« Ecris-nous donc quelque chose sur un frère de race qui sort avec une gonzesse blanche… »

C’est de cette phrase qu’est parti « Café noisette ». Eric Jerome Dickey est considéré comme l’un des écrivains les plus importants de la comédie américaine actuelle. « Café noisette » est son premier roman traduit en français.

Jordan, informaticien black, rencontre Kimberly, artiste-peintre rousse à taches de rousseur. Ils sont très attirés l’un par l’autre mais les pressions extérieures et les secrets vont leur mettre des bâtons dans les roues comme le montre cet extrait : « Debout là sur le quai à côté d’elle, je me sentais mal dans ma peau. Certes notre attitude laissait entendre que nous étions ensemble, mais nous n’étions pas tout à fait ensemble. Nous n’étions ni trop près l’un de l’autre, ni trop loin non plus. Coincés à mi-chemin de ces rapports purement amicaux, nous surveillions le moindre geste équivoque de nos corps en rigolant. Ma gêne persistait. Comme si le monde entier, les yeux braqués sur moi, était prêt à me juger. Comme si tous savaient que je l’avais embrassée. »

La rencontre est un peu improbable, ça va trop vite avant de stagner et la fin est bâclée. Mais le tableau est sans concession, et on découvre un racisme profond des noirs envers les blancs.

L’écriture est sympathique, énergique. L’auteur raconte l’histoire principalement du côté de Jordan mais alterne parfois avec le point de vue de Kimberly ce qui éclaire l’intrigue sous un jour différent.

Un roman intéressant pour découvrir les problèmes des couples mixtes.

• 

  Café noisette [Texte imprimé] Eric Jerome Dickey trad. de l'américain par Georges Monny

  de Dickey, Eric Jerome Monny, Georges (Traducteur)
  J'ai lu / J'ai lu.
  ISBN : 9782290310458 ; 8,00 € ; 09/05/2001 ; 542 p. ; Poche

  Go Amazon