieurs invités, assassinés par la secte de Charles Manson, et de la référence à "Helter Skelter" des Beatles.
Je me souviens du corps criblé de balles du Che.
Lucien ! Ce n'est pas gentil d'ainsi aller nous "tuer" la belle Sharon Stone. C'est une autre jolie femme, actrice principale du "Bal des vampires" notamment qui a été assassinée par la bande à Manson: Sharon Tate.
Lucien ! Ce n'est pas gentil d'ainsi aller nous "tuer" la belle Sharon Stone. C'est une autre jolie femme, actrice principale du "Bal des vampires" notamment qui a été assassinée par la bande à Manson: Sharon Tate.
Juste, Bolcho! ça fait partie du jeu, ces phénomènes alzheimeriens précoces! Si tu y jouais aussi?
Lucien ! Ce n'est pas gentil d'ainsi aller nous "tuer" la belle Sharon Stone. C'est une autre jolie femme, actrice principale du "Bal des vampires" notamment qui a été assassinée par la bande à Manson: Sharon Tate.
Je me souviens du décroisement de jambes de Sharon Stone dans un film culte dont je ne suis pas sûr d'avoir retenu le nom : "Basic incstinct"?
Je me souviens des points "Artis" et des livres dans lesquels on pouvait coller les images qu'on obtenait en les échangeant...
Je me souviens que quand j'étais petite, je collectionnais des images autocollantes Holly Hobbie et que ma Maman m'avait cousu le même chapeau, mais qu'elle m'interdisait de le porter à l'école...
Je me souviens de Oui-Oui....
Je me souviens du Tour de France et de sa caravane publicitaire ! C'était pas souvent qu'il passait par chez nous.
Je me souviens du Tour de France et de sa caravane publicitaire ! C'était pas souvent qu'il passait par chez nous.
Je me souviens que le Tour est passé par chez nous en 70, l'année de la deuxième victoire de Merckx.
Je me souviens de si peu de choses.
Je n'ai gardé que l'essentiel.
Ou l'insolite.
Je me souviens d'un ami curé, père blanc, un collègue.
Nous étions amis malgré nos divergences philosophiques et il m'a dit :
"Viens, je vais te montrer Dieu".
Je l'ai suivi, il m'a montré une minuscule araignée rouge sous la grosse loupe.
Il n'a rien dit, il m'a souri.
J'avais compris qu'il ne possédait pas de preuve tangible de l'existence de Dieu, mais il y croyait.
Je me souviens, j'ai pensé aussitôt que s'il y avait un Dieu, il ne pouvait être que le Tout, caché au sein de la nature;
C'est peut-être pour cette raison que je suis agnostique, car la seule vérité, c'est qu'un être vivant est.
Je me souviens : nous parlions de tout, de rien.
Le rien appartient aussi au Tout qui est peut-être néant, vide, ou autre chose;
Je me souviens d'un homme bon, généreux.
C'était lui.
Je me souviens qu'il disait : il y a plus de choses qui unissent les hommes que de choses qui les séparent.
Je me souviens des cours reçus : la philosophie est une recherche toute personnelle de soi.
C'est pourquoi je crois en l'amitié.
Je n'ai gardé que l'essentiel.
Ou l'insolite.
Je me souviens d'un ami curé, père blanc, un collègue.
Nous étions amis malgré nos divergences philosophiques et il m'a dit :
"Viens, je vais te montrer Dieu".
Je l'ai suivi, il m'a montré une minuscule araignée rouge sous la grosse loupe.
Il n'a rien dit, il m'a souri.
J'avais compris qu'il ne possédait pas de preuve tangible de l'existence de Dieu, mais il y croyait.
Je me souviens, j'ai pensé aussitôt que s'il y avait un Dieu, il ne pouvait être que le Tout, caché au sein de la nature;
C'est peut-être pour cette raison que je suis agnostique, car la seule vérité, c'est qu'un être vivant est.
Je me souviens : nous parlions de tout, de rien.
Le rien appartient aussi au Tout qui est peut-être néant, vide, ou autre chose;
Je me souviens d'un homme bon, généreux.
C'était lui.
Je me souviens qu'il disait : il y a plus de choses qui unissent les hommes que de choses qui les séparent.
