Le journal intime d'un arbre de Didier Van Cauwelaert

Le journal intime d'un arbre de Didier Van Cauwelaert

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Deashelle, le 16 avril 2012 (Tervuren, Inscrite le 22 décembre 2009, 15 ans)
La note : 3 étoiles
Moyenne des notes : 3 étoiles (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : 2 étoiles (58 907ème position).
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pauvre forêt rachitique...

Mémoires d’un poirier d’artifices. C’est vrai qu’il existe des arbres en plastique à notre époque et ils auraient eu plus à raconter que ce pauvre poirier essoufflé de Didier van Cauwelaert. Pourtant, l’idée de faire raconter à un arbre ce qu’il a vécu était pourtant fort intéressante… Hormis que l’histoire décousue qu’il conte, part dans tous les sens, désespérément. L’arbre lui-même n’est déjà plus, il reste juste son cadavre et des souvenirs épars…qu’il a grand’peine à ranimer. Rien donc de réjouissant.
Didier van Cauwelaert joue à emprunter à Jean-Marie Pelt le célèbre naturaliste, ses talents de fabuleux conteur. Bien, mais les quelques brindilles anémiques empruntées n’ont pas pu faire jaillir le feu de joie que l’on attendait pour y faire danser quelques malicieuses sorcières!
Sûr que l’on aurait pu donner ce thème à développer comme exercice de style à quelques collégiens enthousiastes pour les belles lettres et que le résultat aurait été sans doute plus plaisant. Car ce roman chlorosé manque sérieusement de vitalité et erre entre bribes insipides d' histoire de France , géographie tropicale, chamanisme fabriqué, poncifs politiquement corrects, fiction bio, pamphlet écologiste, amours ratées, et autosatisfaction.
Moi qui vénère les arbres à la manière de Ronsard : "Escoute, Bucheron (arreste un peu le bras)
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas, Ne vois-tu pas le sang lequel dégoutte à force Des Nymphes qui vivoyent dessous la dure escorce ?" …. je me suis retrouvée dans une forêt rachitique de mots dénués d’émotion et de verdeur.

…Alors qu’il existe bel et bien , ce poirier historique et que sous le charme de celui-ci (ne mélangeons pas les arbres) Didier va Cauwelaert aurait pu inventer une histoire bien bâtie, drôle, tendre, et émouvante dite dans une langue succulente. Le poirier classé de l’abbaye de Valloires aurait 250 ans, un record. Cela aurait commencé comme ceci : « Il était une fois, un arbre. Un arbre remarquable, qui repose sur la façade d'une abbaye. Il a connu le Consulat, l'Empire, la Restauration. Chaque année, il donnait alors de belles poires aux moines cisterciens qui les transformaient en liqueur. Du haut de ses 250 ans, le poirier de Valloires aurait beaucoup à dire s'il savait témoigner... » Envoyez la suite !
Le plus vieil arbre fruitier de France, placé plein est, est chaque jour observé, admiré, photographié. Il fait partie intégrante de la visite guidée de l'abbaye. Il est l'emblème de ce lieu saint. « En 1756, le jour de la consécration de l'église, on a planté ce poirier, pour rappeler la spécificité des moines-fruitiers. Ce poirier donnait une variété de poire communément appelée la Madelaine d'Angers, ou Cuisse Madame... ce qui fait sourire les visiteurs. » La réalité dépasse de loin la fiction de Didier van Cauwelaert pour qui la sève du récit est restée cachée au fond des racines et n’a rien fait fleurir dans l’imaginaire du lecteur!

Comme quoi, le bio à tout prix ne fait pas toujours recette et les copies ont intérêt à être relues avant de les lâcher dans la nature !

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Sauvez les arbres et n'achetez pas ce livre

2 étoiles

Critique de LaVillatte (, Inscrite le 11 juillet 2012, 48 ans) - 1 octobre 2016

Le titre est attirant et comme les autres critiques de cette page, je me suis laissée prendre.
Au bout de quelques pages la déception est grande car l'arbre n'est pas le sujet du livre mais un témoin d'aventures humaines. J'ai arrêté ma lecture à la première moitié du livre ne supportant plus cet arbre à la fois déraciné et omniscient.

Une histoire gentillette mais un manque de cohérence évidente.

5 étoiles

Critique de Buck (Rennes, Inscrit le 20 juin 2010, 35 ans) - 5 juin 2016

L'idée de base était géniale et seule l'imagination de Van Cauwelaert était sa limite.
Pourtant le livre n'a pas répondu à ses promesses.

D'abord le titre. Un journal intime raconte ce qui s'est déjà passé et non ce qui se passe au moment présent. C'est peut-être bête mais dès la première page je ne me suis pas senti dedans.

