Les gens ne sont jamais qui l'on croit...

Le livre s'ouvre sur une scène de crime, la narratrice est Judi et c'est elle qui a tué une femme, qu'elle nous présente comme toxique, nocive et dangereuse. A la façon des "he says, she says" à l'américaine, c'est à dire par le biais d'une narration alternée entre les deux protagonistes principales, Jodi et Amber, les deux rivales, la mère et la fiancée, la grand-mère et la mère de remplacement putative, l'auteure nous ramène quelques mois en arrière pour nous dévoiler l'historique de cette relation et les raisons de cette issue fatale.
Deux ans après la mort de sa femme Louise, Ben Jukes, papa de Josh et Noah, présente à ses parents son nouveau grand amour, Amber. Aussitôt naît une animosité à peine voilée entre Ambre et Judi, la mère de Ben. Cette dernière est persuadée qu'Amber est en réalité une manipulatrice néfaste à son fils, mais surtout à ses petits-enfants, la prunelle de ses yeux. A mesure que la grand-mère jusqu'alors très présente voire toute puissante est progressivement écartée du nouveau noyau familial qui se forme, Amber se révèle (au lecteur seulement) sous son vrai visage : elle est bel et bien là en mission vengeresse. Mais envers qui? Et pourquoi ?
L'histoire se lit facilement, on est pris dans les affres de ce que doit subir Jodi, entre son fils qui se détourne d'elle au profit d'une femme manifestement duplice, Amber qui semble prête à tout pour la blesser et son mari Henry qui est facilement tombé dans le panneau de la jolie jeune femme et mène par ailleurs une existence parallèle peut-être trouble... Le lecteur tombe en empathie pour Judi malgré sa possessivité et son habitude de tout gérer (mais quelle grand-mère n'est pas un peu comme ça?). Sauf que dans ce roman, les personnages ne sont pas forcément ce qu'ils montrent et on n'est pas au bout de ses surprises, jusqu'à la toute fin.

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  Elle ou moi

  de Slater, K.L.
  Hauteville
  ISBN : 9782811226794 ; 19,50 € ; 13/11/2019 ; 416 p. ; Broché

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