Je me souviens des cours reçus : la philosophie est une recherche toute personnelle de soi.
C'est pourquoi je crois en l'amitié.
Je me souviens qu'avec impatience, le sourire en coin, j'attends la critique de MOPP et celle de Lucien sur "Oui-Oui au pays des jouets"
Je me souviens qu'avec impatience, le sourire en coin, j'attends la critique de MOPP et celle de Lucien sur "Oui-Oui au pays des jouets"
Je donnerais volontiers mon point de vue, mais je me souviens que je n'ai jamais vu de près, ni de loin ce livre, alors l'abstention me semble de rigueur.
Mais je me souviens des "Martine à", etc, si c'est du même genre, j'émets des réserves, car avec "Martine", on nous présente le genre BCBG, les conventions en rapport avec un monde qui ignore la misère des gens, qui présente le quotidien comme une éternelle fête, si c'est également le cas dans oui-oui, alors bof, ce qui ne prouve rien bien entendu, chacun étant libre d'acheter à ses enfants ce qu'il lui plait, comme chacun a le droit de "former" (je préfère "guider") ses enfants selon sa conscience. Donc, ami, j'espère que ma réponse te conviendra, autant être clair, n'est-ce pas, dans le respect des autres. Bien à toi. En passant, l'un ou l'autre avis à propos de mes critiques est aussi le bienvenu.
Je me souviens que le pape est mort
Je me souviens de ses 26 millions de moribonds : hiv. Dont 6 millions de chrétiens.
Je me souviens de la politique de l’église à propos de la contraception : Non, même au préservatif !
Je me souviens que le pape est mort
Je me souviens avoir pensé « Paix à son âme »
Je me souviens de ses 26 millions de moribonds : hiv. Dont 6 millions de chrétiens.
Je me souviens de la politique de l’église à propos de la contraception : Non, même au préservatif !
Je me souviens que le pape est mort
Je me souviens avoir pensé « Paix à son âme »
Je me souviens que le pape est mort
Je me souviens de ses 26 millions de moribonds : hiv. Dont 6 millions de chrétiens.
Je me souviens de la politique de l’église à propos de la contraception : Non, même au préservatif !
Je me souviens que le pape est mort
Je me souviens avoir pensé « Paix à son âme »
Je me souviens du "hoquet papal".
Je me souviens de "Le pape est mort. Un nouveau pape est appelé à régner. - "Araignée"? Oh, quel drôle de nom!"
Je me souviens de Jean-Paul Ier.
Je me souviens de Paul VI.
Je me souviens de Jean XXIII.
Je me souviens que le prince est appelé A. Reignier, mieux, même si sous pape toujours
Je me souviens que trouver dans des erreurs des innovations me fait bien rigoler
Je me souviens de la gueule des conceptuels, art acné un, ça m’épate en huit
Je me souviens tourner, coucher panier, papattes en rond, huit tellement il se les mélangeait
Je me souviens, canin se nommait el ribellu, mais panier toujours
Je me souviens d’une vieille idée hellénistique, elle pensait république
Je me souviens d’une chanson des têtes, raides elle disait :
Je vends mon cul à quiconque me nourrit, pour une salade verte, une omelette ou un anchois, j’promène mes arrières, les boulevards, c’est fait pour ça !
Je me souviens que les boulevards sont toujours plus difficiles à construire que les rues.
Je me souviens que trouver dans des erreurs des innovations me fait bien rigoler
Je me souviens de la gueule des conceptuels, art acné un, ça m’épate en huit
Je me souviens tourner, coucher panier, papattes en rond, huit tellement il se les mélangeait
Je me souviens, canin se nommait el ribellu, mais panier toujours
Je me souviens d’une vieille idée hellénistique, elle pensait république
Je me souviens d’une chanson des têtes, raides elle disait :
Je vends mon cul à quiconque me nourrit, pour une salade verte, une omelette ou un anchois, j’promène mes arrières, les boulevards, c’est fait pour ça !
Je me souviens que les boulevards sont toujours plus difficiles à construire que les rues.
