Orages ordinaires de William Boyd

Orages ordinaires de William Boyd
( Ordinary thunderstorms)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Tanneguy, le 17 avril 2010 (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 84 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 11 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (14 575ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 8 389 

William Boyd vaut mieux que cela...

Cela ressemble à un banal polar malgré certains détails originaux. Adam Kindred, de retour à Londres après plusieurs années passées aux USA, se retrouve mêlé bien malgré lui à un assassinat dont il est soupçonné être l'auteur. Il s'enfuit et doit se cacher plusieurs mois dans la jungle des sans papiers londoniens.

L'essentiel du roman consiste en la description de cette errance dramatique pour un jeune cadre dynamique ; Boyd consacre aussi une partie de l'ouvrage à la résolution de l'affaire initiale, où se côtoient des laboratoires pharmaceutiques peu scrupuleux, des soldats perdus prêts à faire n'importe quoi pour exercer leurs talents appris lors des derniers conflits, des anciens contestataires nostalgiques des années soixante. Des personnages intéressants bien souvent...

Mais tout ceci ne fait pas un chef d'oeuvre, comme on porrait s'attendre à en trouver sous la plume de William Boyd. Malgré tout une lecture divertissante.

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Les éditions

  • Orages ordinaires [Texte imprimé], roman William Boyd traduit de l'anglais par Christiane Besse
    de Boyd, William Besse, Christiane (Traducteur)
    Seuil
    ISBN : 9782021001037 ; 21,80 € ; 01/04/2010 ; 475 p. ; Broché
  • Orages ordinaires [Texte imprimé], roman William Boyd traduit de l'anglais par Christiane Besse
    de Boyd, William Besse, Christiane (Traducteur)
    Points / Points (Paris)
    ISBN : 9782757822746 ; 8,30 € ; 07/04/2011 ; 497 p. ; Broché
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Banal

3 étoiles

Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 58 ans) - 29 septembre 2019

Adam Kindred, jeune climatologue, se retrouve suspecté d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Pour échapper à la police et au tueur à gages lancés à ses trousses, sa seule issue est de rejoindre la multitude de ces exclus anonymes qui hantent la capitale londonienne.
Une histoire sans intérêt, un thriller sans suspense, un roman sans idées !

orages très ordinaires

6 étoiles

Critique de Canow (, Inscrit le 14 août 2007, 67 ans) - 21 septembre 2017

Je suis arrivé à me demander si c’était vraiment William Boyd qui a écrit ce livre......
J'avais déjà lu l’après midi bleu et un anglais sous les tropiques que j'avais tous deux très appréciés.

Orages ordinaire ressemble plus à un livre de Ken Follett.
Thriller pharmaceutico policier.
Une intrigue, des méchants, des qui ne reculent devant rien pour obtenir ce qu'ils veulent...
D'heureux hasards qui arrangent bien les choses
On ne s'ennuie pas... outre le fait que le livre aurait pu avoir une centaine de pages en moins.
Non on ne s'ennuie pas mais il manque ce charme présent dans ses autres livres.

Pas un mauvais bouquin... mais comme les orages un bouquin "ordinaire"

Et la réalité ?

7 étoiles

Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 75 ans) - 14 octobre 2012


Je ne vais prendre qu’un exemple, celui de la page 82 : « (…) un homme en salopette pistache et turban assorti (…) lui demanda s’il pouvait l’aider ».
Ce « personnage » coloré apparaît une seule fois et tient 3 lignes. Fallait-il absolument nous donner la couleur de ses vêtements ? Ou bien cela confine-t-il au remplissage ?
N’empêche, on se laisse finalement emporter dans ce récit et on se prend à rêver à disparaître soi-même (comme 600 personnes par semaine en Grande-Bretagne). Facile, pour autant qu’on n’utilise plus aucune « facilité moderne ». Boyd en fait la brillante démonstration.
Lorsque le personnage principal se demande quels sont les événements qui l’ont mené là où il se trouve, il se pose la question absurde qui nous traverse tous un jour où l’autre et se dit, lui aussi : « (…) tu pourrais remonter la chaîne causale jusqu’au jour de ta naissance si tu voulais. Ce qui mènerait à la folie ». J‘attends avec impatience et confiance un prochain roman de Boyd qui utiliserait ce procédé.
Ce fut un agréable moment de lecture mais un peu trop « polar » à mon goût, il m’aura confirmé qu’il n’y a pas grand-chose à attendre de l’industrie pharmaceutique (et autres…) privée. Il faut choisir : faire de l’argent ou le bien des gens. Ils ont choisi.
La réalité doit être encore pire que cette excellente fiction.

