J'ai vu la Collectioneuse, c'est le quatrième des contes moraux de Rohmer (le troisième étant Ma nuit chez Maud, avec Trintignant et Marie-Christine Barrault). C'est une jeune femme qui "collectionne" les amants, chaque soir c'est un autre qui vient la chercher pour sortir. Le narrateur (en voix off), qui partage avec elle la maison de vacance d'un ami commun, en est irrité. Il l'évite et la méprise, on se demande si c'est par amour propre (il a peur d'être considéré comme un trophée de plus pour la jeune femme) ou si c'est par fidélité avec sa fiancée dont il est séparé le temps des vacances.
L'actrice, Haydé Politof, est une inconnue mais elle était incroyablement séduisante (des yeux verts et un sourire ravageur) et elle participe beaucoup au plaisir de voir ce film. Le narrateur, comme dans d'autres contes moraux d'ailleurs, est assez fat et peu sympathique. Très intellectuel et bourgeois. Il y a un décalage entre ce que ce narrateur pense et la réalité suggérée par le réalisateur, ça rend le propos plus riche et propice au questionnement.
L'actrice, Haydé Politof, est une inconnue mais elle était incroyablement séduisante (des yeux verts et un sourire ravageur) et elle participe beaucoup au plaisir de voir ce film. Le narrateur, comme dans d'autres contes moraux d'ailleurs, est assez fat et peu sympathique. Très intellectuel et bourgeois. Il y a un décalage entre ce que ce narrateur pense et la réalité suggérée par le réalisateur, ça rend le propos plus riche et propice au questionnement.
J'ai presque vu tout Rohmer, un cinéaste qui ne peut que plaire à tous les amateurs de littérature, tant ses films sont... littéraires !
Son seul film très moyen est : L'arbre, le maire et la médiathèque. Tous les autres sont bons, très bons ou excellents, particulièrement les séries des Comédies et proverbes et des Contes des quatre saisons.
Mes trois préférés :
Ma nuit chez Maud
Conte d'été
Le genou de Claire
Mais quel plaisir, en général !
Son seul film très moyen est : L'arbre, le maire et la médiathèque. Tous les autres sont bons, très bons ou excellents, particulièrement les séries des Comédies et proverbes et des Contes des quatre saisons.
Mes trois préférés :
Ma nuit chez Maud
Conte d'été
Le genou de Claire
Mais quel plaisir, en général !
Quand j'aurai terminé les six conte moraux j'essaierai de me procurer la série des comédies et proverbes. Comme pour la littérature, j'essaye d'avoir une certaine exhaustivité quand j'explore une oeuvre.
Je ne suis pas vraiment cinéphile mais c'est vrai que j'y prend goût. Je trouve particulièrement intéressants les entretiens avec les acteurs ou autres qui sont parfois en bonus, on voit que Rohmer était très maniaque et ne laissait rien au hasard, chaque film était pensé jusque dans les détails (mais certains acteurs avaient le droit d'improviser).
Jusqu'à présent mon préféré est Ma nuit chez Maud et aussi, surtout, "Conte d'hiver".
Je ne suis pas vraiment cinéphile mais c'est vrai que j'y prend goût. Je trouve particulièrement intéressants les entretiens avec les acteurs ou autres qui sont parfois en bonus, on voit que Rohmer était très maniaque et ne laissait rien au hasard, chaque film était pensé jusque dans les détails (mais certains acteurs avaient le droit d'improviser).
Jusqu'à présent mon préféré est Ma nuit chez Maud et aussi, surtout, "Conte d'hiver".
Au festival de Saint-Amour on est allé voir "Captain Fantastic":
Ben vit avec sa femme et ses six enfants dans les forêts du Nord-Ouest Pacifique, totalement isolé de la société, mais en père dévoué qui se consacre à l'enseignement académique et physique de ses enfants. Une tragédie se produit, qui force la famille à quitter leur petit paradis. Les enfants doivent faire face à l'excitation et aux périls d'un monde qui ne leur est pas familier, tandis que Ben est obligé de réexaminer sa conception de parent et se lance un nouveau défi, celui de donner à sa famille une autre éducation
Un film que j'ai trouvé parfois un peu démonstratif et pas toujours subtil, mais j'ai bien aimé sur la fin l’ambiguïté du père et de son éducation à la dure qui se révèle, et le casting des acteurs.
Avec les enfants on a regardé "le Voyage d'Arlo", les décors sont splendides, l'histoire très émouvante.