Je me souviens que je t'attends :-)
Je me souviens que, durant les années 80 et la première moitié des années 90, j’ai consacré une bonne partie de mon temps à courir, et que c’est grâce à la course à pied que j’ai rencontré Françoise Houdart.
Je me souviens avoir mis en scène avec mes élèves, en 1998, une adaptation d’Antigone où la tragédie était mise en relation avec les massacres qui ensanglantaient l’Algérie.
Je me souviens des 230 minutes.
Je me souviens que j'étais impressionné par les cuivres dans "Initials B. B." de Gainsbourg, mais que je ne comprenais pas du tout le refrain (j'entendais quelque chose comme "bibi nicheune bibi nicheune bibi...")
Je me souviens de mon émerveillement quand j'ai enfin découvert un enregistrement de "Chloé" par Duke Ellington.
Je me souviens du sprinter italien Franco Bitossi, qui remporta le championnat du monde de cyclisme sur route en 1970, à moins que je ne confonde avec Marino Basso
Je me souviens de cadeaux de communion solennelle : premier stylo (un Kreuzer), première montre (une Pontiac), Kodak Instamatic, microscope, caméra Yashica...
Je me souviens que l’athlète belge Ivo Vandamme s’est tué en voiture quelques mois après avoir remporté deux médailles d’argent aux Jeux Olympiques de Montréal, celle du 800 m derrière le Cubain Alberto Juantorena, et celle du 1500 m derrière le Néo-Zélandais John Walker.
Je me souviens que Christian Vander, le leader du groupe rock français Magma, avait inventé une langue, le Kobaien, dans laquelle étaient rédigées toutes les chansons du groupe.
Je me souviens que j'ai découvert les noms des os radius et cubitus le jour où je me les suis fracturés, à huit ans, dans la cour de récréation.
Je me souviens de la joie que me procurait chaque semaine, dans "Le Soir illustré", la lecture des aventures de Dagobert.
Je me souviens de quelques noms de rues du Monopoly belge : Bruxelles, rue Neuve; Namur, rue de l'Ange; Louvain, rue de Diest.
Je me souviens des bananes Fyffes, et du slogan : "Ne dites pas simplement banane pour une Chiquita."
Je me souviens des déhanchements d’Aldo Maccione dans "L’aventure, c’est l’aventure".
Je me souviens que la niche contenant les cendres de Georges Perec, au columbarium du Père Lachaise, porte le numéro 382.
Je me souviens avoir mis en scène avec mes élèves, en 1998, une adaptation d’Antigone où la tragédie était mise en relation avec les massacres qui ensanglantaient l’Algérie.
Je me souviens des 230 minutes.
Je me souviens que j'étais impressionné par les cuivres dans "Initials B. B." de Gainsbourg, mais que je ne comprenais pas du tout le refrain (j'entendais quelque chose comme "bibi nicheune bibi nicheune bibi...")
Je me souviens de mon émerveillement quand j'ai enfin découvert un enregistrement de "Chloé" par Duke Ellington.
Je me souviens du sprinter italien Franco Bitossi, qui remporta le championnat du monde de cyclisme sur route en 1970, à moins que je ne confonde avec Marino Basso
Je me souviens de cadeaux de communion solennelle : premier stylo (un Kreuzer), première montre (une Pontiac), Kodak Instamatic, microscope, caméra Yashica...
Je me souviens que l’athlète belge Ivo Vandamme s’est tué en voiture quelques mois après avoir remporté deux médailles d’argent aux Jeux Olympiques de Montréal, celle du 800 m derrière le Cubain Alberto Juantorena, et celle du 1500 m derrière le Néo-Zélandais John Walker.
Je me souviens que Christian Vander, le leader du groupe rock français Magma, avait inventé une langue, le Kobaien, dans laquelle étaient rédigées toutes les chansons du groupe.
Je me souviens que j'ai découvert les noms des os radius et cubitus le jour où je me les suis fracturés, à huit ans, dans la cour de récréation.
Je me souviens de la joie que me procurait chaque semaine, dans "Le Soir illustré", la lecture des aventures de Dagobert.
Je me souviens de quelques noms de rues du Monopoly belge : Bruxelles, rue Neuve; Namur, rue de l'Ange; Louvain, rue de Diest.
