Les très riches heures d'Antoine Naufal, libraire à Beyrouth de Nada Anid

Les très riches heures d'Antoine Naufal, libraire à Beyrouth de Nada Anid

Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par Septularisen, le 14 octobre 2019 (Luxembourg, Inscrit le 7 août 2004, 56 ans)
La note : 4 étoiles
Visites : 2 181 

UN AVANT-POSTE DE LA CULTURE FRANÇAISE AU LEVANT.

C’est en 1933 qu’un jeune homme pauvre mais intrépide et fougueux, Antoine NAUFAL (1912 - 1981) fils d’un tailleur qui s’était installé au Liban à son retour de Turquie (il en avait été chassé par les exactions des kémalistes), ouvre, avec très peu de moyens et presque pas de livres… une petite librairie d’à peine 30 mètres carrés, sa particularité? Ne vendre que des livres en langue… Française!

Et pourtant au départ Antoine est un autodidacte complet, lui qui n’a fait aucune étude, qui n’a aucun diplôme, et avec comme seul bagage un court passage dans une autre librairie. Oui, mais voilà, il a développé un amour sans fin pour les livres et la langue française, et veut se mettre à son compte!

Rien ne l’arrêtera plus. A force de travail, de prestations de qualité, de bagout de réussite commerciale, de talent, de connaissances, d’un sens des affaires hors du commun, sa librairie «ANTOINE», rue du Patriarche Hoyeck, devient un lieu incontournable de la culture (mais aussi un groupe d’édition), où se côtoient Orient et Occident.
Tout à tour importateur et distributeur de livres (notamment pour le groupe Hachette), Antoine NAUFAL n’hésite pas à vendre les magazines et les journaux français et internationaux, (et même des billets de spectacle...).

Sa librairie devient un lieu incontournable pour tout ceux qui ont un intérêt pour la culture à Beyrouth. Sa renommée devient internationale, les plus grands écrivains français s’y pressent pour des séances de signature…

S’il n’y a rien à redire sur son style et son écriture facile à lire, malheureusement le livre ne présente pas l’histoire en elle-même de façon assez linéaire.
Trop de digressions, trop de petites histoires dans la grande (dont on ne comprend d’ailleurs pas vraiment ce qu’elles viennent faire là…), trop d’amourettes, trop de détails qui n’ont rien à faire avec l’histoire (c’est bien gentil de nous raconter l’histoire des amants qui se retrouvent dans la librairie, mais qu’est ce que cela apporte à la biographie?), trop d’aventures dont on nous raconte le début et qu’ensuite l’auteur laisse en suspens en dont nous ne connaîtrons jamais la fin… Et le fait que la biographie soit polyphonique ne facilite pas la lecture non plus…

Je comprends aussi que c’est avant tout la biographie d’Antoine NAUFAL, mais pourquoi arrêter si brusquement le récit à sa mort en 1981? Pourquoi ne pas nous avoir, au moins raconté un minimum, p. ex. comment la librairie renaît de ses cendres après la fin de la guerre du Liban et comment elle est devenue ce qu’elle est aujourd’hui?

Tout ceci, et bien d’autres encore, laissent le lecteur sur un sentiment de frustration, d’inachevé, et la lecture s’en ressent dès le début du livre. J’ai continué jusqu’au bout, intéressé par l’histoire de cet homme, dont tout la vie a été dédiée à faire rayonner la culture, la langue et la littérature française, mais pour le reste…

Je finis donc ma lecture très déçu, je suis sûr d’avoir lu un bon livre et une histoire très intéressante et bien écrite, mais dont le traitement a été si mal fait que cela m’a gâché tout mon plaisir de lecture!

Connectez vous pour ajouter ce livre dans une liste ou dans votre biblio.

Les éditions

  • Les très riches heures d'Antoine Naufal, libraire à Beyrouth [Texte imprimé] Nada Anid
    de Anid, Nada
    Calmann-Lévy
    ISBN : 9782702143100 ; EUR 19,00 ; 25/04/2012 ; 264 p. ; Broché
»Enregistrez-vous pour ajouter une édition

Les livres liés

Pas de série ou de livres liés.   Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série

Forums: Les très riches heures d'Antoine Naufal, libraire à Beyrouth

Il n'y a pas encore de discussion autour de "Les très riches heures d'Antoine Naufal, libraire à Beyrouth".