Connivence avec l'ennemi de Elmore Leonard

Connivence avec l'ennemi de Elmore Leonard
(Comfort to the enemy)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers , Littérature => Anglophone

Critiqué par Tistou, le 5 janvier 2018 (Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans)
La note : 6 étoiles
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Nouvelles

« Connivence avec l’ennemi » est une très grosse nouvelle policière parue en 14 épisodes dans le New York Times en 2005. Elle est regroupée ici sous ce titre. Mais avant il y a deux courtes nouvelles :
« Confrontation à Checotah », sous-titrée « Comment Carlos Webster troqua son nom pour celui de Carl et devint un célèbre représentant de la loi en Oklahoma. » et « Louly et le beau gosse ».
Il y a une logique dans cette association puisque les deux nouvelles traitent de ex-Carlos Webster, devenu Carl. D’abord pour nous narrer comment il en vint à devenir représentant de la loi (« Confrontation à Checotah ») puis un épisode (« Louly et le beau gosse ») dans le style typique d’Elmore Leonard, c’est-à-dire du gars qui ne se prend pas au sérieux, qui prend des libertés avec la crédibilité des faits, du moment que c’est teinté d’humour (et il faut reconnaître que l’humour est toujours sous-jacent chez Elmore Leonard).
Et on en vient derrière à « Connivence avec l’ennemi » où l’on retrouve donc le fameux Carl Webster (déjà rencontré par ailleurs dans « Hitler’s day »). Ce « Connivence avec l’ennemi » me laisse pour tout dire sur ma faim. J’ai connu Elmore Leonard plus « agile », plus éthéré. Là c’est quand même plutôt laborieux.
Oui, il y a bien les loufoqueries, les situations plus que déjantées habituelles mais comme si le trait avait été forcé. Un entremets du coup plus lourd à digérer que ce qu’il a pu nous concocter par ailleurs. Une chose est sûre, les Allemands présents aux USA durant la Seconde Guerre mondiale et leur connexion possible avec Hitler et le parti nazi semblent l’intéresser au plus haut point ?
Un petit échantillon du style (et de l’esprit) :

« Elle se rendit chez le concessionnaire qui se trouvait sur Grand Avenue avec ses talons hauts qui lui causaient un mal de chien mais faisaient partie du numéro, une fois qu’elle serait assise jambes croisées à côté du bureau de Rollie Regal. Elle lui dit alors qu’elle achèterait cette Studebaker sur-le-champ si elle n’était pas si chère. Il répondit qu’il pouvait lui proposer une Studie de 1937 pour six cent soixante-quinze dollars. Elle soupira, assise là, veste ouverte, sortit une liasse de billets du col en V de son pull-over, compta sept billets de cent dollars sur le bureau du concessionnaire et se radossa à son siège.
- Il faut que j’en garde suffisamment pour verser un acompte pour la caravane que je veux m’acheter, vu que j’ai l’intention de vivre ici un moment, toute seule. Mais il me faut une bonne voiture car je vais faire la route jusqu’à Hot Springs pour exécuter un numéro dans des soirées privées. Je suis danseuse exotique.
- Ah bon, vraiment ? fit Rollie. Et vous donnez dans l’exotisme jusqu’à quel point exactement ?
- Je finis totalement nue. Dès que j’aurai déménagé dans ma caravane je pourrai vous montrer. Si ça vous dit. »

Petite leçon de négociation pour l’achat d’une Studebaker … !
Bon, mais pour faire connaissance avec l’œuvre abondante d’Elmore Leonard, il y a mieux que « Connivence avec l’ennemi ».

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