Je me souviens des bananes Fyffes, et du slogan : "Ne dites pas simplement banane pour une Chiquita."
Je me souviens des déhanchements d’Aldo Maccione dans "L’aventure, c’est l’aventure".
Je me souviens que la niche contenant les cendres de Georges Perec, au columbarium du Père Lachaise, porte le numéro 382.
Je me souviens de mon père lorsqu'il rentrait à la maison, les yeux cernés de noir, il revenait de la mine.
Je me souviens de sa fatigue extrême et de son imaptience.
Je me souviens d'une maison où les livres n'entraient pas.
Je me souviens du couvre-feu dès 20 heures, études en cours ou pas.
Je me souviens de mes travaux d'étudiant sous la couverture, une lampe de poche allumée.
Je me souviens du silence qui régnait dans la maison.
Je me souviens de sa fatigue extrême et de son imaptience.
Je me souviens d'une maison où les livres n'entraient pas.
Je me souviens du couvre-feu dès 20 heures, études en cours ou pas.
Je me souviens de mes travaux d'étudiant sous la couverture, une lampe de poche allumée.
Je me souviens du silence qui régnait dans la maison.
Je me souviens de l’enlèvement et de l’assassinat d’Aldo Moro par les Brigades Rouges.
Je me souviens de ma première leçon de latin : le professeur avait précisé que nous n’étudierions pas le latin d’église qu’il qualifiait de « latin de cuisine », mais la langue de l’époque de Cicéron.
Je me souviens que le même professeur appelait le néerlandais « ce stupide dialecte bas-allemand » et qu’en mai 68, il déformait Cohn-Bendit en « Con Bandit ».
Je me souviens de la messe en latin.
Je me souviens de "Rosemary’s baby".
Je me souviens d’Arlo Guthrie dans "Alice’s Restaurant".
Je me souviens du duel de banjos dans "Deliverance".
Je me souviens que la plus ancienne réplique de cinéma dont ma mémoire ait gardé trace est « une cicatrice, quand j’étais enfant », qu’elle est associée à une course poursuite sans doute dans un western, mais que je n’ai jamais retrouvé le film en question.
Je me souviens m’être souvent dit qu’il était étrange que ce souvenir d’enfance évoque précisément une cicatrice liée à l’enfance.
Je me souviens des "Cinq dernières minutes", quand Raymond Souplex se tapait dans les mains en s’exclamant : « Bon sang ! Mais c’est bien sûr ! »
Je me souviens du glissando de clarinette qui ouvre "Rhapsody in Blue".
Je me souviens de quelques nageuses : Shane Gould, Shirley Babashov et surtout Christine (Kiki) Caron.
Je me souviens des "Variations Goldberg" par Glenn Gould.
Je me souviens des "Variations Goldberg" de Nancy Huston.
Je me souviens des sept médailles d’or de Mark Spitz.
Je me souviens de Jean Gabin, dans "La belle équipe", chantant « Quand on s’promène au bord de l’eau… »
Je me souviens que "La belle équipe" avait deux fins, une tragique et un « happy end ».
Je me souviens de la scène de la douche dans "Psychose".
Je me souviens du pianiste qui chante "As times goes by" dans "Casablanca", de « Viktor Laszlo », et de la Marseillaise à la fin du film.
Je me souviens de "La maison du Dr Edwardes", quand le faux docteur incarné par Gregory Peck retrouve la mémoire en disant : « J’ai tué mon frère », et de la glissade sur un perron, et du petit frère empalé sur une grille.
Je me souviens que le fils de Romy Schneider s’est tué comme ça.
Je me souviens que Marcelin, le père de mon ami Eric, avait une Dauphine bleu ciel immatriculée 0.R.637.
Je me souviens de « Tartine », une vieille dame dans une B.D.
Je me souviens de « Bobo » et des mini albums Spirou.
Je me souviens de : « Qu’est-ce que Dieu ? Dieu, c’est un petit bonhomme tout bleu qui fume sa pipe au coin du feu. »
Je me souviens que j’ai eu un maxi manteau en polyuréthane marron, commandé par correspondance.
Je me souviens qu’avec mes longs cheveux et mes traits plutôt fins, on m’a parfois pris pour une fille, et que je détestais ça.