Un thriller en laboratoire pharmaceutique

7 étoiles

Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 88 ans) - 5 octobre 2011

C’est lors d’une rencontre de hasard dans un bar londonien que le héros de l’histoire s’aperçoit que son compagnon d’un soir le quitte en oubliant sa mallette. Il la lui ramène donc à son domicile et, horrifié, le découvre poignardé, en train de mourir.

Plutôt que d’expliquer les faits à la police, et estimant avoir laissé trop de traces de sa présence innocente sur les lieux du crime, notre homme apeuré prend la fuite en emportant la mallette dont il soupçonne qu’elle contient des dossiers compromettants.

Découvrant que, pour les récupérer, un tueur à gages s’est mis à ses trousses, il décide alors de plonger dans la clandestinité, et c’est le départ d’une grande aventure …

Une aventure tout à fait passionnante, laquelle, l’espace de 500 pages, nous conte d’un côté, l’art de la débrouille du héros avec les marginaux divers qu’il rencontrera, et de l’autre, la vie d’une entreprise de pointe dans la recherche pharmaceutique. On y découvre ses cadres et ses chercheurs dont certains sont aux prises avec des essais cliniques trafiqués. Entre ces deux mondes, le tueur poursuit sa proie et enrage de ne pouvoir encore honorer son ‘contrat’.

Si ce thriller à rebondissements suscite intérêt et passion, si la véracité des multiples personnages rencontrés est tout à fait saisissante, le roman se termine toutefois avec l’ impression d’un soufflé qui tranquillement retombe …

Enquête sur l'identité et la mue...

9 étoiles

Critique de Véranne (, Inscrite le 6 août 2011, 63 ans) - 18 septembre 2011

Orages Ordinaires de William Boyd, publié en 2009, m’a paru procéder d’une veine différente du reste de son œuvre. Souvent ses romans s’inscrivent dans une période historique très documentée, qui donne substance et vraisemblance psychologique à des personnages entraînés dans leur parcours d’être humain.
Cette fois-ci, aucune reconstruction d’une certaine époque : puisque tout se déroule aujourd’hui, notre référentiel quotidien s’applique par défaut. Le décor se pose de lui-même également : Londres, tout comme n’importe quelle capitale européenne traversée par un fleuve aurait pu convenir.
Dans Orages Ordinaires, l’exploration est plutôt sociologique : à côté de notre univers familier de citoyens, de contribuables, de familles, d’enfants scolarisés, d’actifs, de chômeurs coexistent d’autres sociétés, d’autres réseaux. Des milliers de personnes disparaissent chaque année à Londres : que deviennent-ils, ou plutôt qui deviennent-ils? Le thème de l’identité, toujours présent en filigrane dans les romans de Boyd, prend ici une ampleur singulière. On quitte le « qui suis-je ? » d’une recherche de soi un peu classique, pour des problématiques liées à la mue : comment changer de « persona », d’habillage ? Donner le change tout en suivant son projet ? Et naturellement, ne pas se perdre en route… ?
Loin de constituer un suicide par ostracisme, perdre volontairement son identité sociale peut devenir une issue de secours au moins temporaire. Les rapports humains prennent alors un relief différent, en décalage et en distorsion, comme le paysage qui se reflète dans un fleuve. Le non-droit des bas-fonds s’affiche plus crûment que celui des requins internationaux (des industries pharmaceutiques, par exemple) mais les systèmes de valeurs des deux côtés. C’est d’ailleurs sur la Tamise que vit Rita, entre les deux mondes, la femme dont le héros tombe amoureux et qui l’aide à retrouver pied. Voilà ce que Boyd nous décline, se jouant de notre perplexité, déroulant une intrigue qui nous interroge sans cesse, même et justement dans certaines péripéties un peu discutables.
Orages Ordinaires est un roman policier, au fait, qui nous tient en haleine jusqu’au bout du bout. Meurtres, barbouzes, scientifiques manipulés, gros capitaux et administrateurs véreux, flic intègre, enfant en détresse, faux coupable prêt à tout pour déjouer les pièges, et de l’amour… Heureusement, les dernières pages du roman nous laissent espérer une suite…

Quelle aventure !...