Et hier soir on s'est lancé dans un des classiques du film chinois "l'hirondelle d'or", un film de 1966. Parfois un peu long, mais assez agréable à regarder, avec de belles chorégraphies de combats, une photographie élégante. Le récit est très clair, par contre la fin m'a paru un peu vite expédiée, j'ai été déçue de ce côté là, dommage.
Ben vit avec sa femme et ses six enfants dans les forêts du Nord-Ouest Pacifique, totalement isolé de la société, mais en père dévoué qui se consacre à l'enseignement académique et physique de ses enfants. Une tragédie se produit, qui force la famille à quitter leur petit paradis. Les enfants doivent faire face à l'excitation et aux périls d'un monde qui ne leur est pas familier, tandis que Ben est obligé de réexaminer sa conception de parent et se lance un nouveau défi, celui de donner à sa famille une autre éducation
Un film que j'ai trouvé parfois un peu démonstratif et pas toujours subtil, mais j'ai bien aimé sur la fin l’ambiguïté du père et de son éducation à la dure qui se révèle, et le casting des acteurs.
Avec les enfants on a regardé "le Voyage d'Arlo", les décors sont splendides, l'histoire très émouvante.
Et hier soir on s'est lancé dans un des classiques du film chinois "l'hirondelle d'or", un film de 1966. Parfois un peu long, mais assez agréable à regarder, avec de belles chorégraphies de combats, une photographie élégante. Le récit est très clair, par contre la fin m'a paru un peu vite expédiée, j'ai été déçue de ce côté là, dommage.
J'ai revu, récemment, Talons aiguilles et Tout sur ma mère, de Pedro Almodovar, L'Effrontée de Claude Miller et Ma nuit chez Maud, d'Eric Rohmer.
J'adore toujours autant Talons aiguilles, pour son mélange de polar, de tragédie familiale, de burlesque.
Il en va autant pour Tout sur ma mère, pour les lumières d'espoir qui éclairent des situations personnelles dramatiques, avec, également ici, une bonne dose d'humour.
L'Effrontée est un film à la fois très drôle et sensible sur l'adolescence, avec de belles réparties.
Quant à Ma nuit chez Maud, le thème est intéressant, mais le personnage principal, incarné par Jean-Louis Trintignant, est insupportable, d'hypocrisie.
J'adore toujours autant Talons aiguilles, pour son mélange de polar, de tragédie familiale, de burlesque.
Il en va autant pour Tout sur ma mère, pour les lumières d'espoir qui éclairent des situations personnelles dramatiques, avec, également ici, une bonne dose d'humour.
L'Effrontée est un film à la fois très drôle et sensible sur l'adolescence, avec de belles réparties.
Quant à Ma nuit chez Maud, le thème est intéressant, mais le personnage principal, incarné par Jean-Louis Trintignant, est insupportable, d'hypocrisie.
Moi j'ai vu "La mort de Louis XIV" d'Albert Serra avec Jean-Pierre Léaud dans le rôle principal. Un film lourd, étouffant qu'il faut voir pour la performance exceptionnelle de Jean-Pierre Léaud qui incarne le vieil homme agonisant avec une fabuleuse justesse.
J'ai presque vu tout Rohmer, un cinéaste qui ne peut que plaire à tous les amateurs de littérature, tant ses films sont... littéraires !
Son seul film très moyen est : L'arbre, le maire et la médiathèque. Tous les autres sont bons, très bons ou excellents, particulièrement les séries des Comédies et proverbes et des Contes des quatre saisons.
Mes trois préférés :
Ma nuit chez Maud
Conte d'été
Le genou de Claire
Mais quel plaisir, en général !
Pour Conte d'été et Le Genou de Claire, j'abonde pleinement. J'ai autant apprécié l'Ami de mon amie, Les Nuits de la pleine lune et Conte d'automne.
Moi j'ai vu "La mort de Louis XIV" d'Albert Serra avec Jean-Pierre Léaud dans le rôle principal. Un film lourd, étouffant qu'il faut voir pour la performance exceptionnelle de Jean-Pierre Léaud qui incarne le vieil homme agonisant avec une fabuleuse justesse.
Il parait que c'est très bien.
Après l'Hirondelle d'Or (1966) je continue ma découverte des classiques des films de combats chinois avec la "36eme Chambre de Shaolin" (https://fr.wikipedia.org/wiki/…). C'est parfois un peu désuet, mais il y a beaucoup de bonnes choses, assez saisissantes, même si le trait est souvent un peu forcé. La début du film montrant la résistance des chinois face au mandchous évoque la résistance de la seconde guerre mondiale. Ensuite il y a le traditionnel apprentissage du jeune héros qui apprend les arts martiaux au monastère Shaolin, mais les épreuves sont très originales et cette partie est très intéressantes. Finalement, comme pour l'Hirondelle d'Or, je suis presque déçu surtout par la fin, qui est un peu rapide.