Je me souviens de ces longs voyages en voiture, les jours de Toussaint, où nous déposions des potées de chrysanthèmes sur les tombes de tous les morts de la famille.
Je me souviens que le plus long mot de la langue néerlandaise est "hottentotensoldatententententoonstelling", qui signifie « exposition de tentes de soldats hottentots » (et que ce mot est une boutade).
Je me souviens de : « Monsieur l’original, quand vous désoriginaliserez-vous ? Je me désoriginaliserai quand tous les originaux se seront désoriginalisés », et d'autres exercices sur le même modèle.
Je me souviens des électrons célibataires.
Je me souviens de la mise en abyme sur la pochette de l’album de Pink Floyd, "Umagumma", et des vaches sur celle d’"Atom Heart Mother".
Je me souviens du parfum « Soir de Paris » et de son flacon bleu nuit.
Je me souviens que j’ai acheté à Epinal une gravure représentant les âges de la vie, dont Gide parle quelque part dans "Les Faux-Monnayeurs".
Je me souviens que ma mère chantait une chanson qui commençait par « Cheminant le long de la Vistule, j’ai rencontré Noïka… »
Je me souviens de l’alphabet scout : « Un jour la troupe campa, AAA, la pluie s’mit à tomber, BBB, l’orage à tout casser, CCC, faillit nous inonder, ABCD », etc.
Je me souviens des CCC, les Cellules Communistes Combattantes.
Je me souviens que je collectionnais les timbres-poste et les bagues de cigares.
Je me souviens de la folie des pin’s.
Je me souviens que, quand j’ai eu sept ans, on m’a dit que j’avais « l’âge de raison », et que je me demandais ce qui avait bien pu changer en moi.
Je me souviens d’un baromètre constitué d’un petit chalet en bois d’où sortaient, d’un côté un homme, de l’autre une femme, mais je ne sais plus qui indiquait la pluie, qui le beau temps.
Je me souviens que ma grand-mère avait un « baromètre d’amour » : quand on le prenait en main, le liquide qu’il contenait s’élevait jusqu’à une certaine graduation qui indiquait à quel degré on était amoureux.
Je me souviens de ma première leçon de latin : le professeur avait précisé que nous n’étudierions pas le latin d’église qu’il qualifiait de « latin de cuisine », mais la langue de l’époque de Cicéron.
Je me souviens que le même professeur appelait le néerlandais « ce stupide dialecte bas-allemand » et qu’en mai 68, il déformait Cohn-Bendit en « Con Bandit ».
Je me souviens de la messe en latin.
Je me souviens de "Rosemary’s baby".
Je me souviens d’Arlo Guthrie dans "Alice’s Restaurant".
Je me souviens du duel de banjos dans "Deliverance".
Je me souviens que la plus ancienne réplique de cinéma dont ma mémoire ait gardé trace est « une cicatrice, quand j’étais enfant », qu’elle est associée à une course poursuite sans doute dans un western, mais que je n’ai jamais retrouvé le film en question.
Je me souviens m’être souvent dit qu’il était étrange que ce souvenir d’enfance évoque précisément une cicatrice liée à l’enfance.
Je me souviens des "Cinq dernières minutes", quand Raymond Souplex se tapait dans les mains en s’exclamant : « Bon sang ! Mais c’est bien sûr ! »
Je me souviens du glissando de clarinette qui ouvre "Rhapsody in Blue".
Je me souviens de quelques nageuses : Shane Gould, Shirley Babashov et surtout Christine (Kiki) Caron.
Je me souviens des "Variations Goldberg" par Glenn Gould.
Je me souviens des "Variations Goldberg" de Nancy Huston.
Je me souviens des sept médailles d’or de Mark Spitz.
Je me souviens de Jean Gabin, dans "La belle équipe", chantant « Quand on s’promène au bord de l’eau… »
Je me souviens que "La belle équipe" avait deux fins, une tragique et un « happy end ».
Je me souviens de la scène de la douche dans "Psychose".
Je me souviens du pianiste qui chante "As times goes by" dans "Casablanca", de « Viktor Laszlo », et de la Marseillaise à la fin du film.