Ensuite, je suis assez d’accord avec les autres critiques. Ca part partout et dans tous les sens. D'un côté ça sort le lecteur d'un lieu convenu mais là ce n'est pas du tout cohérent. C'est bien ça le gros reproche du livre, c'est bien la cohérence. Si un morceau de bois pour être la dernière partie de la mémoire de l'arbre, pourquoi ses feuilles qui tombent à terre et qui sont décomposées par les champignons ne le sont pas ? Pourquoi il ne peut pas parler avec Iseult alors qu'il est à quelques dizaines de mètres d'elle alors que l'on sait que les arbres "communiquent" entre eux via les champignons et les hormones ! Il y a plein de petites incohérences qui en font une grosse.

L'histoire en elle-même a beau être tirée par les cheveux, ce n'est pas ça qui m'a le plus gêné. un livre doit nous évader. Ce sont les incohérences sur les arbres qui m'ont déçu alors que ça devait être la première promesse de Van Cauwerlaert.

Erotico-écolo

4 étoiles

Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 50 ans) - 29 décembre 2014

L’idée du livre m’avait emballé : un arbre pluricentenaire qui a vu se succéder les époques, les drames et les joies humaines… J’ai rapidement déchanté car cette fresque historique n’est pas du tout l’objet du roman : le poirier en question n’est qu’un prétexte, qu’un narrateur intermédiaire pour raconter une histoire très contemporaine entrelardée d’un peu de botanique, les quelques événements historiques n’étant évoqués que de manière ponctuelle. Il ne s’agit là que d’un malentendu, ma déception ne remettant pas forcément en cause l’ouvrage.

Pour le récit en lui-même c’est du politiquement correct écologique avec ce qu’il faut de scènes érotiques, avec des indiens d’Amazonie, des jeunes de banlieue, des juifs, des homosexuels… Bref des thèmes et un discours à la mode : j’ai horreur de ce qui est trop convenu et des bons sentiments !
En outre, la deuxième partie du roman est bâclée, van Cauwelaert accélère en enchaînant les invraisemblances (le fils abandonné dans une tribu amazonienne devient diplômé des plus grandes universités américaines et son charisme sauve la jungle amazonienne des méchantes industries polluantes en deux pages, le voyou de banlieue devient subitement un repenti qui sauve les jeunes de la délinquance en deux pages…).
Ca ne me donne *vraiment* pas envie d’acheter un autre ouvrage du même auteur !

Un roman d'une platitude...

2 étoiles

Critique de Stitch (, Inscrit le 18 octobre 2013, 35 ans) - 24 mai 2014

Le concept de départ était pourtant original : un arbre qui raconte sa vie et ses aventures au fil des ans et de ses rencontres. Une idée "à la Werber", qui me plaisait énormément ! Mais au final, "Le journal intime d'un arbre", c'est comme

Ce que nous raconte l'arbre du roman a très peu d'intérêt, et ne rien avoir à raconter après 300 ans, de qui se moque-t-on ??? De plus, l'auteur a tenté de masquer ce vide par des tournures de phrases et des réflexions qu'il a sans doute pensées intelligentes, mais qui au final donne le sentiment du gars auto-satisfait par sa notoriété, au point de ne plus vraiment se pencher sur ce qu'il écrit...

Ce n'était pas mon premier Van Cauwelaert pourtant, mais à chaque fois je me pose la même question : pourquoi autant de succès ? Comment a-t-il pu être primé ? Et ce dernier m'a convaincu d'arrêter d'essayer de comprendre et de lire cet auteur, celui-ci était le dernier...

Bref, du vide, encore du vide et que du vide dans un journal intime qui dure 300 ans ! Et c'est dommage quand on y pense car tout n'était pas à jeter dans le récit : l'intrigue de la voix que l'arbre ne connait pas est captivante et suffit à laisser planer un suspense. Mais c'est tout ce que l'auteur a trouvé pour nous accrocher à son bouquin... Dommage !

Je ne dirai pas que l'auteur est mauvais (chacun ses goûts), mais juste que je ne dois pas avoir les clés pour le comprendre (bien qu'entre nous cela m'est égal vu la porte à ouvrir...)

La connaissance c'est comme le beurre, moins on en a plus on l'étale

1 étoiles

Critique de Annelise25 (, Inscrite le 19 avril 2012, 68 ans) - 19 avril 2012

L'auteur, saute du coq à l'âne, ...du poirier à l'orchidée transformant son label en leurre , ... de la commode à des scènes d'amour ...
Platitude que je n'ai pas pu finir! D'attirant? ce livre n'en a que la couverture ... Encore un leurre!

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