Un été chez Voltaire de Jacques-Pierre Amette
Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Romans historiques
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Divertissant mais pas prenant
Un livre qui se lit très vite même s'il n'est pas vraiment très prenant. Il y avait pourtant matière à écrire une histoire bien plus passionnante avec sur la base d'une telle idée. Ceci dit, il se laisse lire, pour se changer un peu les idées et faire un saut dans le 18° siècle, au château de Voltaire. Celui-ci s'efforce de mettre sur pied sa pièce "Mahomet" sifflée quelques temps auparavant. Il a choisi deux actrices italiennes qui se laissent facilement distraire par la vie de château. Le tout sur fond de guerre...
Le petit plus qui m'a finalement plus emballée que l'histoire elle-même est bel et bien le fait que l'auteur parvient a actualiser cette satire du fanatisme encore si présent de nos jours.
Les éditions
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Un été chez Voltaire [Texte imprimé], roman Jacques-Pierre Amette
de Amette, Jacques-Pierre
Albin Michel
ISBN : 9782226176714 ; 15,20 € ; 23/12/2006 ; 170 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (1)
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Quoi de neuf ? Voltaire ….
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 31 août 2013
Voltaire s’y montre sous multiples facettes : comme le modernisateur de Ferney (il y fait assécher les marais, construire une église), comme un diplomate intermédiaire entre la France et la Prusse, comme un homme des Lumières : philosophe engagé, polémiste, ennemi de Jean-Jacques J Rousseau , « ce cornichon de philosophe suisse »qui réside à quelques encablures du château et considère le théâtre comme un art pernicieux « il écume de rage contre nous, il est prêt à brûler les comédiens, les auteurs, les comédies, le public ». Mais Voltaire apparaît souvent aussi ici comme l’organisateur du spectacle . Il a engagé deux comédiennes italiennes belles, célèbres, délurées, Gabriella et Zanetta (un casting de rêve….).Toujours sur la brèche, il distribue les rôles, dirige les répétitions et surveille la construction des décors.
Tel un patriarche, il règne sur Ferney, attentif à tous, en particulier au Comte de Folkenstein mandaté par Frédéric II, à ses deux stars italiennes, à la petite fille de Corneille, à l’Abbé de Pors-Even avec lequel il débat de l’existence de Dieu, au graveur Goussier et aux multiples invités à la représentation de MAHOMET. Représentation dans le théâtre de verdure du parc, qui pourtant se soldera par « un four » dont Voltaire n’aura pas conscience. « Le vieux babouin » comme l’appellera malicieusement Goussier est tout à son admiration devant Zanetta , et se voyant comme le digne successeur de Corneille et de Racine , comme« un génie bienfaisant qui rendait service au genre humain », il ne verra pas que dans son dos, on bavarde, on rit, on baille , on dort…..
Jacques-Pierre Amette rend compte de l’atmosphère de Ferney « un monde trouble et fugitif, pressé, frétillant et infime comme une goutte d’eau » dans de courtes scènes, comme des instantanés, par petites touches qui s’entrelacent . La frivolité, le libertinage font contrepoint aux discussions religieuses ou philosophiques à propos de MAHOMET. On y débat avec légèreté de choses sérieuses . Rien n’y pèse, le rythme est léger, sautillant, comme celui d’un menuet.
Si, au 18e siècle, MAHOMET « était une tragédie dans l’actualité d’un monde qui brûlait », la question du rôle de la religion, du fanatisme et de la tolérance reste toujours au 21e siècle d’une actualité brûlante .
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