Les ailes brisées, suivi de « Satan » de Ǧubrān H̱alīl Ǧubrān

Les ailes brisées, suivi de « Satan » de Ǧubrān H̱alīl Ǧubrān
(الأجنحة المتكسرة)

Catégorie(s) : Littérature => Arabe , Littérature => Moyen Orient

Critiqué par Sahkti, le 23 septembre 2004 (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans)
La note : 3 étoiles
Moyenne des notes : 4 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 3 étoiles (57 663ème position).
Visites : 5 707  (depuis Novembre 2007)

A propos de Satan

Ne réalises-tu pas que tu mourrais de faim si je venais à disparaître? Que ferais-tu demain si tu me laissais mourir aujourd'hui? Quelle vocation poursuivrais-tu si mon nom s'évanouissait? Depuis des décennies tu as parcouru ces villages et mis les gens en garde afin de leur éviter de tomber entre mes mains. Ils ont acheté tes conseils avec leurs misérables dinars et avec les produits de leur terre. Que t'achèteraient-ils demain, s'ils découvraient que leur ennemi maléfique n'existait plus? Ton métier mourrait avec moi, car les gens seraient sauvés du péché. En tant que prêtre, ne réalises-tu pas que c'est l'existence seule de Satan qui a créé son ennemie, l'Eglise? (page 104)

Un commentaire à propos de la nouvelle qui suit "Les ailes brisées", intitulée "Satan". Court texte (une vingtaine de pages) qui laisse quelque peu sur sa faim.
Khalil Gibran y raconte l'histoire d'un homme moribond qu'un prêtre découvre dans un fossé. Il s'agit de Satan, blessé, sur le point de mourir. Le père Samaan est prêt à déguerpir quand le Malin lui démontre, de manière ingénieuse mais archiconnue, que sans lui, la religion pourrait fermer boutique. En effet, si les gens ne croient plus en Satan et à l'Enfer, pourquoi se laisseraient-ils dicter leur conduite par des religieux profitant de l'existence de Satan pour imposer leur dogmes et leurs contraintes.
Si le propos tient la route, il est hélas, à mes yeux, très peu novateur. Ce discours est dit et répété à longueur de temps, habile propagande déguisée en quelque sorte. J'aurais aimé davantage de pertinence et d'originalité de la part de Khalil Gibran, moins de platitudes et d'idées reçues. Le texte est amusant, mais sans plus, il n'apprend rien, le Bien n'a jamais pu exister sans le Mal et vice-versa, rien de neuf sous le soleil.

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Dispensable

5 étoiles

Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 44 ans) - 2 janvier 2007

je n'avais pas été transcendé par "le prophète" du même auteur et ces deux nouvelles ne me convainquent pas plus.

Dans "Les ailes brisées" il s'agit d'une histoire d'amour impossible à la "roméo et juliette" assez classique donc. En filigrane on trouve une défense des droits de la femme et une critique de la corruption toujours d'actualité mais dont la force dénonciatrice devait être bien plus remarquable à l'époque où ce livre est sorti (1912).

"Satan" est un texte plus court et que j'ai plus apprécié narrativement parlant. Le thème est néanmoins déjà abordé de la sorte à de nombreuses reprises comme le dit Sahkti dans sa critique.

A votre place je ne mettrais donc pas ce bouquin dans ma pile de livres à lire. ;o)

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