Je me souviens de "La maison du Dr Edwardes", quand le faux docteur incarné par Gregory Peck retrouve la mémoire en disant : « J’ai tué mon frère », et de la glissade sur un perron, et du petit frère empalé sur une grille.
Je me souviens que le fils de Romy Schneider s’est tué comme ça.
Je me souviens que Marcelin, le père de mon ami Eric, avait une Dauphine bleu ciel immatriculée 0.R.637.
Je me souviens de « Tartine », une vieille dame dans une B.D.
Je me souviens de « Bobo » et des mini albums Spirou.
Je me souviens de : « Qu’est-ce que Dieu ? Dieu, c’est un petit bonhomme tout bleu qui fume sa pipe au coin du feu. »
Je me souviens que j’ai eu un maxi manteau en polyuréthane marron, commandé par correspondance.
Je me souviens qu’avec mes longs cheveux et mes traits plutôt fins, on m’a parfois pris pour une fille, et que je détestais ça.
Je me souviens de ces longs voyages en voiture, les jours de Toussaint, où nous déposions des potées de chrysanthèmes sur les tombes de tous les morts de la famille.
Je me souviens que le plus long mot de la langue néerlandaise est "hottentotensoldatententententoonstelling", qui signifie « exposition de tentes de soldats hottentots » (et que ce mot est une boutade).
Je me souviens de : « Monsieur l’original, quand vous désoriginaliserez-vous ? Je me désoriginaliserai quand tous les originaux se seront désoriginalisés », et d'autres exercices sur le même modèle.
Je me souviens des électrons célibataires.
Je me souviens de la mise en abyme sur la pochette de l’album de Pink Floyd, "Umagumma", et des vaches sur celle d’"Atom Heart Mother".
Je me souviens du parfum « Soir de Paris » et de son flacon bleu nuit.
Je me souviens que j’ai acheté à Epinal une gravure représentant les âges de la vie, dont Gide parle quelque part dans "Les Faux-Monnayeurs".
Je me souviens que ma mère chantait une chanson qui commençait par « Cheminant le long de la Vistule, j’ai rencontré Noïka… »
Je me souviens de l’alphabet scout : « Un jour la troupe campa, AAA, la pluie s’mit à tomber, BBB, l’orage à tout casser, CCC, faillit nous inonder, ABCD », etc.
Je me souviens des CCC, les Cellules Communistes Combattantes.
Je me souviens que je collectionnais les timbres-poste et les bagues de cigares.
Je me souviens de la folie des pin’s.
Je me souviens que, quand j’ai eu sept ans, on m’a dit que j’avais « l’âge de raison », et que je me demandais ce qui avait bien pu changer en moi.
Je me souviens d’un baromètre constitué d’un petit chalet en bois d’où sortaient, d’un côté un homme, de l’autre une femme, mais je ne sais plus qui indiquait la pluie, qui le beau temps.
Je me souviens que ma grand-mère avait un « baromètre d’amour » : quand on le prenait en main, le liquide qu’il contenait s’élevait jusqu’à une certaine graduation qui indiquait à quel degré on était amoureux.
Je me souviens de mon prof de néerlandais : le nain bottine
Je me souviens que j'étais nul en flamand
Je me souviens de mon prof de français : le tout nu
Je me souviens qu'il y avait une cour de récré pour les filles et une autre cour pour les garçons (et nous avions 18 ans! année 54 !)
Je me souviens les filles étaient assises sur un long banc à l'avant,
les garçons derrière (on pouvait au moins les regarder !)
Je me souviens que le prof de français portait bien son surnom.
Je me souviens qu'on étudiait Guido Gezelle dans le texte pendant 4 jours et que l'on avait interro...le samedi matin.
Je me souviens que j'étais nul en flamand
Je me souviens de mon prof de français : le tout nu
Je me souviens qu'il y avait une cour de récré pour les filles et une autre cour pour les garçons (et nous avions 18 ans! année 54 !)
Je me souviens les filles étaient assises sur un long banc à l'avant,
les garçons derrière (on pouvait au moins les regarder !)
Je me souviens que le prof de français portait bien son surnom.
Je me souviens qu'on étudiait Guido Gezelle dans le texte pendant 4 jours et que l'on avait interro...le samedi matin.
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