Les aventures de Guilhem d'Ussel, chevalier troubadour : Paris 1199 de Jean d' Aillon

Les aventures de Guilhem d'Ussel, chevalier troubadour : Paris 1199 de Jean d' Aillon

Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Romans historiques

Critiqué par Numanuma, le 18 octobre 2011 (Tours, Inscrit le 21 mars 2005, 50 ans)
La note : 5 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (49 172ème position).
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Un archer à Paris

Comme souvent, j’ai été attrapé par le titre du livre plus que je ne l’ai choisi. En même temps, un livre de poche qui s’intitule Paris 1199, déjà, ça me plait. Mais si ajoute le bandeau « enquêtes et complots au cœur du Moyen Age », je suis conquis !
Je ne connaissais pas l’auteur, Jean d’Aillon. Un petit tour sur le Net m’apprit que cet ancien fonctionnaire, docteur d’Etat en sciences économiques, un type sérieux donc, s’est fait une spécialité des romans policiers autour de l’histoire de France. Pour être plus précis, cet épisode des aventures de son héros, Guilhem d’Ussel, chevalier troubadour, se passe sous le règne de Philippe Auguste. Cette série comporte trois volumes, celui-ci est le deuxième. Mais d’Aillon a écrit de nombreux autres romans, tous situés dans un contexte historique précis.
Mais l’homme est romancier avant tout et c’est avec un grand bonheur qu’il a eu l’idée de faire se croiser Guilhem et… Robin des bois !
Ici, l’intrigue se veut à la fois politique, les trônes d’Angleterre et de France sont en jeu, et religieuse. Les diverses juridictions laïques et cléricales qui divisent Paris sont au centre de l’histoire.
Tout débute par le décès de Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre, suite à une blessure causée par un carreau d’arbalète empoisonné.
Disons-le de suite, ce Richard est bien loin des l’image hollywoodienne du bon roi, noble, prêt au pardon, chevaleresque et vertueux. Le roi, influencé par le chef de son armé, Mercadier, est devenu violent, agressif et peu porté à la mansuétude. Il décède entouré de sa mère, Aliénor, et son ami, Robin de Locksley.
Ce dernier, accusé d’avoir volé un trésor, est contraint de fuir. Il se retrouve à Paris, poursuivi par les hommes de Mercadier, par des templiers et par le prévôt de Paris ! En même temps, on parle de Robin des Bois, il faut ce qu’il faut si je puis m’exprimer ainsi…
Son épouse, Anna Maria, se tourne alors vers un ancien mercenaire que connait son époux, Guilhem d’Ussel, qui, curieusement, n’apparaît véritablement qu’à la moitié du roman si l’on excepte le chapitre ou il est présenté au lecteur.
L’intrigue est plutôt dense et demande un minimum d’attention. Moi qui ai parfois laissé passer trop de temps entre deux lectures, j’ai parfois eu du mal à ma remémorer tous les éléments de l’histoire : tous les aspects de conflits de juridiction sont importants dans le déroulement mais pas toujours faciles à retenir. Cependant, l’utilisation d’un riche vocabulaire d’époque vient alléger ces aspects parfois rébarbatifs. Si l’on se doute que ce type de vocabulaire fait partie des éléments à ne pas négliger dans un roman voulant revêtir des habits d’époque, cela va plus loin. Plus d’une fois je me suis retrouvé dans l’obligation de reconnaître que certains mots ne m’étaient connus que dans une seule signification. Ainsi, « miséricorde », qui désigne une dague ou aubaine, qui correspond à une taxe alors que l’on connaît surtout le mot comme désignant une chance inattendue.
Cependant, malgré tout son talent de conteur, Jean d’Aillon nous présente un Paris qui ressemble à un immense puzzle dont les pièces ne sont pas à leurs places. Je veux dire par là que la difficulté à faire revivre un Paris pratiquement entièrement disparu n’est pas chose aisée et les descriptions sommaires des divers quartiers, malgré certaines notes de bas de pages bien utiles, il est ardu de s’y retrouver. Je suis bien en peine de vous dire où se situe l’action en-dehors des lieux encore existant comme le Louvre ou la tour Saint Jacques de la Boucherie, ultime vestige d’une église qui a été détruite.
Ceci n’est cependant qu’un piètre grief car on ne s’ennuie pas à la lecture même si je n’ai pas été absolument séduit par le roman. Je lirai probablement le précédent, Marseille 1198 afin de mieux connaître le personnage de Guilhem et peut-être le suivant, Londres 1200 mais plus par envie de connaître toute la série et par envie de savoir si le héros va croiser d’autres personnages de roman que par véritable engouement. Que l’on ne se trompe pas sur le sens de mes paroles, je n’ai pas eu à me forcer pour finir le livre, seulement, je n’ai pas été aussi accroché que j’ai pu l’être par d’autres séries.

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Les éditions

  • Les aventures de Guilhem d'Ussel, chevalier troubadour [Texte imprimé], Paris, 1199 Jean d'Aillon
    de Aillon, Jean d'
    J'ai lu / J'ai lu
    ISBN : 9782290023563 ; 8,40 € ; 28/05/2010 ; 445 p. ; Broché
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8 étoiles

Critique de Pierraf (Paimpol, Inscrit le 14 août 2012, 66 ans) - 14 août 2012

J'ai adoré cette étape parisienne, de superbes descriptions de la ville et des modes de vie au moyen-âge. La vérité historique n'est pas toujours au rendez-vous, mais qu'importe l'aventure est palpitante, ça bouge, ça vit.

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