Compte à rebours de Amitav Ghosh

Compte à rebours de Amitav Ghosh
( Countdown)

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités , Littérature => Asiatique

Critiqué par Gosh!, le 14 novembre 2004 (Inscrit le 14 novembre 2004, 50 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (13 106ème position).
Visites : 4 749  (depuis Novembre 2007)

Divulgations, Révélations, Explosions

Amitav Ghosh nous entraîne dans une inquiétante épopée diplomatique depuis Pokharan au glacier du Siachen, en passant par les campements militaires du Cachemire, jusqu'aux arcanes de pouvoirs en mal de prestige.

Révélations, divulgations de secrets nucléaires à l'Iran, le journaliste du New Yorker aide à comprendre cette course technologique d'enjeux planétaires .

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Il a été entamé lors de la « Partition » de 1947, le compte à rebours.

8 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans) - 13 février 2017

La Partition, cette sanglante séparation sur base religieuse organisée par le colon britannique lors de son désengagement du sous–continent indien, qui donna naissance à l’Inde indépendante et au Pakistan, puis plus tard au Bangladesh, a installé un climat d’hostilité aigu entre les deux pays depuis 1947. A priori les forces sont disproportionnées entre l’Inde, et ses 1,2 milliards d’Indiens et le Pakistan, 190 millions de Pakistanais (même si, à ce titre, le Pakistan est le 6ème pays au monde en terme de population ! L’Asie …).
A priori. Et Amitav Ghosh, écrivain et essayiste indien vivant et travaillant à New York, considère que l’Inde fait une grosse erreur en 1998 lorsqu’elle procède à cinq essais de bombe atomique dans le désert du Rajasthan, à l’ouest du pays, à la frontière avec le Pakistan, ravivant de ce fait l’inquiétude nucléaire et donc la compétition avec le voisin musulman. C’est vrai, l’Inde aurait pu se contenter de sa supériorité démographique, écrasante. Mais les dés nucléaires ont été jetés, le Pakistan se les est appropriés également : exit la supériorité démographique, bonjour l’équilibre de la terreur.
Depuis 1947, ce n’est pas la franche rigolade entre les deux voisins et les sujets de frictions ne manquent pas, entre Jammu – Cachemire et Ladakh notamment, régulièrement revendiqués par le Pakistan et où, particulièrement au Ladakh, une guerre larvée se joue à 5000 m d’altitude pour quelques arpents de rochers et de neige auxquels seuls les orgueils nationaux s’intéressent.
Amitav Ghosh fait dans « Compte à rebours » un travail de type journalistique, une enquête de fond, pour réellement comprendre ce qui a motivé cette course au nucléaire dans la région la plus peuplée au monde. Et son constat n’est pas rassurant.
Il se livre à des projections de ce qui se déroulerait si les pays passaient à l’acte, quelles pourraient être les cibles visées, quelles en seraient les conséquences prévisibles ?

« Kunda Dixit, journaliste et écologiste népalais, m’a expliqué pourquoi les mois de mousson constituent la seule période de l’année où les militaires indiens pourraient envisager de lancer une attaque nucléaire contre le Pakistan. A toute autre période, « ce serait du suicide ».
Quelle que soit la direction des vents, quel que soit l’attaquant, ni l’Inde, ni le Pakistan, ni le Népal n’échapperaient aux retombées. Le champignon monterait si haut dans l’atmosphère que, en raison de la rotation de la terre, les nuées radioactives se propageraient vers l’est, par–dessus les sommets himalayens, jusqu’au plateau tibétain. Au Népal, la neige deviendrait radioactive, me dit Kunda Dixit. Le plateau tibétain et l’Himalaya constituent un château d’eau …/…
Le Tibet n’est guère peuplé, mais il abreuve en eau la moitié de la population du globe. Les neiges de l’Himalaya deviendraient un vaste réservoir de radioactivité. »

« Le pire n’est jamais sûr » ? Souhaitons-le. N’empêche, le titre de l’essai d’Amitav Ghosh est bien « Compte à rebours « !

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