Le sphinx qui n’a pas de secret et autres nouvelles de Oscar Wilde

Le sphinx qui n’a pas de secret et autres nouvelles de Oscar Wilde

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Nouvelles

Critiqué par Débézed, le 13 octobre 2025 (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 78 ans)
La note : 9 étoiles
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la lutte du bien contre le mal

Dans la collection Mirkôs classique des éditions de l’Aube, Julie Maillard a eu la belle idée de réunir cinq textes d’Oscar Wilde, deux nouvelles et trois contes qui racontent des histoire plus ou moins fantastiques qui ont cependant un fond bien concrets. La première nouvelle évoque l’histoire d’un lord anglais qui rencontre plusieurs fois la même lady dans des endroits plutôt incongrus, il cherche à percer le secret qui provoque ce comportement insolite … Dans la seconde nouvelle, Huguie devenu millionnaire grâce à sa générosité joue de tous les talents qu’il possède mais échoue quand il veut faire preuve de magnanimité et de prodigalité à l’envers des plus démunis, il éprouve la disgrâce de son peuple qu’il parviendra cependant à renverser. « Des modèles millionnaires, …, c’est déjà bien rare : mais des millionnaires modèles, c’est bien plus rare encore ».

Les trois contes, celui de la petite hirondelle qui secours tous ceux qui sont dans la difficulté, celui du nain amoureux de l’Infante d’Espagne, celui du jeune roi d’Espagne, Philippe V probablement, qui réalise toute la douleur qu’il va infliger à tous ceux qui œuvrent à la splendeur de son sacre, forment ensemble comme une allégorie de la quête du bien en lutte contre le mal. Le bien qui n’apportera peut-être pas le bonheur sur terre à ceux qui le mérite mais qui leur assurera la rédemption dans l’autre monde. Trois contes qui dénoncent cette expression d’un sujet du jeune Roi d’Espagne : « Votre Majesté ignore-t-elle que le luxe du riche, c’est la vie du pauvre ? »

Ce recueil c’est ainsi un rappel à la morale qui pourrait proclamer que la richesse et le pouvoir ne sont que les fruits de la douleur et de la souffrance des plus démunis. « .. Car sur le métier de la Douleur et par les mains pâles de la Souffrance, cette robe, la mienne, a été tissée. Le sang est dans le cœur du rubis, et la mort dans le cœur de la perle ».

Cette leçon de morale est d’autant plus convaincante que l‘écriture d’Oscar Wilde est fine, ciselée, éloquente et que sont propos est clair, juste et particulièrement pertinent. Et quel plaisir de lire encore une fois un texte d’une telle pureté et d’une telle élégance littéraire.

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