Viens de voir Paris pieds nus, un burlesque du tandem Abel/Gordon, dont j'avais adoré La fée.
Un petit bijou qui rend léger (comme Chaplin, Keaton, Harold Lloyd et Tati auxquels le film rend hommage), à mille lieues du lourdingue cinéma comique franchouillard, légèreté qui ne l'exclut pas de parler aussi de choses dont le cinéma français cause peu : la vieillesse, la mort. Et Paris comme je ne l'avais encore jamais vu !
Un petit bijou qui rend léger (comme Chaplin, Keaton, Harold Lloyd et Tati auxquels le film rend hommage), à mille lieues du lourdingue cinéma comique franchouillard, légèreté qui ne l'exclut pas de parler aussi de choses dont le cinéma français cause peu : la vieillesse, la mort. Et Paris comme je ne l'avais encore jamais vu !
Après l'Hirondelle d'Or (1966) je continue ma découverte des classiques des films de combats chinois avec la "36eme Chambre de Shaolin" (https://fr.wikipedia.org/wiki/…). C'est parfois un peu désuet, mais il y a beaucoup de bonnes choses, assez saisissantes, même si le trait est souvent un peu forcé. La début du film montrant la résistance des chinois face au mandchous évoque la résistance de la seconde guerre mondiale. Ensuite il y a le traditionnel apprentissage du jeune héros qui apprend les arts martiaux au monastère Shaolin, mais les épreuves sont très originales et cette partie est très intéressantes. Finalement, comme pour l'Hirondelle d'Or, je suis presque déçu surtout par la fin, qui est un peu rapide.
"L'Hirondelle d'Or" appartient à un genre qu'on appelle le wuxia qui, à l'origine fut développé en littérature (on estime que les premiers romans appartenant à ce genre seraient apparus sous la dynastie Tang soit entre le 6e et le 9e siècle), soit bien avant que n'apparaissent les premiers films du genre au début du XXe siècle. Voici un article portant sur "L'Hirondelle d'Or":
http://chinesemovies.com.fr/films_King_Hu_L_hirond…
Et un article portant sur son réalisateur:
http://chinesemovies.com.fr/cineastes_King_Hu.htm/
(A noter que l'on peut trouver de nombreuses informations au sujet du cinéma chinois sur ce site.)
Le second film appartient à un genre différent (kung-fu) mais proche du premier. Développé un tout petit peu plus tard (vers les années 1950 je crois (?)), contrairement au wuxia, ce genre n'a pas de lien direct avec la littérature.
Avant-hier et hier soir, j'ai respectivement découvert Cet obscur objet de désir et revu Sacré Graal.
Le premier est un film de Luis Bunuel, de 1977, d'obédience surréaliste, avec Fernando Rey, son acteur fétiche, et Carole Bouquet qui a ainsi fait sa première apparition. Un riche bourgeois tombe amoureux de sa jeune bonne espagnole, aussi dilettante que désargentée et rude de caractère. Si elle apprécie ses câlins, elle refuse de se donner à lui. Il s'ensuit une série de quiproquos, avec un flashback via la reconstitution du malentendu lors d'une conversation dans un compartiment de train. L'originalité de mise en scène, tenant à l'appartenance au surréalisme du réalisateur, a tenu dans l'interprétation du principal personnage féminins... par deux actrices, parfois au sein d'une même scène.
Déconcertant, ce film fait réfléchir une nouvelle fois sur les relations amoureuses, ici au sein de classes sociales différentes.
Sacré Graal est l'un des films les plus connus des Monty Pythons, avec un humour fortement décalé et volontiers potache. Il a le mérite de détendre.
Le premier est un film de Luis Bunuel, de 1977, d'obédience surréaliste, avec Fernando Rey, son acteur fétiche, et Carole Bouquet qui a ainsi fait sa première apparition. Un riche bourgeois tombe amoureux de sa jeune bonne espagnole, aussi dilettante que désargentée et rude de caractère. Si elle apprécie ses câlins, elle refuse de se donner à lui. Il s'ensuit une série de quiproquos, avec un flashback via la reconstitution du malentendu lors d'une conversation dans un compartiment de train. L'originalité de mise en scène, tenant à l'appartenance au surréalisme du réalisateur, a tenu dans l'interprétation du principal personnage féminins... par deux actrices, parfois au sein d'une même scène.