7 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 79 ans) - 4 septembre 2011

Oui, j'ai bien aimé ce livre qu'il nous est difficile d'abandonner les premières pages lues.

Une descente en enfer se terminant par d'heureux hasards. C'est fou ce qu'il devient difficile de disparaître dans notre civilisation de l'informatique, du GSM, du GPS de la carte de crédit, de la carte de banque et autres inventions.

Tout débute bien mal pour notre héros et comment tenir sans une livre en poche ?... Il trouvera une méthode bien rentable pour mendier. Mais il n'a pas que la police aux trousses, aussi un homme pour le moins étrange et bien plus dangereux...

Une visite intéressante dans l'industrie pharmaceutique !...

Un livre très agréable à lire.

Descente aux enfers d'un homme "ordinaire"

8 étoiles

Critique de Free_s4 (Dans le Sud-Ouest, Inscrit le 18 février 2008, 49 ans) - 31 août 2011

La vie d'Adam Kindred bascule quand il trouve le cadavre d'un homme dans une chambre d'hôtel.....
A partir de ce moment, c'est partie de cache-cache avec la police et un tueur mystérieux qui sont a sa recherche.
Il decouvre alors la vie de SDF.
Une histoire de crime, la découverte du milieu marginal des bas fond de Londres, saupoudrer le tout d'un peu de climatologie et d'un zeste d'industrie pharmaceutique, vous avez une bonne histoire d'un de mes écrivains favoris.
Sans égaler ses romans "Les nouvelles confessions" ou "Un Anglais sous les tropiques", j'ai bien aimé pour son côté "policier".

Un polar Boydien

7 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans) - 17 juin 2011

Plus polar que roman. Mais roman quand même … Ce n’est pas dans cette configuration un peu polardienne que j’aie senti William Boyd le plus à l’aise. Etant inconditionnel, néanmoins …
Londres, à notre époque, Adam Kindred, jeune climatologue anglais formé aux USA, a décidé de revenir tenter sa chance au pays après un échec sentimental aux USA. Il vient d’arriver à Londres pour passer les entretiens afin d’obtenir le poste d’enseignant universitaire qu’il convoite. Tout se passe bien quand le sort, sous la forme d’un voisin de table au restaurant qui a oublié un dossier après avoir échangé quelques propos avec lui, le met dans une situation des plus inconfortables. Prenant l’initiative de rapporter le dossier à son propriétaire, il va le trouver fraîchement assassiné, lui-même va échapper de peu à la mort. Pour autant il est bien conscient que tout concourra à l’accuser. Il entre donc « en clandestinité », gommant son identité et tout ce qui peut permettre de l’identifier …

