Je suis l'oiseau du vent de Catherine Andrieu

Je suis l'oiseau du vent de Catherine Andrieu

Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Théâtre et Poésie => Poésie

Critiqué par Débézed, le 6 octobre 2025 (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 78 ans)
La note : 8 étoiles
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Poèmes dans le vent

En lisant ce recueil, j’ai eu l’impression de me laisser emporter sur les ailes du vent, de voguer sur la mer, de naviguer sur un fleuve agité ou sur un ruisseau paisible, offert à tous les éléments qui déferlent dans ces poèmes. Les éléments animent ce recueil, le vent et l’eau souffle ou coule dans ces textes, le feu, seul élément a ne pas y être explicitement évoqué, est présent à travers les passions qui embrassent les vers de ce recueil. « C’est un voyage immobile. Une traversée de l’invisible. Une errance dans les marges du tangible… ». Et, parfois, c’est aussi un voyage, une marche, « Je marche dans la phrase / Comme on entre dans un jardin suspendu / … ».

Le vent et l’eau sont, dans ces textes, source de la vie et moteur du voyage que les humains accomplissent au cours de son existence. Ils sont aussi le royaume du petit peuple des airs, des forêts, des eaux, … que les hommes ne respectent pas vraiment préférant se cacher derrière les hauts murs qu’ils dressent entre eux et la nature. « Paname, je te cherche encore / dans les failles du jour, / là où la lumière hésite ».

Dans cet opus, Catherine parle aussi d’amour évoquant l’amant qui file, se défile, se glisse dans les draps dans un tourbillon de sensations sensuelles ou part pour un ailleurs la laissant dans sa solitude. « Je porterai ton absence / comme une couronne / de cendre et d’or ». Comme, elle rend hommage à d’autres auteurs, d’autres artistes dont Camille Claudel : « Camille, Camille / Ils on brisé tes statues, / et quand ils n’ont pu briser tes mains, ils ont enfermé ton âme ».

Un recueil d’une grande fluidité où la richesse sémantique n’a d’égal que la musicalité des vers pour dire l’amour de l’auteure pour la nature et le petit peuple qui l’habite malgré la violence du peuple des villes retranché derrière ses murs. Et pourtant l’humain peut-être amour et apporter joie et plaisir dans la vie comme dans les mots…

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