Déconcertant, ce film fait réfléchir une nouvelle fois sur les relations amoureuses, ici au sein de classes sociales différentes.
Sacré Graal est l'un des films les plus connus des Monty Pythons, avec un humour fortement décalé et volontiers potache. Il a le mérite de détendre.
"L'Hirondelle d'Or" appartient à un genre qu'on appelle le wuxia qui, à l'origine fut développé en littérature (on estime que les premiers romans appartenant à ce genre seraient apparus sous la dynastie Tang soit entre le 6e et le 9e siècle), soit bien avant que n'apparaissent les premiers films du genre au début du XXe siècle. Voici un article portant sur "L'Hirondelle d'Or":
http://chinesemovies.com.fr/films_King_Hu_L_hirond…
Et un article portant sur son réalisateur:
http://chinesemovies.com.fr/cineastes_King_Hu.htm/
(A noter que l'on peut trouver de nombreuses informations au sujet du cinéma chinois sur ce site.)
Le second film appartient à un genre différent (kung-fu) mais proche du premier. Développé un tout petit peu plus tard (vers les années 1950 je crois (?)), contrairement au wuxia, ce genre n'a pas de lien direct avec la littérature.
Merci pour ces infos, Space ! J'ai découvert le terme de wuxia après avoir vu l'an passé The Assassins. Là il me reste à voir "La rage du Tigre", que j'avais, comme les deux autres, enregistrés sur Arte qui proposait l'an passé un cycle sur les films apparentés au wuxia
Pas très attiré par le cinéma, je dois cependant reconnaître que je me laisse facilement séduire par le côté spectaculaire (largement exploité, il va sans dire) des arts martiaux au cinéma. A cet effet, je me suis régalé en visionnant la série inspirée par le célèbre roman 'La pérégrination vers l'ouest' où au surplus, on est dans un univers oscillant entre la mythologie et le fantastique. Cela dit, par rapport au wuxia et et kung-fu, je trouve intéressant d'observer les différences et les similitudes existant entre la manière de représenter le 'super héros' en occident par rapport à ce qui est fait en orient.
Vu le film "Silence" de Martin Scorcese d'après le livre de l'écrivain japonais Shusaku Endo avec Liam Neelson (il n’apparaît que dans deux ou trois scènes), Andrew Garfield et Adam Driver qu'on a vu dans Star Wars incarnant le fils de Han Solo. Si vous n'avez pas vu ce film, je vous le recommande malgré le fait qu'il soit très long et que les scènes de tortures et d'exécutions soient pénibles à regarder à la longue... Pour l'histoire : deux missionnaires jésuites portugais sont à la rechercher de leur mentor disparu depuis une huitaine d'années au Japon alors qu'il s'évertuait à semer la foi catholique parmi les paysans. Leur parcours sera semé d'embûches et ils seront incités à renier leur religion en marchant sur une icone du Christ. Un film qui fait réfléchir sur la liberté religieuse assez précaire à l'époque (XVII siècle). Certaines scènes sont très émouvantes.
J'aimerai bien le voir. J'avais beaucoup aimé le livre de Endo (comme la plupart des autres livres de cet auteur que j'ai pu lire d'ailleurs).
On s'est regardé hier "La Rage du Tigre" (1971), qui clôt ainsi notre cycle "classique de film d'arts martiaux" que j'avais enregistré sur Arte. Le film contient de beaux combats fluides, et un récit simple et lisible, mais attachant, avec ce personnage de guerrier manchots qui a renoncé à la pratique des art martiaux. Malgré le côté parfois désuet ou forcé, "La Rage du Tigre" est ma foi bien agréable à regarder, et assez rythmé.
Vu "Victoria" avec Virginie Efira, j'ai été déçu de ce film que j'ai trouvé assez inintéressant.
J'ai revu hier soir, Le Samouraï, de Jean-Pierre Melville, avec Alain Delon, François Perrier et Nathalie Delon. Ce polar, un tantinet, est assez bon et très apprécié des critiques. J'ai plutôt passé un bon moment, bien que ce ne soit pas proprement dit mon style de film.
Je suis allé voir, hier, Aurore, avec Agnès Jaoui. Elle n'a pas signé le scénario ni dirigé le film, mais cette oeuvre ressemble à ce qu'elle a pu faire, et c'est bien pour cela que je m'y suis rendu. Elle évoque le tournant de vie d'une femme qui affronte les effets de la ménopause, change de travail, devient jeune grand-mère, décide de renouer avec un amour de jeunesse retrouvé par hasard. Ce film est très frais, sincère, souvent sarcastique et drôle.
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