Le chevalier de neige de Boris Vian

Le chevalier de neige de Boris Vian

Catégorie(s) : Théâtre et Poésie => Théâtre , Littérature => Francophone

Critiqué par Nance, le 19 septembre 2013 (Inscrite le 4 octobre 2007, - ans)
La note : 5 étoiles
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Ça devait être spectaculaire en plein air

Mon édition (10/18, 1206) contient la pièce de théâtre (la version dramatique), le texte de l’opéra (la version lyrique), quelques airs supplémentaires en vue de l’opéra-comique et des commentaires sur l’oeuvre.

Les textes sont de Boris Vian, mais à l’époque c’était un vrai travail d’équipe. La pièce originale a été présentée en plein air dans le château Caen, l’oeuvre interprétée par une quarantaine de comédiens, une centaine de figurants, des chevaux, des costumes, de superbes décors, des haut-parleurs, de la musique composée par Georges Delerue... Je n’ai pas été là, mais ça fait rêver ! L’opéra a aussi été écrit par Vian et la musique composée par Delerue (mais dans un espace et avec un nombre de participants beaucoup plus restreint). Dans les commentaires, on nous explique comment Vian, qui affectionnait le jazz, se tourna vers la musique classique et l’opéra (genre qu’il n’aimait pas particulièrement).

Inspiré du mythe arthurien, l’histoire raconte les amours adultères de la reine Guenièvre et du chevalier Lancelot.

Avec ce livre, on a le texte et heureusement notre imagination, car c’est sûr que ça devait être tout un spectacle, seulement le texte nu, est certes bon, on a une Guenièvre et un Lancelot qui s’aiment d’un amour pur, mais... J’ai toujours aimé les légendes du roi Arthur (ici Artus) et des chevaliers de la Table Ronde, mais je n’ai pas retrouvé ici le combat esprit / chair, loyauté / trahison dans Guenièvre et Lancelot. À leurs yeux, ils font le bien et ne remettent jamais rien en question, pas une pensée ou vague sentiment de culpabilité pour Artus (le mari de Guenièvre et le ROI). Ça enlève un peu d’aspects dramatiques, en en rajoutant ailleurs, mais je trouve que ça enlève de la chair à ces deux personnages. L’oeuvre lyrique est plus resserrée dans l’action, mais je préfère le texte dramatique parce que l’histoire est plus développée et aussi j’y préfère la tournure des phrases.

« DEUXIÈME BALADIN. Ses armes étaient de neige et son visage rayonnait d’une telle beauté que le monde se taisait, ébloui.
MERLIN. Elle, c’était la Reine, et s’il avait osé lever les yeux jusqu’à elle, c’est que son coeur cherchait toujours à s’attacher à ce qui existait de plus haut. »
- texte dramatique

« CHEF DES BALADINS. Il avait des armes de neige, et son visage rayonnait comme le soleil en avril.
MERLIN. Elle était femme entre les femmes, elle avait épousé le roi, mais son coeur avait telle ardeur que l’amour en fit à sa guise.
CHEF DES BALADINS. Or, s’il osa lever les yeux sur la reine Guenièvre, c’est que pour sire Lancelot, en amour, en chevalerie, il n’existait rien d’aussi haut. »
- texte lyrique

J’ai été touchée à quelques reprises, j’imagine que ça devait être grandiose à l’époque dans le château, mais ce n’est pas le texte que je préfère le plus du mythe.

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Les éditions

  • Le chevalier de neige [Texte imprimé] Boris Vian préf. et notes de Noël Arnaud
    de Vian, Boris Arnaud, Noël (Editeur scientifique)
    le Livre de poche / Le Livre de poche
    ISBN : 9782253145226 ; 6,60 € ; 01/08/2012 ; 352 p. ; Format Poche
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