« Un poste ? s'enquit le Dr Wang, l'oeil sur l'élégant costume d'Adam. Vous êtes dans la finance ?"
Sa supposition semblait trahir une note de désapprobation.
"Non, un poste universitaire - un poste de recherche - à l'Imperial College, ajouta Adam, se demandant s'il allait ainsi se racheter. Je reviens juste de l'entretien.
- Bonne école, dit Wang d'un ton distrait, comme s'il avait la tête ailleurs. Ouais..."
Puis, se reprenant, il demanda poliment : "Comment ça s'est passé ?"
Adam haussa les épaules : impossible pour lui de jamais prévoir ces choses. Les trois personnes avec qui il avait eu son entretien - deux hommes et une femme à la tête presque rasée, d'une politesse et d'une formalité touchant à l'absurde, ressemblant si peu à ses ex-collègues américains - n'avaient rien laissé paraître.
"Imperial College. Vous êtes donc un scientifique, dit Wang. Moi aussi. C'est quoi, votre domaine ?
- La climatologie. Et le vôtre ?"
Wang réfléchit un instant comme s'il n'était pas sûr de la réponse.
"L'immunologie, je suppose, oui... ou on pourrait prétendre que je suis un allergologue", dit-il.
Puis, avec un coup d'oeil à sa montre tout juste remise à l'heure, il déclara qu'il lui fallait partir, il avait du travail, des coups de fil à passer. Il régla son addition en espèces, rassembla maladroitement ses papiers, en laissa tomber par terre, se baissa pour les ramasser, en marmonnant dans sa barbe, l'air soudain plus distrait, comme si, son repas à présent terminé, sa vraie vie recommençait avec ses pressions et soucis multiples. Enfin, il se leva et serra la main d'Adam en lui souhaitant bonne chance pour l'obtention du poste.
"Je le sens bien, ajouta-t-il, sans la moindre logique, j'ai vraiment une bonne impression là-dessus."
Adam terminait son tiramisu quand il remarqua que Wang avait oublié quelque chose sur le siège entre leurs tables : une chemise en plastique avec fermeture à glissière, à moitié dissimulée par le pan de la nappe. Il s'en saisit et avisa sur le dessus, dans une petite pochette, la carte de visite professionnelle de Wang. Il l'extirpa et lut : Dr Philip Y. WANG MD, PhD (Yale), FBSI, MAAI, et en dessous : "Chef de la recherche et du développement, CALENTURE-DEUTZ plc". Au revers figuraient deux adresses avec des numéros de téléphone, l'une dans Cherwell Business Park, Oxford (Unité 10), et l'autre à Londres : Ann Boleyn House, Sloane Avenue, SW3. Tout en payant son addition (ravi de se rappeler son nouveau code qu'il tapa sans hésitation sur la machine), Adam demanda si le Dr Wang était un habitué et on lui répondit qu'on ne l'avait jamais encore vu dans le restaurant. Adam décida qu'il déposerait lui-même le dossier - un geste amical et obligeant, lui semblait-il, surtout dans la mesure où Wang s'était montré si enthousiaste à propos de ses perspectives de carrière - et il se renseigna sur la manière de gagner Sloane Avenue. »

C’est donc aussi, outre un polar, une réflexion sur la façon dont le phénomène de clochardisation peut apparaître, et un « mode d’emploi ». Une réflexion aussi sur la toute-puissance de grosses sociétés ; une société pharmaceutique ici. Et puis l’enquête que va mener depuis sa clandestinité Adam Kindred et qui mettra au jour les sombres agissements d’intervenants économiques, d’hommes du pouvoir … Argent, quand tu nous tiens !
William Boyd nous démontre une fois encore que Londres, il connait. Il y a peut-être moins de recul que dans certains autres de ses romans mais ça reste très recommandable.

Quand tout bascule

8 étoiles

Critique de Pycou (, Inscrit le 6 septembre 2010, 47 ans) - 6 septembre 2010

Cela peut arriver à n'importe qui d'entre nous. Le hasard, une mauvaise rencontre, se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Et puis tout bascule, sa vie entière.

Un jour, Adam Kindred est un climatologue renommé, en passe de décrocher un nouveau poste dans une prestigieuse université londonienne. Le lendemain, il est le suspect numéro 1 d'un crime qu'il n'a pas commis. Un malheureux concours de circonstances. Il sait que tout l'accuse alors il prend la fuite et se fond dans la foule. Il change de tête, de nom. Il n'a plus de passé, presque pas d'avenir. Il devient anonyme. Dans la mégalopole anglaise, ils sont des milliers comme lui. Sans papiers, sans voiture, sans carte de crédit, sans toit, sans rien. Juste une farouche volonté de survivre.

Le récit de William Boyd ne laisse aucune place à l'essoufflement. Au milieu des aventures urbaines d'Adam, se met en place toute une galerie de personnages : un tueur à gage et son basset, un PDG qui ne porte pas de caleçon, une femme flic qui vit avec son père sur une péniche... Tous sont liés, sans le savoir. Jusqu'à ce que la vérité éclate. Mais peut-elle encore éclater totalement d'ailleurs ?

Captivant, foisonnant de détails sur la jungle londonienne, passant sans cesse de la détresse à l'espoir (et vice-versa), "Orage ordinaires" est un grand moment de lecture.

Orages ordinaires

7 étoiles

Critique de Catherine de france (, Inscrite le 17 avril 2008, 60 ans) - 12 mai 2010

Ce n'est pas le meilleur roman de William Boyd. Il y a quelques incohérences et quelques longueurs, mais on passe un bon moment. Un livre que l'on n'arrive plus a lâcher dès la lecture du premier chapitre.

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